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MON PETITE PÈRE NOËL

noël,amitiéalbum
de Gabrielle VINCENT
Éd. Grasset Jeunesse, novembre 1994 - 15,50€ 

C’est l’histoire d’une brève rencontre, l’après-midi du 24 décembre, entre Magali et un petit Père Noël. Descendu du ciel, avec l’aide d’un parachute, ce petit Père Noël n’est pas une icône de la folie consommatrice qui nous prend à l’approche des fêtes de fin d’année. Cet improbable Père Noël arrive les mains et la hotte vides. Il n’a rien, « pas un jouet, pas un bonbon, pas un cadeau ». Heureusement, Magali est une fillette au cœur gros comme elle et sans hésiter, elle lui donne sa poupée Caroline.

L’étrange visiteur s’en retourne dans le ciel tandis que Magali attend le jour de Noël.

Peut-être que tout ça n’a été que la rêverie d’une petite fille à quelques heures du réveillon… mais le petit homme en rouge a l’air bien heureux sur son nuage avec sa jolie poupée.

Une histoire touchante où il est question de ce fameux esprit de Noël cher aux comédies américaines et de la solidarité qui court sur les pages des albums de Gabrielle Vincent. 

Ariane Tapinos (décembre 2014)  

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30/11/2014 | Lien permanent

CUI-CUI

Cui-Cui.jpgalbum
de Sergio RUZZIER
Traduit de l’américain par Rémi Stefani
Éd. Casterman, coll. Les Albums Casterman, mars 2015 – 13,95€

Léo est le facteur du village alors tous les jours, au cours de sa tournée, il prend un peu de temps pour une pause café avec l’une, une partie de boules avec les autres et à son arrivée il est toujours saluée avec intérêt. Bref, la vie de Léo est « plutôt agréable ». Il ne lui manque qu’une seule chose : il ne connaît jamais le plaisir de recevoir une lettre pour lui.

Un jour, il découvre dans la boite aux lettres un oisillon manifestement abandonné par les siens partis vers le Sud. Ni une ni deux, Léo emmène Cui-Cui, c’est son nom, chez lui et les voilà qui forment « une vraie petite famille ». 

Léo n’est plus jamais seul entre deux tournées. Mais le printemps arrive et Cui-Cui a grandit… il peut désormais  lui aussi voler vers le Sud. Et Léo retrouve sa vie d’avant, enfin pas tout à fait parce que maintenant lui aussi reçoit du courrier !

Une jolie histoire d’amitié et d’adoption aussi où il est question de grandir et de se séparer mais pas tout à fait.

Ariane Tapinos (juin 2015)

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25/06/2015 | Lien permanent

PETIT ARBRE NE VEUT PAS GRANDIR

Petit arbre ne veut pas grandir.jpgalbum
de Loren LONG
Traduit de l’anglais par Alice Seelow
Éd. Circonflexe, coll. Albums, août 2016 - 13€

« Il était une fois un petit arbre… ». Ce petit arbre vit dans la forêt, entouré de ses congénères. Comme eux, à l’arrivée de l’automne, ses feuilles passent du vert tendre au rouge flamboyant mais à la différence des autres arbres de la forêt, petit arbre ne veut pas laisser ses feuilles tomber quand l’hiver pointe. Au contraire, il les serre bien fort contre lui. Et quand le printemps revient, il est le seul à arborer des feuilles rousses. Une autre année passe et petit arbre est désormais le seul à être aussi petit parmi ses compagnons de la forêt. Un jour, il se rappelle où tous faisaient la même taille que lui et enfin, il laisse ses feuilles tomber.

Délicate métaphore arboricole des difficultés que certains enfants ont parfois à grandir. Petit arbre a bien du mal à se séparer de ses feuilles et a besoin de voir les autres autour lui devenir grands pour se lancer à son tour dans l’aventure. Bientôt, plus rien ne distinguera Petit arbre des autres parce que bien qu’ayant adopté un rythme différent, il est lui aussi devenu un grand et bel arbre.

Une histoire à offrir à tous les parents qui s’inquiètent quand leur petit prend un peu son temps pour devenir grand. Qu’ils se rassurent, les arbres qui ont besoin de temps pour pousser deviennent aussi beaux et grands que les autres !

Ariane Tapinos (octobre 2016)

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17/10/2016 | Lien permanent

LA CROISIERE D' AMANDA COEUR

amandacoeur.jpg

 

Album
Fanny DUCASSÉ
Ed. Thierry Magnier, septembre 2019 -16,00 €

Amanda Coeur est une détective chevronnée. En compagnie de son associé Séverin, un gros lézard vert, ils constituent indéniablement une équipe de fins limiers.
Alors que notre Philip Marlowe-à-lunettes-pamplemousse, arpente les allées d'une fête foraine et ses notes sucrées de barbe-à-papa, son œil avisé est soudainement attiré par un « soupçon de suspect ».
Entre le stand de pommes d'amour et celui de tir à la carabine, un mystérieux bonhomme portant une toute aussi mystérieuse mallette n'a de cesse de jeter des regards inquiets aux alentours. Il n'en faut pas plus pour aiguiser la curiosité de notre détective de choc.

