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Rechercher : Quand nous aurons mangé la planète

Une faim de crocodile | album de PITTAU & GERVAIS

une faim crocodile.gifÉd. Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, fév. 2007 – 14 €

Le premier jour, à peine sorti de l'œuf, le crocodile a faim; une ÉNORME faim qui fait faire de drôles de bruits à son estomac. Tout petit, il s'attaque d'abord à un moustique et à tous les insectes qui croisent son chemin, mais bientôt, devenu grand, il engloutit tout ce qui vole et marche à quatre pattes ou nage dans les océans. Jamais rassasié, il mange les arbres et même l'herbe. Le sixième jour, il ne reste plus rien sur la terre: «rien que de la terre et descailloux». Alors il se met à grignoter la terre jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un tout petit bout «qui l'empêche de tomber au fond de l'espace». C'est alors que, le septième jour, prenant sa queue pour un serpent, il se met à se manger lui-même, et n'en laisse pas une miette!

Les adultes reconnaîtront sans mal l'espèce humaine dans ce crocodile affamé qui, dans le temps prêté à Dieu par les croyants pour créer le monde, réussit à détruire la terre qui le fait vivre, au point d'entraîner sa propre disparition. Pour autant, la fable n'a rien d'une démonstration et conserve toute sa saveur... Avec un texte court et simple et de magnifiques illustrations, ce crocodile gourmand fera la joie des petits tout en incitant les grands à la réflexion sur le devenir de notre belle et fragile planète.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: mars 2007)

 

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15/01/2010 | Lien permanent

Les Terres englouties | roman de Marcus SEDGWICK

terres englouties.gifTraduit de l’anglais par Laurence Kiéfé
Éd. Casterman, coll. Feeling, mars 2005 , 154 pages – 8€

Réchauffement climatique aidant, les mers ont fini par envahir les terres les plus basses de la planète.
Cela commence par une poursuite: Zoé s’enfuit devant une foule hostile qui cherche à la rejoindre pour savoir où elle a caché ce bien précieux entre tous: un bateau. À vrai dire il s’agit plutôt d’une barque, mais dans ce monde où l’eau a recouvert la plupart des terres, c’est un vrai trésor pour une population qui n’était pas préparée à la catastrophe. Zoé, elle, n’est pas prise au dépourvu: dès son plus jeune âge son père lui a appris à nager, à ramer, à s’orienter sur ce vaste océan qu’est devenue la Terre, à survivre, tout simplement. Une éducation qui va s’avérer judicieuse, car Zoé a été séparée de ses parents: ceux-ci ont réussi à embarquer sur le dernier bateau qui a quitté l’île de Norwich pour rejoindre le continent alors que leur fille n’a pu les suivre. Mais Zoé ne renonce pas et c’est sur cette barque qu’elle décide de partir à leur recherche. Si elle les retrouve, elle commencera par leur demander comment ils ont pu abandonner leur fille…

Avec ses personnages durs et ses situations désespérées, l’ambiance de ce roman n’est pas sans évoquer Sa Majesté des Mouches. On y trouve la violence d’une société désemparée et désorganisée, où les enfants se montrent plus doués que les adultes pour s’adapter aux nouvelles nécessités de la survie.

Nathalie Ventax

(première publication de l'article : 1er juin 2005)

 

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17/01/2010 | Lien permanent

LE TOUR DU MONDE DES ÉCRITURES

Tour du monde des écritures.jpgdocumentaire
de Cécile MICHEL & Thomas TESSIER (illustrations)
Éd. Rue des enfants, coll. Le tour du monde, février 2015 – 13€

Quelles sont les différentes écritures à travers le monde, les différents alphabets, d’où viennent-ils, quelles sont les inventions liées à l’écriture… Autant de questions, et plein d’autres encore, que ce foisonnant documentaire aborde avec sérieux et pédagogie. Ce n’est pas si fréquent qu’un documentaire pour les enfants soit écrit par une directrice de recherche au CNRS !

