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Rechercher : La grande épopée des petits pois

QUE S'EST-IL PASSÉ ?

Que s'est-il passé?.jpgalbum 
de Nicolette HUMBERT
Édition La joie de Lire, Coll. « Tout-petits photo », décembre 2013 – 10€

Sur la page de gauche, un dessin à la peinture à l'eau. Sur la page de droite de grandes traces ont gâché le dessin. Que s'est-il passé ? Sur la page de gauche, un petit voilier attend sur la rive. Sur la page de droite, le voilà parti ! Que s'est-il passé ? A gauche, quelqu'un arrose ses salades, mais voilà que sur la droite, un gros lapin a l'air bien coupable … Que s'est-il passé ?

En dix paires de photos aux couleurs et lumières remarquables, Nicolette Humbert laisse les tout-petits mener l'enquête dans un univers familier et champêtre. On y retrouve les objets du quotidien, mais aussi des petites bêtes, des fruits, des fleurs... 

 

Un imagier photo idéal pour se raconter les petits événements du quotidien, pour jouer à trouver toutes les différences entre la photo d'origine et celle qui suit, pour commencer à comprendre, tout en douceur les relations de cause à effet (rien de moins!).

Nathalie Ventax (mai 2015)

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16/06/2015 | Lien permanent

Le Monstre qui mangeait le noir | album Joyce DUNBAR, illustré par Jimmy LIAO

9782747027960.jpg

Traduit de l’anglais par Alice Boucher | Éd. Bayard jeunesse | février 2009 - 12,50 €

Jojo a du mal à s’endormir le soir. Il a peur des ombres sous son lit et se dit qu’un monstre pourrait bien s’y cacher. Et justement… Ce soir il y a un monstre. Un tout petit monstre mais qui a une très grande faim. Le petit monstre se fait donc les dents sur les jouets qui traînent dans la chambre, mais le plastique ou la peluche ne sont pas à son goût. Il avise une boîte percée d’un petit trou par lequel il aperçoit le noir qui emplit la boîte, et il découvre que le noir c’est bon. Très bon même.

Et le voilà parti à la recherche de toujours plus de noir pour assouvir son immense faim. Noir des cavernes, noir des terriers, noir en salade ou en sandwich… Il avale goulûment tous les noirs de la terre et du ciel. Et bientôt l’univers est éclairé d’une inépuisable lumière. Les chats, les chauves-souris, les chouettes, les ours, et les humains aussi, n’en peuvent plus de ce jour infini. Et même le petit monstre, devenu énorme, est triste, seul dans la lumière. Il retourne chez Jojo qui ne peut plus dormir dans la lumière et le place entre ses bras sombres où il s’endort enfin. Bientôt, le monstre rend le noir et redevient tout petit, entre les bras de l’enfant qui dort.

Après Les Ailes, La Lune perdue et La Forêt des songes, trois livres sans texte, ou presque, Jimmy Liao se fait, un peu, plus bavard et grâce au texte de Joyce Dunbar, nous raconte, avec ses dessins toujours très reconnaissables, cette fausse histoire pour s’endormir le soir. Une vraie histoire pour réfléchir, intelligemment et sans la lourdeur de certains albums «à thème», sur les dangers qui guettent la terre si les hommes n’y prennent pas garde. Ce petit monstre amateur du noir, c’est aussi l’humanité boulimique d’énergie et de consommations. Qui, à trop produire, pourrait bien assécher la terre et la plonger dans le noir. C’est aussi l’ignorance qui se répand sur le monde. À nous d’être moins gourmands, plus vigilants et plus responsables, et le monstre restera petit, maîtrisé entre nos bras.

Ariane Tapinos (mars 2009)

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24/03/2009 | Lien permanent

ALICE ET LISA

amitié,doudou,partage,suèdealbum
de Marie NORIN & Emma ADBAGE (illustrations)
Traduit du suédois par Marie Velera
Éd. Cambourakis, mai 2016 - 12,50€

Alice et Lisa sont « IN-SÉ-PA-RA-BLES ! ». Les deux petites filles « jouent ensemble tous les jours » à l’école puis l’une chez l’autre. Elles s’amusent « pendant des heures » sans jamais s’ennuyer. Aujourd’hui, elles jouent avec Louna, le petit ours en peluche qu’Alice a amené (Louna est bien plus qu’un objet) chez Lisa. Avec elle (Louna est manifestement une fille), le temps passe encore plus vite : les deux copines la promène, l’habille, la passe au four (le faux, celui qui va avec la dinette) … Tant et si bien que quand arrive pour Alice l’heure de rentrer chez elle… elle oublie Louna. Lisa passe tout le weekend avec elle et quand arrive le moment de retourner à l’école, elle hésite mais finalement, laisse l’oursonne dans son lit plutôt que de la rendre à sa copine.

