Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Page d'accueil

05/04/2012

MATACHAMOUA

handicap,differenceAlbum de Céline SORIN & Célia CHAUFFREY
Éd. Pastel, mars 2012 – 13€

Dans la famille ours, il y a un papa, une maman et une grande sœur. Comme tous leurs congénères, chacun a le corps recouvert de 54 taches. Arrive Bélem, et, deux jours après sa naissance, après avoir compté et recompté, les médecins annoncent à ses parents qu’il n’a que 53 taches. Sa famille va l’entourer d’amour comme n’importe quel autre ourson et si ce n’est pas facile tous les jours… Bélem, lui, sourit tout le temps. Un après-midi, alors qu’il a quatre ans, et qu’il est au square avec sa maman (parce que l’école l’après-midi, «c’est pour les oursons qui ont toutes leurs taches, ceux qui comprennent du premier coup. Les autres, les "moins-une-tache" et les "taches-en-trop" rentrent chez eux ou se retrouvent au square quand il fait beau»), Bélem se met à parler! D’abord doucement puis avec vigueur, il dit «matachamoua», «ma tache à moi»… C’est que Bélem vient de découvrir que cette tache qui lui manque est partout autour de lui: dans les yeux du chat, dans les macarons de la boulangerie, sur la carapace des coccinelles et jusque dans les étoiles du ciel… 


Résumer en quelques lignes ce bel album ne rend pas justice à toute la finesse qu’on y trouve. Ses auteures ne nous font pas croire que tout est simple et beau dans la vie d’un enfant handicapé et de sa famille. Avec peu de mots et des dessins d’une grande tendresse, elles disent la stupeur des parents, la jalousie de la grande sœur qui trouve Bélem bien encombrant, le regard de l’école très normatif… Mais c’est vrai, elles disent également la joie qui ne quitte jamais les yeux de l’ourson et l’amour immense qui l’entoure, comme sa tache à lui.

Ariane Tapinos (mars 2012)

Les commentaires sont fermés.