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Horaires et expo d'été....
Exposition des dessins originaux de Mayana Itoïz pour l'album Henri IV le roi de la paix, paru aux éditions Cairn (texte Christian Desplat)
La librairie reste ouverte tout l'été mais aménage ses horaires… Elle ferme entre 12h et 14h du mardi 3 au vendredi 20 août inclus.
et bonnes lectures !
17/07/2010 | Lien permanent
Ce qui arriva à monsieur et madame Kintaro | Livre-CD raconté par Muriel Bloch & illustré par Aurélia Fronty
Éd. Gallimard jeunesse musique / Ocora Radio France, coll. Contes du bout du monde
avril 2005 - 16 €
Monsieur et madame Kintaro exercent avec bonheur, imagine-t-on, le métier de pickpockets dans la ville d’Osaka, mais l’astucieux commissaire Ooka les contraints à abandonner leurs activités. Plongés un temps dans une délicieuse oisiveté, les époux Kintaro ont bientôt besoin d’améliorer leurs finances. Ils entendent parler d’un village perdu dans les montagnes et peuplé d’habitants n’ayant qu’un œil au milieu du front. Ils entament alors un long voyage pour trouver et capturer l’un de ces cyclopes afin de l’exhiber dans toutes les villes du Japon et de gagner beaucoup d’argent. Mais tel est pris qui croyait prendre… Et c’est le cyclope qui les expose aux yeux (uniques) des siens, enfermés dans une grande cage.
Ce malicieux conte japonais est narré avec grand talent par Muriel Bloch. Son récit, comme les très belles images d’Aurélia Fronty, nous emmène dans un long voyage à travers un Japon réel et imaginaire. Les plages musicales sont étonnantes (la quatrième de couverture qualifie avec justesse la musique japonaise de fine et élégante) et captent l’attention de l’auditeur aussi sûrement que la voix souriante de la conteuse.
(1ère publication: juillet 2005)
15/03/2011 | Lien permanent
Fin du Monde | album d'Agnès ROSENSTIEHL
Choix de textes et mise en images par Agnès Rosenstiehl
Éd. Autrement, coll. Petites Peintures jeunesse «Aubes du Monde», octobre 1999 – 9€
«Annoncée par la Bible, l'Evangile et le Coran, la menace, toujours imminente, du Dernier Jour.»
Dans ce petit imagier dédié à l'apocalypse, Agnès Rosenstiehl propose à chacun de réfléchir sur sa fin du monde.
17/01/2010 | Lien permanent
MA GRAND-MÈRE M'A MORDU
Roman
de AUDREN
Éd. L'École des Loisirs, coll. Neuf
Janvier 2013 - 6,50 €
« Le mois dernier, ma grand-mère m'a mordu. Ce n'est pas un mensonge. On pouvait voir la trace de ses dents sur mon poignet. Pourtant personne ne m'a cru. »
Marcus, victime d'une grand-mère mordeuse, décide de rejoindre les rangs des VMV (Victimes des Mémés Violentes) fondé par Fleur, sa voisine de pallier et camarade de classe. Comme la devise de ce club très sélect s'avère être « œil pour œil, dent pour dent », c'est très naturellement chez la psychologue que finit notre héros incompris : personne chez les adultes ne le croit. Ni son père, qui n'est pas mécontent de la mésaventure car il trouve la psychologue fort séduisante, ni sa mère qui est partie habiter Strasbourg avec son nouveau mari, ni la maîtresse qui soupçonne plutôt un autre élève... Il faut dire que la grand-mère est rusée et joue trés bien la comédie. Personne ne pourrait croire qu'elle devient enragée à l'heure des chiffres et des lettres. Marcus aura bien du mal à faire comprendre aux adultes qu'il est un innocent persécuté par le troisième âge.
De la violence et de l'injustice à la négociation, Audren peint les relations intergénérationelles au vitriol dans ce petit roman fort réjouissant qui traite – avec beaucoup d'humour – du respect : celui dû aux personnes âgées (quand elles le méritent !) et celui dû aux enfants que l'on n'écoute pas toujours assez.
Nathalie Ventax
09/05/2013 | Lien permanent
LE PETIT CRIMINEL
Roman
de Christophe LÉON
Éd. Seuil (pas de mention « jeunesse »)
Mai 2013, 235 pages – 12 €
Après une énième dispute avec sa mère, Marc s’empare de l’arme de son beau-père et braque une parfumerie. Dans sa fuite, il rencontre un « flic » et, le menaçant de son arme, exige qu’il le conduise chez sa sœur. Une sœur qu’il ne connaît pas et dont il pensait, jusqu’à ce qu’elle appelle quelques heures plus tôt, qu’elle était morte. Encore un mensonge de sa mère. Une mère paumée, dépressive et dépassée par ses enfants comme par les hommes qui traversent sa vie.