Alice est un peu triste de la disparition de Louna et Lisa se sent un peu honteuse.
Quelques jours plus tard, Alice retourne chez Lisa et retrouve Louna. Sans chercher à savoir pourquoi Lisa lui a caché que l’oursonne se trouvait chez elle, les voilà redevenues les meilleures copines du monde. Tellement amies qu’elles décident de se partager la garde de Louna pour en profiter un peu chacune à son tour.

Comme tous les autres albums de Emma Adbage, cet Alice et Lisa et une merveille d’intelligence. C’est une histoire toute simple mais qui ressemble tant à toutes les histoires d’amitié qui connaissent de petits accrocs et se poursuivent avec bonheur. Ces deux petites filles adorables et malicieuses ressemblent à de vraies enfants avec leurs jeux (et même l’immeuble dans lequel vit Lisa), leurs familles, leurs petits tracas et leurs grandes joies.

Ariane Tapinos (juin 2016)

D’autres livres d’Emma Abdage à découvrir sur notre blog : Petit ventre & Petites mains et Bon anniversaire.

NB : Vous vous demandez pourquoi cet album est référencé dans notre sélection de livres qui traite de l'égalité entre les filles et les garçons ? Jetez un coup d'oeil aux jouets et au jeux d'Alice et Lisa :-)

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25/06/2016 | Lien permanent

LÉONARD A UNE SENSIBILITÉ DE GAUCHE | livre-CD écrit, composé et chanté par Vincent DELERME

Léonard.gifRaconté par Batiste Rebotier et Jean Rochefort
Illustré par Blanca GOMEZ
éd. Actes Sud Junior / Tôt Ou tard,  coll. toto Ou tartare
nov. 2011 – 23 € 

Il y a peu, Télérama titrait «Vincent Delerm ex-chanteur énervant» et c’est vrai qu’après avoir aimé la finesse de ses textes à peine chantés de sa voix un peu nasale, ont s’était lassé des courses chez Ikea ou des dîners à Chatenay Malabry… pas très rock’n roll. Pourtant, cette incursion dans la littérature et la chanson pour la jeunesse mérite toute notre attention. Les agacés resteront agacés (et il y en a, même à Comptines), les autres pourraient bien adorer. C’est que cet échange entre un petit garçon de dix ans (très convaincant) et son «Grand-Pierre» (Jean Rochefort tout simplement génial), sur ce que c’est que d’avoir «une sensibilité de gauche» est vraiment, vraiment très drôle et finalement pas si loin d’une certaine vérité. 

Et si, comme Grand-Pierre tente de l’expliquer à Léonard, il s’agissait d’être un peu décalé, de préférer la chantilly parce que c’est franchement pas raisonnable et «souvent quand c’est pas très raisonnable c’est plutôt de gauche», plutôt que la gaufrette, sagement posée à côté de sa boule de glace? Et le foot, par exemple, question pertinente de Léonard, c’est de gauche? «Bon ça, ça dépend des équipes. Une équipe qui se fait plein de passes mais qui perd tout le temps c’est un petit peu de gauche oui». Et Grand-Pierre d’ajouter «Moi quand je jouais au foot, au niveau des résultats, on était vraiment de gauche».

Bref, une avoir «une sensibilité de gauche» c’est, selon Vincent Delerm, préférer le partage à la réussite, l’avant et l’après, plutôt que le pendant, le pas de côté… tout l’inverse de «tonton Paolini enfermé dans une petite boîte en cravate…» Tonton Paolini, comme le PDG d’un grande chaîne de télévision française?

On l’aura compris, l’apparente naïveté du propos pourrait bien recéler quelques vérités utiles à l'approche d’une élection présidentielle…

Un cadeau à offrir aux enfants, à leurs parents et… à tous ceux qui se réclament de notre «sensibilité de gauche»!

Ariane Tapinos (décembre 2011)

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29/12/2011 | Lien permanent

BOUCLE D'OURS

identité,genre,humour,conte détournéAlbum
de Stéphane SERVANT (texte)
& Laetitia LE SAUX
(illustrations)
Éd. Didier Jeunesse
Avril 2013 – 12,50 €

Ce soir c’est Carnaval. Dans la famille ours chacun prépare son déguisement. Maman fera une jolie Belle au bois dormant, papa sera un Grand méchant loup très convaincant et petit ours… une ravissante Boucle d’ours ! Papa ours, franchement choqué de voir son fiston affublé de couettes blondes et d’une jupette rose, tente de le convaincre d’adopter un autre costume. Chevalier courageux, Ogre féroce, Petit cochon dégourdi… Non, non et non, petit ours n’en démord pas, ce soir, il sera Boucle d’ours !

