Rechercher : Comme un poisson dans l'eau
SALOMON ET LE CLOU ROUILLÉ
Pépite !
album
de William STEIG
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Catherine DELORAINE
Éd. Kaléidoscope, mars 2006 - 12,70€
{Première édition française : éditions Flammarion, 1987}
« Salomon était un lapin comme les autres, à une chose, prés : dès qu'il le voulait, Salomon pouvait se transformer en clou rouillé. »
Voilà un pouvoir insolite mais très utile pour un jeune lapin qui aime faire des farces ! Grâce à son nouveau pouvoir, Salomon fait tourner sa famille et ses amis en bourrique disparaissant et réapparaissant aux moments les plus inattendus . Mais ce qui n'est pour lui qu'un tour un peu bizarre dont il se lasse finalement assez vite pourrait bien un jour lui sauver la vie- à condition de s'en servir au bon moment !...
William Steig - créateur de l'inoubliable Shrek - enchaîne dans cet album un peu oublié les rebondissements et les situations cocasses . Les improbables (mais tellement réjouissantes ! ) aventures de Salomon, donnent envie de redécouvrir l’œuvre de ce grand auteur dont l'humour et l'excentricité semblent sans limites !
Envie d'en lire plus ?
Venez retrouver d'autres livres de William Steig à la librairie, mais dépêchez-vous ! Certains sont déjà épuisés ! :
L'île d'Abel
roman,traduit de l'anglais par Janine HERISSON et Henri ROBILLOT (États-Unis )
Éd, L'école des loisirs, coll. neuf, mars 2003 – 10,70 €
Nouveaux époux, Abel et Amanda décident de pique-niquer en forêt, mais surpris par une averse, les deux souris doivent se réfugier dans une grotte. C'est en voulant rattraper l'écharpe de sa bien-aimée qu'Abel est emporté par l'orage et se retrouve seul sur une île déserte. La détermination et l'ingéniosité d'Abel permettront elles à ce nouveau Robinson Crusoë de survivre et de retrouver un jour sa chère Amanda ?
L'os prodigieux
album écrit et illustré par William STEIG, traduit de l’anglais (États-Unis) par Elisabeth DUVAL
Éd- Kaléidoscope, septembre 2008 - 12,70 €
Un beau jour de printemps, Perle trouve pendants sa promenade un os incroyable,capable de parler et de reproduire tous les sons . Ce nouvel ami se révèle bien utile quand elle est attaquée par des bandits...
Drôle de Pizza
album écrit et illustré par William STEIG, traduit de l’anglais (États-Unis) par Elisabeth DUVAL
Éd- Kaléidoscope, mai 2004 - 12,20€
Que faire quand il pleut et qu'il est impossible de jouer dehors avec ses amis ? Pierre va découvrir que son papa sait faire une bien étrange pizza !
La surprenante histoire du Docteur De Soto
album écrit et illustré par William STEIG, traduit de l’anglais (États-Unis) par Catherine DELORAINE
Éd, Gallimard jeunesse, août 2002 (première édition française : Flammarion, 1983) - 5 €
Le docteur De Soto est un dentiste réputé qui soigne tous les animaux sauf les plus dangereux. (pour une souris!) Mais un jour, un renard fort mal en point se présente à la porte du cabinet … Est-il bien prudent de l'aider ?
Le Docteur De Soto en Afrique
album écrit et illustré par William STEIG, traduit de l’anglais (États-Unis) par Catherine DELORAINE
Éd, Gallimard jeunesse, octobre 1992 - 3,05€
Deuxième volet des aventures du Docteur De Soto, le fabuleux dentiste souris, qui cette fois va devoir aider un éléphant...
Shrek !
album écrit et illustré par William STEIG, traduit de l’anglais (États-Unis) par Catherine DELORAINE
Éd. Albin Michel jeunesse, 2007 - 11€
Découvrez les aventures de Shrek , l'horrible ogre des marais à la recherche d'une princesse aussi laide que lui! Un horrible conte de fée devenu un classique !
