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LE TAPIR AUX PAS DE VELOUR

jungle,animaux sauvages,chasse

Album
de HAN-MIN Kim
Traduit du coréen par Françoise Nagel & Yeong-hee Lim
Éd. Cambourakis, sept. 2013
12,50 €

Dans la jungle de Malaisie, derrière une apparente tranquillité, règne « un vacarme de tous les diables ». Tous les animaux y vont de leurs cris, rugissements, barrissements… Sauf la maman tapir et son petit, qui marchent à pas de velours en faisant bien attention à ne pas écraser les fourmis ou réveiller les crocodiles. Même pourchassés par une vilaine panthère, les tapirs s’enfuient avec une délicatesse qui pourrait bien leur coûter la vie si un chasseur ne surgissait armé de son fusil. Sur les conseils de Maman Tapir, la panthère apprend à marcher tout doucement, sans faire le moindre bruit, et échappe au chasseur.

Depuis, tous les animaux de la jungle se sont passés le mot et se déplacent à pas de velours, au nez et à la barbe des prédateurs à deux pattes.

Les images de ce bel album sont étonnantes. Parfois très sombres, comme les profondeurs de la forêt, parfois éclairées des couleurs acidulées des animaux qui la peuplent. Sans doute à l’encre et à l’aquarelle,elles alternent douceur – le petit tapir blotti contre sa maman, elle-même couchée au creux des racines d’un arbre – et violence : les « PAN, PAN, PAN » du fusil qui forment une explosion de tâches d’encre sur la page grège. Il se dégage de l’ensemble un charme un peu décalé comme ce gros tapir qui marche, délicatement, sur la pointe de ses pates.

Ariane Tapinos (novembre 2013)

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24/11/2013 | Lien permanent

LE SIGNE DE DÉDALE

grèce,antiquité,mythologieRoman historique
de Florence BREMIER
Éd. Oskar, coll. Polar, août 2013
213 pages – 14,95 €

Nikolidès, un jeune orphelin, est apprenti potier dans l’atelier de maître Marcidon. Un matin, il trouve l’atelier sans dessus dessous et aucune trace de son maître… Dans le désordre laissé par les ravisseurs de Marcidon, Nikolidès découvre deux fragments d’un dévidoir, celui-là même qu’aurait fabriqué Dédale et qu’Ariane confia à Thésée pour dérouler le fil qui lui permettrait de s’extraire du labyrinthe après avoir tué le Minotaure. Aidé de son amie Graséis, fille du magistrat Mégaclès, et du sculpteur Phidias, alors occupé à réaliser les statues du Parthénon, Nikolidès se met en quête du troisième fragment du dévidoir, convaincu qu’il le mènera au trésor de Dédale et à son maître disparu.

Au prétexte d’une enquête policière, pleine de rebondissements comme il se doit, Florence Bremier nous plonge dans la vie trépidante d’Athènes au Ve siècle avant Jésus-Christ avec, en arrière fond, la légende de l’architecte Dédale, génial concepteur du labyrinthe où le roi de Crète, Minos, l’enferma.

Nikolidès nous promène littéralement entre Histoire et mythologie, dans les rues de la cité grecque au faîte de sa gloire. L’intrigue, comme le fil d’Ariane, nous guide dans ce voyage au cœur de l’Antiquité grecque et de son substrat mythique.

Ariane Tapinos (novembre 2013)

NB : Les éditions Oskar ont fait de gros efforts côté couvertures et il est à noter que celle du Signe de Dédale est particulièrement réussie.

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02/12/2013 | Lien permanent

COMME DES MARMOTTES. L’hibernation

Comme des marmottes.gifDocumentaire
de Michel FRANCESCONI (textes)

& Capucine MAZILLE (illustrations)
Éd. du Ricochet-École active, coll. Ohé la science !
Septembre 2012 – 12,20 €

On sait tous que certains animaux hibernent tout au long de l’hiver, mais sait-on ce que cela veut dire au juste ? Grâce à ce beau documentaire illustré comme un album, on apprend comment l’organisme de ces animaux se met en veille pour affronter la saison froide. D’abord, ils font des provisions de nourriture (certains doublent leur poids en quelques semaines !), ensuite, ils font baisser leur température corporelle et ralentissent les battements de leur cœur. Les jours passent et ils dorment d’un sommeil sans rêve, mais se réveillent parfois pour se sustenter et faire leurs besoins.

