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MUSÉE DES MUSEAUX AMUSANTS

art,animaux,jeudocumentaire
de Fanny PAGEAUD
Éd, L'Atelier du poisson soluble, septembre 2018 - 20

 

«Ah! Non! C'est un peu court, jeune homme! On pouvait dire... Oh! Dieu! … bien des choses en somme... En variant le ton -par exemple, tenez(…) : Descriptif: «C'est un roc! C'est un pic! C'est un cap! Que dis-je, c'est un cap? C'est une péninsule!»

Cette célèbre réplique, vous l'aurez reconnue, ne saurait mieux illustrer ce documentaire étonnant au parti pris original, puisque Fanny Pageaud nous y présente 18 animaux avec pour seul descriptif leurs museaux !

Aux lecteurs de devi-nez qui se cache derrière ces drôles de naseaux. Et la tâche n'est pas si facile, lorsque vous avez pour seul indice des narines dessinées en gros plan et un qualificatif pour le moins énigmatique.

Quel animal se cache derrière le pif L'imposant ? Un indice : « Mon nom signifie cheval de rivière. Je n'ai pourtant pas le joli minois ni la coquette allure d'un canasson. Même si je suis un grand brouteur comme lui, ma silhouette est bien moins svelte. Je suis plutôt vache en fait... »

Et ce tarin un peu effrayant qualifié L'épouvantable ? « Mon nom, digne d'un personnage d'épouvante, vient de mon régime particulier : je suis hématophage, c'est-à-dire que je me nourris de sang. N'ayez crainte, bon sang de bonsoir ! C'est le sang de bétail qui m'intéresse, il est très rare que je m'alimente d'hémoglobine humaine, à moins d'avoir une dent contre vous... »

Alors à vous d'avoir du flair et surtout de ne pas vous laissez mener par le bout du nez pour deviner quels animaux se cachent dans ce drôle de musée des museaux amusants. A l'image des encyclopédies classiques (les crayonnés de Fanny Pageaud sont juste superbes), ce documentaire  en collaboration avec des scientifiques du Muséum National d'Histoire Naturel est aussi savant que rigolard. Une réussite qui fera de vous un nez-rudit incollable en museaux et autres appendices.

Claire Lebreuvaud (septembre 2018)

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01/10/2018 | Lien permanent

LA FOLLE JOURNÉE DE COLIBRI

amour,séparation,animaux sauvagesAlbum
de Natali FORTIER
Éd. Albin Michee Jeunesse, mai 2013
16,50 €

Ce matin, un éternuement a poussé Colibri hors de son nid. Tout petit, il ne sait pas encore voler et au cours de cette « folle journée », c’est le souffle des autres qui le porte de rencontre en rencontre. Rosa la jolie oisillone, l’araignée et ses toiles de maîtres, des pingouins et des igloos tortues, une éléphante centenaire, une louve rougissante… Enfin, Colibri retombe « en Amour », aux côtés de la belle Rosa. « Ce fut une folle journée. Et une histoire sans queue ni tête. Une histoire à dormir debout. ».

Cette fantaisie poétique est pleine de charme. Pour accompagner Colibri dans son exploration du monde, Natali Fortier adopte une palette de tons frais et adoucit son trait.

Le petit tombé du nid découvre le monde et son émerveillement nous met le cœur en joie. Dans les dernières pages, Colibri et ses amis (girafe échelle, chien à deux têtes, castor à bonnet de laine, poisson à pattes…) ont l’air sortis de dessins d’enfants, à la fois naïfs et expressifs, comme si pour dessiner cette folle journée, Natali Fortier avait fait appel à une part d’enfance heureuse, insouciante et colorée.

Pas besoin que l’histoire ait une queue ni une tête : les amis de Colibri ont plus de têtes et de queues qu’il n’est d’usage ! Et si cette histoire est à dormir debout, c’est surtout qu’elle est une invitation à la rêverie.

Ariane Tapinos (septembre 2013)

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06/10/2013 | Lien permanent

Lettre d'information #120

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En juin à la librairie Comptines...
Les gestes barrière, la distanciation sociale et ballet des serpillières sont toujours d’actualité, mais nous retrouvons des horaires presque normaux 


Nos horaires jusqu’au mardi 24 juin :

lundi : fermé
du mardi au vendredi : 10h30 à18h30
samedi : 10h à 18h30

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du jeudi 11 juin au samedi 27 juin

Exposition Nina Bruneau
En attendant de rencontrer Nina Bruneau en automne, venez découvrir ses illustrations et ses croquis à la librairie.