A travers les 5 continents et avec un focus particulier sur la région du Proche-Orient, Cécile Michel fait l’inventaire des écritures d’un bout à l’autre de la planète. Il n’est pas seulement question ici de hiéroglyphes, d’alphabets latins et grecs, de caractères chinois mais des écritures de l’Inde, de l’Afrique noire, d’Amérique du Sud, des tatouages maoris et mêmes du syllabaire cherokee inventé par un Indien de la tribu du même nom pour contrecarrer la puissance des Blancs et toujours utilisé aujourd’hui.

Ce qui est le plus frappant à la lecture de ce documentaire, c’est l’incroyable richesse des écritures à travers le monde et l’histoire et les mystères que certaines conservent encore. De quoi décentrer un peu notre regard occidental et qui sait, nourrir des vocations de chercheurs en herbe !

Ariane Tapinos (mars 2015)

Dans la même collection, à lire sur notre blog : Le tour du monde des petits déjeuners, de Ana Paula Senn et Camille Loiselet (2014).

 

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02/04/2015 | Lien permanent

LE JARDIN DES MERVEILLES Un bestiaire extraordinaire

Jardin des merveilles.jpgdocumentaire
de Jerry BROMM & Kristjana S. WILLIAMS (illustrations)
Traduit de l’anglais par Isabelle Dubois, éd. Milan, octobre 2015 – 19,90€

Ce très bel album au grand format  entraine le lecteur dans un voyage au cœur des jardins merveilleux qui subsistent sur notre planète. Forêt amazonienne, Grande Barrière de corail, Himalaya… Des milieux naturels exceptionnels qui abritent encore des espèces rares ou en voie de disparition. C’est l’intérêt de cet album que de montrer la richesse extraordinaire de ces écosystèmes  dont certains sont en grand danger. Ainsi, la Grande Barrière de corail est-elle menacée par la pollution et le changement climatique qui s’attaquent au corail au point que plus de la moitié de la cette merveille de la nature a disparu ces 30 dernières années. 

L’autre intérêt, et il n’est pas des moindre, ce sont les incroyables images de Kristjana S. Williams. Elles sont d’une grande beauté, colorées et baroques. Elles font de cet ouvrage le « beau livre » idéal pour cette fin d’année placée sous le signe de la Conférence sur le climat. Une manière plaisante de découvrir les immenses richesses naturelles que nous pourrions voir disparaître si nous n’y prenions pas garde.

Et un éblouissement pour les yeux.

Ariane Tapinos (novembre 2015)

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03/11/2015 | Lien permanent

TRANSGENIC WORD

Trnsgenic World.jpgroman
de Michel Honaker Illustré par Yann Tisseron
Éd. Rageot, coll. Romans, avril 2006 189 pages – 6,45 €
Imaginez une plante transgénique qui ferait de lune une planète habitable par l’homme... Imaginez maintenant que cette plante échappe à son créateur et se développe tant qu’elle en devienne dangereuse pour la race humaine... Voilà le monde dans lequel vivent et travaillent Moss Ballard et Cheval Fou. Leur métier : « nettoyeurs ».Chaque nuit, au volant de leur Crache-Feu, ils volent au dessus des rues de Zone City, à la recherche des traces de La Bête ,la plante cannibale qui avec ses tentacules se nourrit des humains égarés et peu à peu prend possession de la cité lunaire. La situation désespérée a atteint un point critique lorsque la jeune et ambitieuse journaliste Cassidy Grant débarque avec son assistant et son cameraman. Elle veut voir Zone City et témoigner des ravages de La Bête.Pour ça, elle est prête à se risquer de l’autre côté des remparts de la ville, au détriment de sa sécurité et de celle de ses compagnons. Perdus dans la nature hostile qui entoure Zone City, les cinq compagnons d’infortune se dirigent sans le savoir, vers la source de la toute-puissance de la plante fabriquée par l’homme, où une surprise les attends...

Michel Honaker nous livre une histoire bien ficelée comme il sait les écrire. Un roman d’aventure et d’anticipation qui fait réfléchir (de manière un peu trop évidente) aux dangers des manipulations génétiques auxquelles les scientifiques se livrent sur la nature. Le suspens efficace et les rebondissements nombreux assurent une lecture plaisante et soutenue dece roman qui plaira aux amateurs du genre.

