Rechercher : Tour du monde des petits déjeuners
LE NOËL BLANC DE CHLOÉ
album
de André MAUROIS & Alain PILON (illustrations)
Éd. Grasset Jeunesse, octobre 2015 - 14,90€
Chloé ne manquerait pour rien au monde le Noël blanc de Québec, la ville où elle habite. Chaque année, elle attend les premiers flocons de neige avec impatience, sachant que lorsqu'ils recouvrent le sol, l'arrivée du Père Noël n'est plus très loin. Mais cette année, pas de neige en vue. Cela ne lui plaît pas du tout et, même si son père tente bien de la rassurer, elle décide de partir à la recherche de cette neige tant attendue... Ayant repéré une montgolfière dans le parc de son école, Chloé s'envole sans savoir où elle trouvera de quoi recouvrir Québec de son grand manteau blanc. Heureusement, deux harfangs qui passent par là vont la guider jusqu'à un grand champs de neige où deux ours l'aident à former une très grosse boule qu'elle accroche à la montgolfière et fait exploser juste au dessus de la ville. Québec est enfin sous les flocons. Alors que notre jeune héroïne se demande si tout cela n'était pas un rêve, le père noël, en personne, débarque pour la remercier ; sans elle il n'aurait jamais pu arriver jusque là avec son traîneau. Avant de repartir pour sa grande tournée, il donne son cadeau à Chloé, la belle paire de ski de fond qu'elle avait commandé et ainsi elle peut rentrer chez elle se coucher. « Cette année encore – grâce à une petite fille qui n'avait pas froid aux yeux -, Québec vivrait son traditionnel Noël blanc. »
Le propos de départ, cette neige qui se fait attendre et le soleil qui semble ne pas vouloir lui laisser la place, nous ramène forcément à l'actualité et aux changements dus au réchauffement climatique. Ce récit semble nous dire que nous pouvons encore réagir et d'ailleurs, la nature, à travers les animaux, nous le rendra bien. Le courage et la détermination de Chloé sont un bel exemple à suivre, pour les petits comme pour les grands.
Une histoire pleine de charme sur une petite fille intrépide et attachante, qui malgré le pragmatisme de ses parents, va aller jusqu'au bout de ses rêves pour sauver la nuit de noël. Une illustration simple mais efficace et un récit riche en détails qui nous plongent dans l'histoire incroyable et mouvementée de cette petite fille qui réalise le rêve d'un grand nombre d'entre nous. En effet, quoi de plus magique qu'une nuit de noël sous la neige...
Chloé Boulanger (novembre 2015)
29/11/2015 | Lien permanent
LA FAMILLE CERISE : Gare au canard !
Roman
de Pascal RUTER, illustré par Maurèen POIGNONEC
Éd. Didier Jeunesse, coll. Mon Marque-Page , avril 2016, 141 pages – 10,30 €
Dans la famille Cerise, il y a d’abord Zouille et Yoyo, les jumelles qui n’ont pas froid aux yeux, leur père qui veut élever des poules, et leur mère qui revisite la rhubarbe sous toutes ses formes. Mais il y a aussi les meilleurs amis des jumelles : Max Belpom qui est secrètement (mais pas tant que ça) amoureux de Zouille, et son petit frère Papillon qui a lui une passion bien de son âge pour le caca.
Tout ce petit monde vit à Savigny-les-Mimosas, charmant village qui s’apprête à célébrer le début du printemps en organisant une kermesse pleine de poneys, chamboule-tout, châteaux gonflables et autres merveilles propres à réjouir petits et grands. Alors qu’ils dégustent tranquillement leur barbe à papa, Zouille, Yoyo, Max et Papillon découvrent que Fred, leur instituteur adoré, ne semble pas dans son état normal : lui qui est d’habitude si adroit parait incapable d’attraper le moindre canard au stand de pêche à la ligne, et pire encore, il ne reconnait même pas les sœurs Cerise et les frères Belpom. À leur retour à l’école, les quatre enfants voient leurs craintes se confirmer : Fred est devenu vraiment étrange depuis ses tentatives de pêche au canard et a même développé une obsession inquiétante pour tout ce qui touche au palmipède … Zouille, Yoyo, Max et Papillon décident de prendre les choses en main…
Premier printemps à Savigny-les Mimosas pour les sœurs Cerise et leurs parents qui viennent de s’installer dans le petit village : si le comportement bizarre de leurs instituteur va occuper longuement les jumelles et leurs amis, la découverte d’une île déserte, la création d’un cercle secret d’explorateurs, et la rencontre avec la propriétaire de deux dalmatiens sont aussi au programme du premier tome des aventures loufoques de cette famille attachante. La nouvelle collection Mon marque-page des éditions Didier jeunesse, destinée aux jeunes lecteurs à partir de sept ans, démarre de bien belle manière avec ce sympathique roman dans lequel on retrouve l’humour et le talent de Pascal Ruter.
