Rechercher : Baptême de l'air
Voilà pourquoi aujourd'hui je parle aux vagues (vidéo de présentation)
mercredi 6 mai 2009
14h30 à la médiathèque de Pessac
Renseignements : 05 56 15 83 90
06/05/2009 | Lien permanent
Le Bel Uniforme gris | album de Jérôme LE DORZE, illustré par Alessandra FUSI
Éd. Anna Chanel, coll. De toi à moi | février 2009 – 13,50 €
Le thème de la guerre est poétiquement traité dans ce récit en randonnée.
Petit Bonhomme va généreusement offrir, à chaque étape de son parcours, une pièce de son uniforme de guerrier et recevoir, en échange, petit à petit, des éléments pour une tenue très « pacifique ».
Ce très bel album prône des valeurs humanistes universelles : amour, générosité, partage, altérité…
Nous avons beaucoup aimé le jeu dynamique entre le texte et les illustrations, la qualité de l’écriture, la symphonie des couleurs rassurantes qui portent ensemble un message de paix.
Souhaitons aux enfants, tous « Petits Bonshommes », de pouvoir vivre heureux, dans ce monde sans guerre !
Josuan (avril 2009)
20/04/2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
La Croûte | album de Charlotte MOUNDLIC, illustré par Olivier TALLEC
Éd. Flammarion, coll. Les albums du Père Castor | mars 2009 – 10 €
La croûte ? Mais de quelle croûte s’agit-il ? Petit bobo ou grande blessure ? Un jeune garçon raconte sa peine juste après la mort de sa maman. Comment combler le vide de l’absence et faire face au quotidien ? Comment s’occuper de papa et ne pas oublier maman ? Et que faire aussi pour mamie ? Heureusement mamie saura trouver les mots qui soignent et redonnent le goût de vivre.
Le choix affirmé du rouge dominant la typographie et les illustrations évoquent le thème traité et la force de la vie. Un grand coup de chapeau à l’auteur pour la justesse du texte et à l’illustrateur pour la finesse expressive des personnages ; ils nous font partager ensemble, tour à tour, émotion et espoir. Une grande réussite.
Un sujet sensible qui, selon nous, nécessite un accompagnement pour les plus jeunes lecteurs.
Josuan (avril 2009)
20/04/2009 | Lien permanent
L’Envol du hérisson | roman d'Agnès de LESTRADE
Illustré par Charlotte des LIGNERIS
Éd. Rouergue, coll. Zig Zag | février 2009 | 102 pp. - 6,50 €
Pour Eugénie, cette rentrée des classes est un peu particulière. Alors qu’elle reprend le chemin de l’école après les grandes vacances, son père ne reprendra plus jamais celui de l’usine qui l’employait. Et pour cause, l’usine a fermé ses portes à la fin de l’été. C’est une nouvelle vie qui commence, sans abattement au départ. Le père d’Eugénie court partout à la recherche d’un emploi et, en ce début septembre, il est plein d’allant et d’optimisme. En plus, pour une fois, il a le temps de faire dans la maison tout ce qu’il avait repoussé et bricoler il adore ça, il a même transformé le garage familial en atelier. Mais au bout de quelques temps… il se rend compte qu’il aura bien du mal à retrouver un travail.
À cinquante ans, on lui dit qu’il est trop vieux pour les emplois auxquels il postule. Et la mère d’Eugénie a beau rapporter chaque soir des bouquets de fleurs de son travail, l’ambiance devient de plus en plus triste à la maison et l’inquiétude commence à gagner. Le père d’Eugénie se laisse aller, il se sent vieux et inutile. Relégué par la société, comme les objets dont les gens se débarrassent et qu’il récupère pour fabriquer des tas de bricoles. Justement, la maîtresse a inscrit sa classe à un concours : il faut construire un objet volant et il faut un parent bricoleur avec du temps à consacrer au projet. Ce sera un hérisson volant ! Le père d’Eugénie retrouvera dans ce projet le sentiment d’être utile aux autres, qui conditionne la joie de vivre, et peut-être une possible reconversion professionnelle comme animateur en arts plastiques.
