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UNE SIESTE À L'OMBRE
album tout carton
de Françoise LEGENDRE & Julia SPIERS (illustrations)
Éd. Seuil jeunesse, ami 2019 – 12,90 €
Sous l'ombre d'un pommier, un enfant fait la sieste, allongé sur sa couverture jaune d'un côté, rouge de l'autre. Une longue sieste qui va peu à peu voir cette couverture se transformer en grotte, en tempête, en armure... Pour un long voyage au pays des rêves qui emmènera le lecteur jusqu'au bout du monde.
Françoise Legendre et Julia Spiers traduisent avec justesse ce petit morceau d'été : le rythme somnolent de l'endormissement, les délicats jeux de lumière ... Le lecteur peut presque sentir l'odeur de l'herbe sèche et entendre le chant des cigales ! Une sieste bucolique qui décline les aventures et transforme ce moment de calme et d'intimité en une folle envolée dédiée à l'imaginaire, à l'issue de laquelle il ne reste plus qu'à demander : « as-tu bien dormi ? ».
Nathalie Ventax (juillet 2019)
01/07/2019 | Lien permanent
Je veux devenir moine zen ! | roman de Kiyohiro MIURA
Traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu
Éd. Philippe Picquier
mars 2002, 116 pages - 14 €
Pratiquer le zazen (méditation assise), pendant deux heures chaque dimanche, c’est déjà quelque chose, mais décider de devenir moine zen, c’est une autre paire de manches! C’est pourtant le désir exprimé par Ryoka: ce petit garçon de huit ans, joueur, rêveur, un peu brouillon, fan de rock et de séries télévisées, découvre, semaine après semaine, la vie du monastère en accompagnant son père à sa séance de méditation dominicale dans le beau temple de Zenkaiji. L’auteur ne nous dit pas grand-chose du cheminement intérieur qui va conduire l’enfant, puis l’adolescent à franchir les obstacles et à persister dans ce désir jusqu’à l’âge requis pour devenir bonze. C’est le regard et le parcours émotionnel de Monsieur Kimura, son père, que nous suivons pas à pas (car il est le narrateur), dans un récit souvent drôle et parfois poignant.
Tout d’abord sidéré, il refuse d’y croire: comment son turbulent petit garçon s’accommoderait-il de la règle monastique durement édictée par la sévère et imprévisible révérende? Et comment un père aimant pourrait-il accepter que son fils soit privé des mille plaisirs de ce bas monde? Peu à peu pourtant l’idée fait son chemin: imaginer Ryota en moine accompli et vénéré rempli l’heureux papa de fierté anticipée. Aussi quelle déception quand Ryoka, qui accumule les mauvaises notes au collège, annonce un jour: «Je ne serai pas moine zen»… Les inquiétudes du père ont déstabilisé le fils, qui ne se sent plus capable de devenir le moine idéal. Qu’à cela ne tienne, l’abbesse reprend les choses en mains et désormais le destin de Ryoka va s’accomplir inexorablement, tandis que ses parents renouent avec l’angoisse.