Ariane Tapinos
(Première publication de l'article juin 2006)

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13/10/2015 | Lien permanent

GROS CÂLIN

ecologiealbum
de Nicholas OLDLAND
Traduit de l’anglais par Alice Boucher, éd. Bayard jeunesse, septembre 2014 – 10,90€

Voici l’histoire d’un gros ours brun très affectueux qui ne cesse de faire de gros câlins à tous les êtres vivants qui croisent sa route. Lapin, élan, serpent, castor, putois… aucun animal n’échappe à sa tendresse débordante. Mais ce que préfère Ours, ce sont les arbres. Tous les arbres : grands, petits, pommiers, poiriers… Un jour, alors qu'il est occupé à câliner à la fois un arbre et un castor (quand on aime on ne compte pas), il voit un homme s’attaquer avec une hache à un de ses arbres chéri. Dominant son envie de n’en faire qu’une bouchée, il l’étreint ! Le bucheron terrorisé par cette démonstration d’affection inattendue, s’enfuit en abandonnant sa hache et l’ours console l’arbre meurtri de son plus beau câlin.

Si on oublie que cet ours débordant d’affection pourrait un peu faire penser à la tante Michu ou au tonton Truc qui se croient obligés de faire des bisous baveux à leurs adorables neveux et nièces, on peut se concentrer sur la métaphore écolo et pacifiste (et à condition d’oublier également qu’il aura fallu abattre quelques arbres en Malaisie pour que nous parvienne cet album). Gros câlin est alors un petit livre plein d’humour qui rappelle que l’amour peut être parfois plus efficace que la violence et que d’amour justement, et de respect, la planète en a bien besoin !

Ariane Tapinos (septembre 2014)

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05/10/2014 | Lien permanent

BIBLIOGRAPHIE ECOLOGIE - ROMANS

10 façons d'assassiner la planète.jpg10 façons d’assassiner notre planète [SF] /Nouvelles /ado
Nouvelles réunies et présentées par Alain Grousset
Éd. Flammarion, coll. Tribal, (première édition, mars 2007) NE : janvier 2011, 142 pages – 7,50€
« « - Horrible, dit-il. Des millions et des millions de morts. Les villes détruites, l'air pollué, et aucun espoir d'en réchapper. Aucun espoir, nulle part au monde. Il se détourna et regarda encore une fois par la fenêtre, contemplant l'enfer. Il songeait : « C'est donc ainsi que ça devait se passer... C'est donc ainsi que le monde meurt. » Pollution, surpopulation, guerre atomique... nombreux sont les scénarios catastrophes qui pourraient mener la Terre à sa perte. Depuis longtemps, les grands noms de la science-fiction, de Philip K. Dick à Pierre Bordage, se sont essayés à l'exercice. Et si les hommes finissaient par assassiner leur planète... 10 façons d'imaginer le pire. » Site éditeur

Avec un peu d'amour…L'écolo.jpgAvec un peu d’amour et beaucoup de chocolat - Roman ado
Vol. 2 L’écolo
Christian Grenier
Éd. Oskar, août 2014, 173 pages – INDISPONIBLE
Emma est en retard pour prendre son train. Elle hésite à s'arrêter pour acheter une revue. Si elle le fait… elle va rater son train. Si elle ne s'arrête pas, elle l'aura… Deux versions possibles qui débouchent sur deux récits différents. Dans celui-ci, Emma rate son train et rencontre Marcus, un jeune étudiant spécialiste du réchauffement climatique. 

