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Le Grand Livre pour sauver la planète | documentaire de Brigitte BEGUE et Anne-Marie THOMAZEAU

Grand livre sauver planète.gifIllustrations de PEF
Direction éditoriale Alain Serres
Avec la participation de Yann Arthus-Bertrand, Allain Bougrain-Dubourg, Jean-Louis Étienne, Jean-Marie Pelt et Aminata Traoré
éd. Rue du Monde | juin 2009 | 128 pp. - 22,50€

Tout savoir sur l'écologie, le retour du retour. Le Grand Livre pour sauver la planète n'est le premier ni de sa collection (chaque question de société a son Grand Livre chez Rue du Monde), ni du concept «bouquin encyclopédique et de sensibilisation des 8-13 ans aux questions d'écologie». Le résultat est encore une fois impressionnant, riche non seulement en illustrations (les gags de Pef et des photos en noir et blanc dont on sent que certaines acceptent mal de quitter leurs couleurs originelles), mais aussi en informations, dans le texte principal et dans ses à-côté (les «bonnes nouvelles», «alertes», autres notes marginales et grands témoins dont l'entretien clôt chaque séquence de deux chapitres). Le livre, pour foisonnant qu'il soit, respire agréablement, sa langue et sa mise en page sont claires.

La progression est assez classique, qui met d'abord en avant de grands dossier environnementaux (eau, forêt, air et pollutions, climat, déchets). Chacun est abordé depuis son versant scientifique, avec force chiffres, avant de devenir un thème de société. Toujours la même hésitation au sujet de l'écologie, discipline scientifique devenue pensée politique. Une approche sociale (l'indispensable solidarité avec nos 6 milliards de colocataires de la planète Terre) vient compléter l'ouvrage, qui s'achève sur des réponses (les éco-gestes, l'engagement associatif) à la malheureuse question: «mais qu'est-ce qu'on peut faire? ». Air connu donc, et ici Rue du Monde ne rompt pas avec les bonnes habitudes.

L'une d'elles consiste à dépolitiser les questions écologiques, pour permettre aux plus jeunes (dont le devoir sera de «faire passer le message» aux générations perdues, comme le souhaite Allain Bougrain-Dubourg) d'intégrer la vulgate écologique du moment. D'emblée l'écologie politique est désavouée, avec la mention de «slogans inscrits sur des tracts ou des banderoles, comme c'est le cas depuis plus de trente ans». Les théoriciens de l'écologie, de Serge Moscovici à René Dumont, en passant par Jacques Ellul et André Gorz, apprécieraient de voir leur œuvre réduite à des «slogans». Plus loin, crédit est fait aux associations et partis qui se sont emparés de la question écologique d'avoir sensibilisé les auteurs des politiques publiques en la matière. Ouf.

Mais cette incohérence n'est ni la première ni la dernière, et le livre fourmille de propos modalisés («les consommateurs que nous sommes sont toujours un peu responsables»), de réserves («la France se contente de conseiller aux agriculteurs et aux jardiniers d'être prudents en manipulant [les pesticides]») immédiatement suivies de cris de victoires («les coccinelles et les fleurs sauvages vont se réjouir!») ou surmontées par un optimisme de bon aloi («c'est déjà ça!» pour le Grenelle, «c'est mieux que rien» pour l'évaluation a minima des substances chimiques présentes sur les marchés européens – ou projet REACH). C'est le royaume des mais, néanmoins et malgré tout, avec une hésitation constante à propos de la tête sur laquelle faire porter le chapeau.

Manque de «discipline», de «responsabilité», «d'efforts» de la part des individu-e-s? Ou emprise des entreprises sur la vie publique? Si certaines responsabilités sont nommément citées (l'exploitant de forêts boréales et fabricant de Kleenex Kimberly-Clark), d'autres restent tues (ah! ce drame de l'exploitation des bois tropicaux africains dont il serait indélicat d'accuser le papetier français Bolloré, patron de presse et ami du président de la République). Et toujours l'on tourne autour du pot: les hommes d'affaires, les industriels, l'organisation du commerce, les grands groupes… ne seraient-ils pas des substituts au gros mot capitalisme? Aminata Traoré crache le morceau et avoue la faute au «système économique libéral». Enfin! On avait fini par imaginer que les problèmes de sous-alimentation au Sud n'étaient qu'un problème de production agricole…
On apprécie quelques partis pas si facile à prendre, comme les arguments en faveur du nucléaire qui n'arrivent pas à balancer ceux qui s'y opposent, ou la relativisation de l'impact climatique de la Chine, quand un-e Chinois-e émet encore deux fois moins de gaz à effet de serre qu'un-e Français-e. Il aurait été plus facile de se contenter de la condamnation des 4x4, des OGM et de l'inaction de gouvernements abstraits.

