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PASTÈQUE ET PATATRAS !
album
de Stella DREIS
Texte français Elisabeth Duval
Éd. Kaléidoscope, février 2015 - 13€
Miss Ronchon, miss Grizmine et miss Grognon en ont assez de trimballer leur tristesse, elles aspirent à être heureuses comme leur voisine miss Radieuse. Elles vont donc l’observer, en toute discrétion et découvrir qu’elle porte sur la tête un bonnet fait d’une demie pastèque. Ni une, ni deux, elles se mettent en tête de trouver le couvre chef le plus farfelu, celui qui effacera leur tristes mines et les rendra joyeuses. Sur le modèle de leur voisine, elles commencent par essayer des chapeaux à base de poissons, radis et feuilles de salade. C’est un échec cinglant : personne ne les remarque. Elles passent à la vitesse supérieure avec des couvre-chefs à étages extravagants mais là encore, elles ne suscitent ni intérêt, ni admiration et se sentent toujours aussi tristes. Mais voilà qu’alors qu’elles rentrent chez elles dépitées par cette parade ratée, une pastèque explose à leurs pieds !
Au milieu du jus rose et sucré, elles s’engagent alors dans une bataille de morceaux de pastèque et elles rient, elles rient…
Le bonheur était au coin de la rue et ne nécessitait qu’un peu de lâcher prise et une bonne dose d’humour. A moins que… ce soit l’effet magique de ce fruit délicieux. Et voici donc un album qui dit que les pastèques rendent heureux ! On trouve décidément des merveilles dans la littérature jeunesse !
Ariane Tapinos (juin 2018)
24/06/2018 | Lien permanent
LA RÉDACTION
album
de Antonio SKARMETA & Alfonso RUANO (illustrations)
Traduit de l'espagnol (Chili) par Marianne MILLON, éd. Syros, (première édition, octobre 2003) NE : janvier 2007 - 7,50€
Pedro, 9 ans, est la vedette des matchs de football de son quartier, et même s'il n'a pas un ballon en cuir, il se prend pour Pelé. Un jour, alors qu'il joue avec ses copains, des militaires emmènent de force l'épicier. On explique à Pedro qu'il a été arrêté parce qu'il est contre la dictature. Pedro a déjà entendu ce mot. La radio le prononce très souvent et même s'il ne le comprend pas très bien, Pedro est inquiet, ses parents aussi sont contre la dictature. Le lendemain, un militaire entre dans sa classe et demande à Pedro et ses camarades d 'écrire une rédaction dont le sujet est : « Ce que fait ma famille le soir » et le militaire explique : « c'est à dire ce que font vos parents, les amis qui viennent, de quoi ils parlent. Tout ce qui vous viendra à l'idée en toute liberté »...
A travers un texte sobre, Antonio Skarmeta, grand écrivain chilien, livre un album essentiel pour parler de l'oppression et de la dictature aux jeunes lecteurs. Bien que le pays ne soit jamais nommé, on pense forcément au Chili et à la dictature d'Augusto Pinochet. Ce bel album a été récompensé en 2002 par le Prix de la Tolérance de Littérature de Jeunesse décerné par l'Unesco.
Claire Lebreuvaud (janvier 2019)
25/01/2019 | Lien permanent
LE CHAT QUI NE VOULAIT PAS FÊTER NOËL
roman jeune lecteur
de Lil CHASE & Thomas DOCHERTY (Illustrations)
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Rose-Marie Vassallo
Éd. Père Castor - Flammarion jeunesse, novembre 2018 - 10,50 €
C’est la veille de noël et tout est prêt dans la maison. Rose, Lilly, Alex et leurs parents s’apprêtent à profiter des magnifiques décorations quand Zouki le chaton décide de re-décorer le sapin à sa façon… Mais Zouki ne s’arrête pas là : adieu sapin, paquets cadeaux et même repas de réveillon : Zouki a renversé, cassé, dévoré le noël de la famille Hudson. Noël sera-t-il vraiment gâché ?
