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Rechercher : Mama Miti, la mère des arbres

MARIUS

marius.gifAlbum
de Latifa ALAOUI M. et Stéphane POULIN

Éd. L’Atelier du Poisson Soluble
Mars 2001 – 13,50 €

« Un autre jour à l’école j’ai dit que mon papa est un homosexuel. » En voilà une nouveauté dans la littérature jeunesse ! Tout au long de l’album, très tranquillement, Marius, cinq ans, parle. Il raconte ses parents, leur séparation, ses deux maisons, l’amoureux de maman et l’amoureux de papa, grand-mère qui ne comprend pas tout, la maîtresse qui le trouve courageux et comment il faut un homme et une femme pour faire un beau garçon comme lui.
Autour de Marius, la plupart des adultes écoutent et savent dire. Souvent le texte indique ce que tel ou tel a dit, parlé ou expliqué. Sans ignorer que sa situation n’est pas si banale, Marius vit dans un univers familial chaleureux et rassurant où il peut paisiblement s’imaginer en mari de sa femme pirate, la plus belle et la plus forte du monde...

Patrick Geffard
(Date de première publication de l’article : juin 2001)

 

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01/11/2011 | Lien permanent

ACCROCS

accrocs.gifRoman de Gilles Abier
Éd. Actes Sud Junior, coll. Romans ado

Mai 2009, 138 pages – 10 €

Benji se cache devant sa fenêtre en attendant que la police quitte son domicile, Aurélie patiente à l’hôpital, Robin surprend sa mère au lit avec un homme qui n’est pas son père, Camille presse une escalope crue sur son visage, Gaston cherche à se venger…

Cinq élèves, cinq monologues qui, d’octobre à juin, esquissent cinq portraits – en famille ou entre «camarades» de classe. – Portraits qui se répondent et interpellent directement le lecteur sur les complexes, les jalousies, la violence de le vie lycéenne. Au travers de ses personnages tour à tour coupables, victimes, encore naïfs ou déjà blasés, Gilles Abier joue avec les clichés de la vie scolaire et nous livre une évocation de la fin de l’adolescence, libre, impertinente, parfois cynique, montrant du doigt sans tabous les hypocrisies et la brutalité quotidiennes.

Nathalie Ventax (janv. 2012)

NB : livre Lauréat du prix «Lire en Seine» 2011
Voir le site de Gilles Abier : cliquer ICI

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15/01/2012 | Lien permanent

UN AIR DE FAMILLES

Un air de familles.gifAlbum
de Béatrice BOUTIGNON
Éd. Le Baron perché, janvier 2013
16 €

Le grand livre des petites différences

Qu’est-ce que c’est une famille ? Une mère ourse qui élève seule ses cinq petits depuis que « papa est parti », un éléphanteau baigné par ses deux parents, des parents manchots avec leur deux fils dont l’un est un pingouin adopté, deux mamans renardes qui lisent des histoires à leur petit, une tribu de mangoustes qui patauge dans l’océan, « papa et Léon, son nouvel amoureux »qui font du vélo avec leurs petites grenouilles…

C’est moins subtil que le très regretté L’Heure des parents de Christian Bruel et Nicole Claveloux (éditions Être, 1999), mais cette énumération de toutes les configurations familiales vient à point nommé en cette période de débats sur le « mariage pour tous ».  Ce sont les enfants, écureuils, lapins, poules, lionceaux, lamas… qui, chacun à leur tour, présentent leur famille. À travers des scènes du quotidien – le bain, le coucher, les jeux – joliment illustrées, cet album se prête à toutes les discussions et il y a fort à parier que les enfants ne seront pas les plus surpris !

Ariane Tapinos (février 2013)

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30/05/2013 | Lien permanent

BONNE NUIT PETIT CHAT !

nuit,sommeil,chatalbum cartonné
de Caroline PELISSIER (texte), Virginie ALADJI & Amy BLAY (illustrations)
Éd. Deux coqs d’or, coll. Une histoire animée, septembre 2015 – 12,50€

Un enfant se couche, sa mère tout en lui souhaitant bonne nuit l’invite à imaginer ce qui se passe de l’autre côté de la fenêtre. A cette heure du soir, Monsieur chat se promène sur les toits sous un ciel étoilé… Et les petits doigts peuvent passer de page en page à l’aide des découpes dans la page cartonnée. 

Rien de très original jusque là mais une explosion de couleurs franches sur des pages  noir brillant éclairées par une profusion d’éléments dorés : les étoiles, la lune, les yeux du chat et jusqu’aux tours de Notre Dame ! Un régal pour les yeux des petits et des grands.