Mais d'autres prises de position auront de quoi faire hurler les écolos: «la bio ne peut répondre aux besoins alimentaires de toute la planète», le TGV est plus écologique que le train, la décroissance est un mouvement réactionnaire qui ne propose que du moins. Car si ce Grand Livre semble dépolitisé, il est néanmoins porteur des valeurs productivistes qui irriguent toujours notre pensée. Progressiste: «depuis six millions d'années les hommes ne cessent ainsi d'améliorer les conditions de vie»… On demande à voir, entre détérioration de l'environnement et régression sociale, si le mouvement de l'Humanité a toujours été celui d'un progrès égal. Et si, fruit de ce progrès, le grille-pain est vraiment aussi indispensable à une vie confortable que le lave-linge! Techniciste: tour à tour le dessalement de l'eau de mer, les avions solaires et les vaccins pour neutraliser la flore intestinale des vaches et les empêcher d'émettre du méthane sont présentés comme des solutions qui permettront (dans un futur imprécis) de résoudre nos petits soucis écologiques tout en ne changeant rien (à notre sur-consommation de viande, par exemple). Pourtant l'aventure racontée ici du pot catalytique, dont les bienfaits se sont trouvés noyés dans l'usage accru de la bagnole, aurait pu aider à remettre en question le recours si pratique à la solution technique.

L'ouvrage ne se déprend pas non plus d'une confusion entre l'être humain et son milieu, dans une anthropomorphisation de la nature, qui dit merci à la dame (les rivières sont contentes, les coccinelles ravies) tandis que la planète qu'il s'agit de sauver signifie aussi bien, dans une métonymie qui commence à devenir fatigante, «milieu de vie de l'être humain», «conditions de la vie humaine dans ce milieu», parfois même «Humanité». D'où le rappel de Jean-Louis Étienne: «c'est l'homme qu'il faut sauver, pas la planète!».
Les auteures de Rue du Monde, sous la direction d'Alain Serres, ne sortent pas des sentiers battus de l'écologie à l'usage des jeunes générations et nous livrent un nouveau bouquin ambitieux, bien fichu et, malgré ses grandes qualités, limité. Leurs hésitations et leurs incohérences ne leur sont toutefois pas propres, et viennent plutôt d'une pensée qui domine toujours en matière d'écologie et qu'il faudra un jour cesser de transmettre aux plus jeunes…

Aude Vidal (juillet 2009)

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30/08/2009 | Lien permanent

LE GRAND LIVRE DE L’HORREUR

horreur, littérature, aventure,magieDANS LE CHATEAU DE DRACULA
DANS LES LABORATOIRE DE FRANKENSTEIN

romans
de N.M. ZIMMERMANN
Illustrations de Caroline HÜE
Éd. Albin Michel Jeunesse, mai 2017, 135 et 122 pages - 6,90€

Virgile est un adolescent somme toute assez banal mais qui est plus à l’aise dans la fréquentation des histoires effrayantes (et de tous les monstres qui les peuplent) que de ses congénères. Alors qu’il s’est discrètement éclipsé d’un cours de natation calamiteux (après avoir bu une bonne rasade d’eau chlorée et s’être cogné la tête à l’échelle), Virgile fait une rencontre qui va bouleverser sa vie banale. Sur une brocante, une vielle femme un peu étrange (elle porte une robe fleurs jaunes et un grand chapeau de paille sur une tignasse rouge vif) l’interpelle et en échange d’une gousse d’ail, d’un trombone et de deux euros, lui confie un livre ancien et précieux : Le Grand livre de l’horreur

Peu après, Virgile va découvrir qu’en tant que gardien du livre il est désormais chargé d’une mission de la plus haute importance : empêcher le Maliseur de défigurer les grandes œuvres de la littérature horrifique ! Pour cela il ne dispose que de très peu de temps et doit bien connaître ses classiques.