Nathalie Ventax (mai 2016)
A lire également sur notre blog, la critique du premier roman de Pascal Ruter : Le coeur en braille.
28/05/2016 | Lien permanent
DANS LA FORÊT DE HOKKAIDO
roman
de Éric PESSAN
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium +, août 2017, 132 pages - 13€
En France, Julie rêve. Au Japon, un petit garçon abandonné par ses parents dans la forêt de Hokkaido, est au bord de la panique.
Julie rêve de cet enfant. Très vite, elle se rend compte que c’est plus qu’un rêve, qu’elle a la capacité, quand elle s’endort, de rejoindre cet enfant perdu et effrayé. Elle vit alors les mêmes angoisses, les mêmes souffrances que ce petit garçon qui lui reste inconnu. Peu à peu, comme lui, elle dépérit. Elle apprend aussi qu’au Japon, des recherches ont été lancées pour retrouver un enfant que ses parents, excédés par ses caprices ont laissé quelques instants sur le bord d’une route en pleine forêt, sur l’île d’Hokkaido. Quand ils sont revenus sur leurs pas, leur fils avait disparu… englouti par la forêt. Depuis, ils passent à la télévision pour s’excuser (pratique très nippone) et appeler à l’aide pour retrouver leur fils. Julie sait désormais que l’enfant qu’elle rejoint dans ses rêves est réel et que sa vie dépend de l’aide qu’elle pourra lui fournir. Sa survie à lui mais peut-être à elle aussi puisque que sa santé, comme celle du garçon, se dégrade brutalement.
Hospitalisée dans un état aussi préoccupant qu’inexpliqué, c’est l’intervention d’un jeune réfugié érythréen, recueilli par son père, militant de toutes les causes justes, qui va les sauver elle et l’enfant.
A partir d’un fait divers, Eric Pessan construit un roman poétique et mystérieux. Profond aussi, comme la forêt dans laquelle s’est perdu le petit garçon, tel un petit poucet sans ses miettes de pain.
Un roman qui interroge sur ce monde qui jette les enfants sur les routes parce que les adultes se font la guerre ou parce qu’ils ne savent plus comment faire avec les enfants.
Ariane Tapinos (septembre 2017)
A lire sur notre blog, la critique d'un autre livre d'Eric Pessan : Aussi loin que possible (L'école des loisirs, 2015).
01/10/2017 | Lien permanent
PIERRE CONTRE CISEAUX
roman
de Inés GARLAND
Traduit de l’argentin par Sophie Hofnung
Éd. L’école des loisirs, coll. Médium, mars 2014, 227 pages - 16€
Alma appartient à la bourgeoisie de Buenos Aires. Ses parents possèdent une maison de vacances dans une île du delta où ils passent chaque weekend. Là, ils ont pour voisins Dona Angela, deux de ses fils, Tordo et Chico et les trois enfants de sa fille : Marito, Carmen et Lucio. Malgré leur différence de condition sociale, Carmen est la meilleure amie d’Alma. La seule aussi de cette petite fille enjouée mais solitaire, fille unique et plus à l’aise avec ses petits voisins qu’avec les enfants de son école privée de la capitale. Carmen et Alma partagent leur jeux en faisant fi de leurs différences comme seuls les enfants peuvent le faire. Elles passent des heures les pieds dans l’eau ou accrochées aux arbres à se raconter des histoires. Depuis les pontons, elles observent les adultes, elles guettent le passage du « collectif » (le bateau collectif) ou du bateau épicerie. Un jour, cachés derrière la fenêtre elles observent les ébats de Tordo avec la belle « hongroise » (qui est allemande !) qui possède l’une des maisons le long du fleuve. Chaque jour, elles veillent sur le petit Lucio. Parfois, elles partagent leurs jeux avec Marito.