Agnès de Lestrade a un incroyable talent pour insuffler de l’espoir là où la réalité est morose. Sans sentimentalisme ni misérabilisme, elle donne au réalisme social les couleurs de l’espoir. Avec finesse et par petites touches, elle repeint la réalité sans nier sa rudesse et les tristesses d’adultes comme les angoisses d’enfants deviennent, grâce à sa langue tendre et drôle, de formidables romans pour les plus jeunes. C’est cet équilibre entre la dureté et la désespérance du chômage, et la poésie de l’existence qui permet de grandir, qui fait de L’Envol du hérisson, un roman si juste. Et comme toujours dans cette collection, les illustrations se mêlent avec bonheur au texte, faisant de ce petit roman une vraie réussite.
Ariane Tapinos (avril 2009)
20/05/2009 | Lien permanent
Simone Veil : «Non aux avortements clandestins» | documentaire de Maria POBLETE
Éd. Actes Sud Junior, coll. Ceux qui ont dit non | mars 2009 | 95 pp. - 7,80€
Pour écrire cette critique, j’ai voulu retrouver une image que j’avais en mémoire – mais que peut-être ma mémoire a fabriqué – de Simone Veil, la tête entre les mains, sur les bancs de l’Assemblée nationale ou du Sénat. J’ai tapé sur un moteur de recherches quatre mots clés : Simone, Veil, IVG, photos. Ce que j’y ai trouvé m’a donné envie, pour une fois, d’écrire cette critique à la première personne. D’écrire au delà du livre de Maria Poblete mais pour dire combien il est utile, pour assumer une opinion sur son sujet même.
Quand on entre ces quatre mots sur un moteur de recherche, on trouve des dizaines de pages où s’alignent des photos. Sur la plupart d’entre elles, on voit Simone Veil, magnifique dans la vieillesse comme dans la fleur de l’âge, à la tribune de l’Assemblée ou souriante, toute jeune sur la couverture de son autobiographie (Une vie parue aux éditions Stock en 2007). Mais au milieu de ces photos, sur chacune de ces pages, se sont glissés d’autres clichés sanguignolants de foetus (et non d’embryons), quand ce ne sont pas même des nouveaux nés ou des enfants. Et alors que la lecture du livre de Maria Poblete m’a remis en mémoire les insultes et les contrevérités auxquelles Simone Veil a du faire face lors des débats sur la loi sur l’autorisation de l’interruption volontaire de grossesse, en 1974, je constate que les mêmes insultes, les mêmes mensonges sont, en ce début du XXIe siècle, en libre accès sur internet.
Le paradoxe, c’est que ce fait démontre l’extrême importance de ce petit livre paru dans cette remarquable collection pour adolescents, «Ceux qui ont dit non». Parce qu’il est clair et qu’il dit l’histoire de cette conquête qui donne aux femmes le pouvoir sur leur corps, à travers un portrait en quelques touches de celle qui en fut l’étendard par obligation morale (au nom d’une morale sociale) plus que par conviction idéologique. Parce qu’il s’adresse réellement à un public de jeunes lecteurs – dont on espère bien que ce ne seront pas que des jeunes lectrices – par son niveau de langue et son approche. Et si le choix que fait son auteure, de démarrer son récit par celui de la déportation de Simone Veil désarçonne au premier abord, il prend tout son sens quand on lit les ignominies qui ont été dites à l’époque et qui sont véhiculées aujourd’hui encore. Pour comprendre la noirceur des propos calomnieux de certains opposants à l’IVG en 1974, comme aujourd’hui, il était indispensable de re-situer Simone Veil dans son histoire. Pour comprendre, peut-être, la ténacité et le courage de cette femme, il fallait partir de là où la fréquentation de l’inhumain détermine la droiture d’une vie et de ses engagements.
L’avortement est aujourd’hui un droit en France, mais un droit menacé par la violence de quelques-uns et l’ignorance d’un grand nombre. Espérons que ce livre contribuera à faire connaître leurs droits à ceux qui devront les défendre demain encore.