Le roman donne un étonnant et très vivant aperçu des rapports parents/enfants, hommes/femmes dans le Japon d’aujourd’hui. La plongée dans l’univers monastique zen est une découverte pleine d’étrangeté, un voyage dans un autre monde: on comprend les réticences des parents! Le lecteur adolescent sourira devant les efforts méritoires de Monsieur Kimura pour rester cohérent, juste (et zen!) face aux décisions surprenantes de son garnement de fils. Mais il sera sans doute touché par la sincérité de ce père qui, avec maladresse et courage, essaie obstinément de comprendre…
(première publication: septembre 2003)
17/03/2011 | Lien permanent | Commentaires (1)
FREAK CITY
Roman Ados
de Kathrin SCHROCKE
Traduit de l’allemand par Génia Català
Éd. La Joie de lire, coll. Encrages, janvier 2013
273 pages – 16,50 €
Mika est un adolescent banal. Pas franchement bon élève, en mal d’amour (la belle Sandra lui a annoncé, entre deux brasses à la piscine, que c’était le bon moment pour « se quitter avant de s’ennuyer »), qui traine son mal-être et ses doutes entre ses amis et sa petite sœur, un brin pénible. Avec ses « potes », Baston et Calimero, pas plus fins que lui, il suit une jolie jeune fille dans la rue en lui lançant un romantique « Où est-ce que tu t’es acheté ce cul de rêve ? ». L’adolescente ne manifeste aucun intérêt pour cette « bande de petits cons ». Et pour cause, quand Mika la croise de nouveau, il découvre qu’elle est sourde de naissance. Par bravade et par attirance, il s’inscrit à un cours de langue des signes. Cette rencontre bouleverse le peu de certitudes qu’il avait. Comment faire cohabiter son monde d’entendant avec celui de Léa ? Comment faire se rencontrer ses amis et ceux de la jeune fille ? D’autant que Léa n’est pas certaine de vouloir quitter le monde des sourds même pour suivre ses sentiments.
D’une banale histoire d’amour entre adolescents, Kathrin Schrocke fait une passionnante réflexion sur la notion de handicap. Léa ne se considère pas comme handicapée et revendique une culture sourde dans laquelle c’est l’ignorance de Mika qui est un handicap. Est-ce que le handicap est une réalité objective ou subjective ? Est-ce que reconnaître un handicap est une reconnaissance de la personne ou un enfermement dans une catégorie qui la nie comme individu ? Faut-il plutôt parler de différences et donc de cultures ? Autant de questions que cet excellent roman aborde au travers de ses personnages et de leurs liens, sans jamais alourdir la lecture de ce qui reste avant tout un beau roman de (premier) amour.
Ariane Tapinos (été 2013)
08/08/2013 | Lien permanent
Voyage à Birmingham 1963 | roman de Christopher Paul CURTIS
Traduit de l’américain par Frédérique Pressmann | éd. L'École des Loisirs, coll. Médium, 1997 | 224 pp. - 8,80 €
Dans la famille Watson, il y a la mère Wilona, originaire d’Alabama et qui a tout le temps froid (il faut préciser que les Watson vivent à Flint, dans le Michigan, tout au nord des États-Unis), le père Daniel à l’humour bien trempé, le fils aîné, Byron «officiellement (...) jeune délinquant» depuis qu’il a atteint l’âge de treize ans, Kenny, le cadet, dont le cerveau fonctionne à toute vitesse et Joetta, la petite dernière.À eux tous, ils forment «la famille bizarre», drôle et fantasque. Et vu par les yeux (qui louchent) de Kenny, le monde des Watson est plein d’aventures et de fantaisie. La vie est rude (et parfois très, très froide) mais avec un peu d’humour, elle est surtout faite de tendresse partagée. Et puis, au Nord, les Noirs ne subissent ni la ségrégation, ni les violences du Ku Kux Klan. Alors ce voyage vers Birmingham et sa moiteur étouffante des derniers jours d’été, sera aussi celui de la découverte d’une autre réalité. Celle qui explosera dans une église baptise de Birmingham, le 15 septembre 1963, faisant quatre victimes - des adolescents - et de nombreux blessés.
Rien de macabre dans ce merveilleux roman. Au contraire, la vie qui déborde et qui avance dans le chaos du monde. Une famille traversée par l’histoire de la lutte pour les droits civiques, comme elle traverse elle-même les États-Unis du Nord au Sud. Avec une très grande finesse, Christopher Paul Curtis raconte aux plus jeunes la vie d’une famille noire-américaine au cœur des années 60 et, à travers le quotidien, leur parle de l’histoire de son pays.
