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Rechercher : Le tour du monde des petits déjeuners

LES SOCIÉTÉS ANIMALES À PETITS PAS

sociétés animales à petits pas.gifDocumentaire d'Antonio FISCHETTI
& Cléo GERMAIN (illustrations)

Éd. Actes Sud Junior, coll. À petits pas
Septembre 2012 – 12,70 €

Voici un passionnant documentaire sur les animaux et leur vie en groupe. Habituellement, le sujet se résume aux fourmis, aux abeilles et autres singes. Ici, on apprend que  les termites s’entraident, que les poules sont partageuses, que les rats pratiquent le « pipi social » (uriner sur son congénère est une manière de lui dire qu’il fait partie du groupe !), que les flamands roses et les canards regroupent leurs petitsen « crèche » (sans puériculteur-trices mais avec une surveillance assurée par des adultes)… Ce livre fourmille d’informations présentées avec humour – à travers les titres des petits paragraphes et grâce aux illustrations, très réussies. Des modes de vies en société dont les humains feraient bien de s’inspirer puisque l’altruisme est de l’intérêt personnel bien pensé, comme le démontre la génétique animale.

Tout comme les rapports entre les sexes qui sont bien moins univoques que ne le laisse penser le conformisme (masculin) ambiant. On connaissait les mœurs très libres des singes bonobos, à faire rougir tous les évêques de Lyon et d’ailleurs, on découvre que les ouistitis d’une même famille sont élevés par plusieurs mâles, que la femelle hippocampe dépose ses œufs dans la poche incubatrice du mâle et que « chez les éléphants, le pouvoir revient aux les femelles âgées » ! De quoi méditer sur les aspects prétendûment naturels de la captation des pouvoirs par les mâles de l’espèce humaine.

Ariane Tapinos (octobre 2012)

 

 

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04/01/2013 | Lien permanent

LA MAISON EN PETITS CUBES

mémoire,vieillesseAlbum de Kunio KATÔ & Keya HIRATA (illustrations)
Adaptation française de Pierre-Alain Dufour et Olivier Pacciani
Éd. nobi nobi!, mars 2012 – 14,95€

Un vieil homme habite une ville envahie par les eaux. Comme tous dans cette ville, il construit une nouvelle maison, un petit cube, sur la précédente au fur et à mesure que l’eau monte. Un jour, alors qu’il a entrepris une énième construction, il fait tomber l’un de ses outils dans les profondeurs de ses maisons empilées. Muni d’une combinaison de plongée, il part à sa recherche. Ce court voyage l’entraine dans les différentes strates de son passé. Chacune des maisons englouties réveille les souvenirs qui s’y attachent. Ici, sa femme est décédée, entourée de sa famille et de ses amis, plus loin, sa fille quitte la maison familiale, plus loin encore, ses enfants jouent sur une terrasse… Alors qu’il s’enfonce dans les eaux profondes, ses souvenirs eux, refont surface. Il finit par atteindre cette toute première maison, dans un village pas encore inondé. Cette maison c’est celle qui a abrité son amour naissant…

Cette Maison en petits cubes – qui est aussi un court métrage de Kunio Katô – est une subtile et poétique métaphore sur le temps qui passe, les souvenirs qui affleurent, la mémoire qui forme l’océan sur lequel se construit une vie. En plus d’être belle, touchante et pleine d’un humour fragile, elle a la délicatesse de se terminer bien: après cette plongée dans le passé, le vieil homme achève sa nouvelle maison. Le printemps est là, la vie continue…

Ariane Tapinos (mars 2012)

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05/05/2012 | Lien permanent

RESPECTER LES ANIMAUX à petits pas

animaux,sciences,écologie,sociétéDocumentaire
de Florence PINAUD (texte)
& Anne-Lise COMBEAUD (ill.)

Éd. Actes Sud Junior, coll. À petits pas
Février 2013, 78 pp. – 12,70 €

Plutôt que de respect des animaux, il est plus largement question, dans ce documentaire, des relations compliquées et très inégalitaires qu’entretient l’homme avec les animaux. Sans doute l’ouvrage doit-il son titre au fait que tout savoir de ces relations impose de mieux considérer l’animal et donc d’apprendre à le respecter.