Ariane Tapinos (octobre 2015)

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16/10/2015 | Lien permanent

LE GARÇON QUI SE TAISAIT

handicap,etats-unisroman
de Lois LOWRY
Traduit de l’américain par Dominique Kugler
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium, Septembre 2005, 173 pages – 10€

Kathy Tatcher, vieille femme aujourd’hui arrière grand-mère, fait défiler pour nous ses souvenirs en effeuillant un album de photos anciennes. Elle nous raconte une histoire qui remonte au début du XXe siècle, l’histoire de ce « garçon qui se taisait ».
Kathy est alors une enfant de six ans qui vit avec son père médecin, sa mère et leur bonne, Peggy. La sœur de Peggy, la délurée Nell, travaille chez les voisins des Tatcher, Les Bishop. Peggy et Nell ont un frère, Jacob, un peu étrange, qui ne parle jamais et semble souvent perdu dans son monde.
La vie s’écoule tranquillement dans ce petit coin d’Amérique juste troublé par l’écho des nouvelles du monde. Kathy apprend qu’elle va bientôt avoir un frère ou une sœur et découvre qu’one trouve pas les bébés sous les pierres du jardin comme Mme Bishop le lui avait fait croire. Kathy accompagne souvent son père dans ses visites à ses malades. C’est à l’occasion de l’une de ces visites qu’elle apprend que certaines maladies atteignent l’esprit et ne connaissent que peu de remèdes. Elle se montre d’une grande patience avec Jacob. Peu à peu, elle comprend ce qui se passe entre Nell et le fils des Bishop, mais ne peut se douter du drame qui est en train de se jouer.

À partir d’une idée astucieuse – broder une histoire autour de quelques photos, de sa propre famille ou de parfaits inconnus – Lois Lowry fait le portrait nostalgique d’une Amérique révolue. Chaque chapitre s’ouvre sur une photo et son style, à la fois dépouillé et presque intime, donne au lecteur l’impression d’une grande proximité avec ces personnages issus d’un monde aujourd’hui disparu. Dans cette histoire, qui a le caractère inéluctable de la tragédie, Lois Lowry ne juge pas ses personnages, mais éprouve manifestement beaucoup de tendresse pour eux, une tendresse mêlée d’inquiétude.
Un très beau roman qui nous fait inévitablement penser à Des souris et des hommes de Steinbeck, même si la violence est ici plus contenue, à travers le regard de la petite narratrice.

Ariane Tapinos (première publication 3 octobre 2005)

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01/03/2014 | Lien permanent

LE JOUR DES POULES

écologie,alimentation,humourRoman écologiste et drôle
de Florence THINARD
Éd. Thierry Magnier, coll. En voiture, Simone !
Septembre 2013, 93 pages
6,90 €

Ce matin, la mère de Sidonie se réveille avec une toute nouvelle idée pour améliorer le quotidien de sa petite famille. Excédée de ne plus manger que des produits industriels au goût insipide, voir remplis de produits nocifs, elle décide que, désormais, sa famille mangera au moins des œufs dont elle contrôlera l’origine. Son idée matinale et lumineuse c’est d’élever des poules !

La voilà donc qui entraine mari et enfants dans un marché à la volaille et commence un laborieux élevage de deux poules adultes récalcitrantes et quatre poussins indisciplinés. C’est qu’on ne s’improvise pas éleveur de gallinacés et la famille devra patienter longtemps et endurer de nombreux désagréments avant de goûter ses premiers œufs ultra-bios.

Florence Thinard se moque gentiment de la mode du « do it your self » ou, comme le disait Alphonse Allais, de mettre les villes à la campagne. Heureusement qu’avec internet (www.mapouleamoi.com), il est possible de tout apprendre sur la science aviaire, à commencer par la réponse à cette question cruciale : faut-il un coq pour faire des œufs ? Et l’expérience aidant (si les poules s’échappent de leurs enclos… c’est qu’elles volent !), avec beaucoup de patience et un peu de bon sens, l’aventure va se révéler payante. Non seulement, parents et enfants pourront se régaler de toutes les spécialités aux œufs possibles et imaginables, mais cette expérience de micro-agriculture est également une expérience éducative et citoyenne. À tel point que le roman se finit sur une nouvelle idée géniale de la mère de famille, où il est question de… cochon !