Ariane Tapinos (janv. 2009)
14/01/2009 | Lien permanent
MONSIEUR MOISANGE
album pour les grands
de Fred BERNARD & Gwendal LE BEC (illustrations)
Éd. Albin Michel Jeunesse, mars 2015 – 11,90€
Monsieur Moisange est un drôle d’oiseau. Un homme entre deux âges qui appelle tout le monde Coco, porte des vêtements colorés, fume comme un pompier et fait de l’exercice sur son « perchoir », une barr installée dans son couloir.
Monsieur Moisange a des rêves qui lui vont bien : il aimerait voler… Un matin, le voilà exaucé : il a deux belles ailes qui lui ont poussées à la place des bras ! Pas décontenancé pour si peu et tout heureux des nouvelles possibilités qui s’offrent à lui, il s’envole vers la célébrité. Puis se rend compte que s’il a rêvé de pouvoir voler c’est pour découvrir d’autres horizons et non pour vanter la consommation. Sa mère, oiselière, lui a légué de nombreux oiseaux et il décide d’honorer la promesse qu’il lui avait fait : il reconduira chacun des volatiles dans son pays natal et quand sa tâche sera accomplie se mettra en quête de celle qui a peuplé ses rêves de liberté, la belle Kamala qui, il en est sûr, habite en Inde…
Avec son petit format et ce très beau et long texte, Monsieur Moisange se lit comme un roman qui invite au voyage entre rêve et réalité. Avec ses ailes ce personnage à la fois tendre et décalé, s’affranchit à la fois du quotidien et de la pesanteur. S’il peut aller en quelques minutes au bureau, il peut aussi tout quitter et s’envoler avec ses compagnons ailés à travers le monde. Et c’est parce qu’il est enfin arrivé là où il devait, là où l’amour se trouve, qu’il abandonne ses ailes pour des bras et enlacer celle qu’il aime et dont il a rêvé.
Ariane Tapinos (juillet 2015)
14/07/2015 | Lien permanent
LE DANGEREUX VOYAGE
album
de Tove JANSSON
Traduit du suédois par Catherine Renaud
Éd. Cambourakis, mars 2018 – 14 €
« Ce matin-là, Susanna
se mit à grogner sur le chat.
Elle était de très mauvaise humeur
et l'accusa de tous ses malheurs. »
Ah la verdure, le soleil, le ronronnement d’un chat… Susanna ne les supporte plus ! Au diable les journées insipides et monotones ! Elle s’ennuie et rêve d’aventures palpitantes. C’est grâce à une paire de lunettes tout à fait particulière qu’elle va être exaucée et se retrouver plongée dans un monde fantastique et plein de dangers.
D’un marais boueux à la riante vallée où vivent les Moomins, le périple de Susanna pour retrouver son chat enfui va la mener dans des contrées étranges où elle rencontre hémule couics * et toute une galerie de compagnons de voyage improbables.
Paru en 1977, cet album est pour Tove Jansson une nouvelle occasion de donner vie et couleurs au monde qu’elle a crée dans ses romans mettant en scène la famille Moomin. Les paysages tourmentés aux couleurs fantomatiques défilent au cours de cette quête mouvementée où Susanna affrontera rien de moins qu'une éruption volcanique, une tempête de neige ... mais que les lecteurs se rassurent, ce dangereux voyage finira bien.
* Si vous ne savez pas à quoi ressemble un hémule (ou un couic), une seule solution : plongez vous vite dans les aventures de Moomin ! 3 albums aux éditions Cambourakis et 6 romans aux éditions du Petit lézard .
Nathalie Ventax (août 2018)
30/08/2018 | Lien permanent
Kairo | roman de Kiyoshi KUROSAWA
Traduit du japonais par Karine Chesneau
Éd. Picquier poche
[2002] 2004, 255 pp. - 7,50 €
Michi et Ryôshuke ont tout deux une vingtaine d’années et vivent à Tokyo. Ryôshuke est étudiant en économie. Michi, quant à elle, travaille dans une petite société de vente de plantes par correspondance. Ils ne se connaissent pas, mais l’un comme l’autre sont confrontés à des phénomènes étranges et inquiétants. «Quelque chose» est en train d’arriver dans le monde. Des gens disparaissent, réapparaissent et se suicident. Des écrans d’ordinateurs sont identiquement entourés de ruban adhésif rouge.