Sa première aventure le projette dans le château de Dracula tel que décrit dans le roman éponyme de Bram Stoker, la seconde le met en contact avec le Docteur Frankenstein et sa terrible créature, tous deux inventés par Mary Shelley dans son roman Frankenstein.

horreur, littérature, aventure,magieCes deux romans sont formidables ! D’abord, ils racontent des aventures trépidantes et effrayantes qui mettent en scène un (puis deux) adolescents qui ressemblent à s’y méprendre à ceux qui liront ces aventures. Ensuite, et c’est toute l’originalité de cette série, ils plongent le jeune lecteur dans l’univers des grands écrivains et remettent à l’endroit des histoires bien souvent maltraitées par leurs différents avatars. C’est avec l’idée de faire découvrir aux plus jeunes ces grands textes et les « vraies histoires » qu’ils recèlent que Naïma M. Zimmermann a créé sa série qui, pour notre plus grand bonheur, va se poursuivre… Prochain volume annoncé pour octobre : Sur l’ile de Jurassic Park, d’après le roman de Michael Crichton. Tremblez jeunes lecteurs !

Ariane Tapinos (juillet 2017)

Et… pour rencontrer Naïma Zimmermann, réservez votre journée du samedi 28 octobre, pour une effrayante après-midi d’Halloween à la librairie !

A lire, sur notre blog, de la même auteure : 
pour se faire peur (pour les plus grands) Dreambox, pour être Lost in translation : L'amour, le Japon, les sushis et moi.

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11/07/2017 | Lien permanent

COMMENT FABRIQUER SON GRAND FRERE/ un livre d'anatomie et de bricolage

corps,fratriealbum documentaire
de Anaïs VAUGELADE
Éd. L'École des Loisirs, novembre 2016 -19,80 €.

Zuza est de retour, et elle veut un grand frère. Pas un petit frère : ça c'est facile, tout le monde sait comment on fait. Non, Zuza veut un GRAND frère, et les grands frères, et bien, il faut les fabriquer... Heureusement, Zuza sait exactement comment faire, elle a tout ce qu'il lui faut pour bricoler le grand frère idéal et, en cas de doute, le crocodile se tient prêt, son encyclopédie crocodilis à la patte. La construction peut commencer : des os jusqu'au bout des ongles, Zuza, le crocodile et leurs jouets-assistants nous entraînent dans une découverte à la fois fantaisiste et rigoureusement exacte du corps humain .

 

Le dernier album d'Anaïs Vaugelade flirte avec le documentaire et fait découvrir aux jeunes lecteurs comment se compose le corps humain : Zuza, apprentie docteur Frankenstein fabrique son grand frère avec minutie et sérieux et chaque étape de la construction est l'occasion d'une nouvelle leçon.
Un album qui fourmille d'informations et d'humour pour enfin comprendre comment fonctionnent les grands frères... et tous les autres !

Nathalie Ventax (décembre 2016)

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31/12/2016 | Lien permanent

LE GRAND LIVRE DE L’HORREUR : DANS LA DEMEURE DU DOCTEUR JEKYLL

Dans la demeure du dr Jekyll.jpgroman fantastique
de N. M. ZIMMERMANN
Éd. Albin Michel Jeunesse, mars 2018, 124 pages - 6,90€

Après des aventures aussi inquiétantes que trépidantes dans Le château de Dracula, Le laboratoire de Frankenstein et un détour par Jurassik Park, voici de nouveau, Virgile plongé au cœur d’un d’un classique de la littérature fantastique, tendance horreur. Cette fois-ci, il est entrainé, avec sa copine Lili, à la poursuite du Malisieur, dans le roman de Robert Louis Stevenson : L’étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. Après un démarrage balbutiant dû au fait que pour une fois Virgile n’a pas lu le livre et a bien du mal à situer l’histoire dans laquelle ils se trouvent, et avec l’aide de Lili qui elle connaît bien le roman, ils vont venir à bout des tentatives nombreuses du Maliseur pour transformer définitivement l’œuvre de R.L. Stevenson

Ce 4e volume de la série est toujours aussi amusant et instructif. Comme les précédents, il mêle avec succès fantastique et préoccupation de pré-ados. Deux registres dans lesquels Naïma Zimmermann excelle. Et comme les précédents, il donne furieusement envie d’aller découvrir le roman original, l’un des plus beaux et des plus marquants de la littérature fantastique.