 

 

 

lecturealacart.PNGDu 24 juin au 11 juillet
Lectures à la carte – pour tous
Réservez votre libraire !
Envie d’écouter une histoire ? De découvrir le premier chapitre d’un nouveau roman ? Réservez votre libraire pour une lecture !les mercredis et samedis de 15 à17h 
Réservez votre lecture par téléphone au 05.56.44.55.56 ou par message à l’adresse comptines@comptines.fr et venez découvrir une histoire sélectionnée par vos libraires.

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Et en juillet ?

Chaussez vos palmes, revêtez votre scaphandre en juillet nous partons explorer les fonds sous-marins ! Méduses, poissons et abysses en vitrine, ouverture de notre espace vacances et autres surprises à venir !

 

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11/06/2020 | Lien permanent

C'EST MOI, LE CHAMPION !

footballAlbum
de Philip WAECHTER
Adapté de l’allemand par Bernard Friot
Éd. Milan jeunesse, 2° trim. 2006
10,50 €

Une variation pleine de sel sur les rêves de grandeur affichés par une grande majorité d’apprentis footballeurs.

Chaque page détaille les caractères du champion et les situations qu’il doit affronter dans sa carrière. Le texte est à la première personne (« Quand je serai grand je serai footballeur. Un footballeur très célèbre  ») et au premier degré... lequel est immédiatement tempéré par l’illustration qui « recadre » en douceur chacune des situations décrites dans l’univers d’un écolier. Autrement dit, quand le texte affirme « Je serai très riche et je pourrai me payer tout ce que je veux », l’image montre un bambin ravi sortant d’une boutique un sac à la main, avec un magnifique poisson dedans ; ou encore, lorsqu’il est question de « répondre à toutes les demandes d’interviews », le même garçon assis à un pupitre répond « Le Réal de Madrid » à la question de son institutrice (« Quelle est la capitale de l’Espagne »).

Le tout est amusant, ironique sans jamais être méprisant envers les rêves de l'enfant. Et l’album se conclut par une pirouette : aux tourments de savoir quel club et quel mirifique contrat choisir, le môme répond que « c’est une décision qu’il faut mûrir longtemps... car qui sait ? je deviendrai peut-être un batteur célèbre » et on le voit, avec la même bande de copain qui l’accompagnait sur le terrain de foot, improvisant un orchestre à base de casseroles, d’aspirateur et de raquette de tennis en guise de guitare. Et les filles dans tout ça ? Sur les quatre compères de l’équipe il semble bien qu’il y ait une équipière, mais ce n’est pas très net...

Corinne Chiaradia (première publication mars 2007).

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25/06/2014 | Lien permanent

MOI, IVAN CROCODILE !

Moi Ivan crocodile.gifAlbum
de René GOUICHOUX & Julia NEUHAUS
Éd. Atelier du poisson soluble, mai 2011
15 €

« Je m’appelle Ivan. J’ai six ans et je suis un crocodile. J’ai l’air d’un petit garçon mais à l’intérieur je suis un crocodile. Ça ne se voit pas, bien sûr, c’est à l’intérieur ».
Ivan, le petit garçon crocodile va à l’école avec les autres enfants et ce n’est pas facile. Les bruits de la cour, les cris des enfants, leurs moqueries, leur cruauté parfois aussi… Tout est difficile pour Ivan qui s’applique chaque jour à vivre parmi les autres. Heureusement, ses parents savent ce qu’est Ivan et ils l’aiment, tout crocodile qu’il est. Tout comme la maîtresse qui veille sur lui et sait, avec délicatesse le ramener « au milieu des autres ».

René Gouichoux et Julia Neuhaus ont réussi là un magnifique album qui parle aussi bien de la cruauté des enfants face à la différence que de la possibilité que vivent, ensemble, à l’école des enfants différents. Ivan est sans doute autiste. Il fait avec ses peurs, et les autres enfants font avec les leurs, parce que des adultes sont là pour les asseoir, tous ensemble sur un banc et écouter une histoire.