Dominic
roman,traduit de l'anglais (États-Unis ) Henri ROBILLOT
Éd, L'école des loisirs, coll. Neuf, mars 2003 – 11,20€
Dominic est un chien en quête d'aventures. Un jour, il décide de partir vers l'inconnu et de découvrir le vaste monde. C'est le début d'un long voyage plein de péripéties au cours duquel il fera plus d'une rencontre étonnante !
Nathalie Ventax (mai 2016)
17/05/2016 | Lien permanent
Le Temps des miracles | roman d’Anne-Laure BONDOUX
Éd. Bayard jeunesse, coll. Millezime | janvier 2009 | 256 pp. – 11,90 €
« Je m’appelle Blaise Fortune et je suis citoyen de la République de France. C’est la pure vérité » : la phrase qui ouvre le dernier roman d’Anne-Laure Bondoux est une vraie-fausse piste, une énigme à tiroirs que le héros-narrateur (Blaise/Koumaïl) mettra des années à élucider, pour en extraire la vérité profonde. Roman de l’exil (de la Georgie à Paris, selon un itinéraire long, périlleux, chargé de larmes, de drames et de belles rencontres), Le Temps des miracles joue à cache-cache avec son héros, ses origines, son histoire, mais c’est aussi et avant tout un roman sur le mensonge et l’amour, l’amour sans bornes d’une femme pour un enfant, son enfant, autour duquel elle a constitué un rempart de mots, de rêves, d’espoirs.
Tout le roman est écrit du point de vue de Blaise, arrivé en France caché dans un camion puant, muni d’un passeport français indiquant qu’il a douze ans et qu’il est né… au Mont-Saint-Michel. Mais Blaise répond aussi au prénom de Koumaïl et ne parle que le russe. En un long flash-back il va nous raconter son incroyable périple depuis le Caucase, en compagnie de Gloria, la femme qui, du plus loin qu’il s’en souvienne, l’a toujours protégé, choyé et nourri ses rêves d’avenir meilleur. Tous deux ont fui devant la guerre, les destructions, la pauvreté. Koumaïl a suivi sans broncher, même quand il fallait quitter des amis et que le voyage ressemblait à une fuite sans fin. Surtout, il n’a jamais mis en doute la parole de Gloria, ses récits idylliques d’avant la guerre et celui, rocambolesque, du sauvetage d’un bébé français lors d’un accident de train et de son adoption par Gloria. Bien sûr le lecteur se doute assez vite que la fable recèle quelque double sens, mais elle sauvera la vie de l’enfant, fusse au prix d’un abandon.
Anne-Laure Bondoux excelle à décrire le monde à hauteur d’enfant, alternant émerveillements et incompréhensions, précision du détail et énormes zones d’ombre (Koumaïl se souvient de tous les cours improvisés dans son « immeuble », du nom de tous ses amis et des promesses échangées, mais il est incapable de situer cet immeuble dans une ville et la ville sur une carte du mythique « Caucase » dont lui parle Gloria). Ses personnages font preuve de ténacité et d’un appétit de vivre qui nous les rend infiniment attachants. Nul doute que sa foi en la littérature est immense, elle croit au pouvoir des mots, à la force des histoires qui nous aident à poser un pied devant l’autre, et qu’importe si la vérité est ailleurs : savoir rêver est une force semble nous dire l’auteure, qui en dépose une parcelle entre les mains de ses lecteurs.