 

Ni une, ni deux, Amanda Cœur le prend en filature et se retrouve embarquée à bord du navire de croisière Le Goéland Radieux et que déniche t'elle au fond de la piscine ? La mystérieuse mallette remplie de noyaux de cerises.
Hum ! Hum ! Le mystère s’épaissit.

Fanny Ducassé régale une nouvelle fois nos mirettes, tant au texte qu'à l'illustration, avec cette enquête policière singulière et fantaisiste aux couleurs acidulées. Une curieuse croisière somptueusement loufoque, mystérieuse et rêveuse, avec tout le charme un brin suranné d'un cocktail des années 20, un Mississipi Punch, qu'on siroterait au bord d'une piscine.

Et pour découvrir l'album précédent de Fanny Ducassé

http://librairiecomptines.hautetfort.com/archive/2018/03/31/rosalie-et-le-langage-des-plantes-6039428.html#more

Claire Lebreuvaud

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13/03/2020 | Lien permanent

LES INÉGALITÉS

téléchargement (2).jpgdocumentaire

de Pascale HÉDELIN & Olivia SAUTREUIL (illustrations)

Éd. Milan, coll. Mes p’tites questions, août 2019 – 8,90€

Bonne idée que ce documentaire qui ambitionne, à travers des réponses à des questions à hauteur d’enfant, de leur expliquer ce que sont les inégalités.
Inégalités de salaires, inégalités entre pays et au sein des pays, inégalités entre les sexes, inégalités face à la santé, le logement ou la culture… Pascale Hédelin et Olivia Sautreuil tentent de faire le tour de cet épineux sujet qui interpelle souvent les plus jeunes.

En cela la formulation des questions qui ouvrent chacun des sujets (et des doubles pages) est proche des interrogations des enfants : "Pourquoi la dame dort dans la rue ? ","Pourquoi Axel ne part pas en vacances ? ", "C’est vrai que des gens n’ont pas d’eau dans leur maison ? " …
Autre point positif : si les images d’Olivia Sautreuil sont très classiques, elles font une large place à la diversité humaine et quand papa passe l’aspirateur, maman prend tranquillement son petit déjeuner . Pour autant et sans transformer ce documentaire en brûlot anticapitaliste, on peut regretter que les réponses apportées à ces questions pertinentes restent (presque) toujours en surface, n’abordant jamais les causes des inégalités. Le propos reste au niveau d’un constat par essence insatisfaisant et de fait un peu fataliste.  C’est dommage au regard de l’intérêt, voire de l’enjeu pour le futur, d’aborder un tel sujet avec les enfants.

Ariane Tapinos (septembre 2019)

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06/11/2019 | Lien permanent

DEMAIN IL SERA TROP TARD

Demain, il sera trop tard.jpgroman d'anticipation
de Jean-Christophe TIXIER
Éd. Rageot, septembre 2017 - 15,90€

Dans une société où règnent en maîtres prévisionnistes et laboratoires scientifiques, chacun connaît sa durée de vie précise. Depuis leur naissance, Virgil et Enna ont des destins opposés. « Long Terme », Virgil a toujours eu droit au meilleur. Enna, elle, vit dans un bidonville car elle est « Court Terme ». Mais un jour une Brigade tente d’arrêter Virgil. Il s’enfuit mais apprend que son Terme est erroné et qu’il va mourir à 21 ans…
Qui a commis cette erreur ? Quelles conséquences terribles va-t-elle avoir, pour lui et pour d’autres ? Enna, elle, graphe sa révolte sur les murs des beaux quartiers. Quand son amie est tuée par un groupuscule, elle jure de la venger… Traqué, Virgil rencontre une jeune geek, Lou, analyste de données qui s’oppose clandestinement au système. Elle l’entraîne dans le Réseau afin d’organiser la lutte

Ce roman, qui se lit aussi vite que cavalent nos trois héros, décrit une société future effrayante mais pas très éloignée de la nôtre. Et c’est ce qui fait l’intérêt de l’histoire imaginée par Jean-Christophe Tixier. En dénonçant la financiarisation d’un monde sous surveillance numérique permanente, il écrit une critique au vitriole de nos propres comportements qui, si on n’y prend garde, pourraient bien nous mener très vite dans une société telle que celle où vivent Virgile, Enna et Lou.

Un roman haletant et au titre angoissant, qui flirte avec la politique en nous obligeant à réfléchir aux choix que nous faisons, ou que nous nous laissons imposer par ceux qui détiennent le pouvoir.

Ariane Tapinos (décembre 2017)

A lire également sur notre blog, la critique de Dix minutes à perdre, de Jean-Christophe Tixier.