Ariane Tapinos (mars 2018)

A lire sur notre blog, les critiques d'autres romans de N.M. Zimmermann : Le Grand livre de l'horreur (Dans le château de Dracula & Dans le laboratoire de Frankenstein), Dream Box, L'amour, le Japon, les sushis et moi

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19/03/2018 | Lien permanent

LE MAÎTRE DES LIVRES

manga,bibliothèque,livremanga
de Umiharu SHINOHARA
Éd. Komikku -  août 2014 pour les deux premiers volumes et mars décembre 2014 pour le 3e - 8,50€
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Suite à une soirée plutôt arrosée, Myamoto découvre une surprenante bibliothèque pour enfants et s'étonne qu'elle soit encore ouverte à une heure si tardive... Il y rentre et découvre un lieu fort agréable, bien plus que l'homme qui en a la charge, le prénommé Mikoshiba. Pourtant, malgré son caractère bien trempé, ce dernier prend son métier très à cœur et donne aux livres toute leur importance. La bibliothèque La rose trémière voit passer de nombreux lecteurs perdus, malheureux ou même apeurés. Mais Mikoshiba, professionnel hors pair, trouve toujours LE livre qui les guidera, les élèvera et parfois même les sauvera !

manga,bibliothèque,livreCette bibliothèque est fascinante et son odieux responsable est finalement attachant. Chaque chapitre présente un nouveau personnage et son histoire personnelle, mais ces personnages se croisent tous au sein des rayonnages de livres, sous le regard de Mikoshiba. L'auteur fait référence à des ouvrages connus et des auteurs célèbres, allant jusqu'à nous donner un "lexique de la bibliothèque" en dernière page pour nous guider. La finesse des dessins s'ajoute à la réflexion philosophique autour de l'aspect salvateur des livres pour nous livrer une belle leçon de vie de lecteur !

Chloé Boulanger (février 2015)

4e tome à paraître en mars 2015…

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07/03/2015 | Lien permanent

LE GRAND LABYRINTHE DE LA MYTHOLOGIE

mythologie,antiquité,jeuxLivre - jeux
de Michèle LAPORTE & Éric HÉLIOT (illustrations)
Éd. Flammarion - Père Castor, septembre 2018 - 16€

Ce bel album au grand format propose 12 amusantes balades dans la mythologie grecques : Héraclès, Hercule, Jason, Ulysse… Les jeunes lecteurs peuvent suivre tous les grands héros (masculins) de cette mythologie (et Enée qui fait le lien avec les mythes romains) dans leurs aventures célèbres. Chaque double page comprend un labyrinthe, qui nous invite à une régressive lecture avec les doigts dans un parcours semés d’embuches et de surprises, et divers jeux. Les images foisonnantes et amusantes regorgent d’informations.

Cet album mêle habilement culture et jeu pour le plaisir des enfants mais sans doute également des plus grands.

Ariane Tapinos (octobre 2018)

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25/10/2018 | Lien permanent

LA GRANDE AVENTURE DU PETIT TOUT

Petit Tout.jpgalbum
d’Agnès DE LESTRADE & Tiziana ROMANIN (illustrations)
Éd. Sarbacane, novembre 2014 – 15,50€

Entre les bras de sa maman et de son papa, Madame et Monsieur Tout, petit Tout est bien à l’abri. Jusqu’au jour où Madame Tout et Monsieur Tout se séparent. Petit Tout se partage entre ses deux parents qui vivent dans deux maisons différentes et a parfois l’impression d’être « coupé en deux par le milieu ».

Puis, Madame Tout rencontre Monsieur Rien et fabrique avec lui « un petit Quelque Chose ». Triste, petit Tout l’appellera Rien du Tout jusqu’à ce qu’en grandissant il se découvre une tendresse insoupçonnée pour son petit frère, son petit Tout…

Album à thème : celui de la séparation des parents et de la recomposition familiale, cette Grande aventure du Petit Tout est avant tout un merveilleux livre plein d’amour. De celui qui naît et grandit entre un enfant et ses parents. De celui que la vie malmène parfois. De celui, enfin, qui s’installe petit à petit là où l’on ne s’y attend pas. 

Les mots d’Agnès de Lestrade sont d’une infinie douceur et se posent avec délicatesse sur les images pleine de tendresse de Tiziana Romanin.

Textes et illustrations,  aussi réussi l’un que l’autre, font de ce bel album un livre qui dépasse largement son thème central. Sans aucune mièvrerie, ses auteures racontent la vie qui va et l’amour qui trouve son chemin…

Ariane Tapinos (février 2014)

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28/02/2015 | Lien permanent

LE JOUR OÙ LE GRAND CHÊNE EST TOMBÉ

nature,animaux,humanitéalbum
de Gauthier DAVID & Marie CAUDRY (illustrations)
Éd. Thierry Magnier, avril 2017 - 16,50€

« C’est arrivé un jour de tempête au sommet de la colline qui domine tout. Le vent a déraciné notre grand chêne ».

