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Événement : au théâtre avec Thierry Lenain

voila pourquoi…vagues.jpgSpectacle mercredi 6 mai 2009
14h30 à la médiathèque de Pessac

Renseignements : 05 56 15 83 90


Voilà pourquoi aujourd'hui je parle aux vagues
(Moi Dieu Merci... et autres histoires)

Sur des textes de Thierry Lenain
Conception et mise en scène : Isabelle Loridan et Jean-Louis Cousseau
Interprétation : Jean-Louis Cousseau
Lumière : Pascal Gaudillière
Costume et scénographie : Isabelle Loridan
Une production Quelqu'unS (quelquuns@sfr.fr)

Un spectacle pour tous, adultes, adolescents et enfants à partir de 9 ans

La représentation aura lieu en présence de THIERRY LENAIN, et Comptines est heureuse de s'associer à cet évènement (une table de présentation-vente de ses livres sera installée à la médiathèque).

Pour vous donner envie... quelques mots de Thierry Lenain...
«Ensuite je voudrais vous signaler / recommander un spectacle intitulé VOILÀ POURQUOI AUJOURD'HUI JE PARLE AUX VAGUES, construit à partir de huit de mes livres : Il faudra, Vive la France, Moi Dieu Merci qui vit ici, HB, Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ?, Julie capable, Et si tout ça n'était qu'un rêve ? et Wahid.
Voilà 20 ans que j'écris. Et c'est seulement le 25 mars dernier qu'à la façon dont le comédien, Jean-Louis COUSSEAU, s'est mis au service des textes qu'il a choisis et harmonieusement assemblés, qu'à la façon qu'il a de les dire ou de les chanter, qu'à la façon dont Isabelle LORIDAN a inventé la scénographie au service de l'ensemble, c'est seulement le 25 mars dernier, à assister à la création de ce spectacle, que je me suis dit que, peut-être, je n'écrivais pas que des rédactions...»


Plus d'infos sur http://thierrylenain.free.fr/lettreTL/vagues.htm

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H.B. | album de Thierry LENAIN, illustré par Sophie DUTERTRE

HB.jpgÉd. Sarbacane | novembre 2003 - 12 €

Neuilly 1993, un homme s'introduit dans une classe de maternelle, prend en otages les enfants et leur institutrice, et menace de tout faire sauter. De ce fait divers qui a ébranlé la France il y a dix ans, Thierry Lenain tire un récit sobre et plein d'humaines questions. Erick Schmidtt, l'homme qu'on a appelé Human Bomb est mort, abattu par le GIGN, sans avoir expliqué son geste. Dans les jours qui ont suivi, toute question sur les conditions de cette mort paraissait bien peu opportune face à l'angoisse et au soulagement des parents. Avec le temps pourtant les questions demeurent: fallait-il abattre un homme endormi pour que l'apaisement succède à la colère engendrée par cet acte inhumain? Notre colère nous interdit-elle de penser? Chercher à comprendre revient-il à pardonner? Autant de questions qui sont sous-jacentes au récit de Thierry Lenain; autant de questions qui s'étendent à tant d'actions humaines et pourtant incompréhensibles.

Jamais dans son texte, l'auteur ne nous dit quoi penser. Jamais il n'oublie la souffrance et la peur des parents, la peur des enfants: certains eurent peur, d'autres non. C'est comme ça avec les enfants: c'est imprévisible. Il porte un regard sur l'événement, le questionne et interroge notre réaction face à lui. Ce récit, comme l'indique Thierry Lenain dans son avant-propos, s'adresse autant aux adultes qu'aux enfants. Et cette capacité à parler d'une seule et même voix, d'une seule et même écriture, aux uns et aux autres, n'est pas la moindre des qualités de ce petit livre. Aux enfants, il raconte un événement presque ancien, avec les mots qui en disent l'extrême actualité, des mots qui leur parlent d'eux : «H.B. attend qu'un papa vienne le chercher, comme un enfant qui aurait fait une grosse bêtise». Aux adultes, il dit la souffrance de cet homme égaré «venu mourir dans son enfance» peut-être parce que le monde des adultes lui était devenu insupportable. Aux uns et aux autres il dit que H.B. signifie Human Bomb, bombe humaine, mais aussi Human Being: être humain...