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29/12/2017 | Lien permanent

LA RÉDACTION

LaRédaction.jpgalbum
de Antonio SKARMETA
& Alfonso RUANO (illustrations)
Traduit de l'espagnol (Chili) par Marianne MILLON, éd. Syros, (première édition, octobre 2003) NE : janvier 2007 - 7,50€

Pedro, 9 ans, est la vedette des matchs de football de son quartier, et même s'il n'a pas un ballon en cuir, il se prend pour Pelé. Un jour, alors qu'il joue avec ses copains, des militaires emmènent de force l'épicier. On explique à Pedro qu'il a été arrêté parce qu'il est contre la dictature. Pedro a déjà entendu ce mot. La radio le prononce très souvent et même s'il ne le comprend pas très bien, Pedro est inquiet, ses parents aussi sont contre la dictature. Le lendemain, un militaire entre dans sa classe et demande à Pedro et ses camarades d 'écrire une rédaction dont le sujet est : « Ce que fait ma famille le soir » et le militaire explique : « c'est à dire ce que font vos parents, les amis qui viennent, de quoi ils parlent. Tout ce qui vous viendra à l'idée en toute liberté »...

A travers un texte sobre, Antonio Skarmeta, grand écrivain chilien, livre un album essentiel pour parler de l'oppression et de la dictature aux jeunes lecteurs. Bien que le pays ne soit jamais nommé, on pense forcément au Chili et à la dictature d'Augusto Pinochet. Ce bel album a été récompensé en 2002 par le Prix de la Tolérance de Littérature de Jeunesse décerné par l'Unesco.

Claire Lebreuvaud (janvier 2019)

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25/01/2019 | Lien permanent

La Mer en vrai | album

mer,vacances,1936Texte de Bertrand SOLET, illustrations PEF
Éd. Rue du monde, coll. Histoire d'Histoire, 2006
13,80 €

Au croisement de l'album et du documentaire: les premières vacances à la mer après l'instauration des congés payés…

Selon le principe maintenant connu de cette excellente collection, Bertrand Solet et Pef, nous racontent une histoire d’aujourd’hui: celle des vacances à la mer de Quentin et Manon, et une histoire d’avant: celle des premiers congés payés de leurs grand-parents, à l’été 1936. La fiction est enrichie de photos d’archives et de notices documentaires qui relatent les événements qui ont conduit à ce grand acquis social. Le travail de Pef, qui mêle son dessin «habituel» – pour les images d’aujourd’hui – à des illustrations en hommage au peintre Fernand Léger – pour les images de 1936 –, est tout simplement remarquable.  

Une manière intelligente et ludique d’expliquer aux plus jeunes que ce qui leur paraît une évidence – que les travailleurs aient des vacances – date d’un temps que leurs grand-parents ou arrières grand-parents ont vécu.

Ariane Tapinos
(janvier 2011)

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26/01/2011 | Lien permanent

Les Plus Beaux Chants de Noël | album CD

 Plus beaux chants  noël.GIFPar les enfants du Chœur des Polysons
Éd. Gallimard jeunesse | coll. Musique | oct. 2006
22,50 €
Gageons que comme les autres titres de cette collection, ce petit recueil de seize chants de Noël interprétés par un chœur d’enfants, deviendra très vite un classique. Et des classiques il y en a dans cette judicieuse sélection: Douce nuit, La Marche des rois, Petit Papa Noël ou Mon beau sapin, pour ne citer qu’eux. Mais pas seulement et on écoutera avec plaisir des chants d’inspiration russe ou jazz.

Avec une belle iconographie, faite de photos, reproductions de tableaux ou illustrations originales et une couverture baroque et dorée de Nathalie Novi, ces chants de Noël devraient, on l’espère, s’inviter aux veillées du même nom. 

Ariane Tapinos

(première publication de l'article: 14 décembre 2006)

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02/12/2009 | Lien permanent

Hiroshima, l’histoire de la première bombe atomique | documentaire de Clive A. Lawton

Hiroshima 1ère bombe atomique.gifTraduit de l’anglais par Stéphanie Alglave
Éd. Gallimard Jeunesse, avril 2005 - 13,50 €

Voilà un remarquable documentaire qui retrace avec beaucoup de clarté les événements qui ont mené au largage de la première bombe atomique sur la ville d’Hiroshima. Des «progrès» scientifiques aux raisons politiques et historiques, puis aux conséquences monstrueuses de la Bombe, tout est abordé avec une volonté d’impartialité et beaucoup de pédagogie.

Illustré par de nombreux documents d’archives, le texte est réparti en chapitres courts qui alternent rappels historiques sur la Seconde Guerre mondiale, sur le nationalisme japonais fanatique (sur ce sujet, lire aussi la BD  Gen d’Hiroshima) et l’impérialisme américain (qu’on se souvienne que les États-Unis étaient pressés de terminer la guerre dans le Pacifique avant l’arrivée des Soviétiques) et explications techniques et scientifiques. Les photos, terribles, d’Hiroshima et Nagasaki dévastées et des mutilations des survivants sont là pour nous rappeler, s’il en était besoin, les ravages et les dangers de l’armement nucléaire.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: juillet 2005)

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20/03/2011 | Lien permanent

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