Plongée dans l’enfance puis dans l’adolescence, Alma ne perçoit pas immédiatement les changements liés à l’instauration de la dictature militaire qui succède au coup d’état du 26 mars 1976. De leur côté, révoltés par la violence des injustices sociales qui marquent l’Argentine au début des années quatre vingt, Carmen et Marito ne restent pas inactifs.
Mais leurs agissements, comme leur vie si différente de la sienne, échappent à Alma. Peu à peu, au travers des sentiments qui l’unissent à Marito, le monde d’Alma va pourtant s’ouvrir, dans la douleur, à la misère et la violence qui l’entourent.
Pierre contre ciseaux, qui fait référence au jeu bien connu mais peut être également à ce qui oppose les mondes d’Alma et de Carmen, d’Alma et de Marito, est un très beau roman d’apprentissage. Dans l’île, Alma jouit d’une liberté que tout oppose au carcan de son éducation et de son milieu social. Ses liens avec la famille de Carmen prennent racine sur ce bout de terre baigné par les eaux du fleuve. Son enfance insouciante est percutée par la réalité sociale et l’histoire violente de son pays. Inès Garland nous livre peu de détails sur cette histoire de son pays et c’est au travers de l’arrogance de la police du pouvoir militaire qu’Alma, comme le lecteur, voit s’installer la dictature. La fin du roman fait référence aux enfants disparus et une note de l’éditeur rappelle le rôle des Grand-mères de la place de Mai qui continuent de lutter pour que leur soient rendus leurs petits enfants, les enfants des 30 000 disparus de la dictature.
A défaut d’en apprendre plus dans ce beau roman, il est une véritable invitation à se pencher sur l’histoire de l’Argentine et plus largement des dictatures militaires de l’Amérique latine au milieu du XXe siècle.
Ariane Tapinos (mai 2014)
15/05/2014 | Lien permanent
La Colère de Banshee | album de Jean-François CHABAS (texte) & David SALA (ill.)
Éd. Casterman, coll. Les albums Casterman | janv. 2010 - 14,95€
Qui est Banshee? Une toute petite fille, fine, frêle, blonde et toute d'or vêtue, dont les pieds «laissent de menues traces sur le sol de la lande, des empreintes qui pourraient être celles d'un lièvre ou d'un lutin». Pourquoi Banshee se précipite-t-elle hors de chez elle, pieds nus dans la forêt, courant jusqu'à la plage? Pour crier sa colère, une grosse, énorme, gigantesque colère, qui fait s'enflammer l'herbe sèche, soulève les rochers et déclenche la tempête. Le pouvoir de la colère de cette petite fille chamboule l'air, l'eau et les animaux à des kilomètres à la ronde. Jusqu'à ce qu'une magnifique jeune femme à la chevelure rousse rejoigne sa petite fille et lui tende calmement sa poupée perdue, apaisant du même coup les éléments…
Une courte note de l'auteur en fin d'ouvrage nous apprend que dans la mythologie irlandaise Banshee est le nom de la plus puissante des fées, une reine des magies aux pouvoirs incomparables. Ainsi tout l'album joue sur une double lecture, magique et très prosaïque, il montre un petit être tout à fait exceptionnel qui se débat dans un monde féerique et… pourrait être n'importe quel enfant révolté par la perte de son doudou. Dès lors la lecture prend des airs de catharsis et la phrase finale de la mère fera sourire tous les lecteurs («je trouve que tu exagères un peu. Tu n'as pas très bon caractère») L'habileté des auteurs est d'avoir habillé cette histoire de cri très primal d'une enveloppe sophistiquée aux illustrations précieuses: une dominante de bleus et d'ors, délicatesse et foisonnement des détails, des décors tout droit issus de l'Art Nouveau et des peintures de Gustave Klimt (enfin, tout droit… courbes, volutes et cercles sont omniprésents, les seules verticales étant celles de la forêt de bouleaux que Banshee s'empresse de traverser dès la deuxième page). Le texte de Jean-François Chabas égrène les références au conte (le palais de cristal, la robe d'or, les yeux étincelants, les pouvoirs surnaturels) mais petit à petit ces références magiques apparaissent comme autant de cailloux blancs nous guidant vers la conclusion; ce sont des images qui, alliées aux illustrations de David Sala, nous donnent au final l'impression d'avoir plongé le temps de l'album dans l'imaginaire et la conscience en ébullition d'un enfant… qui pourrait être le vôtre. Un beau voyage*
Corinne Chiaradia (février 2010)
* … dont on regrette juste qu'il soit imprimé en Chine, la condition peut-être pour qu'un si somptueux livre coûte moins de quinze euros?