Ariane Tapinos (novembre 2013)

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26/11/2013 | Lien permanent

Birth Marked : Rebelle (tome 1) | roman de Cargh M. O'BRIEN

Birth Marked.gifTraduit de l'anglais (États-Unis) par Hélène Bury
Éd. Mango, février 2011
398 pages – 18 €

Gaïa a toujours vécu derrière le mur qui abrite les habitants de l'Enclave, un paradis dans lequel la nourriture est variée et abondante, la technologie accessible… Défigurée depuis l'enfance, suite à un accident et reléguée au rang de Phénomène, Gaïa n'a pas eu la chance d'être «avancée» à l'Enclave comme l'ont été ses deux frères. Elle suit néanmoins les traces de sa mère et apprend le métier de sage-femme. Ce métier important demande une grande foi en la suprématie de l'Enclave puisqu'en échange de compléments nutritifs, de billets pour «l'Autélé» les habitans du village attenant de Wharfton fournissent un quota de nouveau-nés destinés à être adoptés par les habitants privilégiés de l'Enclave, un compromis bien intégré par tous qui n'a jamais été remis en question.

Le soir où Gaïa vient de mettre au monde un premier enfant (et de l'avancer à l'Enclave comme le veut la loi) elle apprend l'arrestation de ses parents, sans raison apparente. Il s'avère vite que sa mère a tenu un registre des naissances qu'elle a effectuées et que les autorités sont à la recherche de ce registre. Tenue dans l'ignorance du sort de ses parents et du motif de leur arrestation, Gaïa va commencer à avoir des doutes. Elle regarde d'un autre œil les coutumes et les lois qui régissent depuis si longtemps les relations entre l'Enclave et les habitants hors du mur: propositions de corruption, incohérences, messages mystérieux vont l'ammener à reconsidérer le bien-fondé des échanges entre les deux communautés.

Dans la droite lignée de Hunger Games, ce roman d'anticipation haletant propose l'analyse d'une société dans laquelle les enjeux technologiques et génétiques sont à même de ruiner le fragile équilibre sur lequel reposent les deux communautés. Un second tome est à paraître à l'automne 2011. 

Nathalie Ventax
(mars 2011)

 

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12/03/2011 | Lien permanent

Oasis dans le Pacifique | roman de Jaime Alfonso SANDOVAL

oasis dans pacifique.gifTraduit de l’espagnol (Mexique) par Aleksandar Grujicic
[titre original : República mutante]
Éd. Thierry Magnier | mars 2009 | 288 pages – 11 €

Dès les premières lignes le ton est donné: «Ceci est un livre sur des personnes désagréables et en particulier sur une famille assez horripilante: la famille Topete Ruiz, ma famille». C’est Pepe junior qui parle, frère jumeau de Flora – adolescente renfrognée et paranoïaque ayant un goût prononcé pour l’horreur et l’apocalypse – et fils de don Pepe Topete, inventeur contrarié à l’imagination si débordante qu’elle mène souvent à un cheveu de la catastrophe atomique. La mère ? Pepe la qualifie de «mélange d’infirmière et de super-héroïne frustrée». Rien ne prédestinait cette famille mexicaine sans ressources – mais non sans histoires! – à faire partie des quelques milliers d’autres, sélectionnées de par le monde pour former les premiers bataillons de colons d’un nouveau pays, la République de Pangée, une île rêvée, créée et dirigée par l’inestimable don Augusto Barnaby (révérence svp). On s’en doute, le cadeau est un rien empoisonné, l’utopie écologiste fondatrice de ce nouvel état prend en fait racine sur des montagnes de déchets et s’enlise dans la tyrannie et les luttes de pouvoir. La famille Topete Ruiz survivra-t-elle à ce guet-apens? Résumons: la mère se désespère lorsqu’elle découvre que son nouvel intérieur a tout du carton-pâte recyclé, Flora se réjouit d’avance de découvrir les monstres mutants tapis dans les entrailles puantes de l’île, et le jeune Pepe s’interroge: doit-il craindre le pire ou encore admirer son père quand celui-ci accepte de devenir le nouveau grand «ingénieur» de Pangéopolis?

Nombreuses sont les péripéties et déconvenues qui émaillent ce récit et en font une lecture réjouissante. À mi-chemin entre «La Famille Adams» et Le Meilleur des mondes, le roman de Jaime Alfonso Sandoval est un régal pour qui apprécie l’humour noir, la politique-fiction… et le dépaysement. C’est cruel, très politiquement incorrect, écologiquement douteux: bref, revigorant.