Un petit roman très illustré et très amusant sur un noël où tout tourne mal mais où bien sûr, tout sera pardonné au chaton turbulent.
Les lecteurs trouveront en bonus à la fin de l’ouvrage de quoi se mettre d’humeur festive : recette du chocolat chaud, blagues et anecdotes de noël, idée de décorations… Voilà de quoi être prêt pour le jour J… Après s’être assuré bien sûr qu’aucun félin survolté ne viendra anéantir vos efforts !
Nathalie Ventax (novembre 2018)
27/11/2018 | Lien permanent
MON FRÈRE, MA PRINCESSE
Pièce de théâtre de Catherine ZAMBON
Éd. L’école des loisirs, coll. Théâtre
Mai 2012, 61 pp. – 6,60 €
Alyan est un petit garçon de cinq ans qui clame haut et fort qu’il refuse d’être… un garçon. Il veut être une fille parce que « la nature elle s’est trompée ». De lubie amusante, l’entêtement d’Alyan devient agaçant et… menaçant pour son entourage. Alyan est comme il est, pas moyen que ce soit autrement. Mais pour Nina sa grande sœur, c’est un calvaire que de défendre son petit frère en butte aux railleries des autres enfants. Violentée par eux, elle décide de disparaître et force alors ses parents, son père surtout, aveugle à la détresse de son fils, à prendre la mesure de la souffrance dans laquelle, elle et son frère sont plongés.
Dans ce texte court et d’une incroyable audace, Catherine Zambon convoque toutes les questions qui naissent entre le sexe et le genre. Elle donne des mots à cet enfant si touchant dans sa détermination à être ce que son corps n’est pas, elle raconte la violence sexiste qui peut s’exprimer même parmi des enfants, elle n’omet pas la violence des rôles que les adultes assignent aux enfants selon leur sexe.
Sa pièce sonne comme un cri de révolte contre les normes qui enferment et elle nous donne à lire et à entendre une évidence : pour Alyan, être une fille n’est pas un choix, c’est une nécessité. Parce que oui, parfois, la nature se trompe et seule la liberté des hommes et des femmes peut remettre de l’équilibre à cet endroit-là.
C’est un très beau texte incroyablement émouvant qu’on lit le cœur serré et auquel son auteure offre des respirations quand la fantaisie vient au secours de la réalité, chaque fois qu’Alyan décide de transformer les gens en choses et que, miracle du théâtre et de la littérature, sa grand-mère devient fraise tagada… Pas sûr que dans « la vraie vie » comme disent les enfants, l’histoire se termine aussi bien, mais le final n’est ici qu’une étape et il est magnifique.
Ariane Tapinos (juin 2012)
23/06/2012 | Lien permanent
Très Vieux Monsieur | album d'Adeline YZAC, illustré par Éva OFFREDO
Éd. Rouergue, coll. Varia | mars 2009 | 14 €
Un Très Vieux Monsieur prend sa retraite. Il voyage, s’engage, lit, séduit. Il vit sa vieillesse entouré de Très Vieille Dame et Toute Petite Fille. Mais un matin au réveil, il regarde Très Vieille Dame et lui dit «Bonjour Madame, vous faites quoi dans mon lit ?» Autour de lui, tout le monde s’inquiète. Très Vieux Monsieur a «la tête à l’envers», il ne sait plus lire, ne sait plus compter, ni comment manger. Sa tête, maintenant, il l’a même perdue. Et autour de lui, toujours autant d’inquiétude :
« - nous venons le voir très souvent, disent ses voisins.
- Nous l’entourons, disent ses amis.
- Nous lui consacrons beaucoup de temps, dit sa famille.»