Des questions affleurent: où vont les morts quand ils sont morts? Que se passerait-il si, lassés d’être parqués pour et dans l’éternité, les morts décidaient de reprendre leur place dans le monde des vivants? À la place des vivants? Au cours de cette quête, Michi et Ryôshuke vont se rencontrer, mais n’est-ce pas déjà trop tard?
(première publication: juillet 2005)
17/03/2011 | Lien permanent
LETTRE D’INFORMATION # 2 – automne 2009
Au menu de cet automne 2009...
SAMEDI 17 OCTOBRE à 15 H
dans le cadre du festival Lettres du monde 09 / EN NORD
Rencontre avec Stian Hole
Cet auteur-illustrateur norvégien a été révélé en France grâce à la publication de ses deux albums L'Été de Garmann (Prix du meilleur album de la Foire de Bologne 2007 et Prix Sorcières 2009) et La Rue de Garmann, tous deux publiés aux éditions Albin Michel jeunesse. Il vient à Bordeaux à l'invitation de Lettres du monde, dans le cadre de la manifestation consacrée aux littératures nordiques.
Pour connaître tout le programme EN NORD c'est ici.
Pour lire une critique (élogieuse of course!) de L'Été de Garmann, c'est ici.
La rencontre sera animée par Nathalie Ventax de la librairie Comptines, avec l'aide très précieuse de Jean-Baptiste Coursaud, traducteur littéraire.
ATTENTION CHANGEMENT DE DATE : VENDREDI 20 NOVEMBRE à 18 H
Rencontre - DE vernissage et grignotage
avec Régis Lejonc
À l'occasion de la parution, aux éditions Thierry Magnier, de Quelles couleurs! un album nuancier époustoufflant. Cinq ans de travail pour un livre inclassable, de 200 pages, qui rassemble des images de la cultures populaire, du cinéma, de la chanson, de la bande dessinée… parce que comme le dit Régis «sans couleurs, le monde serait invisible à nos yeux!»
DU 20 OCTOBRE AU 20 NOVEMBRE Exposition d'originaux de Quelles couleurs!
SAMEDI 21 NOVEMBRE de 14H30 à 17H
Rencontre - signature avec
Dominique de Saint Mars
L'auteure de la série des Max et Lili, aux éditions Calligram.
On ne présente plus Max et Lili: deux enfants, frère et sœur, qui découvrent les petits et gros tracas de la vie mais aussi les joies du quotidien, et accompagnent, au fil de près de 90 histoires, les enfants d'aujourd'hui.
Textes de Dominique de Saint Mars, illustrations de Serge Bloch, éditions Calligram (dernier volume: Max décide de faire des efforts, septembre 2009)
11/10/2009 | Lien permanent
Amos et le pays noir | album d'Anne CORTEY, illustré par Janik COAT
Éd. Autrement jeunesse | février 2009 - 16,50 €
Amos est un koala bleu, rouge et jaune. Il a de grands yeux ronds un peu hallucinés et de longues oreilles ovales. Il vit perché sur son arbre dans un univers entièrement noir où même «les habitants semblent couverts de suie». «Un jour Amos découvre une boîte. Il l’ouvre. Un arc-en-ciel en sort». Et les couleurs, peu à peu vont envahir son monde. C’est d’abord «l’arc-en-ciel qui s’étire» et se répand sur les arbres ronds et noirs. Ce sont ensuite des étoiles multicolores semées par Amos au fil de ses pas. C’est enfin le noir qui s’efface devant les couleurs qui se mélangent. Alors le pays d’Amos n’est plus le pays noir, c’est celui des couleurs denses, éclatantes, souriantes.