Ariane Tapinos
(première publication de l'article : décembre 2003)

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01/02/2009 | Lien permanent

Julie Capable | album de Thierry LENAIN & Anne BROUILLARD (ill.)

julie capable.gifÉd. Grasset Jeunesse | octobre 2005 - 11,90 €

Julie n'est capable de rien. Elle est maladroite, elle dépasse quand elle colorie, elle perd à la marelle… Les autres enfants, qui l'ont affublée de ce surnom cruel de «Julie capable de rien», la harcèlent constamment de leurs moqueries. Julie appelle alors sa maman, mais sa maman ne répond jamais. Un soir que les enfants, plus méchants encore qu'à leur habitude, l'ont bombardée de boules de neige, Julie s'enfuit mais ne rentre pas chez elle. Elle marche jusqu'au cimetière, jusqu'à cette Tombe Muette, anonyme, surmontée d'aucune croix. Elle s'étend sur la pierre tombale, son cœur ralentit jusqu'à s'arrêter. C'est alors que les chats du cimetière viennent se coucher sur elle, la réchauffer, la nourrir et lui parler. Les sept Chats du Cimetière connaissent Julie parce que sa maman, depuis sa Tombe Muette, leur a souvent parlé d'elle. De son amour pour elle. Julie peut enfin leur poser la question qui la hante: «Pourquoi elle a appelé la mort... Pourquoi elle n'a pas attendu d'être vieille?». Elle peut enfin commencer de comprendre que sa mère n'est pas morte par sa faute. Qu'elle n'est pas morte parce qu'elle n'aimait pas sa fille ou parce que sa fille ne l'aimait pas. Julie, qui peut alors s'aimer, ne sera plus jamais «Julie Capable de rien». Elle sera «capable de ce qu'une enfant peut faire dans sa vie d'enfant». Une enfant dont la mère repose dans une tombe sur laquelle est désormais gravé «MAMAN».

Aujourd'hui, la littérature jeunesse fourmille d'albums qui parlent, avec plus ou moins de justesse, de la mort. Pourtant, la question reste ouverte: comment parler de l'absence aux enfants? Comment leur dire que la mort fait partie de la vie quand on a nous mêmes, adultes, tant de mal à admettre cette évidence? Souvent, ces livres abordent la mort à travers la disparition des grands-parents, la maladie et la vieillesse, et c'est bien normal. Mais comment dire aux enfants que certains «appellent» la mort, comme la mère de Julie? À toutes ces questions pas de solutions magiques. Mais parfois le talent opère, comme dans cet album où texte et images se mêlent pour dire l'importance de mettre des mots là où le silence nourrit l'angoisse et l'angoisse la maladresse. Le texte de Thierry Lenain est tout en retenue et en mélancolie. Les illustrations d'Anne Brouillard sont comme des fenêtres ouvertes sur la vie, la tristesse et le sourire retrouvé de Julie. Jusqu'à la mise en page très soignée, tout est très réussi dans ce bel album sensible.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article : mars 2006)

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01/02/2009 | Lien permanent

La Dernière Année | roman de Thierry LENAIN, illustré par Benoît MOREL

derniere annee.gifOu pourquoi et comment le Père Noël décida d’arrêter - Et pourquoi il ne recommença jamais.
Éd. Oskar jeunesse | coll. Trimestre, oct. 2010
47 pp. - 14,95€

Il y a longtemps qu’albums et romans nous racontent les dessous de Noël – la chaîne de fabrication des cadeaux où triment lutins et lutines – et la vraie vie du Père Noël: la couleur de son pyjama, les prénoms de ses rennes, son plat préféré, l’organisation de sa tournée… En revanche, on sait peu de choses sur ce que pense, ce que ressent l’homme en rouge qui doit, chaque année et en une seule nuit, exaucer les souhaits de millions d’enfants. Que pense le Père Noël, le vrai, pas ces marionnettes en tissus et plastique qui s’accrochent aux balcons et semblent près de tomber, pas ces pauvres hommes contraints de s’attifer et de se grimer pour un salaire de misère au supermarché du coin, non, le vrai, l’homme sous le manteau rouge. Imaginez un peu: depuis des lustres vous gâtez des enfants, chaque année plus exigeants, tout en sachant que certains, beaucoup, n’auront rien sous le sapin. Pas de voiture supersonique ou de jeux video ultra nouveau moderne, ni même de poupée qui parle, chante, fait des claquettes et fait pipi debout. Rien. Pas même une orange. C’est pas que vous êtes méchant, mal organisé ou à cours d’idée. C’est que les cadeaux que vous apportez, il faut bien que quelqu’un les paie. Et il serait temps d’arrêter de prendre les enfants pour des imbéciles: le Père Noël d’accord, mais ce n’est pas de sa faute si certains ont beaucoup et d’autres presque rien.