15/02/2010 | Lien permanent
TROP PARFAITE !
Roman
de Gigliola ALVISI
Traduit de l'italien par Françoise Liffran
Éd. La Joie de Lire, coll. Hibouk
Janvier 2013, 304 pages - 13,90 €
Un père pilote de chasse qui travaille à l'OTAN (élu à l'unanimité « Papa le plus sexy de la classe » depuis que ses copines l'ont vu en maillot de bain !) et une mère ex-mannequin, toujours impeccable, super organisée, qui travaille dans une agence avec les plus grands stylistes : les parents de Lucrezia, 13 ans, sont un couple parfait.
Tout cet idéal pèse d'ailleurs un peu lourd : Lucrézia aimerait parfois être un peu moins parfaite et un peu plus comme ses amies. Aussi, quand le couple-parfait lui annonce l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur, Lucrézia, quelque peu sceptique, se demande comment « Maman-parfaite » va supporter l'irruption d'un nouveau-né dans son petit monde parfait et elle se prend à rêver d'un bébé qui serait un petit monstre, une véritable peste... histoire de secouer un peu toute cette perfection. Elle sera servie bien au-delà de ses attentes.
Les rêveries machiavéliques de l'adolescente s'écroulent lorsque sa mère doit être hospitalisée pour poursuivre sa grossesse ; la petite peste bouleverse beaucoup trop tôt le planning des grandes vacances et l'organisation familliale et la grande question est posée : qui va s'occuper de Lucrézia pendant que sa mère est à l'hôpital ? Son père a rendez-vous à Bruxelles, la grand-mère maternelle ne pense qu'à sa cure thermale, la tante refuse toute annulation de ses vacances sur une île VIP avec Phiphi son amoureux... Ce sera donc la tante Mariella, la sœur de son père que Lucrézia n'a jamais vue, qui s'occupera d'elle. Adieu Milan, bonjour les Pouilles ! La tante Mariella est mariée à l'oncle Tonino, qui ressemble à Hagrid, elle a quatre fils, quatre cousins plutôt hostiles qui voient en Lucrezia est l'image vivante d'une poupée Barbie, exception faite du plus petit qui passe son temps à brailler et à lui tirer les cheveux. Autant dire que les vacances ne s'annoncent pas de tout repos.
Du partage de la salle de bain au patois local, en passant par la découverte de lourds secrets de famille, Lucrezia a beaucoup de choses à apprendre pour apprécier cette partie pas-si-parfaite de la famille... Heureusement, elle ne manque pas de ressources et se révèle être une héroïne pleine de surprises qui aura fort à faire pour devenir une grande sœur parfaite !
Portrait d'une famille meurtrie par les non-dits et les apparences, le roman de Gigliola Alvisi est servi par un style vivant, trés agréable à lire, d'où l'humour n'est pas absent et ce malgré la gravité des thèmes abordés. Un choc tragi-comique des cultures, teinté de bonne humeur, dont le lecteur ressort avec beaucoup de questions… et avec le sourire !
Nathalie Ventax (mai 2013)
17/06/2013 | Lien permanent
Joyeux Noël, Ollie !
album Noël
Olivier DUNREA (texte & ill.)
Traduit de l’américain par Elisabeth Duval
Éd. Kaleidoscope, octobre 2008 – 12,50 €
C’est bientôt Noël pour Lola, Olga et tous leurs amis. Chacun attend patiemment le Jars Noël, en accrochant des chaussettes dans la grange et en scrutant le ciel. Ollie, lui, n’est pas vraiment patient, il cacarde à n’en plus finir, gigote, se roule dans la neige; bref, Ollie l’oison est excité comme une puce! Mais tout cela n’est pas bien grave, le Jars Noël sait toujours où déposer les cadeaux des enfants impatients, même s’ils oublient d’accrocher leur chaussette et ne sont pas dans leur nid au bon moment.