Ariane Tapinos (avril 2009)
25/04/2009 | Lien permanent
Exposition de photos du 29 septembre au 15 octobre : Bordeaux vu par Thomas Cornon
29/09/2009 | Lien permanent
Les heureux parents | album de Laëtitia BOURGET et Emmanuelle HOUDART (ill.)
éd. Thierry Magnier | sept. 2009 - 16€
Une femme et un homme coulent des jours heureux depuis l’instant de leur rencontre. Un enfant s’annonce. Tout à leur bonheur, ils rêvent de leur vie de parents… Mais c’était «sans compter sur les multiples épreuves qui les attendaient». Les transformations de la grossesse, les nuits sans sommeil, les couches à foison, les caprices… Puis la vie qui continue et un petit frère pour la petite princesse. Premières rivalités, premières jalousies. Les enfants qui grandissent et s’opposent et qui, un jour, quittent la maison. Alors se demandent Laëtitia Bourget et Emmanuelle Houdart: «Comment ont-ils fait pour rester unis tout au long de ce périple ?» Et de répondre «Il leur aura fallu des montagnes d’amour et des puits de sagesse».
Ces heureux parents font d’heureux lecteurs ébahis devant tant d’intelligence et de beauté. Le texte de Laëtitia Bourget est très juste et plein de tendresse contenue pour cette histoire qui est celle de tous les (heureux) parents. Les images d’Emmanuelle Houdart sont, comme toujours, somptueuses et baroques. Elles font bien plus qu’illustrer le texte: elles le déploient, elles conduisent le lecteur au-delà des tracas quotidiens. Suite logique et heureuse de L’apprentissage amoureux (éd. Thierry Magnier 2005), précédent album de ces deux artistes qui racontait la naissance d’un amour et la formation d’un couple, ce livre est à offrir d’urgence à tous les parents qu’ils soient novices ou expérimentés, en devenir ou déjà grand-parents. On leur souhaite de partager de nombreux repas comme celui sur lequel se termine l’album de Laëtitia Bourget et Emmanuelle Houdart, où se mêle les générations, le passé partagé et la vie en devenir.
Ariane Tapinos (octobre 2009)
03/11/2009 | Lien permanent
Le Voyage d'Henry | album de Donald B. JOHNSON
Éd. Casterman, coll. Les albums Duculot, 2001 et 2007 - 13,95€
[EO: Henry hikes to Fitchburg, 2000]
Voici un album jeunesse passé inaperçu en France, malgré son accueil enthousiaste aux USA: meilleur album jeunesse de l’année d’après le New York Times, belles ventes et depuis l’ouvrage se voit consacrer une page sur Wikipedia. C’est Casterman qui a tenté l’aventure de proposer Le Voyage d’Henry au public francophone et ce, dans deux éditions successives. Et rien.
Pourtant, on est ici devant une curiosité. Car l’auteur a relevé la gageure d’expliquer en quelques pages à un public très jeune la notion de «vitesse généralisée» popularisée dans les années 1970 par Ivan Illich et Jean-Pierre Dupuy. Rien que ça. Rappelons, pour ceux et celles qui ont ignoré Énergie et équité (une série d’articles parus dans Le Monde en 1973, désormais disponible dans le premier tome des Œuvres complètes chez Fayard), ce qu’est la vitesse généralisée. La vitesse d’un véhicule se calcule selon la distance qu’il parcourt en un temps donné. Les embouteillages font déjà considérablement baisser cette vitesse. Mais Jean-Pierre Dupuy pousse le vice jusqu’à ajouter le temps passé à recueillir l’argent nécessaire à l’achat et à l’entretien de la voiture, le temps passé à l’amener au garage, à la laver, etc. Dans les années 1970 cette vitesse généralisée était de 7km/h, aujourd’hui elle est de 6km/h.