Des animaux vénérés de l’Antiquité égyptienne aux animaux cobayes ou à ceux qui finissent dans nos assiettes, ce ne sont pas eux qui ont changé mais nous ! Finalement, ce documentaire nous en apprend presque autant sur l’humain que sur l’animal, puisque c’est notre regard sur nos compagnons à poils, plumes et autres écailles qui a évolué au fil des siècles. Grâce aux avancées scientifiques, nous connaissons mieux les autres espèces avec qui nous partageons notre environnement. De cette connaissance sont nées de nouvelles questions et de nouvelles législations.

Certains animaux ont une conscience d’eux-mêmes, d’autres sont capables de s’entraider et même d’utiliser les inventions humaines (comme ces corbeaux canadiens qui se servent des voitures comme casse noix !) On sait aujourd’hui que les animaux éprouvent douleurs et sentiments. Certains pays interdisent l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques, en France l’abandon d’un animal domestique est passible d’une amende de 30 000 €…

Alors oui, respecter les animaux doit s’apprendre dès le plus jeune âge, pour que tester des rouges à lèvres sur les yeux des lapins ou raccourcir la durée de vie des bêtes à viande pour faire plus de profit scandalise les nouvelles générations.

Ariane Tapinos (mars 2013)

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27/05/2013 | Lien permanent

C'EST QUI LE PETIT ?

C’est qui le petit.gifImagier photo
de Virginie VALLIER (photos)
&
Corinne DREYFUSS (textes)
Éd. Thierry Magnier
Mars 2013 – 12,30 €

Qu’est-ce qui est petit, qu’est-ce qui est grand ? Est-ce que c’est une question de taille, de regard, de distance ? Est-on toujours le petit d’un plus grand ? Avec de très belles photos qui mettent en regard un petit et un  grand (mais pas toujours celui qu’on croit : un bateau en papier est bien plus grand qu’un vrai bateau navigant sur la ligne l’horizon…), Corinne Dreyfuss et Virginie Vallier (l’auteure des photos), nous invitent à aborder toutes ces questions. Leur imagier rassemble dix-huit associations, inspirées des contes, des comptines et des jeux d’enfants, qui forment une invitation à un « petit atelier de philosophie » pour les plus petits et tous ceux qui se demandent encore : c’est quoi devenir grand ?

Ariane Tapinos (mars 2013)

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12/06/2013 | Lien permanent

LA GRANDE AVENTURE DU PETIT TOUT

Petit Tout.jpgalbum
d’Agnès DE LESTRADE & Tiziana ROMANIN (illustrations)
Éd. Sarbacane, novembre 2014 – 15,50€

Entre les bras de sa maman et de son papa, Madame et Monsieur Tout, petit Tout est bien à l’abri. Jusqu’au jour où Madame Tout et Monsieur Tout se séparent. Petit Tout se partage entre ses deux parents qui vivent dans deux maisons différentes et a parfois l’impression d’être « coupé en deux par le milieu ».

Puis, Madame Tout rencontre Monsieur Rien et fabrique avec lui « un petit Quelque Chose ». Triste, petit Tout l’appellera Rien du Tout jusqu’à ce qu’en grandissant il se découvre une tendresse insoupçonnée pour son petit frère, son petit Tout…

Album à thème : celui de la séparation des parents et de la recomposition familiale, cette Grande aventure du Petit Tout est avant tout un merveilleux livre plein d’amour. De celui qui naît et grandit entre un enfant et ses parents. De celui que la vie malmène parfois. De celui, enfin, qui s’installe petit à petit là où l’on ne s’y attend pas. 

Les mots d’Agnès de Lestrade sont d’une infinie douceur et se posent avec délicatesse sur les images pleine de tendresse de Tiziana Romanin.

Textes et illustrations,  aussi réussi l’un que l’autre, font de ce bel album un livre qui dépasse largement son thème central. Sans aucune mièvrerie, ses auteures racontent la vie qui va et l’amour qui trouve son chemin…

Ariane Tapinos (février 2014)

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28/02/2015 | Lien permanent

MON PETITE PÈRE NOËL

noël,amitiéalbum
de Gabrielle VINCENT
Éd. Grasset Jeunesse, novembre 1994 - 15,50€ 

C’est l’histoire d’une brève rencontre, l’après-midi du 24 décembre, entre Magali et un petit Père Noël. Descendu du ciel, avec l’aide d’un parachute, ce petit Père Noël n’est pas une icône de la folie consommatrice qui nous prend à l’approche des fêtes de fin d’année. Cet improbable Père Noël arrive les mains et la hotte vides. Il n’a rien, « pas un jouet, pas un bonbon, pas un cadeau ». Heureusement, Magali est une fillette au cœur gros comme elle et sans hésiter, elle lui donne sa poupée Caroline.