On retrouve avec plaisir Ollie, Lola, Olga et tous leurs amis – plus adorables que jamais – pour les fêtes. Le petit monde des palmidèdes prend des allures de carte de vœux, avec neige à foison, atours d’hiver et toujours un texte très simple et répétitif qui traduit bien l’attente et l’impatience des tout nouveaux oisons dont c’est le premier Noël.
Nathalie Ventax
(première publication de l'article: 20 décembre 2008)
03/12/2009 | Lien permanent
Rufus | album de Tomi UNGERER
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Florence SEYVOS.
Éd. L’École des loisirs | mars 2009 - 13 €
(édition originale New York 1961)
Nous avons remarqué cet album tant pour ses qualités éditoriales que pour le plaisir de retrouver un auteur de référence de la littérature de jeunesse : Tomi Ungerer.
Rufus, petite chauve-souris mâle, découvre les couleurs grâce au cinéma et décide de délaisser l’univers sombre de la nuit pour celui, coloré et lumineux, du jour.
Images et texte se marient très harmonieusement pour donner son charme au récit et toute sa force au message. L’aventure de Rufus le conduit à la découverte du monde et, finalement, de lui-même.
Le contraste des deux univers traduit par des couleurs complémentaires, le mouvement ou l’immobilité, la sobriété, la justesse du trait – dessiné et écrit – invitent le jeune lecteur à découvrir le texte pour suivre l’aventure de Rufus.
Un grand coup de cœur pour cet album qui aidera les enfants à grandir.
Josuan (avril 2009)
20/04/2009 | Lien permanent
Exposition autour de Ibou Min' et les tortues de Bolilanga
Du 28 juillet au 29 août, nous vous proposons une passionnante exposition autour d'un l'album,Ibou Min' et les tortues de Bolilanga et d'un roman, Les tortues de Bolilanga, parus, tout récemment aux éditions Thierry Magnier.
L'exposition retrace la genèse de ces deux livres écrits par Frank Prévot et magnifiquement illustrés par Delphine Jacquot.
Frank Prévot a fait, il y a quelques années, un long séjour dans une petite île de l'archipel de Tomini, en Indonésie. Au fil des semaines, il a pu mesurer l'importance de la maîtrise du tourisme et de la préservation de l'environnement dans cette région du monde, comme dans bien d'autres, bien sûr. De sa volonté d'aider les villageois qui l'avaient accueilli, lui et sa compagne, il a rapporté cette histoire, cette légende, inventée de toute pièce pour faire échec aux promoteurs immobiliers. Et bien que la réalité ait été moins heureuse que la fiction, l'exposition qui mêle la légende et le réel, les livres et l'île de Katupat, est une invitation au voyage, à la réflexion et à la lecture...
28/07/2009 | Lien permanent
COMMENT FABRIQUER SON GRAND FRERE/ un livre d'anatomie et de bricolage
album documentaire
de Anaïs VAUGELADE
Éd. L'École des Loisirs, novembre 2016 -19,80 €.
Zuza est de retour, et elle veut un grand frère. Pas un petit frère : ça c'est facile, tout le monde sait comment on fait. Non, Zuza veut un GRAND frère, et les grands frères, et bien, il faut les fabriquer... Heureusement, Zuza sait exactement comment faire, elle a tout ce qu'il lui faut pour bricoler le grand frère idéal et, en cas de doute, le crocodile se tient prêt, son encyclopédie crocodilis à la patte. La construction peut commencer : des os jusqu'au bout des ongles, Zuza, le crocodile et leurs jouets-assistants nous entraînent dans une découverte à la fois fantaisiste et rigoureusement exacte du corps humain .
Le dernier album d'Anaïs Vaugelade flirte avec le documentaire et fait découvrir aux jeunes lecteurs comment se compose le corps humain : Zuza, apprentie docteur Frankenstein fabrique son grand frère avec minutie et sérieux et chaque étape de la construction est l'occasion d'une nouvelle leçon.
Un album qui fourmille d'informations et d'humour pour enfin comprendre comment fonctionnent les grands frères... et tous les autres !
Nathalie Ventax (décembre 2016)
31/12/2016 | Lien permanent