Et voilà qu’un jour, le Père Noël est fatigué, un peu las peut-être, vieillissant aussi – ça use comme métier, Père Noël – quelque chose se casse. Une hésitation, un doute… et il sait que cette année sera sa dernière année. Pour ne pas léser les enfants qui lui ont écrit, il informe leurs parents de sa décision et, le cœur léger, s’en va vivre une autre vie. Une vie au service des enfants, encore, mais de ceux pour qui Noël est un jour maigre comme les autres.

Voilà un bien beau livre et une vraie histoire de Noël, qui remet l’humain au cœur de la «magie de Noël» comme dans un film de Frank Capra. Et si on y lit un peu de lassitude c’est sans aucune ironie. C’est un bel hommage aux enfants que de leur confier les doutes et les aspirations de ce vieux monsieur qui leur est si familier et pourtant si inconnu. C’est aussi un bel objet – illustré par des gravures en bichromie à la fois tendres et drôles – qui s’inscrit dans une toute nouvelle collection, Trimestre, qui fait le lien entre album et premiers romans. Une collection «Pour réfléchir et pour s’émouvoir»: on attend les autres avec impatience…

Ariane Tapinos
(décembre 2010)


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05/12/2010 | Lien permanent

Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ? | première lecture de Thierry LENAIN

Melle zazie zizi.jpgIllustré par Delphine DURAND
EO éd. Nathan 1998 - PRIX SORCIERES 1999
Nouvelle édition : Nathan poche 6-8 « C’est la vie ! », avril 2009, 32 pp. – 4,70 €

Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi? C'est sûrement le premier livre pour les jeunes enfants qui répond à cette interrogation en séparant la question du pouvoir et celle de la nécessité pour l'exercer de posséder le fameux zizi. Zazie grimpe aux arbres, joue au foot, roule sur un vélo de garçon, se bagarre à l'occasion et… elle a une zézette! Ce livre décrit très simplement une petite fille qui sort de la traditionnelle répartition des rôles sans être un «garçon manqué» mais une fille très réussie. Elle appartient à cette nouvelle humanité qui n'est pas composée d'un neutre masculin mais de deux sexes identifiables non pas seulement selon leurs différences naturelles mais à partir de l'expression de leurs désirs.

Josée Lartet-Geffard
(première publication de l'article : vendredi 8 mars 2002)

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01/02/2009 | Lien permanent

Moi Dieu Merci qui vis ici | album de Thierry LENAIN, illustré par Olivier BALEZ

moi dieu merci.jpgÉd. Albin Michel Jeunesse | février 2008 - 13,50 €

C'est l'histoire de Dieu Merci, un Angolais qui a fui la guerre et son «pays prison» où chaque visage pouvait être celui de son bourreau. C'est l'histoire de Dieu Merci qui est arrivé ici, en France, sans papiers, sans rien ni personne. C'est l'histoire de Dieu Merci qui a secouru une vieille femme seule et trouvé un nouveau foyer. C'est l'histoire, enfin, de Dieu Merci vivant ici.

Voilà une littérature jeunesse comme on l'aime, celle qui prend parti, qui affiche la couleur, qui s'inscrit dans le bruit du monde et donne à penser aux enfants et aux grands. La conviction et l'engagement de ses auteurs sont manifestes. Le texte de Thierry Lenain, au plus haut de son talent, est comme porté par son sujet. Il est à lire à haute voix pour entendre la révolte et l'espoir. Les images d'Oliviez Balez sont lumineuses et elles ont aussi quelque chose d'implacables. Comme celle sur laquelle se referme le livre: Dieu Merci qui regarde le lecteur et semble l'interpeller, l'inviter à prendre ses responsabilités. Un splendide album sur l'immigration, sur la fraternité aussi.

Ariane Tapinos

PS: Thierry Lenain sera à Comptines le vendredi 14 mars 2008 de 17h à 19h pour nous parler de son album, dans le cadre d'une rencontre, animée par Patrick Geffard et en partenariat avec RESF - Réseau éducation sans frontières.
Les illustrations d'Olivier Balez seront exposées à la librairie du 4 au 15 mars.

(première publication de l'article : 20 février 2008)

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01/02/2009 | Lien permanent

Mademoiselle Zazie a trop d'amoureux | Première lecture de Thierry LENAIN (texte) et Delphine DURAND (ill.)