Très Vieux Monsieur semble s’effacer, comme son visage ridé, de plus en plus clair sur l’image, pour ne plus laisser de lui qu’un souvenir. Sa tête ne répond plus, alors c’est «main dans la main» et «cœur contre cœur» que ceux qui l’aiment vivent, «au jour, le jour» et «pas à pas», avec celui qui fut mais n’est plus vraiment là.
La maladie d’Alzheimer est devenue un sujet à la mode dans l’édition jeunesse et on a vu fleurir les albums sur les vieilles personnes un peu loufoques et tristes, mais ce livre-là est différent parce que, loin des démonstrations appuyées, il dit pourtant avec justesse les craintes, les peurs, les difficultés de celui qui est malade et de ceux qui l’entourent. Il dit ce temps de l’âge où le toucher reprend ses droits, où le cœur remplace la tête. Cette terrible maladie oblige à se séparer de ceux qu’on aime alors qu’ils sont encore là, comme des fantômes d’eux-mêmes. Alors si le livre de d’Adeline Yzac et Éva Offredo est un brin nostalgique, il n’est pas vraiment triste, juste fataliste. Texte et image disent le temps qui a passé, l’esprit qui s’est envolé mais le corps et le souvenir qui restent à aimer. Le texte tout en dialogues met ce vieil homme au centre des préoccupations de ceux qui l’aiment. Les images, très, très belles, de ces visages parcheminés, donnent à voir une vieillesse qu’on cache souvent aux enfants.
Un album magnifique, vraiment.
Ariane Tapinos (avril 2009)
18/04/2009 | Lien permanent
POURQUOI JE SUIS DEVENU UNE FILLE
Roman
de Marion ACHARD
Illustré par Vincent CAUT
Éd. Actes Sud Junior, coll. Cadet
Janvier 2013, 90 pp. – 7,70 €
Pour sa sécurité, Amadou s’est transformé en Aminata et c’est sous l’aspect d’une petite fille qu’il est arrivé à l’école française. Son père, Kimé Ouego, est le candidat de l’opposition aux élections présidentielles. Dans un pays qu’on devine bien loin de la démocratie, la vie publique de son père expose Amadou à de nombreux dangers. Pour autant, se faire passer pour une fille n’est pas sans risques et quand l’institutrice demande à ses élèves de compléter la phrase : « plus tard je serai… », Amadou se sent obligé de choisir « un métier au titre unisexe » et opte pour… dentiste ! Plus compliqué encore, ses relations avec la jolie Fatou sont pleines d’une épineuse ambiguïté.
Dans ce petit roman sympathique, c’est – fait rare dans la littérature jeunesse – un garçon qui se déguise en fille pour sa sécurité.
Pas parce qu’être un garçon le mettrait en danger en raison de son sexe (et contrairement aux nombreuses femmes qui, dans les livres comme dans la vie, n’ont d’autre choix que de se faire passer pour des hommes) mais parce qu’il ne doit pas être ce garçon-là : le fils de l’opposant au président tout-puissant de son pays. Finalement, Amadou va devoir quitter son pays mais, ce faisant, il retrouve son nom et avec le bonheur de sauter « à pieds joints par-dessus les caniveaux » et de « courir après les chiens sans [se] soucier du regard des autres ». Toutes choses que semble-t-il les petites filles, dans ce pays imaginaire, comme dans bien d’autres tout à fait réels, n’ont pas le droit de faire…
Ariane Tapinos (février 2013)
26/05/2013 | Lien permanent
MISSION COLLEGE, Une aventure d' Antoine Lebic
roman
de Sophie DIEUAIDE
Éd.Casterman, mai 2015- 9,95 €
Plus que 68 heures, 29 minutes, 19 secondes avant la rentrée des classes. Mais pas n'importe quelle rentrée. LA rentrée, celle où Antoine Lebic et ses camarades vont être-bien malgré eux - transformés en collégiens.
Heureusement, Antoine Lebic a un plan pour éviter aux innocents CM2 qui les suivront les affres de l'incertitude. Pour les aider à surmonter la trouille paralysante qui surprend tout nouvel arrivant dans l'immense bâtiment , il est temps de lancer ...la MISSION COLLÈGE !