Les images, surprenantes et dérangeantes de Julia Neuhaus, très colorées, faites de collage, avec notamment des visages d’enfants démesurés, tantôt souriants, tantôt effrayants (on pense au travail de Stian Hole) forment un accord parfait avec la finesse du texte. Image apaisée (mais sans personnage humain) quand il s’agit de représenter, à l’intérieur de la maison, un repas pris en famille. Enfin, sur la dernière page, Ivan a pris un visage d’enfant et se distingue à peine de ceux qui l’entourent.

La qualité première de cet album est qu’il peut être lu à tous les enfants pour leur parler d’autisme mais avant tout de l’acceptation de la différence.

Ariane Tapinos (mars 2014)

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18/03/2014 | Lien permanent

Le HARET QUÉBÉCOIS ET AUTRES HISTOIRES | album inclassable d'Anna Boulanger

Haret québécois.gifÉd. Attila
novembre 2011 - 15 €

Voici un petit ovni littéraire et graphique à découvrir de toute urgence. Ce Haret québécois – autrement dit ce chat retourné à l’état sauvage c’est-à-dire à sa liberté – rassemble cinq histoires toutes plus délicieusement surprenantes les unes que les autres. Cinq histoires nées, comme nous l’explique le court préambule, de listes de mots dressées par Anna Boulanger. De ces listes («lorsque le bon ordre est trouvé») naissent des images, «qui se transforment en dessins» et qui «engendrent des phrases». Enfin, phrases et images deviennent des histoires… 

C’est d’abord un chat, ce fameux «haret québécois» et sa drôle de relation à son maître. En effet, comment avoir un maître si l’on s’est affranchi de la domestication? C’est ensuite Oskar qui fait, sans succès, le siège d’une Belle et dont la vie, comme celle de tant d’êtres humains ramenés à l’état de poisson, «s’écoule, dénuée d’explication». Puis c’est Hippolyte qui décide de voir de quoi le monde est fait, hors de sa «famille rangée, confortablement installée». S’en suivent une «histoire ursidologique»… d’un ours aux prises avec un essaim d’abeilles et l’étrange pique-nique d’Églantine et de sa fidèle Hermione.

Des ces cinq histoires, suivies des cinq listes de mots qui les ont précédées, se dégage un sentiment d’humour teinté d’ironie. Les dessins d’Anna Boulanger sont d’une précision et d’un raffinement exquis. Un mets à savourer en prenant son temps, qui ravira les plus grands et intriguera les plus jeunes. Mais n’est-ce pas le propre de la littérature que d’être là où on ne l’attend pas ?!

Ariane Tapinos (novembre 2011)

!! EXPO À COMPTINES : du jeudi 1er au samedi 31 décembre 2011 - exposition de dessins originaux d'ANNA BOULANGER.

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09/11/2011 | Lien permanent

BIBLIOGRAPHIE AUTISME : ALBUMS

Lolo 2.gifLolo : l’autisme
Brigitte MARLEAU
Éd. Boomerang, coll. Au cœur des différences, 1er trimestre 2013 - 14€

« Moi, je m’assois en arrivant à la garderie. Mais Lolo quand il arrive dans le local, sur la pointe des pieds, il se met à danser. Lolo ne comprend pas les mots… Il faut lui montrer un dessin ou une photo. Mais Lolo, lui aussi, aime les jeux et il me donne la main pour aller jouer avec le train. »
Marco découvre Laurent, Lolo, à la garderie et nous explique en quoi il est différent mais aussi attachant. En apprenant à le comprendre – et à comprendre l’autisme – Marco devient ami avec Lolo ; son « copain autiste ».
L’album s’ouvre sur une double page qui s’adresse aux adultes et explique ce qu’est l’autisme : les signes, les causes… et se conclue sur des propositions pour exploiter l’album en classe et approfondir le sujet traité. Un album qui ne marque pas par ses qualités graphiques ni même d’écriture mais qui a ce côté pratique qu’on trouve souvent dans les publications québécoises.

