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Rechercher : Le Grand voyage

GRANDE FILLE

maman,papa,fratrie, spectacle, école, japon,chagrinalbum
de Chiaki OKADA (illustrations) & Etsuko ARAI
Traduit du japonais par Mutsumi Funato
Éd. Seuil jeunesse, janvier 2017 - 13,50€

Léna est très excitée : demain c’est la fête de l’école et elle joue dans une pièce de théâtre ! Mais au réveil…patatras, Hayato, son petit frère a de la fièvre et maman doit l’accompagner chez le médecin. Léna va devoir se débrouiller toute seule pour enfiler son costume et se coiffer comme une princesse. Elle va devoir être une « grande fille » mais saura t’elle retenir ses larmes si maman n’arrive pas à temps pour le spectacle ?

Comme dans ses précédents albums, Portrait d’ours, J’attends maman et Une nuit à la bibliothèque, Chiaki Okada saisit avec justesse les moues des petits et la tristesse qui les saisit parfois face aux grands chagrins que les adultes leur font vivre.

Pas facile de grandir et de partager sa maman !

Surtout qu’ici, il ne faut pas compter sur papa ! Il fait une brève apparition (il se fait servir le thé…) au début de l’album mais disparaît ensuite totalement et il n’est pas question de lui pour accompagner Léna à l’école, assister au spectacle ou conduire Hayato chez le médecin. Bref, si le modèle de « grande fille » de Léna est sa maman, il va lui falloir beaucoup d’abnégation ! A moins, on peut toujours rêver, qu’au Japon, comme chez nous, l’ère du partage des tâches domestiques et de l’éducation des enfants soit pour demain…

Ariane Tapinos (février 2017)

A lire sur notre blog, la critique de J'attends maman.

A lire, par la même illustratrice, le très beau C'est toi le printemps ? (texte de Ko Okada, Seuil jeunesse, 2014).

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21/02/2017 | Lien permanent

QUI CRAINT LE GRAND MÉCHANT ESCARGOT

Qui a peur…escargot.gifalbum tout carton
de Dorothée DE MONFREID
Éd. L’école des loisirs, mai 2014 – 9€

« Qui craint le grand méchant loup ? Le petit garçon ! Qui craint le méchant petit garçon ? Le chat !(…)Qui craint la grande méchante souris ? L’escargot ! ». Jusque là, facile mais… « Qui craint le grand méchant escargot ? » Pour le savoir, il va falloir soulever le volet cartonné et aller jusque à la chute… très drôle.

Le principe de l’image cachée derrière un volet que l’enfant doit soulever pour poursuivre la lecture est un classique du livre pour les tout-petits et un succès garanti. Ici, en plus, il est hilarant : vous n’avez jamais vu un Grand Méchant escargot ? Regardez bien la vilaine bête sur la couverture !

Ariane Tapinos (mai 2104)

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02/06/2014 | Lien permanent

LE MYSTÈRE DE LA GRANDE DUNE

aventure,aquitaine,animauxAlbum
de Max Ducos
Éditions Sarbacane, mars 2014, 16,50€

Un jeune garçon et ses parents font halte au pied de la dune du Pyla sur le chemin du retour des vacances. Alors que ses parents sont partis pour une promenade matinale, il est tiré du sommeil par les aboiements insistants d'un chien qui semble vouloir lui montrer quelque chose. Intrigué, le jeune narrateur suit l'animal qui va le guider de la forêt jusqu'à la dune et le long de la plage où il fera une rencontre inattendue.
À la fois jeu de piste et quête initiatique, le récit mène le lecteur de découverte en découverte jusqu'à l'épreuve finale où courage et solidarité seront indispensables au jeune héros de cette aventure.

Max Ducos a restitué toute la variété et la beauté de ce lieu unique. Les jeux de lumières, les reflets de l'eau, le rendu incroyablement détaillé des plages qui offrent au visiteur tout ce que l'océan y a rejeté, les vestiges de la Seconde Guerre mondiale, la vue imprenable sur la forêt landaise... Les illustrations sont spectaculaires et chacune d'elles est une véritable œuvre d'art dont le souvenir perdure bien après avoir fermé l'album.

Nathalie Ventax (avril 2014)`

À lire, notre critique du premier et merveilleux album de Max Ducos : Jeu de piste à Volubilis & celle de Vert secret.