On découvre que les mammifères ne sont pas les seuls à hiberner et que parmi eux, contrairement à ce que nous racontent nombre de livres pour enfants, l’ours n’hiberne pas ! Il est trop gros pour que ses fonctions vitales suivent le même chemin que celles des petits animaux. En réalité, il hiverne : il somnole.

Comme les treize précédents ouvrages de cette excellente collection, le livre se clôt sur une double page qui reprend, de manière plus formelle et à destination des adultes, les informations contenues dans l’album. Au sein d'une collection d’initiation à la connaissance scientifique pour les plus jeunes, Comme des marmottes est le sixième volume à s’intéresser aux animaux sous l’angle de ce que la science nous en apprend.

Ariane Tapinos (octobre 2012)

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22/11/2012 | Lien permanent

LE LOUP QUI AVAIT TOUJOURS FAIM

loup,humour,alimentationAlbum d’Éric BATTUT
Éd. Rue du monde
Mars 2012 – 16 €

Au sortir de l’hiver, un loup affamé se met en quête de son repas et… engloutit tous ceux qui croisent son chemin : un mouflon, des lapins, des sangliers, un ours, un vol de canards gras, toute une montagne… Arrivant devant un ruisseau, il aperçoit son reflet dans l’eau et se découvre gras et gros. Regrettant ses abdos et ses biscotots, il décide de jeûner… Finalement, c’est sa rencontre avec un « énorme-énorme loup » qui se met à le pourchasser, qui va lui servir de diète. À force de courir pour lui échapper, sans pouvoir s’arrêter pour manger, il redevient svelte et ne dévore plus que les livres !

Ce loup affamé est une des plus belles réussites d’Éric Battut, d’autant qu’il est ici à la fois auteur et illustrateur. Son album est drôle et très beau. Il fonctionne à merveille avec les petits. Et s’il peut se lire comme une amusante fable sur la gloutonnerie de l’espèce humaine vis-à-vis de son environnement, il ne quitte pas le registre de l’histoire pour s’aventurer du côté de la leçon de morale écologiste, pour notre plus grand plaisir !

Ariane Tapinos (juin 2012)

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29/07/2012 | Lien permanent

IL ÉTAIT UNE FOIS UNE SOURIS…

Il était une fois une souris.gifAlbum de Marcia BROWN
Adapté de l’américain par Catherine Bonhomme
Éd. Le Genévrier, coll. Caldecott
Mai 2012 – 16 €

Alors qu’il médite tranquillement, un ermite voit passer une souris poursuivie par un corbeau. Abandonnant un instant sa méditation, il porte secours au petit animal en mauvaise posture. Arrive un chat alléché par la souris. L’ermite, qui est aussi un peu magicien, transforme la souris en un plus gros chat. Dans la nuit, un chien s’en prend à la souris-devenue-chat, l’ermite transforme cette dernière en un grand chien. Et rebelote quand arrive un tigre affamé. La souris, désormais devenue tigre majestueux se pavane avec suffisance et envisage sérieusement de bouloter l’ermite…

… mais celui-ci ne se laisse pas faire et renvoie le tigre orgueilleux et ingrat à son état de petite souris.

L’ermite peut alors reprendre ses réflexions « sur ce qui est grand… et sur ce qui est petit… »

Savoureuse « fable indienne gravée sur bois par Marcia Brown », ce petit album est une vraie merveille. Avec ses images en deux ou trois couleurs où domine le vert, son texte court et la répétition des situations, il plaira aux plus petits comme à leurs parents.

Ariane Tapinos (juin 2012)

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20/06/2012 | Lien permanent

Mon pote Zéphyrin | album de Claire FRAPPE et Julien MARTINIERE

Zéphyrin.jpgÉd. Didier jeunesse | mars 2010 – 11,90€

Margot a très envie d’avoir un chien. Ses parents, beaucoup moins. Elle use de toutes les ruses pour les convaincre. Elle les cajole, les flatte, les menace. Rien n’y fait. Enfin, rien… jusqu’à ce qu’ils craquent et l’emmènent au chenil choisir un compagnon à quatre pattes. Et là, c’est l’amour au premier regard. Dès qu’elle le voit Margot sait que c’est le bon, l’unique, son chien… est un pingouin! Elle le baptise Zéphyrin et le voilà qui s’installe à la maison. Il se révèle un compagnon hors pair bien qu’un peu bruyant. Il est affectueux, aime regarder la télé en famille (son émission préférée c’est Thalassa, bien sûr), adore prendre des bains (en fait il aime l’eau où qu’elle soit, même dans la cuvette des WC) et s'il se perd au supermarché, Margot est sûre de le retrouver au rayon surgelés! Bref, la vie avec Zéphyrin c’est très bien.