Le monde d'Eloi.gifLe Monde d’Éloi – Une histoire sur l’autisme
Sophie MARTEL & Christine BATTUZ (illustrations)
Éd. Les enfants du Québec, février 2009 – ÉPUISÉ

« Éloi a quatre ans et il est autiste. C'est un enfant différent : il ne sait pas comment jouer avec les autres, il marche sur le bout des pieds, il est fasciné par les couleurs et la lumière. Parfois aussi, il se met à crier en se bouchant les oreilles quand il entend des bruits trop forts. Avec l'aide de l'éducatrice, les camarades d'Éloi parviendront à mieux le comprendre et à l'accepter avec ses différences. Un album qui permet de mieux connaître l'enfant autiste. »

Moi Ivan crocodile.gifMoi, Ivan crocodile !
René GOUICHOUX & Julia NEUHAUS
Éd. Atelier du poisson soluble, mai 2011 – 15€

« Je m’appelle Ivan. J’ai six ans et je suis un crocodile. J’ai l’air d’un petit garçon mais à l’intérieur je suis un crocodile. Ça ne se voit pas, bien sûr, c’est à l’intérieur ».
À l’école, Ivan doit faire face aux moqueries des autres enfants tout en se gardant d’être trop crocodile. Heureusement que sa maîtresse veille sur lui.
Critique à lire ici

Ted.gifTed, une patte ici, trois pattes là-bas
Françoise PEZET & Catherine Caugant et Yannick CHARON (illustrations)
Éd. Les P’tits totems, coll. Ta santé m’intéresse, juin 2009 - 18€

Ted est un petit labrador dont le regard ne se fixe sur rien ni personne. Il semble perdu dans ses pensées : une patte dans le monde des chiens, trois pattes dans son monde à lui. Ted (pour Trouble Envahissant du Développement) est autiste.



Pibi.gifPibi, mon étrange ami
Jin-heon SONG
Traduit du coréen par Noëlla Kim
Éd Le Sorbier, février 2008 – 13,20€

« Entièrement illustré au crayon noir, cet album coréen est exceptionnel de délicatesse et de subtilité. Il raconte l'histoire vraie de l'auteur qui, enfant, s'est lié d'amitié avec un enfant autiste. Un témoignage sur la différence, sur les amitiés qui jalonnent le cours de nos vies, se font et se défont, se perdent et se renient. »
Critique à lire ici

Une ombre glisse.gifUne ombre qui glisse
Marco BERRETTONI CARRARA & Chiara CARRER (illustrations)
Éd. Atelier du poisson soluble, mars 2012 – 15€

Un texte plein de poésie et des images d’une grande subtilité pour un portrait tout en finesse d’une petite fille autiste qui glisse comme une ombre dans un un univers tantôt fleuri, tantôt vide. Sara est silence et bruit à la fois. Ombre et lumière.
Critique à lire ici

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16/03/2014 | Lien permanent

Quand nous aurons mangé la planète | album d'Alain SERRES & Silvia BONANNI

quand nous aurons mangé.gifÉd. Rue du Monde | juin 2009 - 14€

Quand nous aurons mangé la planète est une variation sur l'adresse des Indiens Cree aux colons nord-américains: «Quand le dernier arbre aura été abattu et le dernier poisson pêché, alors vous vous rendrez compte que l'argent ne se mange pas». Les richesses environnementales que nous sommes désormais en mesure de détruire sont illustrées une par une (banquise, forêts, animaux) dans la première partie de l'ouvrage. Viennent ensuite les conséquences de cet usage inconsidéré: les êtres humains sont devenus des Midas, incapables de manger l'argent et l'or qui sont tout ce qui leur reste. La situation – traitée graphiquement de manière moins catastrophiste que dans le texte – est dépassée par la présence possible d'un enfant «aux poches remplies de graines de vie».
Silvia Bonanni tire parti de l'organisation thématique du propos pour construire des doubles pages dont chacune a sa couleur et son ambiance visuelle. Elle travaille avec le collage, qui lui permet de faire entrer dans l'album des objets bruts, éléments tantôt naturels, tantôt artificiels, sans logique apparente. Le feuillage d'un arbre peut être figuré avec un tissu ou la carte routière d'une campagne, tandis que les billes de bois sont faites de bois. Le résultat consiste en de grands tableaux sans relief et d'apparence naïve, qui donnent une impression d'étrangeté.
Le propos d'Alain Serres répond-il à l'ambition affichée en quatrième de couverture, à savoir écrire «une histoire qui donne envie aux enfants de faire tourner la planète un peu plus rond»? On a du mal à comprendre comment cet objet très beau, bâti autour d'un paradoxe exprimé avec une grande force, peut être aussi œuvre didactique. Ou bien il faudra l'accompagner, pour expliquer aux plus petits comment l'être humain peut menacer d'engloutir les dernières glaces de cette banquise où il ne figure pas. Et qui est ce «nous» mystérieux et culpabilisant qui mange ainsi la planète…

Aude Vidal (juillet 2009)

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30/08/2009 | Lien permanent

WINSTON ET GEORGE

malice,amitié,difference,crocodile,oiseaualbum
de John Miller & Giuliano Cucco (illustrations)
Traduit de l'américain par Olivia Sage, éd. Seuil Jeunesse, septembre 2015 - 16€

C'est l'histoire d'un calme crocodile et d'un « oiseau à crocodile » très coquin. C'est une histoire de farces et d'amitié.