Corinne Chiaradia (mars 2009)
PS : Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur l’itinéraire de Koumaïl, les pays et les villes traversés, le partage du réel et de l’imaginaire dans ses aventures, Anne-Laure Bondoux a consacré un site à son livre, où elle revient sur son inspiration et reproduit une part de sa documentation, photos et articles de presse, ou encore le fameux « atlas vert » qui accompagne Koumaïl… : http://letempsdesmiracles.bondoux.net/
31/03/2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Le Cantique des carabines | roman de Xavier DEUTSCH
Éd. Mijade (Namur) | juin 2009 | 142 pages - 7€
Ponce vient d'avoir quatorze ans. À Moio, son village natal en terre sicilienne, c'est l'âge de la majorité. Ponce «le petit» est grand aujourd'hui et pour cette raison son frère aîné Léonidas, vingt-huit ans, lui offre de l'accompagner à Catane, la grande ville où il compte bien vendre sa récolte annuelle d'oignons. Voilà donc les deux garçons juchés sur une charrette remplie d'oignons et tirée par une jument, partis pour un périple de plusieurs jours sur des routes poussiéreuses et semées d'embûches (des brigands écument les campagnes siciliennes). Léonidas est un jeune homme secret, calme et silencieux - un «taiseux» - il économise ses mots au moins autant que son jeune frère écarquille les yeux dans ce qui ressemble pour lui à un voyage initiatique. Le lecteur ne mesure pas encore à quel point ce voyage va chambouler le jeune Ponce, emporté par la résolution ferme et sans faille de son frère qui, en quelques mots et quelques jours, lui ouvrira des horizons insoupçonnés.
Le premier chamboulement – et non des moindres – intervient autour de la page 40 quand l'étrange attelage atteint… l'aire de repos d'une station-service. On croyait évoluer dans un roman «paysan» plus ou moins historique et nous voilà projetés dans une contemporanéité très déstabilisante!
On pourrait penser que ce basculement relève de la pirouette, du ressort narratif pour épater le lecteur, mais Xavier Deutsch sait donner à ses personnages une vraie épaisseur et quand intervient cette irruption de la modernité le caractère et la personnalité de Léonidas sont là pour nous la faire accepter. J'ignore s'il existe aujourd'hui en Sicile des villages où la charrette est un moyen de locomotion comme un autre, où un jeune agriculteur peut refuser un paiement en euros pour lui préférer les napoléons (ou les souverains d'or si l'acheteur est britannique) et où l'on vend une enfant à un bordel quand on ne peut plus la nourrir… Au bout du compte l'étonnant dans ce Cantique est que la fausse simplicité de l'écriture de l'auteur s'accorde si bien au caractère du héros – il n'économise ses mots que pour mieux les choisir – qu'elle parvient à nous faire admettre les incongruités du récit et accepter l'individualisme forcené du personnage. Léonidas cherche à atteindre un objectif, un seul, et il choisit d'ignorer tous les événements collatéraux; partant il se moque de la marche du monde bien plus que de son premier oignon durement cultivé. Il est comme une illustration de l'expression populaire «c'est pas mes oignons» mais, se débattant lui-même avec une situation et des origines marginales et méprisées, le lecteur aura garde de le juger ni de lui appliquer les grilles habituelles du politiquement correct. Quelles que soient les invraisemblances réelles ou supposées contenues dans l'histoire, elle prend pour héros un personnage atypique et amène son lecteur sur des chemins bien peu explorés par le roman ado. Une belle surprise.
Corinne Chiaradia (janv. 2010)
11/02/2010 | Lien permanent
MAX
Roman ado de Sarah COHEN-SCALI
Éd. Gallimard Jeunesse, coll. Scripto
Mai 2012, 473 pages - 15,90 €
Max est le premier né du Lebensborn de Steinhöring, en Bavière. Fruit de l’union – forcée – entre une jeune femme choisie pour son « aryenité » et un SS. Max est né sous une bonne étoile nazie, le 20 avril, jour de l’anniversaire du Führer et il est baptisé par Hitler en personne. Max – renommé Konrad – représente la future élite aryenne du programme des Lebensborn initié par Himmler et dont le but est de créer une nouvelle race conforme aux exigences nazies. Ausculté, mesuré, examiné sous toutes les coutures, Max passe avec succès toutes les sélections du docteur Ebner. Il est conforme et ne sera pas « réinstallé » (tué). Bien au contraire, il deviendra la mascotte du Lebensborn et suivra un parcours de parfait petit nazi de la fabrique des bébés aryens à la Napola, l’école – paramilitaire - de l’élite du Troisième Reich. Pire encore, Max est, dès son plus jeune âge, un auxiliaire des crimes nazis, utilisé pour faciliter les enlèvements d’enfants polonais, considérés comme aryen-compatibles, et leur intégration dans l’école où sont regroupés les enfants volés à leur parents, en vue de leur germanisation et de leure future adoption par des familles allemandes.