Carbon diaries 2015.jpgCarbone diaries : le journal de Laura Brown - [SF] / Roman ado
Vol. 1 2015
Lloyd Saci
Traduit de l’anglais par Sylvie Denis
Éd. Pocket Jeunesse, mai 2012, 328 pages – 16,90€
« Laura Brown était une adolescente insouciante, jusqu'à la Grande Tempête qui a dévasté l'Angleterre. Depuis, elle a dû renoncer à tout ce qu'elle aimait : jouer dans son groupe punk, prendre un bon bain chaud, discuter toute la nuit sur son téléphone portable... Et tout cela à cause des restrictions d'énergie imposées par le gouvernement ! Désormais chacun doit gérer un nombre de points « Carbone », ce qui rend la vie infernale. Mais Laura trouve la parade : confier à son journal ses aventures tragi-comiques dans un monde qui pourrait bien, un jour, devenir le nôtre. Et tout cela à cause des restrictions d'énergie imposées par le gouvernement ! Désormais chacun doit gérer un nombre de points « Carbone », ce qui rend la vie infernale. Mais Laura trouve la parade : confier à son journal ses aventures tragi-comiques dans un monde qui pourrait bien, un jour, devenir le nôtre.. » Site éditeur
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Carbon diaries 2017.jpgCarbone diaries : le journal de Laura Brown - [SF] / Roman ado
Vol. 2 2017
Lloyd Saci
Traduit de l’anglais par Alexis Boissel
Éd. Pocket Jeunesse, août 2013, 388 pages – 16,90€
« Un an a passé... La vie de Laura Brown est toujours rythmée par les restrictions d'énergies, ses deux petits copains potentiels et son groupe punk. Mais les Dirty Angels sont expulsés de Londres lors d'une manifestation étudiante. S'ensuit une tournée à travers l'Europe à bord d'un vieux van : entre la guerre pour l'eau, les interventions militaires et les trahisons en amitié comme en amour, Laura doit se battre pour garder son insouciance... De quoi alimenter son journal ! » Site éditeur

Céleste, ma planète.jpgCéleste ma planète [SF] / Roman jeune lecteur
Thimotée de Fombelle
Illustré par Julie Ricossé
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio junior, février 2009, 96 pp. - 4 €
« Elle est apparue un matin dans l'ascenseur. On a monté cent quinze étages en silence. Puis elle est entrée dans l'école, comme moi. Pendant la récréation, elle est restée dans la classe. Moi, penché au parapet de la terrasse de verre, je me répétais : «Ne tombe pas, ne tombe pas, ne tombe pas». J'avais peur de tomber amoureux. À l'heure du déjeuner, elle est partie et n'a jamais remis les pieds au collège. Il fallait que je la retrouve. Quand une histoire d'amour se fait combat écologique... Une réflexion sur l'environnement et l'avenir de la planète, où l'on retrouve toute la poésie de Timothée de Fombelle. Prix du Festival du livre jeunesse d'Annemasse. » Site éditeur
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Chico Mendès.jpgChico Mendès : non à la déforestation Biographie / ado
Isabelle Collombat
Éd. Actes Sud Junior, coll. Ceux qui ont dit non, septembre 2010, 95 pages – 8€
« Chico n'a que neuf ans quand son père l'emmène pour la première fois récolter le latex au cœur de la forêt amazonienne. Chico est seringueiro, comme son père. Sa famille vit dans et de la forêt, ils l'aiment et la respectent mais la vie y devient de plus en plus compliquée... Le petit garçon rêve plus que tout d'apprendre à lire et à écrire, pour ne plus dépendre totalement du patron. Quand Euclide, un ancien militaire, lui propose de lui transmettre son savoir, Chico est aux anges et cette rencontre va changer sa vie. Au fil des pages, le lecteur suit le parcours du jeune homme, désormais leader du syndicat des seringueiros, et son combat poignant pour la forêt contre ces hommes qui veulent abattre les arbres de plus en plus vite afin de développer une agriculture intensive. 
En 1987, Chico est désormais soutenu par des hommes du monde entier, convaincus comme lui qu'il faut préserver cette fantastique réserve animale et végétale car défendre les arbres, c'est défendre les hommes et refuser les injustices ; mais dans son pays tout le monde ne voit pas ses actions d'un très bon œil... » Site éditeur
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Chouette.jpgChouette[policier]  / Roman ado
Carl Hiaasen
Traduit de l’américain par Yves Sarda
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior (première édition, 2003), 344 pages – 7,70€

« Roy Eberhardt vient d'arriver en Floride, et il ne s'y plaît pas. C'est tout plat et les brutes du collège y sont aussi stupides qu'ailleurs. Dana Matherson en est un bon exemple. Mais si, dans le bus de l'école, Dana n'avait pas écrasé la tête de Roy contre la vitre, celui-ci n'aurait jamais aperçu cet étrange garçon qui courait pieds nus. Il n'aurait pas pris part à cette affaire bizarre et croisé d'autres habitants inattendus de Floride, alligators, serpents à sonnette (et à paillettes!), mignonnes petites chouettes menacées, sans oublier quelques individus plutôt exotiques ! La vie en Floride devient enfin excitante... Brillant, drôle, excentrique, le premier roman pour la jeunesse de Carl Hiaasen illustre aussi son combat pour préserver la vie sauvage et la beauté de son pays » Site éditeur