Winston le crocodile, et George l'oiseau ont l'habitude de passer leurs journées à pêcher au fil de l'eau. Perché sur le nez de Winston, George observe les eaux calmes du fleuve et avertit son ami lorsqu'un banc de poisson passe près de lui.

Mais George a une mauvaise habitude, il est très farceur. Il fait des blagues à tous les animaux, qui ne font rire personne et seul Winston arrive à supporter les innombrables plaisanteries de son ami. Jusqu'au jour où ce dernier met la vie du crocodile en danger…

Winston et George est une très jolie histoire entre deux animaux que tout devrait séparer. Inspirée de faits réel observés dans la nature, ce récit met en scène deux amis qui, malgré leur défauts et leurs vices, semblent prêts à tous les sacrifices pour se sauver mutuellement. 

Alors que tous les crocodiles et les hippopotames du fleuve voudraient bien croquer George pour en finir une bonne fois pour toutes avec ses farces, Winston va ruser pour sauver la vie de son ami.

Cette histoire, écrite il y a plus de cinquante ans par l'américain John Miller et illustrée par l'italien Giuliano Cucco, recèle dans son graphisme et dans ses couleurs vives une modernité et une simplicité étonnante. L'album plein de fraîcheur et de poésie, est une pépite à lire dès le plus jeune âge. Premier récit publié de ce duo de talents, les trois autres à venir sont attendus très impatiemment.

A la fin de l'album, une page documentaire, accompagnée d'un petit imagier photographique, présente le lien particulier entre les crocodiles et les « oiseaux à crocodiles » dans la nature. 

Marlène Demen (septembre 2015)

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16/09/2015 | Lien permanent

L'Arche part à 8 heures | roman d'Ulrich HUB

arche part à 8h.gifIllustrations Jörg Mühle
Traduit de l'allemand par Emmanuèle Sandron
Éd. Alice jeunesse, coll. Les Romans, 1er trimestre 2008, 90 pp. - 8€

Trois pingouins s'ennuient sur la banquise. Pour passer le temps, ils se chamaillent pour tout et n'importe quoi. Une colombe vient rompre leur ennui: elle leur annonce que Dieu a décidé de noyer la terre et ses habitants et qu'il a chargé Noé de mettre à l'abri, dans l'arche, une paire de chaque espèce animale. Mais attention, pour échapper à une mort certaine, il leur faut être à l'heure. L'arche part à 8 heures précises!

Seulement, les pingouins sont trois et bien décidés à sauver leur peau et donc à rejoindre l'arche avec, en fraude, un pingouin caché dans une valise. Même si, ce faisant, ils oublient que s'ils sentent tant le poisson, c'est qu'ils savent nager et pourraient donc très bien survivre au déluge en restant dans l'eau… Comme ce détail ne leur reviendra qu'après quarante jours, ils expérimenteront le voyage en arche, ses plaisirs: c'est surtout une forme de distraction, ses désagréments: promiscuité, repas légers, interdiction de jouer aux cartes et de chanter et puis surtout, il leur faudra garder secrète la présence du troisième représentant de l'espèce.

Dès les premières lignes – les premiers dialogues – on se dit que ces trois énergumènes feraient sur scène un agréable spectacle. Et à y regarder de plus près, c'est bien logique, puisque ce texte, ici présenté sous la forme d'un petit roman, est à l'origine une pièce radiophonique. Dialogues savoureux et parfois franchement drôles, bruitages nombreux (cris d'animaux en tous genres et de tous poils, bruits d'orage et de pluie), décor simple (la banquise, la cale de l'arche), ce texte se prête sans doute avec bonheur à une adaptation théâtrale, comme la forme de cette édition se prête à une plaisante et amusante lecture. On rit beaucoup, mais on se pose aussi d'importantes questions sur l'existence de Dieu sans jamais se prendre au sérieux.

Ariane Tapinos

(première publication de l'article: 4 juin 2008)

 

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17/01/2010 | Lien permanent

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