Papa ours voit rouge : les jupes et les couettes « c’est pour les filles, les oursonnes, les femmelettes, les cacahouètes et les hommelettes ! » Cette fois-ci, c’est maman ours qui s’énerve et là… son cher et tendre se fait tout doux, et pour preuve qu’il aime beaucoup les couettes et les jupes, il enfile le déguisement qu’elle lui a amoureusement fabriqué, celui de Cendrillours !

Que dire de plus sinon que l’auteur de l’album dédie son livre « à tous les oursons qui aiment les jupes (…) toutes les oursonnes qui aiment les salopettes » ? Cet album est une lecture très drôle, très dialoguée, qui fera rire aux éclats les enfants et les plus grands (expérience faite) sans oublier de les faire réfléchir aux stéréotypes qui limitent notre horizon et contraignent nos désirs.

Ariane Tapinos (été 2013)

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05/09/2013 | Lien permanent

Une faim de crocodile | album de PITTAU & GERVAIS

une faim crocodile.gifÉd. Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, fév. 2007 – 14 €

Le premier jour, à peine sorti de l'œuf, le crocodile a faim; une ÉNORME faim qui fait faire de drôles de bruits à son estomac. Tout petit, il s'attaque d'abord à un moustique et à tous les insectes qui croisent son chemin, mais bientôt, devenu grand, il engloutit tout ce qui vole et marche à quatre pattes ou nage dans les océans. Jamais rassasié, il mange les arbres et même l'herbe. Le sixième jour, il ne reste plus rien sur la terre: «rien que de la terre et descailloux». Alors il se met à grignoter la terre jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un tout petit bout «qui l'empêche de tomber au fond de l'espace». C'est alors que, le septième jour, prenant sa queue pour un serpent, il se met à se manger lui-même, et n'en laisse pas une miette!

Les adultes reconnaîtront sans mal l'espèce humaine dans ce crocodile affamé qui, dans le temps prêté à Dieu par les croyants pour créer le monde, réussit à détruire la terre qui le fait vivre, au point d'entraîner sa propre disparition. Pour autant, la fable n'a rien d'une démonstration et conserve toute sa saveur... Avec un texte court et simple et de magnifiques illustrations, ce crocodile gourmand fera la joie des petits tout en incitant les grands à la réflexion sur le devenir de notre belle et fragile planète.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: mars 2007)

 

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15/01/2010 | Lien permanent

La Vague | album de Suzy LEE

vague.gifÉd. Kaléidoscope | mars 2009 | 13 €

Une vague de plaisir, de malice, un grand bol d’air, de jeu et de jets d’eau. Il y a tout ça dans cet album sans paroles, vivifiant et rêveur. Une petite fille, pieds nus, court vêtue, coupe au carré et museau frippon, est postée en bord de plage. Curieuse mais prudente au départ, la fillette finira par sauter dans l’eau, éclabousser à qui mieux-mieux les mouettes et se retrouver totalement trempée après l’assaut d’une vague qui laisse sur la plage des trésors de coquillages.
Croquée au fusain – traits noirs épais, petits dégradés de gris – d’une main rapide et précise, sa petite silhouette observe, défie, attend, provoque la mer et ses grands flots, figurés eux à la peinture acrylique bleue et blanche. Le voisinage puis le chevauchement des deux techniques est très réussi. Le bleu finit par envahir la page, il déteint, coule, colore la robe de l’enfant et tout l’horizon de notre imaginaire. On en sort un peu mouillés, avec sûrement quelques grains de sable collés aux pieds…

Corinne Chiaradia (avril 2009)

PS : L’histoire se lit par double-page, format à l’italienne, la plage, l’enfant et les mouettes à gauche, la mer à droite; le piment vient des passages et débordements des éléments d’un côté à l’autre… On regrette d’autant plus que la reliure «mange» parfois la partie centrale de l’illustration, dont l’impression par ailleurs rend très bien les différences de matière entre le fusain et la peinture. Vraiment dommage!

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22/04/2009 | Lien permanent

Les poissons savent-ils nager ? | album d'Alex COUSSEAU (texte) & Nathalie CHOUX (ill.)

poissons savent-ils nager.gifÉd. Sarbacane | octobre 2009 | 34 pages – 14,90€

«Un jour les poissons auront le mal de mer. Ils se laisseront pousser des bras et des jambes et ils sortiront tous de l’océan, petits et grands.» Et quand cela arrivera, eh bien, la fin du monde ne sera pas très loin! Parce que les poissons voudront les mêmes choses que les êtres humains, et naturellement ils en feront trop et la chaîne alimentaire sera bouleversée, les arbres abattus, hommes et poissons quitteront la Terre à la recherche de nouvelles ressources et les poissons finiront… à l’eau! Alors le poisson vivra-t-il un jour en harmonie avec l’être humain? Possèdera-t-il portefeuille en cuir de vachette et fusil? Pas de panique!