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15/04/2014 | Lien permanent

DANS LE NOIR AVEC GRAND-PÈRE

Dans le noir avec grand-père.gifAlbum de Stefan BOONEN
&
Marja MEIJER
Traduit du néerlandais
Éd. Clavis, 2012
12,95 €

Ce soir grand-mère est de sortie (elle se rend à « une petite fête », la veinarde !) et grand-père va devoir s’occuper de ses sept petits-enfants. Aidés de leurs grand-parents, les enfants installent leurs couchages dans le grenier et grand-père propose de jouer au loup et au sept chevreaux, version néerlandaise, semble t-il, du chat et des souris. Les enfants se sont cachés dans toute la maison où il fait noir pendant que dehors gronde la tempête et grand-père muni d’une lampe torche part à leur recherche. Une fois les sept chevreaux trouvés, c’est grand-père-loup qui se cache, puis, à l’heure du coucher, qui lit une histoire à son petit troupeau et tout le monde rejoint ses draps. Mais parce qu’ils ont peur des bruits du dehors, les enfants viennent un à un se glisser dans le lit de grand-père qui se réfugie sur le canapé du salon où grand-mère, de retour de sa petite fête,le retrouve endormi.

Aussi savoureux que les deux albums précédents : Dans la neige avec grand-père et À la plage avec grand-père, la troisième histoire de cette famille nombreuse et métissée est encore plus réussie. On savait déjà que grand-père était préposé aux jeux des enfants, on découvre qu’en plus grand-mère ne dédaigne pas les petites fêtes !

Cette série est réjouissante parce qu’elle dresse le portrait d’une famille d’aujourd’hui, mélangée, mixte et égalitaire, une famille dans laquelle les vieilles personnes sont pleines de vie et en bonne santé. Voilà qui nous change des grands-parents qui, dans les livres, ne servent qu’à parler de maladie et de mort.

Ariane Tapinos (novembre 2012)

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12/01/2013 | Lien permanent

DANS LA NEIGE AVEC GRAND-PÈRE

Neige avec GP.gifAlbum de Stefan BOONEN (texte) & Marja MEIJER (illustrations)
Traduit du néerlandais par …?
(nous regrettons que l'éditeur ne nous donne pas cette information)
Éd. Clavis
Nov. 2011 – 12,95 €

Derrière la fenêtre, un couple de personnes âgées et leur sept petits enfants regardent la neige tomber à gros flocons. C’est trop tentant ! Emmitouflés dans leurs manteaux d’hiver, équipés de bonnets de laine, de gants et d’écharpes, ils entraînent leur grand-père dehors, bien décidés à profiter de cette belle et froide journée.  Batailles de boules de neige, fabrication d’un gros bonhomme de neige, luge… et surtout : glissade dans la poudreuse. Grand-père, un peu étourdi et regardant avec amour ses poussins, se rend compte trop tard que la luge a basculé et le voilà qui dévale la pente à toute allure et fini étalé dans la neige pour ne pas avoir pu éviter une grosse branche… Plus de peur que de mal et c’est un grand-père frigorifié, épuisé mais ravi qui s’endort sur le canapé, en rentrant, pendant que les enfants se réchauffent avec un bon chocolat.

Un album à déguster au chaud, les pieds dans des charentaises, en regardant la neige tomber…

Ariane Tapinos (janvier 2012)

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20/01/2012 | Lien permanent

LA GRANDE AVENTURE DU PETIT TOUT

Petit Tout.jpgalbum
d’Agnès DE LESTRADE & Tiziana ROMANIN (illustrations)
Éd. Sarbacane, novembre 2014 – 15,50€

Entre les bras de sa maman et de son papa, Madame et Monsieur Tout, petit Tout est bien à l’abri. Jusqu’au jour où Madame Tout et Monsieur Tout se séparent. Petit Tout se partage entre ses deux parents qui vivent dans deux maisons différentes et a parfois l’impression d’être « coupé en deux par le milieu ».

Puis, Madame Tout rencontre Monsieur Rien et fabrique avec lui « un petit Quelque Chose ». Triste, petit Tout l’appellera Rien du Tout jusqu’à ce qu’en grandissant il se découvre une tendresse insoupçonnée pour son petit frère, son petit Tout…

Album à thème : celui de la séparation des parents et de la recomposition familiale, cette Grande aventure du Petit Tout est avant tout un merveilleux livre plein d’amour. De celui qui naît et grandit entre un enfant et ses parents. De celui que la vie malmène parfois. De celui, enfin, qui s’installe petit à petit là où l’on ne s’y attend pas. 

Les mots d’Agnès de Lestrade sont d’une infinie douceur et se posent avec délicatesse sur les images pleine de tendresse de Tiziana Romanin.

