Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : a l'école des espions

LES VERRIERS DE NOËL

verriers de Noël.gifDocumentaire
de Fabian GRÉGOIRE
Éd. L’École des loisirs, coll. Archimède
Oct. 2012 – 12,70 €

Charles et Stefan travaillent à la verrerie de Goetzenbruck, dans le massif des Vosges. Ils ont à peine quatorze ans et sont verriers débutants dans cette usine qui fabrique principalement des verres de lunettes et de montres. À quelques semaines de Noël, les enfants vont profiter du « bousillage » (l’utilisation des fours, jamais éteints, pendant les pauses) pour apprendre leur métier et réaliser les décorations de l’arbre de Noël. Sous la houlette de Carl, leur chef de place, ils vont apprendre à manier la canne, à « cueiller » la juste quantité de verre fondu, à souffler pour façonner de belles boules ou des pommes de pins. La disparition d’un demi kilo de sucre dans la famille de Charles, dont le père est chimiste à l’usine, va les mettre sur la piste des secrets de l’argenture qui permet de transformer le verre en miroir…

Fabian Grégoire est l’un des auteurs les plus prolifiques et les plus intéressants de cette formidable collection, Archimède, qui se sert de la forme de l’album et de la fiction, pour raconter le monde. Comme dans Les enfants de la mine (L’École des loisirs, Archimède, 2003), il nous plonge dans un univers du travail (très absent de l’album jeunesse) révolu et des modes de vie qui l’entouraient.

C’est ici l’occasion d’aborder Noël d’une manière peu habituelle et de parler des traditions qui l’accompagnaient dans l’Est de la France.

L’album est complété par un passionnant cahier documentaire sur les métiers du verre et la verrerie de Goetzenbruck.

Ariane Tapinos (décembre 2012)

Lire la suite

01/12/2012 | Lien permanent

LES VINGT-CINQ VIES DE SANDRA BULLOT

vingt-cinq vies de Sandra Bullot.gifRoman (très drôle) de Colas GUTMAN
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium
Septembre 2012, 160 pp. - 8,50 €

Sandra Bullot a seize ans, un petit frère de cinq ans qui porte le nom étrange de Ao (a pour la première lettre de l’alphabet et o pour son groupe sanguin…), une mère actrice (qui répète son unique réplique de la série z, Le flic est un juge : « C’est la police. Sortez tout maintenant ! ») et un père dépressif. Depuis qu’il a été renvoyé de son travail dans une agence de voyage, il passe ses journées affalé dans sa chambre à manger des chips et communique par monosyllabes quand ce n’est pas par courriel entre sa chambre et le salon.

 

La recherche d’un mystérieux correspondant qui signe ses mails :  « Endive au jambon », va entrainer des évènements en chaine qui vont mettre à mal ses relations amicales. Tout comme les messages échangés par son père avec une certaine « Natacha 883 » que Sandra imagine immédiatement « prostipute » (et le lecteur aussi) jusqu’à ce que Natacha devienne la baby-sitter d’Ao…

Colas Gutman aime les familles un rien déjantées et sait à merveille nous faire rire des petits travers de ses personnages. Aussi drôle que le très réussi Journal d’un garçon (L’École des loisirs, 2008).

Ariane Tapinos (novembre 2012)

Lire la suite

29/12/2012 | Lien permanent

MATACHAMOUA

handicap,differenceAlbum de Céline SORIN & Célia CHAUFFREY
Éd. Pastel, mars 2012 – 13€

Dans la famille ours, il y a un papa, une maman et une grande sœur. Comme tous leurs congénères, chacun a le corps recouvert de 54 taches. Arrive Bélem, et, deux jours après sa naissance, après avoir compté et recompté, les médecins annoncent à ses parents qu’il n’a que 53 taches. Sa famille va l’entourer d’amour comme n’importe quel autre ourson et si ce n’est pas facile tous les jours… Bélem, lui, sourit tout le temps. Un après-midi, alors qu’il a quatre ans, et qu’il est au square avec sa maman (parce que l’école l’après-midi, «c’est pour les oursons qui ont toutes leurs taches, ceux qui comprennent du premier coup. Les autres, les "moins-une-tache" et les "taches-en-trop" rentrent chez eux ou se retrouvent au square quand il fait beau»), Bélem se met à parler! D’abord doucement puis avec vigueur, il dit «matachamoua», «ma tache à moi»… C’est que Bélem vient de découvrir que cette tache qui lui manque est partout autour de lui: dans les yeux du chat, dans les macarons de la boulangerie, sur la carapace des coccinelles et jusque dans les étoiles du ciel… 