Corinne Chiaradia (avril 2009)

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04/05/2009 | Lien permanent

Une soupe de diamants | roman jeunes lecteurs de Norma HUIDOBRO

9782211094870.jpgTraduit de l’argentin par Sophie Aslanides et Myriam Amfreville | Éd. L'École des loisirs, coll. Neuf | mars 2009, 182 pp. - 9,50 €

Quand sa mère a annoncé à Maléna qu’elle devait s’absenter pour son travail, celle-ci a tout de suite refusé d’aller chez son père. Et même si ce dernier promettait de les emmener, elle et son frère Nacho, au Brésil pour les vacances. Plages de sable fin ou pas, pas question pour Maléna de passer une minute en compagnie de sa belle mère, Valéria. Alors, laissant son frère à son père et à sa jeune épouse, Maléna prend le bus pour Capilla del Monte, un petit village de montagne où vit son grand-père qu’elle adore. Pendant que son frère se dorera sous le soleil de Rio de Janeiro, elle aidera son grand-père. Celui-ci tient, le week-end, un restaurant chez lui, dans son village d’Argentine où il fait froid mais où l’amitié et les bons petits plats tiennent chaud au cœur.
Ce que Maléna n’a pas prévu c’est qu’elle va se retrouver sur la piste d’un meurtrier… comme dans les enquêtes du commissaire Maigret, sa référence en matière policière.

Une infirmière a été assassinée, et un homme un peu simplet, frère d’une amie de son grand-père, est accusé du crime. Incapable de se défendre, il est arrêté et semble devoir être condamné. Ce serait sans compter sur Miléna qui, à la manière de Maigret, arpente les ruelles du village, pose des questions et fait de brillantes déductions. Mais tout ça n’est pas sans danger…

Une histoire policière aussi tarabiscotée qu’improbable, mais pleine du charme de la fougueuse Miléna et des tendres relations qu’elle entretient avec son aïeul. Ce roman, où il est beaucoup question de cuisine, a une saveur un peu désuète mais gorgée de fraîcheur en même temps. Et s’il y a bien un crime de sang au départ de l’intrigue, les aventures de Miléna, de son grand-père et de ses deux inséparables chiennes, Tita et Filomèna, sont à des kilomètres des romans policiers sanglants et oppressants, quelque part dans un rude mais chaleureux village d’Argentine.

Ariane Tapinos (mars 2009)

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27/03/2009 | Lien permanent

David s'évade | roman de Gail CARSON LEVINE

david.gifTraduit de l’anglais (États-Unis) par Marie-Claude Mapaula | Éd. L'École des loisirs, coll. Médium, avril 2005 | 316 pages – 12 €

Le 26 octobre 1926, David, déjà orphelin de mère, perd son père à cause d’un accident de travail. Lui et son frère aîné Gédéon doivent trouver un toit car Ida, leur belle-mère, ne peut (ou ne veut ?) s’occuper des deux garçons : elle n’aura pas les moyens d’assurer le loyer et la nourriture pour trois personnes. Gédéon le calme, le sérieux, est vite recueilli par un oncle de Chicago, mais qui va se charger de David le brigand ? Ce sera le FHG, le Foyer Hébreu pour Garçons, «Funeste Halte pour Garnements» comme le surnomment les orphelins demis ou entiers qui y vivent.

David, lui, n’a qu’une envie après avoir mis les pieds dans le grand bâtiment austère et glacial qui doit être sa nouvelle maison : s’échapper le plus vite possible. Malheureusement il ne sait pas où aller et surtout il ne peut pas partir sans avoir d’abord récupéré la sculpture réalisée par son père que l’intendant de l’orphelinat, le terrible Mr. Bloom, a installée dans son bureau. Mais David ne manque pas de ressources : d’abord, il a fait la connaissance de Solly, un vieil escroc, puis d’Irma Lee, riche fillette noire de Harlem avec qui il se lie d’amitié. Puis il y a les potes du FHG et Mr. Hillfinger, professeur de dessin très motivant. Alors David – qui a un don pour se faire des amis et se débrouiller aussi indéniable que pour dessiner – va bien trouver le moyen de se faire une vie agréable dans ce New York de la belle époque.

Gail Carson Levine, qui fait plutôt d’ordinaire dans le conte de fées, signe ici un roman tout à fait passionnant inspiré de la jeunesse de son propre père : on y participe à des rent parties endiablées au son du jazz et du charleston, on y voit des voitures de luxe, et surtout on découvre (ou redécouvre...) la vie mondaine et culturelle trépidante d’un Harlem aujourd’hui quelque peu oublié. Bref, on s’évade tout autant que David à la lecture de ce roman vraiment inoubliable.

Nathalie Ventax (mai 2005)

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14/01/2009 | Lien permanent

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