Zazie amoureux.jpgÉd. Nathan, coll. Nathan poche - C’est la vie ! | août 2009 | 30 pp. – 4,70€

On le sait Max est un grand inquiet et ce matin, dans la cour de l’école, l’air que prend Zazie n’a rien pour le rassurer. Quand elle lui explique que s’il n’avait pas déménagé ici, il ne serait pas son amoureux et que, alors, son amoureux «ça serait un autre», le voilà plongé dans les affres du doute et de la jalousie inquiète. Zazie regarde tendrement Karim… Max propose à ce dernier de lui donner «une carte ultra rare» en échange de la promesse de ne jamais être l’amoureux de Zazie. Le problème, c’est que Zazie observe ainsi tous les garçons de sa classe et alors Max se retrouve lié à eux par plein d’engagements compliqués (faire exprès de rater des buts au foot pour permettre à l’équipe de Thomas de gagner, faire les punitions et les exercices de maths de Chu-Jung). Les enchères montent. Max doit se séparer de sa casquette de l’OM, de ses billes… Le pauvre ne sait plus où donner de la tête et, après avoir fait signer des promesses de ne jamais être l’amoureux de Zazie à 28 garçons de son école, il prend conscience avec effroi, que des «des garçons qui n’ont pas encore signé : IL Y EN A PLEIN PARTOUT!»

Heureusement, le lendemain, Zazie met fin au cauchemar de Max en lui expliquant : «J’ai réfléchi cette nuit. Je sais ce que j’aurais fait si tu n’avais pas déménagé. […] Je t’aurais attendu».
Zazie est décidément une petite fille libre et sa liberté donne quelques sueurs froides à Max qui doit apprendre à faire avec. Ce faisant, Max découvre aussi que c’est encore meilleur d’être choisi comme amoureux, mais qu’en la matière rien n’est jamais acquis.
On retrouve toujours avec plaisir les histoires de Zazie et Max qui permettent une entrée dans la lecture sans niaiseries ni clichés. Les personnages de Thierry Lenain et Delphine Durand ont la rondeur et le piquant de l’enfance et bien des lecteurs continuent de lire, et relire, leurs aventures alors même qu’ils ont grandi et sont passés, aussi, à d’autres lectures.

Ariane Tapinos (septembre 2009)

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16/09/2009 | Lien permanent

VIVANTS

Vivants.jpgalbum
de Thierry LENAIN & Betty BONE (illustrations)
Éd. Sarbacane - Amnesty International, août 2016 - 14,90€

« Je suis moi. Tu es toi… Si on était pareils, on ne serait pas vraiment deux » et ce serait bien moins amusant ! Voilà, en quelques mots, résumé le propos de Thierry Lenain et Betty Bone dans ce bel album, véritable ode à la diversité. Dans ce dialogue enlevé entre deux personnages (un frère et sa sœur nous dit la 4e de couverture mais ce pourrait être une mère et son fils…) il est question de ce qui fonde la pluralité humaine : la différence. Bien sûr, c’est tentant de se voir identiques, tellement proches qu’on se comprend sans avoir besoin de se parler, qu’on aime et déteste les mêmes choses, et ainsi de ne jamais avoir peur l’un de l’autre. Mais à être pareils on deviendrait interchangeables et « quand on mourrait, personne ne s’en apercevrait vraiment. Si on était pareils, on serait personne. » CQFD !

Avec cet album, Thierry Lenain et Betty Bone prennent part aux débats qui nous agitent depuis des mois et répondent à leur manière, légère mais profonde, aux extrémistes de tous poils qui voudraient nous faire tous entrer dans un moule identique (comme par exemple celui ce qui impose aux femmes de recouvrir leur corps ou celui qui leur enjoint de le découvrir).

Le texte est - comme toujours sous la plume de Thierry Lenain - intelligent et engagé mais aussi enlevé et amusant. Les images de Betty Bone sont un peu déroutantes avec ces personnages au long cou mais à y regarder de plus près, elles sont - par leur gamme de couleurs acidulées, leur mouvement et leur fraicheur - incroyablement adaptées à la vivacité du texte. Et le travail graphique autour du texte - typographie cursive et mots ou expressions soulignés, surlignés, entourés… à la manière d’une leçon de grammaire - est tout à fait remarquable.