Pour nous raconter cette histoire ignoble – et pourtant inspirée de faits bien réels – Sarah Cohen-Scali choisit de placer son lecteur dans la tête de Max. Dès avant sa naissance, c’est lui qui nous dit qui il est et à quelle abomination il participe. Tout puissant, il observe, il sait. Le viol de sa mère, les enfants arrachés à leurs mères, ceux « réinstallés » (comprendre : déportés et tués), les tueries, les viols répétés des femmes polonaises, la réduction des femmes à un sexe et un ventre obligés de produire de bons petits aryens.
Et c’est peu dire que ce choix est dérangeant… Certes, Max est un bébé puis un enfant impossible à considérer comme responsable des crimes des adultes, ni même de ceux auxquels on le fait participer. Certes, Max est « fabriqué », programmé pour un être un nazi zélé et il est incapable de distance par rapport à ce à quoi il assiste et participe.
Certes, enfin, ce poste d’observation met le lecteur au cœur de la machine nazie, techniquement et intellectuellement et lui donne à voir l’abomination en marche.
Pourtant… Un peu comme le compagnonnage avec Maximilien Aue, le personnage des Bienveillantes, le roman de Jonathan Litell, la fréquentation de Max nous met à rude épreuve, au bord du malaise, au point d’interroger la pertinence du choix de l’auteure.
D’autant qu’ici le personnage est un enfant et qu’on a l’impression – douloureuse – d’assister à la naissance d’un monstre, né d’un grand dessein monstrueux. Et ce n’est pas le personnage de Lukas, le jeune garçon juif devenu assassin, à treize ans, pour venger ses parents tués par les nazis, qui dissipera notre malaise.
La violence de l’un comme celle de l’autre est le produit du monde obscène dans lequel les adultes les plongent, mais on s’interroge surle sens à donner au choix de Sarah Cohen-Scali qui force le lecteur à adopter le point de vue (dans le sens littéral : c’est depuis cet endroit que l’on lit le roman) d’un nazi en cours de fabrication. Les qualités d’écriture et de raconteuse d’histoire de l’auteure ne sont pas en cause. Bien au contraire : elle sait tenir son lecteur en haleine et le conduit au bout de ces presque 500 pages avec un grand talent.Elle sauve également son « héros » rattrapé par l’enfance mais est-il possible d’avoir été un monstre en devenir et de n’être plus qu’un enfant maltraité par l’Histoire…
Ariane Tapinos (juin 2012)
22/07/2012 | Lien permanent
LE SOURIRE DE LA MONTAGNE
Album
de François PLACE
Éd. Gallimard Jeunesse, octobre 2013
16 €
« J’ai fait graver ce sourire pour ceux qui viennent de loin et ceux qui viendront après nous. Dans mille, deux mille ou dix mille ans, qui peut savoir ce qu’ils en feront ? Ton sourire m’est tout aussi précieux »…
C’est, vous l’aurez compris, une histoire de transmission : transmission familiale d’un grand-père à sa petite-fille, d’un roi à son peuple, d’un vieux montagnard à des voyageurs, d’une culture à une autre culture, d’un temps passé à un temps futur, d’une sagesse présente à une sagesse universelle…
Le lecteur est transporté dans ce voyage initiatique à travers espace et temps par un texte et des images d’une grande maîtrise.
Merci à François Place de nous offrir cette belle fenêtre d’espoir, de sérénité et d’élan vers un avenir positif !