Résumer en quelques lignes ce bel album ne rend pas justice à toute la finesse qu’on y trouve. Ses auteures ne nous font pas croire que tout est simple et beau dans la vie d’un enfant handicapé et de sa famille. Avec peu de mots et des dessins d’une grande tendresse, elles disent la stupeur des parents, la jalousie de la grande sœur qui trouve Bélem bien encombrant, le regard de l’école très normatif… Mais c’est vrai, elles disent également la joie qui ne quitte jamais les yeux de l’ourson et l’amour immense qui l’entoure, comme sa tache à lui.

Ariane Tapinos (mars 2012)

Lire la suite

05/04/2012 | Lien permanent

Vérité, vérité chérie | roman de Valérie ZENATTI

vérité vérité.gifIllustrations d'Audrey POUSSIER
Éd. L' École des loisirs, coll. Mouche | mars 2009 | 80 pp. - 8€

À l'école des loups de la Forêt du Bois d'Ennui, Camille est la meilleure. Meilleure en tout: en course, en hurlements et même en jeux dans la cour de récré. Une surdouée, quoi. Pourtant, quand son professeur de chasse donne comme sujet de rédaction: «Je fais le portrait de mon grand-père»… C'est la panique! La petite louve si bonne élève ne connaît pas son aïeul, même pas son nom! Alors, surmontant sa peur, Camille décide de fouiller, dans les tiroirs de ses parents, dans l'histoire de sa famille, dans les secrets enfouis…

Sa quête la mènera sur les traces d'un vieux grand méchant loup - Auguste Black - assassin d'une certaine Mère-Grand, dont la petite fille (Constance) ne s'habille plus en rouge, mais occupe aujourd'hui une maisonnette à deux pas de la cabane du meurtrier repenti… et très heureux de rencontrer sa petite fille! Et voilà, par les chemins de traverse du conte détourné, Valérie Zenatti écrit une jolie fable sur la peine, le pardon et la possibilité de grandir comme «une petite louve extraordinaire» quand on a droit à la vérité. Laquelle vérité nous donne la liberté d'aimer (ou pas), de pardonner (ou pas) et de s'aimer. Liberté, liberté chérie… L'humour, les clins d'œil (le Petit Chaperon rouge fait de très bonnes crêpes) et la patte de velours de l'illustratrice rendent le texte très agréable à lire.

Corinne Chiaradia (juin 2009)

Lire la suite

La Route des ossements | roman d'Anne FINE |

9782211090056.jpgTraduit de l’anglais par Myriam Amfreuille et Sophie Aslanides | Éd. L’École des loisirs, coll. Médium, sept. 2008, 240 pp. - 10 €

Un pays qui a tout de l’URSS sauf le nom. Un dictateur qui a tout de Staline, sauf le nom. Il a éliminé tous ses rivaux et anciens amis. Il fait régner la terreur sur le pays et envoie en camps tous ceux qui critiquent le régime. Et il suffit de peu...

Youri, contraint d’arrêter l’école à quatorze ans pour participer au «Grand pas en Avant» voulu par le «Père Trofim», «Notre Grand Capitaine» voit mourir sous ses yeux son ami de toujours, Aliocha, tombé d’une échelle, sous le poids de la charge de briques qu’il transporte pour avancer vers le «Glorieux Avenir». Youri ne peut retenir quelques paroles de tristesse et d’effarement devant cette incroyable injustice : la mort d'un enfant au travail… Pour ces paroles, il manque de se faire arrêter. Il s’enfuit, grâce à Karl, un adulte avec qui il travaille, mais est rattrapé peu de temps après et envoyé en camp - dans ce qui ressemble à la Sibérie - après un horrible et interminable voyage dans des wagons à bestiaux, au milieu de la nuit, de ses compagnons d’infortune, de la puanteur et du froid. Dans le camp, il survivra pour avoir compris comment fonctionne l’univers concentrationnaire. Il s’échappera grâce à deux détenus qui projettent de l’utiliser comme réservoir de viande...

