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Rechercher : Mama Miti, la mère des arbres

Atzim Zim Zim ! | album de Marie MAHLER

atzim zim.gifÉd. L'Atelier du poisson soluble | avril 2009 | 13,50€

L'album s'ouvre sur un personnage translucide qui sort de son bain et traverse la page en laissant derrière lui de grandes flaques d'eau. Dans sa marche, il va entraîner plusieurs choses (arbre, voiture et même ses voisins!) s'attirant les foudres des animaux qu'il croise et qui vont le pourchasser de page en page, s'ajoutant les uns aux autres. On peut voir tout ce qu'a embarqué le transparent marcheur dans son périple insouciant, jusqu'à ce qu'il s'arrête et que… Aaaaaaatzim zim zim! Dans un éternuement il disparaisse et libère les prisonniers pour devenir nuage. Sous l'arc-en ciel ainsi créé les animaux spoliés retrouvent leurs affaires… mais tout est mélangé! Le chat et le cochon découvrent les carottes du lapin, tandis que celui-ci profite de la maison de l'ours transformée en mongolfière… Au lecteur de retrouver qui a perdu quoi dans cette course poursuite.

Un petit album très amusant qui évoque le cycle de l'eau presque sans texte (si ce n'est les réactions des victimes de ce sympathique raz-de-marée), et qui peut se lire comme une toute première bande dessinée.

Nathalie Ventax (mai 2009)

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22/05/2009 | Lien permanent

DANS UNE FORÊT

animaux,naissanceAlbum tout carton
de Tommaso LEVENTE TANI
Traduit de l’italien par Félix Cornec
Éd. Circonflexe, octobre 2012 – 11€

Dans une forêt… plein d’animaux se cachent au milieu des arbres et de leur feuillage. Ours, sanglier, merle, cerf… À chaque page, un petit trou permet d’apercevoir la page suivante et l’animal qui se cache derrière les fleurs, les champignons, les feuilles…

C’est l’été et la nature irradie de soleil. Les feuilles sont d’un vert intense, comme les pages du livre qui sont aussi d’un beau jaune vif, ou oranges ou blanches. Les animaux sont de toutes les teintes du brun. Seule l’oie est blanche. C’est l’été et deux petites oies sont nées, d’un jars brun et d’une oie blanche. Elles sont d’un beau marron clair.

Un beau livre qui mêle le jeu du cache-cache à l’évocation des saisons et du temps qui passe.

Ariane Tapinos (février 2013)

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21/05/2013 | Lien permanent

UNE NUIT D'ÉTÉ

enquete,disparition,deuilalbum sans texte
de Margaux OTHATS
Éd. Magnani, mars 2019 - 24€

Dans le crépuscule d'une nuit d'été, cinq adolescents, sweat à capuche sur le dos perchés sur leurs vélos, sillonnent la campagne pour rejoindre le coeur de la foret, histoire de fumer et boire quelques bières à l'abri des regards. Un samedi soir ordinaire sur la terre.
Mais bientôt, sur l'image manque à l'appel l'un deux. Ses amis l'appellent, le cherchent à la lueur de leur lampe de poche. La tension monte, l'angoisse est palpable et très vite le malaise s'installe. Et subitement, ce sont les rubalises jaunes de la gendarmerie qui serpentent entre les arbres de la forêt. Les recherches s'organisent, les interrogatoires débutent, l'enquête commence...

Margaux Othats confirme son talent de conteuse par l'image avec ce cinquième livre, entièrement muet, construit d'abord comme un polar avant de glisser petit à petit vers le récit initiatique où des adolescents sont brutalement confrontés au monde.
Un album à l'univers graphique ambitieux, unique et captivant.
Un coup de coeur indiscutable.

Claire Lebreuvaud (juin 2019)

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27/06/2019 | Lien permanent

HIRO, HIVER ET MARSHMALLOWS

HiroHiverMarshmallows.jpgalbum
de Marine SCHNEIDER
Éd. Versant sud, coll. Les Pétoches, novembre 2018- 15,90
Hiro est une ourse curieuse, une ourse aventureuse, pas du tout faite pour dormir tout l’hiver, si bien qu’un jour, alors que ses frères et ses parents  sont encore endormis, elle prépare son petit sac à dos et sur la pointe des pattes, part en exploration, malgré le terrible hiver qui mord et engourdit les pattes des ourses.
C’est sous la neige et au milieu des arbres que Hiro va rencontrer son premier humain, un Émile un peu timide mais expert en marshmallows grillés…

Un album qui est une ode à la découverte, aux rencontres inattendues : Hiro et Émile finiront par partager leurs expériences autour d’un feu de camps et par découvrir qu’entre eux il n’y a que peu de différences (à part les poils bien sûr!) et chacun rentrera de son côté ravi de s’être secrètement fait un nouvel ami.  