Textes et illustrations,  aussi réussi l’un que l’autre, font de ce bel album un livre qui dépasse largement son thème central. Sans aucune mièvrerie, ses auteures racontent la vie qui va et l’amour qui trouve son chemin…

Ariane Tapinos (février 2014)

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28/02/2015 | Lien permanent

MOI, JE SAIS - MON GRAND ÉLÉPHANT

doudou,animal de compagnie,suèdealbums tout carton
de Sara GIMBERGSSON
Traduits du suédois par Marie Valera
Éd. Cambourakis, novembre 2017 - 9€

Voilà deux petits albums cartonnés qui installent définitivement, s’il en était encore besoin, les éditions Cambourakis parmi les éditeurs jeunesse qui comptent. Une fois encore, ces deux petites merveilles nous viennent de Suède. Un pays extraordinaire où les papas sont en cuisine pendant que les mamans ont le regard rivé sur l’écran de leur ordinateur portable (Moi, je sais) et où les familles sont métissées (Mon grand éléphant).

Dans Moi, je sais, une enfant nous parle de l’incompétence avérée de ses parents quand il s’agit de comprendre les besoins du chat de la maison et par là… de sa propre omniscience. C’est sans doute oublier que les enfants ne changent que rarement les litières mais cette petite histoire courte met l’accent sur ce lien si particulier qui unit souvent les enfants à leur animal familier. Un lien que les adultes ignorent, un peu comme si le langage de l’enfance, oublié par les adultes, les rapprochaient de nos amis à quatre pattes.

doudou,animal de compagnie,suèdeMon grand éléphant, nous parle d’une autre réalité bien connue des tout-petits : le doudou. Tout petit, le soir quand on ils le serrent dans leurs bras mais immense dans leur cœur. Bien plus grand que tout ce qui les entoure, la maison, la ville…

Deux albums qui par leurs images colorées et leurs personnages - humains - un peu patauds, ont l’air de ressembler à ce que nous connaissons déjà mais sont pourtant bien originaux dans (l’immense) proposition éditoriale.

Deux albums à savourer avec les plus petits sans gâcher le plaisir des grands.

Ariane Tapinos (octobre 2017)

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30/10/2017 | Lien permanent

LE JOUR OÙ LE GRAND CHÊNE EST TOMBÉ

nature,animaux,humanitéalbum
de Gauthier DAVID & Marie CAUDRY (illustrations)
Éd. Thierry Magnier, avril 2017 - 16,50€

« C’est arrivé un jour de tempête au sommet de la colline qui domine tout. Le vent a déraciné notre grand chêne ».

Les oiseaux qui habitaient son feuillage ont bien essayé de le retenir, puis les habitants de la vallée, hommes et bêtes domestiques ont tenté de le redresser. La nuit, les animaux de la forêt ont essayé à leur tour et de toutes leurs forces…C’est finalement par la force conjuguée des hommes, habitants des environs et de beaucoup plus loin, et des bêtes de toutes sortes, à poils et à plumes, domestiques et sauvages, que le grand chêne sera remis d’aplomb. Laissant dans le sol, pour l’avenir, les empreintes de ses branches un temps couchées dans la terre, comme la trace de cette histoire.

Voilà désormais de nombreuses années que Gauthier David et Mary Caudry nous régalent, seul ou de concert, de leurs albums somptueux et intelligents mais c’est ensemble qu’ils font les plus beaux livres. Et celui-ci est de toute beauté.

Il célèbre, à la manière des films de Hayao Miyazaki eux mêmes emprunts de shintoïsme, la relation particulière qui lie l’homme à son environnement et aux créatures, parfois magiques, qui l’habitent.

Tout dans ce livre est réussi : images, texte, couleurs, et jusque dans son format original qui évoque la verticalité du grand chêne.

Ariane Tapinos (avril 2017)

Un autre album de Gauthier David & Marie Caudry à découvrir sur notre blog : Les lettres de l'Ourse, et un autre encore, magnifiquement illustré par Marie Caudry : La Grande épopée de Petit Pouce.