Un roman terrible et glaçant qui plonge le lecteur dans les heures les plus noires de l’histoire russe. Et pourtant, Anne Fine choisit de ne jamais faire référence directement à l’URSS. Comme pour donner à son livre une portée universelle. Un message qui fait froid dans le dos puisque la fin semble dire que le pire est toujours à craindre.

Ariane Tapinos

Lire la suite

08/01/2009 | Lien permanent

Compte les étoiles | roman de Loïs LOWRY

compte étoiles.jpgTraduit de l’américain par Agnès Desarthe.
Éd. L'École des loisirs, coll. Neuf, 1990, 228 pages – 6 €

Annemarie Johansen, dix ans, rentre de l’école en courant avec sa petite sœur Kirsti et sa meilleure amie Ellen Rosen. Elle se heurte à un soldat allemand. Nous sommes à Copenhague en 1943, et l’Occupation se fait sentir partout, dans les restrictions alimentaires et l’omniprésence des soldats. Annemarie s’inquiète, s’interroge : elle voudrait comprendre ce que lui cachent ses parents et, par-dessus tout, elle aimerait être courageuse. Mais qu’est-ce que le courage et que peut-elle faire quand même les adultes semblent avoir peur ? Une nuit, les Allemands perquisitionnent et les Johansen doivent cacher Ellen. Annemarie et sa famille vont dès lors, comme beaucoup d’autres Danois, participer au sauvetage de milliers de juifs en organisant leur fuite, par bateau, vers la Suède.
Loïs Lowry – à qui l’on doit entre autres, la série des Anastasia – raconte cet épisode édifiant de la Seconde Guerre mondiale sans grandiloquence. Elle nous fait partager le courage simple et l’humanité de tout un pays pour lequel résister aux lois anti-juives édictées par l’occupant, c’est d’abord agir en bons voisins.

Nathalie Ventax (février 2005)

Lire la suite

04/12/2008 | Lien permanent

À L’ECOLE DES ABEILLES

animaux,ours,école,difference,humouralbum
de Nadia SHIREEN
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni),
Éd. Nathan, août 2016 -10 €

Bernard est un ourson qui adore le miel. Il l’adore à tel point qu’il mûrit un plan diabolique pour en avoir autant qu’il veut. Son idée est simple. Il va s’inscrire à l’école des abeilles. Certes, il est un peu plus gros que l’abeille moyenne, mais il suffit de faire croire aux autres élèves qu’il vient de l’île des abeilles géantes et tout devrait bien se passer. Cours de vol, pratique du  bizz bizz, danse des abeilles, Bernard se révèle être un excellent élève, drôle et persévérant, mais Agathe, une petite abeille perspicace se doute qu’il y a anguille sous roche et décide de piéger notre ourson. Les jours heureux de Bernard à l’école des abeilles sont-ils révolus ?

Après Magic Pacha et Petit loup gentil, ses deux précédents albums chez le même éditeur, Nadia Shireen nous présente un nouvel animal pas comme les autres. Il est difficile de résister au charme de cet ourson gourmand, pataud et pourtant très à l’aise dans son costume d’abeille. Humour et bonne humeur sont au rendez-vous dans cet album sur une rentrée peu commune, à dévorer avec quelques tartines de miel avant de reprendre le chemin des écoliers !

Nathalie Ventax (septembre 2016)

Lire la suite

25/09/2016 | Lien permanent

GRANDE FILLE

maman,papa,fratrie, spectacle, école, japon,chagrinalbum
de Chiaki OKADA (illustrations) & Etsuko ARAI
Traduit du japonais par Mutsumi Funato
Éd. Seuil jeunesse, janvier 2017 - 13,50€

Léna est très excitée : demain c’est la fête de l’école et elle joue dans une pièce de théâtre ! Mais au réveil…patatras, Hayato, son petit frère a de la fièvre et maman doit l’accompagner chez le médecin. Léna va devoir se débrouiller toute seule pour enfiler son costume et se coiffer comme une princesse. Elle va devoir être une « grande fille » mais saura t’elle retenir ses larmes si maman n’arrive pas à temps pour le spectacle ?