Mais au bout de quelques temps, Zéphyrin dépérit. Il lui vient un air de chien battu et Margot et ses parents décident de lui trouver un copain, un gros chat, aussitôt baptisé Timothy. Et là tout va bien, d’autant que Timothy, en fait de chat, est… un phoque!

Un album en noir et blanc agrémenté de quelques touches de rose – comme la couverture, toute rose chamallo. Plein de malice, les auteurs jouent sur le décalage entre le texte qui ne parle jamais de pingouin mais toujours de chien, et les dessins qui montrent Zéphyrin dans sa vie quotidienne, équipé d’une bouée rose à pois blancs, d’un masque et d’un tuba, prêt à escalader la cuvette des WC, ou langoureusement endormi sur le dos de Margot pendant qu’elle lit.
Un chien comme Zéphyrin, on en veut bien un!

Ariane Tapinos

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19/08/2010 | Lien permanent

Odd et les Géants de Glace | roman de Neil GAIMAN

Od et les géants.gifIllustré par Brett Helquist
Traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec
Éd. Albin Michel | coll. Wiz | novembre 2010
141 pages – 10 €

Odd, douze ans, est un garçon plutôt malchanceux: son père est mort deux ans plus tôt, sa seule tentative d’abattage d’arbre s’est soldée par un accident qui l’a rendu à moitié infirme. Il affiche en prime un sourire exaspérant quelles que soient les circonstances, ne laissant aucune prise aux commérages qui font tout le sel de la vie de son petit village norvégien (entre deux raids vikings, s'entend).

Pour couronner le tout, sa mère s’est remariée avec le gros Elfred qui fait un beau-père plutôt passable quand il n’a pas bu. Enfin, l’hiver s’éternise alors que le mois de mars est déjà arrivé, confinant Odd et tous les habitants du village dans la salle communale où cette cohabitation forcée commence à échauffer les esprits.

 Pour échapper aux bagarres, aux querelles… et aux odeurs, Odd quitte donc la grande salle pour se réfugier dans l’ancienne hutte paternelle, raflant au passage un demi saumon qui devrait lui permettre de manger pendant quelques temps… C’est sans compter la visite surprise d’un renard qui va entraîner le jeune garçon dans une aventure digne de celles des beaux seigneurs chevauchant de fiers destriers dont sont remplies les chansons maternelles.

Un très beau conte inspiré d’un épisode de la mythologie nordique, dans lequel on retrouve l'humour du grand conteur qu'est Neil Gailman.

Nathalie Ventax
(novembre 2010)

 

 

 

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L’Elfe du Grand Nord | roman de Lucy Daniel RABY

Elfe Grand Nord.gifroman ado / fantastique / Noël
Traduit de l’anglais par Luc Rigoureau
Éd. Albin Michel | coll. Wiz | nov. 2006
323 pages - 13,50 €

Il est de tradition au pays des elfes, lorsque revient le solstice d’hiver, d’organiser une course en traîneau. Cette année, pour la premiere fois, c’est une femme qui remporte la coupe du solstice: il s’agit d’Ella Grishkine, heureuse mère du petit Nikolaï qui, du haut de ses quelques mois, a lui aussi participé à la course. Malheureusement, c’est aussi cette nuit que la sorcière Magda a choisi pour son grand retour…

Seul survivant de l’attaque que Magda lance contre les Elfes, Nikolaï est confié à un couple d’humains qui vit dans le village voisin. Ignorant tout de ses semblables, le jeune garçon a du mal à se faire accepter des autres garçons du village (principalement en raison de ses longues oreilles mobiles…) et il lui faudra utiliser son don pour la fabrication de jouets en bois et toute sa ruse pour s’intégrer à la communauté. Aussi, le jour où il rencontre dans la forêt un troupeau de rennes volants, Nikolaï commence à s’interroger sur ses origines, d’autant plus que la sorcière est à sa recherche. C’est en tâchant de préserver l’âme de l’enfance que Nikolaï accomplira son destin et deviendra l’un des personnages les plus célèbres au monde…

