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26/01/2011

La Mer en vrai | album

mer,vacances,1936Texte de Bertrand SOLET, illustrations PEF
Éd. Rue du monde, coll. Histoire d'Histoire, 2006
13,80 €

Au croisement de l'album et du documentaire: les premières vacances à la mer après l'instauration des congés payés…

Selon le principe maintenant connu de cette excellente collection, Bertrand Solet et Pef, nous racontent une histoire d’aujourd’hui: celle des vacances à la mer de Quentin et Manon, et une histoire d’avant: celle des premiers congés payés de leurs grand-parents, à l’été 1936. La fiction est enrichie de photos d’archives et de notices documentaires qui relatent les événements qui ont conduit à ce grand acquis social. Le travail de Pef, qui mêle son dessin «habituel» – pour les images d’aujourd’hui – à des illustrations en hommage au peintre Fernand Léger – pour les images de 1936 –, est tout simplement remarquable.  

Une manière intelligente et ludique d’expliquer aux plus jeunes que ce qui leur paraît une évidence – que les travailleurs aient des vacances – date d’un temps que leurs grand-parents ou arrières grand-parents ont vécu.

Ariane Tapinos
(janvier 2011)

19/07/2010

J'ai chaud… | album de Mako TARUISHI

J'ai chaud.jpgTraduit du japonais par Virginie Ausseda
Éd. L’
École des loisirs, mars 2010 (parution mai 2010) - 9,50€

Un pingouin dégoulinant de sueur marche sur la page jaune d’un désert irradiant de soleil. Il a chaud et cherche un coin frais. Une petite tâche grise lui offre un peu d’ombre à l’extrémité de la double page. Mais l’ombre appartient à un phoque qui, lui aussi, a chaud et n’a pas envie de partager son petit morceau de fraîcheur. Heureusement, plus loin, une tâche plus large leur offre un peu de frais. Pas longtemps car, hélas, l’ombre appartient à un hippopotame qui n’entend pas partager. Pas plus que l’éléphant dans l’ombre duquel ils se réfugient tous les trois. Enfin, traversant la page en diagonale, les quatre animaux abrutis de chaleur entendent un drôle de bruit… Et la page suivante est une mer d’un bleu clair et intense. Un petit plongeon s’impose: «Quel bonheur… Finie la chaleur!»
À savourer cet été quand il fera (enfin) vraiment chaud…

Ariane Tapinos (juin 2010, alors qu’il ne fait pas encore bien chaud…)

22/05/2010

Les bateaux qui parlent | recueil de poésie de David DUMORTIER

Bateaux.jpgIllustrations Martine MELLINETTE
éd. Cheyne
| coll. Poèmes pour grandir | premier trimestre 2010 | 43 pp. - 14€

Cinquième recueil de David Dumortier dans la belle collection des «Poèmes pour grandir» des éditions Cheyne, ces «bateaux qui parlent» composent une image très évocatrice de la mer et des navires qui la parcourent. Dans une langue vive et sans affectation, David Dumortier convoque les bateaux de toutes les mers, de tous les fleuves. Chalutier, barque, sampan, péniche, bac, gabare… Ces bateaux, tout en prose, invitent au voyage, à l’évasion par mots et par mers. C’est d’une grande beauté, humble, comme des petites embarcations sur de grands océans.

Les images créées par Martine Mellinette, entre représentation et abstraction, se mêlent merveilleusement aux poèmes. Elles sont colorées et lumineuses. Les bateaux qui parlent nous disent que la poésie est, avec la littérature, ce qui se rapproche le plus des grands départs, des grands voyages… Jusqu’à ce magnifique port, cette «fourmilière qui mord sur la mer».

Ariane Tapinos (mai 2010)

22/04/2009

La Vague | album de Suzy LEE

vague.gifÉd. Kaléidoscope | mars 2009 | 13 €

Une vague de plaisir, de malice, un grand bol d’air, de jeu et de jets d’eau. Il y a tout ça dans cet album sans paroles, vivifiant et rêveur. Une petite fille, pieds nus, court vêtue, coupe au carré et museau frippon, est postée en bord de plage. Curieuse mais prudente au départ, la fillette finira par sauter dans l’eau, éclabousser à qui mieux-mieux les mouettes et se retrouver totalement trempée après l’assaut d’une vague qui laisse sur la plage des trésors de coquillages.
Croquée au fusain – traits noirs épais, petits dégradés de gris – d’une main rapide et précise, sa petite silhouette observe, défie, attend, provoque la mer et ses grands flots, figurés eux à la peinture acrylique bleue et blanche. Le voisinage puis le chevauchement des deux techniques est très réussi. Le bleu finit par envahir la page, il déteint, coule, colore la robe de l’enfant et tout l’horizon de notre imaginaire. On en sort un peu mouillés, avec sûrement quelques grains de sable collés aux pieds…

Corinne Chiaradia (avril 2009)

PS : L’histoire se lit par double-page, format à l’italienne, la plage, l’enfant et les mouettes à gauche, la mer à droite; le piment vient des passages et débordements des éléments d’un côté à l’autre… On regrette d’autant plus que la reliure «mange» parfois la partie centrale de l’illustration, dont l’impression par ailleurs rend très bien les différences de matière entre le fusain et la peinture. Vraiment dommage!