Josuan (février 2014)
PS : cet album évoque les statues monumentales des trois bouddhas de Bâmiyân, en Afghanistan. Ces splendides sculptures, inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco, on été détruites en mars 2001 par les talibans.
01/03/2014 | Lien permanent
COUP DE MELTEM
Roman
de Sigrid BAFFERT
Éd. La Joie de lire, coll. Encrage, avril 2014
201 pages – 14,50 €
Alors qu’il participe à une compétition de natation, Virgil, un adolescent de seize ans, est pris d’un violent malaise. Sa tête heurte le bord de l’échelle et il se réveille quarante-huit heures plus tard à l’hôpital. Non seulement il a un trou dans le crâne (et des points de suture) mais, il va découvrir, quelques jours plus tard, qu’il y a également un «trou» dans son histoire, que ses parents lui ont caché les circonstances de sa conception. Face à la stérilité de son père, ils ont fait appel à un donneur anonyme et Virgil est né d’une PMA. De plus… son père biologique lui a légué une maladie génétique rare et très grave : la maladie du cœur de verre.
Virgil est furieux et amer. Il en veut à ses parents, à son père surtout. À ce donneur inconnu, dont la semence porte la référence GCP136, aussi.
À l’Institut Sandstorm, où il se rend pour des examens, il rencontre trois autres enfants avec qui il partage les gènes de GCP136 et sa maladie. Meltem, une jeune femme de dix-neuf ans à la personnalité aussi tumultueuse que le vent dont elle porte le nom, Nobel un adolescent (probablement) autiste et son petit frère Julius.
C’est finalement là qu’il découvre également son père, celui qui l’a élevé au long de ces seize années, et une certaine idée de la famille aussi.
Ce roman aborde avec finesse – et ce qu’il faut de suspens – un sujet très présent dans l’actualité mais rarement traité dans la littérature. Il est question de procréation médicalement assistée mais surtout de ce qui fonde une famille. Des liens entre les individus et des choix que nous faisons pour les faire exister.
Ariane Tapinos (juin 2014)
20/06/2014 | Lien permanent
ORIENT EXPRESS !
Album et livre jeu
de Delphine CHEDRU
Éd. Hélium, premier semestre 2014
15,90 €
Après les merveilleux Chevalier courage et Princesse attaque (le premier étant un « livre-jeu dont tu es le héros » le second un « Livre-jeu dont tu es le héros ou l’héroïne ») voici un troisième opus somptueux qui entraîne nos deux personnages dans un Japon médiéval et magique. Comme dans les deux précédents albums de la série, il s’agit ici encore d’aider nos deux héros à accomplir leur quête et de les guider dans leurs multiples aventures.
Alors que la princesse Attaque et le chevalier Courage se remettent tranquillement de leurs aventures précédentes, ils reçoivent la visite d’un renard venu du lointain Pays du soleil levant quérir leur aide. C’est que justement, depuis plusieurs semaines, le soleil ne se lève plus et le pays est plongé dans les ténèbres…
Jeux de logique et d’observation permettent au petit lecteur de circuler de pages en pages et surtout de choisir quel chemin il va suivre. Ainsi, l’histoire peut durer de quelques minutes à beaucoup, beaucoup plus !
Et pour ceux qui auraient un peu de mal à accomplir les exploits de nos deux preux chevaliers et qui ne sont pas toujours les plus jeunes… les solutions se trouvent à la fin de l’album.
On retrouve ici tout le talent graphique de Delphine Chedru. Ses images à la fois simples et explicites, ses couleurs tranchées. Mais aussi un réel talent de raconteuse d’histoires.
C’est très beau et très malin.
Ariane Tapinos (juin 2014)
19/06/2014 | Lien permanent
QUE CACHES-TU DANS TON DOS ?