Un récit fantastique plein d’humour mais aussi un conte de Noël qui répondra à la plupart des questions sur les mystères liés à un certain gros bonhomme en rouge…

Nathalie Ventax

(première publication de l'article: 13 décembre 2006)

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02/12/2009 | Lien permanent

Dinotopia, un voyage à Chandara | album de James GURNEY

9782215055761.jpgTraduit et adapté de l’américain par Juliette Saumande | Éd. Fleurus | oct. 2008 | 20 €

On a laissé Arthur Denison et son fils tout à la découverte de leur nouvel univers, extravagant et poétique, dans Dinotopia, l’île aux dinosaures, paru en 2000 aux éditions Albin Michel et malheureusement épuisé. On les retrouve ici, à la veille d’un grand voyage aux confins de l’île, à la découverte de la mystérieuse ville de Chandara et de son étrange empereur Kahn. Laissant son fils à ses activités de pilote de skybax (patrouille de surveillance aérienne formée par des ptéranodons), Arthur Denison entreprend ce long et périlleux voyage en compagnie de Bix, sa précieuse amie, une femelle Protoceratops. Le voyage sera d’autant plus dangereux, qu’un malotru leur a volé l’invitation de l’empereur Khan, seul sauf-conduit pour pénétrer dans Chandara.

Ce voyage est un prétexte à la description, en mots et en images, de ce monde merveilleux inventé par James Gurney. À la manière des peintres orientalistes, ou des lithographies de David Roberts, il dessine un univers chatoyant et romantique, auquel il ajoute une part de fantastique.  Ancré dans la tradition des utopies du XIXe siècle, Dinotopia est un monde tolérant et multiracial, où les dinosaures vivent en bonne intelligence avec les humains, ces derniers se préoccupant plus des sciences et des arts, que du profit.
La forme même de l’ouvrage – un gros volume qui laisse place à de grandes illustrations très colorées, tout en proposant un long texte d’une belle facture classique – fait penser à un ouvrage ancien et précieux.
Entreprendre la lecture de Dinotopia, c’est voyager dans nos rêves en effleurant ici et là des paysages, des coutumes, des questionnements, qui sont ceux de notre monde bien réel.

Ariane Tapinos (février 2009)

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17/02/2009 | Lien permanent

Mon papy et moi | album de Tadao MIYAMOTO

mon papy et moi.gifAdapté du japonais par Christophe Le Masne
Éd. Mango jeunesse | janv. 2010 - 9,50€


Papy Ours et Petit Ours ont beaucoup de choses de à se dire… Ou plutôt: Petit Ours a beaucoup de questions à poser à son papy – «Pourquoi t'es beaucoup plus vieux que moi?Et pourquoi tu as des rides autour des yeux?» Son aïeul a surtout envie de s'amuser et de manger, voire de faire les deux en même temps. Papy Ours est très doué pour profiter des bonnes choses de la vie: il adore le raisin, la pêche aux poissons, les insectes à gober, les blagues et la sieste qui vient en faisant la planche sur des eaux calmes…

Tantôt amusé, tantôt dérouté, Petit Ours (brun) ne lache pas son ancêtre d'un poil et chaque double page le montre imitant avec plus ou moins de bonheur le vieil ours (gris) tout ridé qui ne craint pas de continuer à rire… au risque de se créer de nouvelles rides. Quand petit Ours demande: «Et tu feras quoi le jour où ton visage sera tout recouvert de rides?» le vieux roublard rétorque: «Je ferai quoi? Y songer…» et il l'invite à se régaler d'abord du gros poisson que son petit-fils a réussi à attraper. Leur duo fonctionne à merveille, il y a une vraie complicité entre eux et aucune lourdeur dans l'éloge de la douceur de vivre que professe le vieil ours à son descendant impatient. Le bonheur de la journée est partagé, grandir et vieillir ne sont pas synonymes, mais l'on peut faire les deux avec le sourire semble vouloir nous dire Tadao Miyamoto.

Corinne Chiaradia (février 2010)

Du même auteur, chez le même éditeur:

ma maman et moi.gifmon papa et moi.gif

 

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