Ce voyage au pays d’Amos est surtout un voyage dans l’univers graphiques de Janik Coat. Les formes y sont rondes, sans aucune mièvrerie, les traits larges, les couleurs franches. L’irruption des couleurs permet, a contrario, de mettre en valeur les quelques pages entièrement noires du début de l’album. Le noir se fait gris, plus ou moins dense, plus ou moins sombre. Les contrastes entre la page blanche, le monde noir d’Amos, et le petit koala multicolore, sont splendides. S’en suivent quelques pages où la couleur s’immisce dans cet univers de gris. Plutôt que de repousser le noir, elle l’effrite et, s’installant peu à peu en son sein, en repousse les limites. Quand enfin les couleurs sont là, c’est une toute autre lumière qui éclaire le monde d’Amos. L’herbe est verte et grasse comme, sans doute, la craie de l’artiste. Le ciel est d’un bleu lumineux et épais comme un océan perché dans le haut de la page. Amos n’est plus seul et nous on s’extasie devant tant de beauté.
Et si ce livre est réussi, c’est aussi parce que son grand format carré et son papier épais mettent magnifiquement en valeur le style si personnel de Janik Coat, servi ici par un texte d’Anne Cortey, fait de phrases courtes qui flirtent avec la poésie. Un texte qui, présenté en grandes lettres d’imprimerie gris clair, s’installe avec bonheur aux côtés de l’image.
Ariane Tapinos (avril 2009)
04/04/2009 | Lien permanent
LA CITÉ DE L'OUBLI
roman
de Sharon CAMERON
Traduit de l’américain par Alexandra Maillard
Éd. Nathan, octobre 2017, 460 pages - 17,95€
« Je suis fait de mes souvenirs »
Que se passerait-il si, à intervalles réguliers, nous oublions tout, sur nous mêmes, nos proches, le monde qui nous entoure… ?
C’est ainsi que vivent les habitants de la petite citée de Canaan. Tous les douze ans, ils subissent l’Oubli. A l’issue d’un déferlement sauvage de tous les instincts les plus bas, ils oublient tout ce qui a précédé ce moment. Leur seul lien avec leur passé, leur identité, est maintenu grâce au livre que chacun écrit depuis son plus jeune âge et conserve toujours sur lui. Ceux qui ont le malheur de l’avoir égaré au moment de l’Oubli perdent tous leurs repères et sont condamnés à être des Perdus, des êtres sans passé, sans famille, qui vivent dans un enclos de la cité et lui fournisse une main d’oeuvre gratuite.
Pourtant, Nadia Fille de la Teinturière, elle, se souvient. Elle sait que son père n’est pas mort. Pire, elle a encore en mémoire ce moment atroce où son père lui arrache son livre des mains et lui en impose un autre, différent, qui raconte une autre histoire que la sienne. Depuis, elle le croise souvent, avec sa nouvelle femme et leurs deux enfants. Depuis, la raison de sa mère est toujours vacillante. Bientôt douze ans se seront écoulés depuis le dernier Oubli. Nadia sait qu’il lui reste peu de temps si elle veut à la fois protéger sa famille d’une nouvelle implosion et découvrir ce qui se cache au-delà des murs de Canaan. Aidée de Gray Fils du Souffleur de verre, elle va percer les secrets de Canaan.
Avec son intrigue très bien menée ce roman est sans doute le prochain succès dans son genre. La cité de l’oubli rappelle d’autres romans où une adolescente différente est promise à un destin d’exception. On pense par exemple à L’élue de Loïs Lowry pour son personnage principal et aussi pour son monde archaïque.
Si ses qualités d’écriture ne sont pas flagrantes, ce roman, dont on imagine sans mal l’adaptation cinématographique, est tout de même très réussi et très prenant. L’idée de départ, celle d’un monde dans lequel les humains perdent toutes connexions avec leur passé, est fascinante. Et la pensée qu’une personne, une seule personne se rappelle au milieu de cet océan d’oubli est vertigineuse.
Ariane Tapinos (novembre 2017)
28/11/2017 | Lien permanent