Nourris aux films d'espionnage tout l'été, Antoine et ses deux acolytes Magali (alias Miss Moneypenny) et Jonathan (alias l'espion américain qui meurt tout le temps) accompagnés d'un nouvel ami redoublant (et donc très au fait des us et coutumes de la vie de collégien) vont se mettre en quatre pour concocter un guide du collège plein d'informations essentielles et de documents indispensables .
Que signifie C.D.I ? Quel est le rôle du mystérieux et terrifiant CPE ? Comment être dans la même classe que ses amis ? Combien de temps un élève de sixième peut-il utiliser l'excuse « je me suis perdu » pour arriver en retard en cours ? La fine équipe n'a pas froid aux yeux et ne reculera devant aucun sacrifice pour mener à bien sa mission , même si elle doit pour cela affronter le grand Pierre et passer la nuit au collège !
« Fin juin à la récré : t'es un CM2, tu joues et tu rigole. Début septembre : t'es en sixième et tu ne bouges plus d'un cil » Comment la transformation des joyeux CM2 en collégiens terrorisés s'opère t-elle ? Pourquoi ?
Une enquête réjouissante qui sous couvert de la parodie livre tout de même des informations essentielles aux sixièmes stressés par la proche rentrée des classes, aborde les problèmes d'adaptation, de harcèlement, de racket, et décrypte les bizarreries inhérentes au système secondaire. Bref, si vous êtes sur le point de passer en sixième, faites vite connaissance avec Lebic - Antoine Lebic, dont c'est déjà la quatrième aventure !
Nathalie Ventax (juin 2015)
10/06/2015 | Lien permanent
ROBOT SAUVAGE
roman
de Peter BROWN
Traduit de l’anglais par Alice Marchand
Éd. Gallimard jeunesse, juin 2017, 280 pages - 13,50 €
Tout commence par une tempête et un naufrage. Un cargo qui coule en pleine mer laissant échapper cinq caisses de sa cargaison, qui dérivent et finissent par se fracasser sur les rochers bordant une petite île… Toutes, sauf une, qui parvient miraculeusement en bon état sur le rivage. Et dans cette caisse se trouve un robot, flambant neuf. Il suffit d’une loutre curieuse et d’un heureux coup de patte pour que le robot s’active et parte à la découverte de ce nouvel environnement.
ROZZOUM 7134, ou plus simplement Roz découvre qu’elle est dotée d ‘un puissant instinct de conservation et qu’elle va devoir prendre des mesures pour survivre dans cet endroit hostile. C’est en observant les animaux qui vivent sur l’île et qui sont de toute évidence des champions de la survie que Roz va peu à peu apprendre à s’adapter à la nature et même, à se faire des amis.
Peter Brown, surtout connu pour ses albums (Ma maîtresse est une monstre1, La menace orange2… Et tant d’autres ! ) réunit dans son premier roman deux de ses passions : la nature et les robots. « Si bizarre que cela paraisse, les animaux sauvages et les robots ont des choses en commun en fait. Ce genre d’idée a nourri mon imaginaire presque toute ma vie. (…) que ferait un robot intelligent perdu dans la nature ? ». Les déboires et aventures de Roz – irrésistible Robinson futuriste – se déroulent en quatre-vingt courts et captivants chapitres au cours desquels la personnalité de Roz s’étoffe . Robot sauvage est un roman d’apprentissage plein de charme, un hymne à l’amitié et à la nature qui soulève bien sûr beaucoup de questions sur l’humanité.