L’étrange visiteur s’en retourne dans le ciel tandis que Magali attend le jour de Noël.

Peut-être que tout ça n’a été que la rêverie d’une petite fille à quelques heures du réveillon… mais le petit homme en rouge a l’air bien heureux sur son nuage avec sa jolie poupée.

Une histoire touchante où il est question de ce fameux esprit de Noël cher aux comédies américaines et de la solidarité qui court sur les pages des albums de Gabrielle Vincent. 

Ariane Tapinos (décembre 2014)  

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30/11/2014 | Lien permanent

LA PETITE FEMME DU PÈRE NOËL

La petite femme….jpgRoman jeune lecteur
de KOCHKA
Éd. Oskar éditeur, octobre 2017, 111 pages – 9.95€


Une rencontre entre une vieille dame écrivaine, Rose d’Hiver et une classe de collège va mener celle-ci ainsi que Max, Gaspard et Noëlle, trois des enfants de la classe plus loin qu’ils n’auraient pu l’imaginer.
Rose d’Hiver est une écrivaine de 80 ans, auteure de textes pour la jeunesse qui se déplace encore parfois pour rencontrer ses jeunes lecteurs et parler de son métier. Aujourd’hui, elle se rend dans la classe de Noëlle, une petite fille handicapée qui se surnomme elle-même « la petite femme du Père Noël » et de Max, un jeune garçon n’ayant jamais connu son père et qui n’a confiance en personne. Au détour de la conversation, Rose explique aux élèves qu’elle croit au Père Noël et aux fées. Pour Noëlle, c’est une révélation. Max, au contraire, n’y croit pas du tout, pour lui, tous les adultes sont des menteurs. Rose leur dit alors que quand on croit très fort en quelque chose, tout devient possible…

Passé un certain âge, croire au Père Noël est considéré comme trop enfantin, voire naïf. Mais c’est cette croyance qui permettra à Noëlle de dépasser ses peurs et à Max de retrouver confiance en la vie.

Ce roman, écrit par Kochka, auteure entre autres de La fille aux cheveux courts et de L’enfant qui caressait les cheveux (sélectionné pour le prix Janusz Korczak de littérature jeunesse 2018) est une belle fable moderne sur l’espoir et la capacité des enfants à rêver. L’écriture, simple mais poétique permet à l’auteure de faire passer son message et de nous inviter, nous aussi, à croire en nos rêves.

Agnès Renié (novembre 2017)

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29/11/2017 | Lien permanent

ABÉCÉDAIRES DU MONDE. GRANDE-BRETAGNE

Abécédaires du monde.gifAlbum
de Paul THURLBY.
T
raduit de l'anglais par Christine Billaux, préface de Pascale Cheminée.
Éd. Circonflexe, coll. Abécédaires du monde, octobre 2013 - 17€

Chaque lettre, écrite en capitale, figure dans une  illustration pleine page très colorée, au style « rétro-moderne », et renvoie classiquement à un mot  écrit en français,  mais aussi en anglais.

 L’ouvrage débute par une préface sur l’histoire de la langue anglaise.

En fin d’album, l’auteur illustrateur explique sa démarche de création et ses liens avec des internautes ; il signale son site de partage (ici).

Le choix de mots judicieux assortis d’images aux couleurs dynamiques apporte une réelle originalité à cet abécédaire bilingue.