Thierry Lenain accueille les lecteurs avec ces mots : «  Pour les enfants. Je vous dis là ce que la vie m’a appris, et ce que je suis en mesure de vous dire à l’âge qui est le mien. » Une dédicace qui est un peu comme ce que la littérature jeunesse, écrite par des adultes pour des enfants, se doit d’être…

Ariane Tapinos (septembre 2016)

Retrouvez nos critiques des livres de Thierry Lenain en suivant ces liens : La dernière année du Père Noël, H.B., Julie capable, Mademoiselle Zazie a trop d'amoureux, Moi Dieu Merci qui vis ici, Mademoiselle Zazie a t-elle un zizi ?, Quand l'amour court, Mademoiselle Zazie a de gros nénés.

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25/09/2016 | Lien permanent

LE JOUR OÙ PAPA S’EST REMARIÉ

Le jour où papa.jpgPremière lecture
de Thierry LENAIN & Thanh PORTAL (illustrations)
Éd. Nathan, coll. premiers romans, série Le jour où, août 2017, 29 pages - 5,90€

  • Voilà quelques mois déjà que nous avons fait la connaissance de la classe de Madame Okili, avec la sortie, en mars dernier, des deux premiers volumes de la nouvelle série de premières lectures de Thierry Lenain, Le jour où la France est devenue la France et Le jour où on a mangé tous ensemble. C’est une classe d’école primaire comme il en existe des milliers en France, composée d’enfants de toutes origines, curieux et espiègles et qui apportent dans leurs cartables leurs soucis et leurs rêves aussi. Dans chaque volume, la discussion fuse et la maitresse, la formidable maitresse, trouve les mots pour donner sens aux questions des enfants.
    Dans ce 4e épisode, Guillaume rêvasse en classe. C’est qu’il a l’esprit occupé par le prochain remariage de son père. Surtout que, comme l’explique Marilou : « ce n’est pas avec une femme que le papa de Guillaume va se remarier (…) c’est avec un mari (…) parce que maintenant, le papa de Guillaume, il est homo ».

S’ensuit une discussion pleine de candeur et de bon sens à la fois, sur le couple, l’amour et la parentalité. Ces enfants, comme tous les enfants, sont, comme le fait remarquer la maitresse, plein de ressources et d’idées pour les adultes qu’ils deviendront plus tard. Des futurs citoyens qui se posent des questions et cherchent des solutions dans un esprit de tolérance et d’acceptation des différences et des choix de vie de tous.

Thierry Lenain retrouve ici le ton qui a fait le succès des aventures de Zazie et de son copain Max. Celui qui lui permet, sans aucune mièvrerie, de mêler grandes questions (de celles qui agitent beaucoup l’esprit vif des enfants) et tracas du quotidien. C’est intelligent et plein d’humour. Bien écrit aussi, avec tout le respect du aux lecteurs débutants. Enfin les images de Thanh Portal donnent à voir cette France métissée et ouverte, bref, celle qu’on aime !

Ariane Tapinos (octobre 2017)

 Retrouvez ICI nos critiques des livres de Thierry Lenain.

Les autres titres de la série :
homoparentalité,homosexualité,parents,écolehomoparentalité,homosexualité,parents,écolehomoparentalité,homosexualité,parents,école

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01/10/2017 | Lien permanent

QUAND L'AMOUR COURT

Quand l’amour court.gifAlbum de Thierry LENAIN (texte) & BARROUX (ill.)
Éd. Les 400 coups, coll. Carré blanc

Septembre 2012 - 11,90 €

Nous avons retrouvé avec émotion dans cet album le texte de Thierry Lenain préalablement publié sous le titre L’Amour hérisson, illustré par Nathalie Novi*. Cette reprise mise en image par un nouvel illustrateur, Barroux, est éditée au Canada.

Le thème de la séparation des parents est toujours d’actualité et le choix d’une nouvelle édition renouvelée, tant dans l’illustration que dans la mise en page, apporte une force nouvelle. Paola met en mots ses difficultés quotidiennes et ses ressentis de petite fille face à ces bouleversements.

Les illustrations alternent entre couleurs douces chaudes et tons plus sombres qui traduisent tous les moments par lesquels passe Paola.

Thierry Lenain, comme à son habitude, aborde sans détour un problème douloureux qui touche beaucoup d’enfants. Cet album nourrira à coup sûr la réflexion personnelle de pré-adolescents mais il nous semble important qu’un adulte accompagne la lecture des plus jeunes.

Josuan (janvier 2013)

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* L'Amour hérisson avait été également illustré par Françoise Malaval, donnant lieu à la publication d'un livre d'artiste, tiré à 500 exemplaires, par les éditions Masala en 2006.

 

 

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21/01/2013 | Lien permanent

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