Les oiseaux qui habitaient son feuillage ont bien essayé de le retenir, puis les habitants de la vallée, hommes et bêtes domestiques ont tenté de le redresser. La nuit, les animaux de la forêt ont essayé à leur tour et de toutes leurs forces…C’est finalement par la force conjuguée des hommes, habitants des environs et de beaucoup plus loin, et des bêtes de toutes sortes, à poils et à plumes, domestiques et sauvages, que le grand chêne sera remis d’aplomb. Laissant dans le sol, pour l’avenir, les empreintes de ses branches un temps couchées dans la terre, comme la trace de cette histoire.

Voilà désormais de nombreuses années que Gauthier David et Mary Caudry nous régalent, seul ou de concert, de leurs albums somptueux et intelligents mais c’est ensemble qu’ils font les plus beaux livres. Et celui-ci est de toute beauté.

Il célèbre, à la manière des films de Hayao Miyazaki eux mêmes emprunts de shintoïsme, la relation particulière qui lie l’homme à son environnement et aux créatures, parfois magiques, qui l’habitent.

Tout dans ce livre est réussi : images, texte, couleurs, et jusque dans son format original qui évoque la verticalité du grand chêne.

Ariane Tapinos (avril 2017)

Un autre album de Gauthier David & Marie Caudry à découvrir sur notre blog : Les lettres de l'Ourse, et un autre encore, magnifiquement illustré par Marie Caudry : La Grande épopée de Petit Pouce.

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18/04/2017 | Lien permanent

QUI CRAINT LE GRAND MÉCHANT ESCARGOT

Qui a peur…escargot.gifalbum tout carton
de Dorothée DE MONFREID
Éd. L’école des loisirs, mai 2014 – 9€

« Qui craint le grand méchant loup ? Le petit garçon ! Qui craint le méchant petit garçon ? Le chat !(…)Qui craint la grande méchante souris ? L’escargot ! ». Jusque là, facile mais… « Qui craint le grand méchant escargot ? » Pour le savoir, il va falloir soulever le volet cartonné et aller jusque à la chute… très drôle.

Le principe de l’image cachée derrière un volet que l’enfant doit soulever pour poursuivre la lecture est un classique du livre pour les tout-petits et un succès garanti. Ici, en plus, il est hilarant : vous n’avez jamais vu un Grand Méchant escargot ? Regardez bien la vilaine bête sur la couverture !

Ariane Tapinos (mai 2104)

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02/06/2014 | Lien permanent

DANS LE NOIR AVEC GRAND-PÈRE

Dans le noir avec grand-père.gifAlbum de Stefan BOONEN
&
Marja MEIJER
Traduit du néerlandais
Éd. Clavis, 2012
12,95 €

Ce soir grand-mère est de sortie (elle se rend à « une petite fête », la veinarde !) et grand-père va devoir s’occuper de ses sept petits-enfants. Aidés de leurs grand-parents, les enfants installent leurs couchages dans le grenier et grand-père propose de jouer au loup et au sept chevreaux, version néerlandaise, semble t-il, du chat et des souris. Les enfants se sont cachés dans toute la maison où il fait noir pendant que dehors gronde la tempête et grand-père muni d’une lampe torche part à leur recherche. Une fois les sept chevreaux trouvés, c’est grand-père-loup qui se cache, puis, à l’heure du coucher, qui lit une histoire à son petit troupeau et tout le monde rejoint ses draps. Mais parce qu’ils ont peur des bruits du dehors, les enfants viennent un à un se glisser dans le lit de grand-père qui se réfugie sur le canapé du salon où grand-mère, de retour de sa petite fête,le retrouve endormi.

Aussi savoureux que les deux albums précédents : Dans la neige avec grand-père et À la plage avec grand-père, la troisième histoire de cette famille nombreuse et métissée est encore plus réussie. On savait déjà que grand-père était préposé aux jeux des enfants, on découvre qu’en plus grand-mère ne dédaigne pas les petites fêtes !

Cette série est réjouissante parce qu’elle dresse le portrait d’une famille d’aujourd’hui, mélangée, mixte et égalitaire, une famille dans laquelle les vieilles personnes sont pleines de vie et en bonne santé. Voilà qui nous change des grands-parents qui, dans les livres, ne servent qu’à parler de maladie et de mort.

Ariane Tapinos (novembre 2012)

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12/01/2013 | Lien permanent

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