Comme un poisson dans l'eau.jpgComme un poisson dans l’eau - [policier]  / Roman ado
Carl Hiaasen
Traduit de l’américain par Yves Sarda
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Grand format littérature, février 2007, 288 pages – 11,70€
« Le jeune Noah a des soucis ! Son père a coulé un bateau qui déversait illégalement ses eaux sales dans leur jolie baie de Floride, et se retrouve en prison. Comment Noah peut-il le tirer de ce mauvais pas ? Avec l'aide d'un matelot farfelu, d'une barmaid au grand cœur et de sa jeune sœur, l'intrépide Abbey, Noah met sur pied un plan si fou qu'il pourrait bien stopper la pollution, sauver les plages menacées, et prouver que le méchant n'est pas celui qu'on croit... Le roman de Carl Hiaasen, « Chouette », a reçu le prestigieux “Newbery Honor”. » Site éditeur
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Enfants de Noé.jpgLes enfants de Noé - [SF] / Roman ado
Jean Jouvert
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium, janvier 1988, 207 pages – 8,50€
« En février 2006, des expériences dans la zone polaire provoquent une gigantesque tempête qui ensevelit l'hémisphère nord sous plusieurs mètres de neige, paralysant toute activité. Quelques années plus tard, un jeune homme, Simon, raconte la longue lutte pour la survie matérielle et spirituelle qu'il a menée avec sa famille, dans leur chalet des Alpes, au coeur de ce déluge blanc. Dans leur arche perdue, le père, la mère et les deux enfants affrontent de multiples périls, la solitude, la peur, parfois l'angoisse, mais finalement c'est l'ingéniosité et l'espoir qui l'emportent. Ils réinventent des gestes ancestraux qu'ils croyaient oubliés. Auprès d'eux, leurs animaux familiers les aident, de diverses manières, à surmonter l'épreuve. Dans les livres qui les entourent, et dont le père lit chaque soir quelques pages au coin du feu, ils puisent aussi des leçons d'amour et de courage. Roman d'anticipation, récit d'aventures, fable écologique, ce livre est aussi une méditation sur la fragilité du monde où nous vivons, et comme un manuel de survie pour les futurs naufragés de la société industrielle. » Site éditeur
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Goût de la tomate.jpgLe goût de la tomate - [SF] / Roman jeune lecteur
Christophe Léon
Éd. Thierry Magnier, coll. Petite poche, (première édition octobre 2011) NE : mai 2015, 42 pages – 3,90 €
« Dans ce monde-là, on ne mange plus que de l’artificiel, les jardins ont disparu : il est interdit de cultiver, cueillir, récolter. Clovis et son père Marius font pousser en grand secret un plant de tomates. Une fois au moins, Clovis goûtera un produit frais, au goût de liberté… » Site éditeur
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Héritage d'Anna.jpgL’héritage d’Anna : une fable sur le climat et l’environnement  - [SF] / Roman ado
Jostein Gaarder
Traduit de norvégien par Céline Romand-Monnier
Éd. Seuil Jeunesse, coll. Fictions, février 2015, 224 pages – 14€
« Anna, jeune norvégienne d'aujourd'hui préoccupée par le sort de la planète, découvre qu'elle peut communiquer, à travers d'étranges rêves très réalistes, avec son arrière-petite-fille. cette dernière, vivant presque un siècle plus tard l'alerte sur l'état dramatique dans lequel se trouve la planète. Anna n'a alors plus qu'une obsession : trouver le moyen d'influencer le présent pour garantir à ses descendants un avenir meilleur et, surtout, plus vert. Une fable écologiste pleine d'optimisme, par l'auteur du Monde de Sophie. » Site éditeur

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09/11/2015 | Lien permanent

J'veux pas y aller! | album d'Yvan POMMAUX

J'veux pas y aller.jpgIllustrations d'Yvan et Nicole POMMAUX
éd. Bayard jeunesse | sept. 2009 | 10,90€

