Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Page d'accueil

14/01/2009

David s'évade | roman de Gail CARSON LEVINE

david.gifTraduit de l’anglais (États-Unis) par Marie-Claude Mapaula | Éd. L'École des loisirs, coll. Médium, avril 2005 | 316 pages – 12 €

Le 26 octobre 1926, David, déjà orphelin de mère, perd son père à cause d’un accident de travail. Lui et son frère aîné Gédéon doivent trouver un toit car Ida, leur belle-mère, ne peut (ou ne veut ?) s’occuper des deux garçons : elle n’aura pas les moyens d’assurer le loyer et la nourriture pour trois personnes. Gédéon le calme, le sérieux, est vite recueilli par un oncle de Chicago, mais qui va se charger de David le brigand ? Ce sera le FHG, le Foyer Hébreu pour Garçons, «Funeste Halte pour Garnements» comme le surnomment les orphelins demis ou entiers qui y vivent.


David, lui, n’a qu’une envie après avoir mis les pieds dans le grand bâtiment austère et glacial qui doit être sa nouvelle maison : s’échapper le plus vite possible. Malheureusement il ne sait pas où aller et surtout il ne peut pas partir sans avoir d’abord récupéré la sculpture réalisée par son père que l’intendant de l’orphelinat, le terrible Mr. Bloom, a installée dans son bureau. Mais David ne manque pas de ressources : d’abord, il a fait la connaissance de Solly, un vieil escroc, puis d’Irma Lee, riche fillette noire de Harlem avec qui il se lie d’amitié. Puis il y a les potes du FHG et Mr. Hillfinger, professeur de dessin très motivant. Alors David – qui a un don pour se faire des amis et se débrouiller aussi indéniable que pour dessiner – va bien trouver le moyen de se faire une vie agréable dans ce New York de la belle époque.

Gail Carson Levine, qui fait plutôt d’ordinaire dans le conte de fées, signe ici un roman tout à fait passionnant inspiré de la jeunesse de son propre père : on y participe à des rent parties endiablées au son du jazz et du charleston, on y voit des voitures de luxe, et surtout on découvre (ou redécouvre...) la vie mondaine et culturelle trépidante d’un Harlem aujourd’hui quelque peu oublié. Bref, on s’évade tout autant que David à la lecture de ce roman vraiment inoubliable.

Nathalie Ventax (mai 2005)

Les commentaires sont fermés.