Album
de Lena SJÖBERG
Traduit du suédois par Alain Serres
Éd. Rue du monde, coll. coup de cœur d’ailleurs
Mai 2013 – 15 €
Une foule de personnages amusants et un brin déjantés défilent mains derrière le dos et le lecteur les interpelle : « Que caches-tu dans ton dos ? » On tourne la page et… Madame Larsson cache une banane, la princesse, un pot de chambre, la bestiole, des hot-dogs (un pour chaque pate et elles sont nombreuses), le chevalier, un petit dragon…
Chaque image est à observer attentivement. Même de face, les personnages de ce bel album, tout en hauteur, sont plein de surprises. Le pirate est-il une fille ou un garçon ? Le policier est clairement une policière. Le marin offre au regard les tatouages de son large buste. Le super-héros s’est écorché le genou…
Avec une idée toute simple, cette galerie de portraits est remplie de poésie et de fantaisie. Elle a aussi le goût de la Suède et d’une certaine manière de se jouer des stéréotypes, ce qui n’est pas pour nous déplaire !
Avec cette formidable collection, les éditions Rue du monde ont su enrichir leur (beau) catalogue et donner à voir des albums d’ailleurs qui portent un regard un peu différent sur le monde et ouvrent notre horizon de lecteurs.
Ariane Tapinos (été 2013)
22/07/2013 | Lien permanent
MES DEUX PAPAS
Album
de Juliette PARACHINI-DENY (textes)
& Marjorie BÉAL (illustrations)
Éd. Des ronds dans L’O jeunesse
Mai 2013 – 10 €
Par un beau jour de pluie, Tom et Enzo, un couple d’oiseaux, découvrent un œuf abandonné dans un nid voisin du leur. En attendant le retour de ses parents, Tom et Enzo veillent sur lui, jour et nuit. Quand un matin… crack ! Un oisillon s’extrait de la coquille et pousse un joyeux « Papas ! ». Lilou grandit entouré de l’amour de ses deux papas et ce n’est qu’en rentrant à l’école qu’elle découvre que sa famille se distingue de celle de ses camarades.
À l’heure des débats sur le « mariage pour tous » ce petit album carré avec ses oiseaux tour rondsvient à point nommé pour expliquer aux petits, avec des mots à leur hauteur, que « toutes les familles ne sont pas pareilles ! ». Et si c’est d’oiseaux qu’il s’agit, Juliette Parachini-Deny et Marjorie Béal (une illustratrice à suivre !), ne nous racontent pas de fadaises, Enzo et Tom ne sont pas les géniteurs de leur petite Lilou mais bien ses parents, qui « s’aiment et (qui)l’aiment, très, très fort ».
Ariane Tapinos (été 2013)
03/09/2013 | Lien permanent
QUAND TOMBE LA NEIGE
Album
écrit et illustré par
Richard COLLINGRIDGE
Traduit de l'anglais
Éd. Albin Michel jeunesse
Novembre 2013 – 12,90 €
Une fenêtre entrouverte, un sapin contre un mur, un carton plein de guirlandes… Noël arrive ! Il faut tourner la page pour découvrir le paysage enneigé qui entoure le petit héros de cette histoire : derrière les immeubles, la silhouette d'un château, à l'horizon des sommets aux couleurs étincelantes… Rêve ? Réalité ? Les formes familières prennent des allures fantastiques, et suivre les empreintes de pas laissées dans la neige c'est partir vers un monde merveilleux où les bonhommes de neiges, rennes et fées sont des compagnons d'aventures. Mais comment faire pour rejoindre ce royaume des pôles, rencontrer des elfes et monter sur le traîneau du Père Noël ? En ouvrant un livre bien sûr !
Une ode aux merveilleux pouvoirs de la lecture et de l'imagination combinés à la magie de Noël dont on retiendra surtout les féeriques illustrations : la lumière éblouissante qui se dégage des paysages enneigés, le clair-obscur des scènes de nuit et le retour à la réalité doucement éclairé par un très rassurant feu de cheminée…
Nathalie Ventax (décembre 2013)
01/12/2013 | Lien permanent