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18/04/2017 | Lien permanent

LE GRAND LABYRINTHE DE LA MYTHOLOGIE

mythologie,antiquité,jeuxLivre - jeux
de Michèle LAPORTE & Éric HÉLIOT (illustrations)
Éd. Flammarion - Père Castor, septembre 2018 - 16€

Ce bel album au grand format propose 12 amusantes balades dans la mythologie grecques : Héraclès, Hercule, Jason, Ulysse… Les jeunes lecteurs peuvent suivre tous les grands héros (masculins) de cette mythologie (et Enée qui fait le lien avec les mythes romains) dans leurs aventures célèbres. Chaque double page comprend un labyrinthe, qui nous invite à une régressive lecture avec les doigts dans un parcours semés d’embuches et de surprises, et divers jeux. Les images foisonnantes et amusantes regorgent d’informations.

Cet album mêle habilement culture et jeu pour le plaisir des enfants mais sans doute également des plus grands.

Ariane Tapinos (octobre 2018)

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25/10/2018 | Lien permanent

Le Voyage d'Henry | album de Donald B. JOHNSON

voyage Henry.gifÉd. Casterman, coll. Les albums Duculot, 2001 et 2007 - 13,95€
[EO: Henry hikes to Fitchburg, 2000]

Voici un album jeunesse passé inaperçu en France, malgré son accueil enthousiaste aux USA: meilleur album jeunesse de l’année d’après le New York Times, belles ventes et depuis l’ouvrage se voit consacrer une page sur Wikipedia. C’est Casterman qui a tenté l’aventure de proposer Le Voyage d’Henry au public francophone et ce, dans deux éditions successives. Et rien.

Pourtant, on est ici devant une curiosité. Car l’auteur a relevé la gageure d’expliquer en quelques pages à un public très jeune la notion de «vitesse généralisée» popularisée dans les années 1970 par Ivan Illich et Jean-Pierre Dupuy. Rien que ça. Rappelons, pour ceux et celles qui ont ignoré Énergie et équité (une série d’articles parus dans Le Monde en 1973, désormais disponible dans le premier tome des Œuvres complètes chez Fayard), ce qu’est la vitesse généralisée. La vitesse d’un véhicule se calcule selon la distance qu’il parcourt en un temps donné. Les embouteillages font déjà considérablement baisser cette vitesse. Mais Jean-Pierre Dupuy pousse le vice jusqu’à ajouter le temps passé à recueillir l’argent nécessaire à l’achat et à l’entretien de la voiture, le temps passé à l’amener au garage, à la laver, etc. Dans les années 1970 cette vitesse généralisée était de 7km/h, aujourd’hui elle est de 6km/h.

Soyons justes, le tour de force que constitue Le Voyage d’Henry tient surtout à l’intuition géniale qu’a eue de la contre-productivité de la technique Henry David Thoreau, auteur de Walden, texte autobiographique publié à Boston en 1854. Dans l’album qui nous intéresse, quand un ami lui propose à d’aller en train à Fitchburg, à 40km de là, Henry répond qu’il préfère faire la distance à pied, plutôt que se contraindre à réunir les 90 cents nécessaires au voyage. Car l’ami d’Henry ne mettra pas une heure à rejoindre Fitchburg dans un train bondé, mais toute la journée, qu’il consacrera à faire de menus travaux rémunérés chez ses voisins. D.B. Johnson propose en montage alterné les journées respectives de l’ami anonyme d’Henry et de ce dernier. Page de gauche, l’ami trime: repeindre une clôture, rentrer du bois… à droite de chaque double page, Henry jouit de la nature. C’est justement ce plaisir de marcher dans la nature, faire la sieste sous un arbre ou cueillir des mûres qui fait arriver Henry à Fitchburg quelques minutes après son ami!

Le Henry de D.B. Johnson est un personnage anthropomorphe vaguement canin, qui évolue dans un décor un peu cubiste et déstructuré aux couleurs profondes. Un style original, loin de l’illustration laborieuse, qui ajoute au plaisir de la lecture. Le Voyage d’Henry est le premier ouvrage que l’auteur a consacré au personnage de Thoreau, sa collection s’étant étoffée de Henry construit une cabane, Henry escalade une montagne et… Henry travaille. Casterman va-t-il publier ces titres? Espérons qu’un autre éditeur francophone s’en chargera. Car même si cette maison propose sur son site un excellent dossier qui accompagne le livre, il est à remarquer que cette ode à la lenteur, au voyage de proximité, à l’attention portée à la nature sous nos pieds… a été imprimée à Singapour, en pur produit de cette mondialisation inhumaine qui contribue à détruire la planète.

Aude Vidal
(première publication de l'article: 20 octobre 2008)

Pour suivre le voyage d’Henry: le site web de l'auteur, sur lequels on peut lire le livre en ligne (en anglais)

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30/08/2009 | Lien permanent

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