Soyons justes, le tour de force que constitue Le Voyage d’Henry tient surtout à l’intuition géniale qu’a eue de la contre-productivité de la technique Henry David Thoreau, auteur de Walden, texte autobiographique publié à Boston en 1854. Dans l’album qui nous intéresse, quand un ami lui propose à d’aller en train à Fitchburg, à 40km de là, Henry répond qu’il préfère faire la distance à pied, plutôt que se contraindre à réunir les 90 cents nécessaires au voyage. Car l’ami d’Henry ne mettra pas une heure à rejoindre Fitchburg dans un train bondé, mais toute la journée, qu’il consacrera à faire de menus travaux rémunérés chez ses voisins. D.B. Johnson propose en montage alterné les journées respectives de l’ami anonyme d’Henry et de ce dernier. Page de gauche, l’ami trime: repeindre une clôture, rentrer du bois… à droite de chaque double page, Henry jouit de la nature. C’est justement ce plaisir de marcher dans la nature, faire la sieste sous un arbre ou cueillir des mûres qui fait arriver Henry à Fitchburg quelques minutes après son ami!
Le Henry de D.B. Johnson est un personnage anthropomorphe vaguement canin, qui évolue dans un décor un peu cubiste et déstructuré aux couleurs profondes. Un style original, loin de l’illustration laborieuse, qui ajoute au plaisir de la lecture. Le Voyage d’Henry est le premier ouvrage que l’auteur a consacré au personnage de Thoreau, sa collection s’étant étoffée de Henry construit une cabane, Henry escalade une montagne et… Henry travaille. Casterman va-t-il publier ces titres? Espérons qu’un autre éditeur francophone s’en chargera. Car même si cette maison propose sur son site un excellent dossier qui accompagne le livre, il est à remarquer que cette ode à la lenteur, au voyage de proximité, à l’attention portée à la nature sous nos pieds… a été imprimée à Singapour, en pur produit de cette mondialisation inhumaine qui contribue à détruire la planète.
Aude Vidal
(première publication de l'article: 20 octobre 2008)
Pour suivre le voyage d’Henry: le site web de l'auteur, sur lequels on peut lire le livre en ligne (en anglais)
30/08/2009 | Lien permanent
Genesis | roman d'anticipation de Bernard BECKETT
Traduit du néo-zélandais par Laetitia Devaux
Éd. Gallimard jeunesse, Hors série | oct. 2009 | 196 pp. - 11,50€
Anaximandre (Anax) veut entrer à l’Académie, lieu du pouvoir et de la connaissance. Elle a longuement préparé ce difficile examen, avec son tuteur, Périclès. Elle dispose de cinq heures pour traiter un sujet, celui qu’elle a si ardemment préparé: «la vie et l’œuvre d’Adam Forde, 2058-2077 né sept ans après l’instauration de la République de Platon». Face à elle, un jury, composé de trois membres, ne lui épargnera aucune question difficile. Pour appuyer son propos, elle a mémorisé de longs dialogues trouvés dans les archives et elle dispose de plusieurs hologrammes qui reproduisent des scènes de la vie d’Adam Forde.
Au fil de ces cinq heures, entrecoupées de courtes pauses, le lecteur découvre le monde dans lequel vit Anax et comprend, peu à peu, l’enjeu de cet examen… Jusqu’à la chute finale et terrifiante qui éclaire, rétrospectivement, l’échange d’un sens différent.
La République «idéale» a été instaurée dans la seconde moitié du 21ème siècle, période troublée et violente, par un riche industriel, Platon. Ce dernier, puissant et bien informé, était conscient des dangers qui menaçaient l’espèce humaine. Il s’était replié avec ses compagnons dans un archipel de l’hémisphère sud qu’il avait séparé définitivement du reste de la Terre en érigeant la Grande Barrière Maritime de la République. Dans cet espace clos, Platon avait institué sa République idéale, en faisant systématiquement abattre ceux qui tentaient de franchir la Grande Barrière. Adam Forbe est celui qui va faire vaciller la République. Arrêté pour avoir laissé entrer une jeune femme dans l’archipel, il est condamné à purger sa peine en compagnie d’un androïde à visage de gorille (clin d’œil au roman de Pierre Boule, La Planète des singes, confirmé par la chute de Genesis). Le cœur du récit d’Anax, et des enjeux qui en découlent, se situe dans ces échanges entre l’homme et la machine.