S’ensuit un voyage Sète-Montpellier et retour avec sa sœur, Nathalie et le policier. Trois solitudes qui se rencontrent. Trois vies qui auraient du être autres.
Ce roman, à la fois inspiré et hommage au film éponyme de Jacques Doillon (dont Christophe Léon emprunte même les dialogues entre les trois personnages), est touchant dans le sens propre du terme.
Sa lecture laisse une emprunte. Comme dans tous les textes de Christophe Léon, elle transmet une conviction. Celle que tous ne sont pas gâtés par la vie de la même manière ; que l’égalité, l’avenir, les possibles, c’est pour ceux qui ont déjà. En même temps, le livre se referme sur un espoir, celui que cette rencontre ait créé quelque chose qui fait dire à l’auteur, paraphrasant Rimbaud : « Le poète écrivait qu’il fallait réinventer l’amour. Le flic pense plutôt qu’il faut réinventer les hommes ».
Peut-être que ce voyage, ces échanges, cette rencontre, contribueront à réinventer la vie des trois protagonistes.
Ariane Tapinos (été 2013)
16/09/2013 | Lien permanent
LE MANCHOT DU MOUETTE EXPRESS
album
de Hiroshi ISHII
Traduit du japonais par Aurélien Estager
Éd. Nobi nobi, coll. 1,2,3 Soleil, avril 2017 - 11,90€
Au Mouette Express, entreprise de transport aérien, les employés triment et sont guettés par le burn out. Le directeur rêve d’employés plus « persévérants » ou peut-être plus corvéables mais quand se présente un manchot, il ne sait trop qu’en faire. A l’accueil, il fait peur aux clients, au tri des colis, il fait peur aux mouettes… Une différence pas facile à porter jusqu’au jour où, par mauvais temps, les mouettes restant à l’abri, le manchot se voit charger d’assurer les livraisons par voie maritime. En effet, à défaut de savoir voler, il sait nager ! Et le directeur serait bien tenté d’en profiter… En tous cas, « avec une recrue aussi efficace, le Mouette Express peut repartir de plus belle ! »
Le thème de la différence et du rejet de l’autre est un thème souvent abordé dans les albums, il est ici placé au cœur d’une relation de travail bien moins fréquente dans les livres pour enfants. Un album sans prétention mais non sans charme qui peut se lire comme l’histoire maintes fois racontée de celui qui, différent des ses compagnons, va faire de sa différence un atout mais aussi comme celle d’une entreprise qui fini par trouver le moyen d’intégrer un employé un peu différent.
Ariane Tapinos (mai 2017)
26/05/2017 | Lien permanent
LA SOURIS QUI N’EXISTAIT PAS
album
de Lisa D’ANDREA & Giovanna ZOBOLI
Traduit de l’italien par Béatrice Didiot
Albin Michel Jeunesse, avril 2017 -16,50 €
« Il était une fois un chat, un beau chat tigré, avec la tête pleine de souris. Toute la journée, il pensait aux souris. (…) Car c’était un chat très consciencieux : à dix-huit ans il voulait avoir imaginé pas moins d’un million de souris». Des souris, notre félin en imagine de toutes sortes : des souris à chapeau, à la queue tordue, une qui déteste la moquette, des qui dansent la polka, d’autres qui jouent aux cartes… Il semble n’y avoir aucune limite à l’imagination de ce chat tigré plongé toute la journée dans un monde imaginaire rempli de rongeurs. Aucune ?
Il y a pourtant une souris très particulière, mystérieuse, unique qu’il ne parvient pas à se représenter et qui lui trotte dans la tête sans se laisser attraper… Cette souris élusive et idéale, le chat y pense tout le temps, si bien qu’il en néglige ses amis. Mais voilà qu’un jour, on frappe à sa porte…
Giovanna Zoboli et Lisa d’Andrea cossignent un album magnifique et insolite. Cette histoire de félin perfectionniste (voire un tantinet obsessionnel) coincé dans son monde imaginaire interroge discrètement le lecteur sur la créativité, la réalisation des rêves et sur la frontière entre réel et imaginaire avec humour et délicatesse.