1Éditions Circonflexe, septembre 2014
2Éditions Le Génevrier, octobre 2014
Nathalie Ventax (août 2017)
03/09/2017 | Lien permanent
CARL ET ELSA S’ÉCHAPPENT
album
de Jenny WESTIN VERONA & Jesus VERONA (illustrations)
Traduit du suédois par Marie Valera
Éd. Cambourakis, mars 2017 - 14€
Aujourd’hui, il n’y a pas école et Carl et Elsa qui sont « les meilleurs amis du monde » passent la journée ensemble sous la surveillance distraite de la maman de Carl. Après avoir épuisé toutes les possibilités de jeu dans la maison, Carl a une idée : « et si on se sauvait ? » Bien équipés et chaussés de bottes en plastique (roses pour Carl, vertes pour Elsa) les voilà partis en expédition dans le jardin. C’est fou tout ce qu’on peut faire avec « une couverture, un collier, un livre, deux ou trois paires de lunette de soleil et quelques autres bricoles » et beaucoup d’imagination ! Dans le jardin, les enfants rencontrent un loup et un crocodile, se fabriquent une super cabane et pendant qu’Elsa est partie explorer la jungle, Carl prépare le déjeuner. Mais alors que le repas est prêt, Elsa reste introuvable et Carl connaît une grande frayeur. Puis, de nouveau ensemble, ils vont se blottir dans leur cabane et goûter à l’abri de la pluie, jusqu’à ce que la maman de Carl vienne les chercher pour le dîner.
Cette histoire pourrait paraître banale si on omettait de préciser que d’une part les images qui l’accompagnent sont splendides au point de faire parfois penser aux tableaux du Douanier Rousseau, et d’autre part, que plusieurs éléments de l’histoire sont au contraire, parfaitement originaux. Carl est noir, sa maman - qui est blanche - travaille (et plus que ça : l’album la montre en train de travailler), c’est Carl qui prépare à manger, c’est aussi lui qui a peur, pendant qu’Elsa crapahute dans leur jungle imaginaire.
La liste des détails, introuvables dans bien des albums français, pourrait être plus longue, le fait est que ce livre suédois, ode à la puissance imaginaire des enfants nous montre aussi la vie comme elle est. Et que c’est rafraichissant !
Ariane Tapinos (mai 2017)
01/05/2017 | Lien permanent
PETITE PÉPITE
album
de Nada MATTA
Éd. MeMo, mars 2016 - 13€
Une mère cherche une robe, des chaussures, un jeu, un livre pour sa fille. Pour trouver ce qui lui conviendra, elle fait comme tous les parents dans la même situation, comme les clients de la librairie qui nous parlent de leurs enfants pour trouver le livre qui leur ira comme un gant : elle tente de dire qui est sa fille. Au delà de sa description physique, sa taille, son pied « petit et large », de son âge… elle veut dire qui est vraiment sa fille, quel être unique et exceptionnel. Et peu à peu se dessine le portrait d’une enfant différente, « un peu magique », une « Petite Pépite ».
Avec une grande délicatesse, et de magnifiques images où dominent le gris, le noir et le bleu et qui font parfois penser à celles d’Anne Bozellec au point qu’on croirait reconnaître Julie avec ses cheveux en bataille*, Nada Matta fait le portrait de sa fille trisomique. Il n’y a aucune mièvrerie dans ces mots qui sont autant de mots d’amour, d’émerveillement et de reconnaissance.
Il faut lire le texte, adressé aux lecteurs adultes, qui se trouve à la fin de l’album pour comprendre le long cheminement et le la révolution (au sens propre du mouvement autour d’un axe central) du regard et de la pensée qu’entraine l’arrivée d’un enfant « différent ». Nada Matta écrit : « Quand je suis avec elle, elle m’emmène là où elle est toujours, dans l’instant présent, et alors plus rien d’autre n’existe, et ça fait du bien ! ».
L’art aussi nous emmène dans l’instant présent et cet album nous fait du bien.
Ariane Tapinos (avril 2016)
* Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, Christian Bruel & Anne Bozellec, éditions du Sourire qui mord, 1976. Réédité aux éditions être en 2009, puis aux éditions Thierry Magnier en 2014.
15/04/2016 | Lien permanent