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08/01/2009

La Route des ossements | roman d'Anne FINE |

9782211090056.jpgTraduit de l’anglais par Myriam Amfreuille et Sophie Aslanides | Éd. L’École des loisirs, coll. Médium, sept. 2008, 240 pp. - 10 €

Un pays qui a tout de l’URSS sauf le nom. Un dictateur qui a tout de Staline, sauf le nom. Il a éliminé tous ses rivaux et anciens amis. Il fait régner la terreur sur le pays et envoie en camps tous ceux qui critiquent le régime. Et il suffit de peu...


Youri, contraint d’arrêter l’école à quatorze ans pour participer au «Grand pas en Avant» voulu par le «Père Trofim», «Notre Grand Capitaine» voit mourir sous ses yeux son ami de toujours, Aliocha, tombé d’une échelle, sous le poids de la charge de briques qu’il transporte pour avancer vers le «Glorieux Avenir». Youri ne peut retenir quelques paroles de tristesse et d’effarement devant cette incroyable injustice : la mort d'un enfant au travail… Pour ces paroles, il manque de se faire arrêter. Il s’enfuit, grâce à Karl, un adulte avec qui il travaille, mais est rattrapé peu de temps après et envoyé en camp - dans ce qui ressemble à la Sibérie - après un horrible et interminable voyage dans des wagons à bestiaux, au milieu de la nuit, de ses compagnons d’infortune, de la puanteur et du froid. Dans le camp, il survivra pour avoir compris comment fonctionne l’univers concentrationnaire. Il s’échappera grâce à deux détenus qui projettent de l’utiliser comme réservoir de viande...

Un roman terrible et glaçant qui plonge le lecteur dans les heures les plus noires de l’histoire russe. Et pourtant, Anne Fine choisit de ne jamais faire référence directement à l’URSS. Comme pour donner à son livre une portée universelle. Un message qui fait froid dans le dos puisque la fin semble dire que le pire est toujours à craindre.

Ariane Tapinos

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