«La baleine, en tant qu’entité individuelle, possède peut-être une capacité de penser à des niveaux de complexité qui dépassent notre compréhension, et il n’est pas impossible que parmi ses inventions mentales se situe la spécification complète d’une bicyclette; mais ne disposant pas des outils de l’art et de la réserve permanente du “savoir-faire”, la baleine ne serait pas libre de transformer de telles pensées en objets concrets(1) Si la baleine (qui n’est pas un poisson) est encore loin de sortir des flots, ce n’est pas demain que le poisson envahira nos villes. Quant aux crevettes… là est la question!

Il n’en demeure pas moins que cet album, s’il joue volontiers la carte de l’absurde, reste une petite leçon d’écologie truculente qui enchantera les lecteurs… petits et grands.

Nathalie Ventax (janvier 2010)

(1) James Lovelock, La Terre est un être vivant, l’hypothèse Gaïa, éd. Flammarion, coll. Champs, 1993.

 

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30/01/2010 | Lien permanent

BIBLIOGRAPHIE FACTEURS

Merci facteur!.jpgCette année, les grandes vacances nous ont inspiré une petite bibliographie sur les facteurs et la correspondance. Vous verrez que le facteur (qui est quelques fois mais bien rarement une factrice) est un personnage important de la littérature jeunesse qui côtoie des célébrités (comme le Père ou la Mère Noël), livre des bébés et parfois même des éléphants, accomplit sa mission aussi aisément en avion, dans la grande tradition de l’Aéropostale, qu’en deux roues sur les petites routes de campagne ou en pleine forêt.

Bref, les facteurs qui vont trimer cet été pour que nos cartes postales arrivent à leurs destinataires, méritaient bien une petite sélection d’albums, de romans et de documentaires. Nous les avons entourés, en toute subjectivité, de quelques livres où il est question de correspondance et d’autres de timbres.


Pour retrouver notre sélection de romans et d’albums, c’est par ici.

Pour retrouver notre sélection de documentaires et de bande-dessinées, c’est par là.

Mode d’emploi : Chaque fois que nous avons repris un texte (4e de couverture, site d’éditeur, notices ©Electre…), nous l’avons mentionné. En suivant le lien qui se trouve à la fin de certaines références, vous pourrez retrouver la critique que nous avons écrite sur cet ouvrage.

Les titres dont la date de parution est en rouge sont ceux qui sont les plus récents.

Bonne lecture !

 

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02/07/2015 | Lien permanent

TROIS SOEURS

grandir,famille,femme,fillealbum
de Joe HOESTLANDT & Nathalie NOVI (illustrations)
Éd. Gallimard Jeunesse, août 2014 – 14,90€

Jane raconte sa vie avec ses deux sœurs Éléonore et Martha. Une vie heureuse dans une jolie maison « qui ressemblait à une maison de poupée ». Jane est la petite dernière. Éléonore l’aînée a droit à la plus belle chambre, celle qui a une terrasse sur laquelle vient paresser le chat de la famille. Martha, occupe une jolie chambre sur la rue où elle peut voir passer le monde. Jane, elle est installée dans une petite chambre mansardée. Bien abritée, elle regarde les étoiles par la lucarne. Puis le temps passe et Éléonore quitte la maison, bientôt suivie par Martha. A chaque départ, la maisonnée est réorganisée. 

Jane quitte sa chambre sous les toits pour finalement rejoindre le chat dans la grande chambre d’Éléonore. Martha se rapproche de sa petite sœur puis s’en va à son tour. Un jour, enfin, Jane quitte le nid. D’abord pour parcourir le monde et mieux revenir. Enfin, elle part « pour de vrai ». « Comme Éléonore. Comme Martha. Comme tous les enfants le font, le jour où ils sont devenus si grands que leur nouveau monde ne peut entrer dans leur ancienne maison ».

Avec les délicates illustrations de Nathalie Novi et le très beau texte de Joe Hoestlandt, cet album évoque le temps qui passe, les enfants qui grandissent, la sororité, la vie qui va…

C’est très beau et très émouvant. Et même si l’histoire est située dans l’Angleterre de Jane Austen qui sied si bien aux images de Nathalie Novi, chacun, chacune s’y reconnaitra.

Ariane Tapinos (septembre 2014)

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21/10/2014 | Lien permanent

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