Succession de dialogues, entre Anax et ses examinateurs, ou son tuteur, puis entre Adam et Art (le robot à tête de singe), Genesis est un roman très original à la fois par sa forme dialoguée (où les conversations s’emboitent comme des poupées russes) et par les sujets qu’il aborde, mêlant philosophie et science. Les échanges entre Art (le premier androïde pensant) et Adam (le premier humain post-république idéale, mais aussi… le dernier homme) plongent le lecteur dans des interrogations passionnantes et vertigineuses: Qu’est-ce qu’une société idéale? Jusqu’où l’homme peut-il aller pour protéger la collectivité? Qu’est-ce qui différencie l’homme de la machine? Qu’est-ce que la conscience? Truffé de références à l’histoire de la pensée, à l’Antiquité grecque mais aussi au mythe chrétien des origines et à la modernité mécanisée (notamment avec les noms des personnages qui fournissent des indices pour des clefs de lecture), Genesis est un roman cérébral qui débouche sur l’angoissante question du devenir de l’espèce humaine…
Ariane Tapinos (octobre 2009)
Tags : whaou !
24/10/2009 | Lien permanent
Les Enfants rats | roman d'anticipation de Françoise JAY
Éd. Plon jeunesse | oct. 2009 | 218 p. - 13€
2025, dans un pays qui pourrait être le nôtre. Crise écologique, crise économique, absence de volonté politique: un monde sépare les nantis des plus déshérités. La pauvreté a explosé et aspire tous ceux qui se retrouvent aux franges du système. À la perte d’emploi succède la perte du logement et une fois dans la rue, les adultes ne survivent pas longtemps. Les enfants se regroupent en bandes et peuplent les égouts. Retournés à l’état quasi sauvage, ces «hordes» d’enfants qui vivent de rapines dans un univers extrêmement violent, sont appelés les «enfants rats».
Irielle a dix-sept ans et lutte depuis une dizaine d’années pour ne pas devenir une enfant rat. Elle a adopté un bébé (les nourrissons indésirables sont jetés dans les égouts), un petit garçon qu’elle a appelé Jode. Il a six ans et leur petite famille s’agrandit avec l’arrivée de Moïsa, une petite fille de quelques jours qu’Irielle sauve de la noyade lors d’une de ses rares mais indispensables incursions dans les égouts. À eux trois, ils tentent de rester humains, loin du monde des adultes qui se soucie peu de ces enfants errants, et à l’abri des hordes d'enfants rats qui tuent tous ceux qu’ils n’intègrent pas à leurs bandes. Mais les rangs des laissés-pour-compte, salariés pauvres, ouvriers exploités, familles entières jetées à la rue ne cessent de croître et bientôt, la révolte gronde…
En grossissant le trait, dans un hypothétique futur, la science-fiction permet de dénoncer les travers du présent. Les enfants des rues – et des égouts – existent déjà dans certains pays et les villes d’Occident sont remplies de campements de fortune. Les inégalités ne cessent de croître (ou plus exactement, pour ce qui est de la France, les revenus ont progressé dans les mêmes proportions aux deux extrémités de l’échelle, 16% entre 1997 et 2005, ce qui ne veut pas dire la même chose selon que l’on gagne 40 370€ ou 9 500€ en moyenne par an…)* La crise économique est là. La crise écologique est à nos portes. Alors ce monde terrifiant que décrit Françoise Jay c’est peut-être bien celui qui nous attend si nous n’y prenons garde. Et son roman est une manière intelligente de faire réfléchir les plus jeunes, ceux qui demain auront le monde entre leurs mains.
Ariane Tapinos (octobre 2009)
* Chiffres INSEE, cités par Louis Maurin dans Télérama n° 3102 du 27 juin au 3 juillet 2009.
24/10/2009 | Lien permanent