C’est la veille de la rentrée et Pablo a décidé qu’il n’irait pas à l’école. Il a croisé les bras sur son torse, comme font les petits pour dire «non» et c’est en fronçant les yeux qu’il va se coucher. Sa mère essaie bien de l’amadouer avec une histoire, celle d’Atalante qui courrait plus vite que les garçons et avait promis d’épouser celui la battrait à la course, mais Pablo reste sur son refus. Et «les garçons courent plus vite que les filles, et puis c’est tout». Et c’est ainsi qu’il s’endort. Mais cette nuit-là… Cette nuit-là, la chambre de Pablo – comme celle d’un autre petit garçon très en colère dans un album paru il y a plus de quarante ans – se transforme en jungle. Les feuillages du papier peint se meuvent, les peluches s’animent, une rivière traverse la pièce. Le lit de Pablo devient un radeau, entouré d’animaux qui l’enjoignent d’aller à l’école. Le radeau s’échoue sur une plage où l’attend une «très jolie princesse de la jungle». Pablo lui propose une course et, comme dans l’histoire de sa mère, il sème sur leur chemin trois pommes d’or qui, distrayant Atalante (c’est le nom de cette petite princesse à la peau d’ébène), permettent à Pablo d’emporter la course d’un cheveu. Pablo s’endort sur sa victoire. À son réveil il est conduit en ronchonnant à l’école. Là, devant l’école Maurice Sendak, il aperçoit la petite fille de son rêve. Elle s’appelle Atalante et Pablo lui offre une belle pomme en signe d’amitié.

Avant même l’irruption de la nature sauvage dans la chambre de Pablo, l’expression furieuse de son visage rappelle celle de Max obligé d’aller dans sa chambre sans avoir mangé. Et alors que les références à Max et les Maximonstres courent tout au long de l’album d’Yvan Pommaux (parsemé également d’allusions à ses propres ouvrages), le nom de l’école de Pablo confirme, s’il en était besoin, l’hommage d’un grand artiste à un autre. Pablo et Max ont en commun de s’opposer aux adultes qui les élèvent et, comme tous les enfants du monde et aussi ceux des livres, ils doivent renoncer à la toute-puissance du petit enfant pour grandir et s’ouvrir aux autres. Max renonce à être le terrible roi des Maximonstres, Pablo se décide à aimer l’école où il y a des filles comme dans les livres. Et pour l’un comme pour l’autre, grandir passe par l’imaginaire et le rêve.

Le trait d’Yvan Pommaux est très différent de celui de Maurice Sendak et ses couleurs – celles que depuis des années son épouse Nicole offre à ses livres – sont plus soutenues, plus présentes dans l’image, mais dans les deux albums les auteurs ont choisi de disposer le texte à l’écart des images comme pour en permettre une lecture plus complète, plus détaillée. Et si les différences entre les deux livres sont aussi nombreuses que leurs ressemblances (les animaux de la chambre de Pablo existent dans la nature contrairement aux monstres de Max, il y a un être humain – et féminin – dans le rêve de Pablo et ce dernier est sans doute plus «raisonnable» que Max…), ils rendent tous deux hommage à l’immense richesse de l’imagination enfantine, un bien précieux dont les artistes, plus que les autres, ont su garder le souvenir.

Avec ce très bel album, Yvan Pommaux nous rappelle qu’il existe une histoire de la littérature jeunesse dans laquelle s’inscrivent les livres d’aujourd’hui, comme l’histoire individuelle s’inscrit dans l’histoire familiale et collective. Ces livres, qui sont passés entre les mains de plusieurs générations sans prendre une ride, sont ceux qui donnent du sens à notre travail de libraire, ceux que nous débusquons aujourd’hui, en faisant le pari qu’ils résisteront au temps.