Nathalie Ventax (juin 2017)
16/06/2017 | Lien permanent
LES TROP SUPER La trouilleuse fantôme & Jurassic poule
album - bande dessinées
de Henri MEUNIER & Nathalie CHOUX (illustrations)
Éd. Actes Sud Junior, février 2015 – 10,90€ chaque volume
Les Trop Super ce sont Balbir un petit tigre et son copain la tortue Bruno qui, vêtus de leurs masques et de leurs capes (enfin Bruno se contente d’une super ceinture, la cape étant peu compatible avec la carapace même quand elle est bien rangée), se transforment en super héros au service de leur environnement.
Dans le premier opus, nos deux héros mettent en fuite la « trouilleuse fantôme » responsable des trous dans les feuilles des arbres. Grâce à leurs pièges ingénieux ou parce que les chenilles qui peuplaient la forêt se sont transformées en ravissants papillons… Dans Jurassic Poule, ils déjouent les terribles plans d’une petite poule qui rêve que plus personne ne lui enlève le grain du bec.
Heureusement Bruno est là pour lui rappeler que « la différence entre le paradis et l’enfer peut se jouer à un petit détail. Comme qui dévore qui par exemple. » Et que « tous les rêves ne sont pas faits pour devenir vrais ». Information que Balbir pense qu’il faut délivrer à ceux qui sont tout en haut de la hiérarchie sociale de nos deux bambins : « les dames de la cantines », « le vigile du Maximarket… »
Entre album et bande dessinée pour les petits, Les Trop Super forment une fine équipe amusante et tendre. On reconnaît sans mal le dessin coloré et rond de Nathalie Choux. Henri Meunier de son côté donne à nos deux supers petits héros des mots d’enfants naïfs et malicieux à la fois.
Ces deux premiers albums annoncent une série bien réussie !
Ariane Tapinos (mars 2015)
23/03/2015 | Lien permanent
NOËL CHEZ ERNEST ET CÉLESTINE
album
de Gabrielle VINCENT
Éd. Casterman, nouvelle édition : novembre 2011
14,50 €
Il ne reste plus que six jours avant Noël et Célestine est bien décidée, quoi qu'en dise Ernest, à fêter Noël. C’est parti pour six jours d'intenses préparatifs, mais à petits prix, pour offrir à Célestine la fête qu’elle souhaite. En cette fin d’année, nos deux amis n’ont plus beaucoup de sous : qu’à cela ne tienne, ils sont bien décidés à fêter, coûte que coûte, Noël.
Un sapin coupé dans la forêt, les pâtisseries d’Ernest, des coloriages et des guirlandes en papier pour décorer la maison, la fête est parfaite. Si bien que Célestine ne reconnait pas son Ernest lorsqu’il se déguise en Père Noël pour surprendre toute la compagnie. Des chants, des danses, des histoires et un air de violon, c’est en chansons que la fête se termine et que tous les papas et les mamans viennent chercher leurs enfants.
Noël chez Ernest et Célestine est un conte de Noël rempli de douceur et de poésie qui nous apprend que même si nous possédons peu, nous pouvons offrir beaucoup. C’est avec peu de moyens mais avec beaucoup d’ingéniosité qu’Ernest et Célestine offrent un moment magique à tous leurs invités, même aux plus sceptiques d’entre eux.
Peut-être même que pour certains, la magie de Noël n’est pas tout-à-fait terminée…
Marlène Demen (décembre 2014)
01/12/2014 | Lien permanent
POP-UP HI-HAN A LA FERME !
album tout-petits
de Martine PERRIN
Éd. Seuil jeunesse, mai 2015 – 11€
Après le magnifique Pop-up zoo et le malicieux Pop-up pin pon, Martine Perrin récidive avec un pop-up à la ferme. Comme dans les deux précédents albums : à chaque page de celui-ci, surgit la tête d’un animal (et de la fermière) dans un décor graphique et coloré. Et quel surgissement : à la première page, c’est Yvan, l’âne, qui braie à tout rompre et ses hi-han envahissent la page. Tant et si fort, que ses cris vont provoquer toutes sortes de conséquences : le lait de la vache Marguerite tourne, tout comme la tête de Nelly la fermière, les œufs de la poule Jacquotte ne sont pas ramassés, le cochon est oublié -ravi- dans la boue…
« Toute cette pagaille parce qu’Yvan est amoureux… d’Yvette » !
Comme dans chacun de ses livres, Martine Perrin manie avec talent formes et couleurs et elles sont ici vives comme un printemps qui s’épanouit tandis que la chatte Ficelle poursuit sa sieste au soleil. C’est plein d’humour et les bestiaux ont des têtes à croquer que les petites mains vont vouloir saisir à tout prix !
Ariane Tapinos (mai 2105)
A lire sur notre blog, la critique de Petite main petit pouce.
10/05/2015 | Lien permanent