Josuan (février 2014)Abécédaire Pays Bas.gif

Dans la même collection :
ABÉCÉDAIRES DU MONDE. Pays-Bas., Henriette Boerendans, traduit du hollandais par Félix Cornec et préfacé par Pascale Cheminée, éd. Circonflexe, mai 2012 - 15€

Du même auteur, à signaler, le très beau Vie sauvage, traduit par Christine Billaux, éd. Circonflexe, octobre 2013 - 13€

 

 

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18/02/2014 | Lien permanent

YOKAI ! LE MONDE ÉTRANGE DES MONSTRES JAPONAIS

japon,monstre,légende,contealbum
de Fleur DAUGEY & Sandrine THOMMEN (illustrations)
Éd. Actes Sud Junior, septembre 2017 - 16,50€

Qui n’a pas entendu parler des Yokai, ces créatures qui hantent la culture et la vie quotidienne des Japonais. Des jeux vidéo aux mangas, livres et anime, ces esprits malicieux et bien souvent malveillants ont déferlé dans les cours de récréation, à commencer par les célèbres Pokémons ou Yokai de poche.
Tout l’intérêt de ce splendide album est, plus encore dans ce contexte, de faire découvrir aux enfants français (et sans doute à de nombreux adultes piqués de culture nippone) les « vrais » yokai, ceux qui infusent la culture japonaise depuis des temps très anciens et jusqu’à aujourd’hui. Ceux qui inspirent les créatures amusantes qui s’animent sur nos écrans et ceux qui peuplent encore les campagnes et les villes de l’archipel nippon.

A travers des portraits de ces esprits farceurs et fréquemment méchants, souvent issus des transformations d’humains malheureux ou maltraités, les autrices nous plongent dans un monde où les légendes se mêlent à la réalité la plus quotidienne. C’est d’ailleurs ce qui fait la particularité des Yokai : leur présence autour de nous. Là où les contes et légendes européennes décrivent des royaumes lointains et inaccessibles, peuplés de créatures imaginaires, le folklore japonais nous enseigne que les esprits sont parmi nous, en lien avec nous et s’adaptent au monde contemporain. Après cette lecture, vous ne regarderez plus votre chat ou votre vieux parapluie du même œil !

Ariane Tapinos (novembre 2017)

japon,monstre,légende,conteNB : pour découvrir la diversité des Yokai, rien de mieux que de se plonger dans l’œuvre de l’immense mangaka Shigeru Mizuki, auquel Fleur Daugey et Sandrine Thommen rendent hommage.
Plusieurs de ses œuvres sont citées dans notre bibliographie japonaise et un ouvrage plus récent, Yokai, paru en février 2017 aux éditions Cornélius, dans la collection Blaise, rassemble de très beaux dessins de Mizuki consacrés à ces créatures légendaires.

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06/11/2017 | Lien permanent

LA PETITE CASSEROLE D'ANATOLE

handicap,differencealbum
d'Isabelle CARRIER
Éd. Bilboquet, mars 2009
13,50 €

« Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole. Elle lui est tombée dessus un jour… On ne sait pas très bien pourquoi. […] À cause de cette petite casserole, Anatole n’est plus tout à fait comme les autres. » Anatole est un enfant différent, très sensible et plein de talents et de qualités. Seulement, à trainer sa petite casserole partout, il s’attire des regards pas toujours bienveillants et souvent sa petite casserole lui complique la vie : « peu de gens réalisent qu’Anatole doit faire deux fois plus d’efforts que les autres pour y arriver ».  Anatole décide un jour de se cacher, de se faire oublier mais, heureusement, « il existe des personnes extraordinaires. Il suffit d’en croiser une… » et Anatole va apprendre à faire avec ce qu’il est. Il va découvrir qu’il est doué pour beaucoup de choses et qu’il existe des moyens de trimballer sa petite casserole sans qu’elle prenne trop de place, sans surtout, qu’elle l’empêche d’être avec les autres et d’avancer dans la vie.

Cet album a connu dès sa parution un très grand succès et il n’y a rien d’étonnant à cela ! Isabelle Carrier parle – texte tendre et images épurées – avec une grande finesse de la différence, qu’elle soit handicap, maladie ou simple écart par rapport « à la norme ». Tant d’enfants et d’adultes traînent leur petite casserole et si peu d’albums en parlent avec une telle délicatesse et sans aucune mièvrerie. Anatole est touchant et même bouleversant parfois quand Isabelle Carrier nous rappelle cette évidence que pour lui, comme pour de nombreux enfants « handicapés », des choses simples nécessitent de gros efforts, ou qu’elle dit qu’il existe ces « personnes extraordinaires » qui savent écouter ces enfants et les aider.

 Ariane Tapinos (mars 2014)

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18/03/2014 | Lien permanent

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