Ariane Tapinos (octobre 2009)

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07/12/2009 | Lien permanent

HAÏTI, SOLEIL NOIR

haïti,esclavage,bidonville,vaudou

Roman
de Nick LAKE
Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux

Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Scripto, septembre 2013
360 pages - 16,50 €

Haïti, 2010 : suite au tremblement de terre, Shorty, 15 ans, est enseveli sous les décombres de l'hôpital où il a été admis après une blessure par balle. Il se remémore les circonstances qui l'ont amené là : la vie dans le bidonville de Cité Soleil, le massacre de son père, l'enlèvement de sa sœur jumelle et comment il a été contraint peu à peu de rejoindre l'un des gangs de la cité.

Perdu dans les ténèbres, tout espoir de secours s'amenuisant, Shorty est transporté en rêve (mais est-ce bien un rêve ?) deux siècles plus tôt au moment où Toussaint Louverture choisit – lors d'une cérémonie vaudou – de prendre la tête du soulèvement des esclaves de Haïti. Dès lors, les destins des deux personnages vont s'entremêler dans ce récit aux allures de mythe fondateur.

Passé et présent, fiction et réalité se nourrissent l'un l'autre dans ce roman à deux voix où le folklore haïtien est très présent et semble diriger la vie de chacun. Très bien documenté (encore que non écrit par un expert, comme l'indique l'auteur lui-même dans la note qui suit le roman) le livre de Nick Lake restitue la violence, la misère, le réel abandon dans lesquels vivent quotidiennement les habitants de l'un des bidonvilles les plus dangereux de la planète.

« […] ce livre est vrai par essence. Si vous aviez l'espoir que certains faits parmi les plus déplaisants aient été inventés, je m'en excuse ». De fait, le parallèle qui s’établit dans le roman avec les conditions de vie des esclaves, la trahison dont fut victime Toussaint Louverture et son abandon pur et simple dans un cachot français transforme la partie fictionnelle du récit en un reflet un peu trop fidèle du passé, dont tout espoir n'est pas exclu, mais qui dénonce l'injustice passée et présente dont est victime une partie de la population haïtienne. 

Nathalie Ventax (mars 2014)

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03/03/2014 | Lien permanent

LE GARDIEN

footballRoman ado
de Malcolm PEET
Traduit de l’anglais par Olivier Malthet
Éd. Gallimard jeunesse
Avril 2004, nouvelle édition mai 2014.

232 pp. - 12,90 €

« On le surnomme El Gato, c’est-à-dire "le chat". Il vient de remporter la Coupe du Monde de football au terme de la plus spectaculaire finale de l’histoire. Il est célébré sur la planète entière comme le meilleur des gardiens de but. Mais nul ne connaît son secret. En exclusivité pour un ami journaliste, il dévoile ici l’incroyable histoire de sa vie. Au fin fond de la forêt amazonienne, une mystérieuse rencontre lui a donné le goût du football, la force de gagner, et beaucoup plus encore... Aux rythmes du football et de la forêt équatoriale, le récit envoûtant d’un héros magnifique. » (4° de couv.)

Sans conteste l’un des meilleurs romans de notre biblio foot. Par sa qualité d’écriture, sa puissance évocatrice et son étrangeté qui emportent l’adhésion au-delà de l’intérêt pour le sport. On croit avoir affaire à un récit du type « naissance et ascension d’un champion » et l’on se retrouve confronté aux souvenirs d’un homme complexe, pétri de doutes et moins attaché à sa réussite qu’à ses origines, aussi troubles soient-elles.

La même attention est portée à la description de la forêt, de la faune et de la flore amazoniennes, à la relation ambiguë du héros à son mentor ou aux techniques de domination psychologique de l’adversaire. Seules deux figures féminines interviennent dans le récit, mais non des moindres. En effet, le rôle joué par le mystérieux gardien, qui initie littéralement le narrateur, s’apparente à celui d’un passeur entre deux personnages féminins très forts : d’une part la mère – aimée et crainte – , qui rêve pour son fils d’une réussite passant par les études (un rêve d’ascension sociale autant sinon plus inaccessible que celui de champion du monde...) et à l’opposé cette autre femme, richissime, qui propose au jeune El Gato son premier contrat dans un club digne de ce nom, c’est à dire loin de la boue des chantiers de déforestation, mais aussi loin de celui qui lui a tout appris… et loin des rêves d’instruction maternels.

Corinne Chiaradia (première publication : mars 2007).

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18/06/2014 | Lien permanent

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