Comme dans ses précédents albums, Portrait d’ours, J’attends maman et Une nuit à la bibliothèque, Chiaki Okada saisit avec justesse les moues des petits et la tristesse qui les saisit parfois face aux grands chagrins que les adultes leur font vivre.

Pas facile de grandir et de partager sa maman !

Surtout qu’ici, il ne faut pas compter sur papa ! Il fait une brève apparition (il se fait servir le thé…) au début de l’album mais disparaît ensuite totalement et il n’est pas question de lui pour accompagner Léna à l’école, assister au spectacle ou conduire Hayato chez le médecin. Bref, si le modèle de « grande fille » de Léna est sa maman, il va lui falloir beaucoup d’abnégation ! A moins, on peut toujours rêver, qu’au Japon, comme chez nous, l’ère du partage des tâches domestiques et de l’éducation des enfants soit pour demain…

Ariane Tapinos (février 2017)

A lire sur notre blog, la critique de J'attends maman.

A lire, par la même illustratrice, le très beau C'est toi le printemps ? (texte de Ko Okada, Seuil jeunesse, 2014).

Lire la suite

21/02/2017 | Lien permanent

LE POTAGER D'ALENA

Le potager d'Alena.jpgalbum
de Sophie VISSIÈRE
Éd. Hélium, mars 2017 – 13,90

« Ce matin, comme tous les matins, pour aller à l’école, je passe avec maman devant un champ en friche… »

Tous les matins, la jeune narratrice de cette histoire observe les transformations d'un champ qu'elle longe chaque jour pour aller à l'école. Un champ d'abord en friche, puis désherbé, enfin strié de noirs sillons, couvert de toutes petites pousses d'un beau vert brillant, et enfin de légumes bien alignés. La petite fille note ces changements au fil des jours et des saisons jusqu'au jour où surprise, elle découvre ce même champ labouré et vide de tous légumes... avant de les retrouver sur l'étal de la maraîchère un samedi matin au marché.

Ce qu'on découvre au fil des pages et que la petite fille ignore, c'est tout le travail d'Alena, la maraîchère qui quotidiennement sème, bêche, bine, arrose et patiente.

La mise en page de ce premier album de Sophie Vissière est élégante et inventive, alternant de larges images colorées du potager et des gros plans sur Alena et son travail. Un album poétique, contemplatif et délicat où on découvre comment les légumes passent de la terre à l'assiette, et le travail (de patience !) de celles et ceux qui prennent soin de la terre.

Claire Lebreuvaud (mars 2018)

Lire la suite

21/03/2018 | Lien permanent

AVANT LA TÉLÉ

Avant la télé.jpgalbum documentaire
de Yvan POMMAUX
Éd. L'école des loisirs, coll. Archiméde, octobre 2002 - 23€

À quoi la vie d’un garçon de huit ans ressemble-t-elle, en 1953, dans une ville de France ?
Alain Moret habite avec ses parents un appartement exigu car la reconstruction tarde à fournir les nouveaux logements qui remplaceront ceux détruits par la guerre. Une guerre qui s’est terminée à la naissance d’Alain et sur laquelle il ne sait pas grand-chose même si son influence est toujours forte sur les adultes. Mais Alain est dans l’enfance, faite des « commissions » (illustrés et boîtes de coco), faite de l’école où l’instituteur, Monsieur Job, met en garde contre l’alcoolisme, une cigarette aux lèvres. Une enfance faite aussi des séances de cinéma au Rex ou des promenades hebdomadaires en « habits du dimanche ». Au fil de ce grand album, Yvan Pommaux, à la manière de Georges Perec, se souvient. Un livre à partager en famille, les uns découvrant ce que les autres pourront retrouver...

Josée Lartet-Geffard (première publication : décembre 2002.)
D'autres albums d'Yvan Pommaux à retrouver sur notre blog : Véro en mai & J'veux pas y aller !

Lire la suite

15/03/2018 | Lien permanent

Page : 1 2 3 4 5 6 7 8 9