Nathalie Ventax (janvier 2019)

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27/02/2019 | Lien permanent

L'OIZOCHAT

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de Rémi COURGEON
Éd. Mango Jeunesse, mai 2014 - 14,50€

Vous avez déjà vu un oiseau et vous connaissez les chats mais avez-vous déjà rencontré l’Oizochat ? Il est « ni tout à fait un oiseau, ni tout à fait un chat, mais un mélange des deux » et c’est cette créature étrange que les habitants de la forêt de Cécédille ont eu la surprise de trouver un matin, au pied d’un arbre. Les oiseaux et les chats qui peuplent la forêt ne sont pas très rassurés, face à cet animal inconnu qui parle un langage incompréhensible, et décident de le chasser. Il leur explique pourtant, avec force dessins et l’aide d’un petit corbeau plus malin que ses ainés, qu’il a fuit son pays en guerre où toute sa famille est morte et que, s’il y retourne, il risque de mourir lui aussi.
Finalement, l’Oizochat obtient l’autorisation de rester mais désormais il sera chargé de toutes les tâches dégradantes que chats et oiseaux rechignent à accomplir « vider les crottes de nid, couver douze œufs à la fois, nourrir les vieux chats édentés, creuser des abris sans bec… ». En échange de ces travaux harassants, il ne recevra qu’ « un demi-lombric ou une queue de rat rance ».

Quand il a quelques instants de repos, il se perche tout en haut d’un arbre et chante un air de son pays. Un jour, par hasard, il rencontre une vache, venue d’Italie, qui parle sa langue et surtout… une ravissante Poissonchatte…

Un album très réussit qui permet, avec beaucoup d’humour, de parler de sujets sérieux comme l’acceptation de la différence et la tolérance. Un livre pour les enfants qui pourraient faire réfléchir leurs parents dans un monde dans lequel on accueille si mal ceux qui fuyant la misère ou la guerre, se pressent, plein d’espoir, aux frontières de l’Europe.

Ariane Tapinos (juillet 2014)

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18/07/2014 | Lien permanent

Quand nous aurons mangé la planète | album d'Alain SERRES & Silvia BONANNI

quand nous aurons mangé.gifÉd. Rue du Monde | juin 2009 - 14€

Quand nous aurons mangé la planète est une variation sur l'adresse des Indiens Cree aux colons nord-américains: «Quand le dernier arbre aura été abattu et le dernier poisson pêché, alors vous vous rendrez compte que l'argent ne se mange pas». Les richesses environnementales que nous sommes désormais en mesure de détruire sont illustrées une par une (banquise, forêts, animaux) dans la première partie de l'ouvrage. Viennent ensuite les conséquences de cet usage inconsidéré: les êtres humains sont devenus des Midas, incapables de manger l'argent et l'or qui sont tout ce qui leur reste. La situation – traitée graphiquement de manière moins catastrophiste que dans le texte – est dépassée par la présence possible d'un enfant «aux poches remplies de graines de vie».
Silvia Bonanni tire parti de l'organisation thématique du propos pour construire des doubles pages dont chacune a sa couleur et son ambiance visuelle. Elle travaille avec le collage, qui lui permet de faire entrer dans l'album des objets bruts, éléments tantôt naturels, tantôt artificiels, sans logique apparente. Le feuillage d'un arbre peut être figuré avec un tissu ou la carte routière d'une campagne, tandis que les billes de bois sont faites de bois. Le résultat consiste en de grands tableaux sans relief et d'apparence naïve, qui donnent une impression d'étrangeté.
Le propos d'Alain Serres répond-il à l'ambition affichée en quatrième de couverture, à savoir écrire «une histoire qui donne envie aux enfants de faire tourner la planète un peu plus rond»? On a du mal à comprendre comment cet objet très beau, bâti autour d'un paradoxe exprimé avec une grande force, peut être aussi œuvre didactique. Ou bien il faudra l'accompagner, pour expliquer aux plus petits comment l'être humain peut menacer d'engloutir les dernières glaces de cette banquise où il ne figure pas. Et qui est ce «nous» mystérieux et culpabilisant qui mange ainsi la planète…

Aude Vidal (juillet 2009)

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30/08/2009 | Lien permanent

Amos et le pays noir | album d'Anne CORTEY, illustré par Janik COAT

9782746712447.jpgÉd. Autrement jeunesse | février 2009 - 16,50 €

Amos est un koala bleu, rouge et jaune. Il a de grands yeux ronds un peu hallucinés et de longues oreilles ovales. Il vit perché sur son arbre dans un univers entièrement noir où même «les habitants semblent couverts de suie». «Un jour Amos découvre une boîte. Il l’ouvre. Un arc-en-ciel en sort». Et les couleurs, peu à peu vont envahir son monde. C’est d’abord «l’arc-en-ciel qui s’étire» et se répand sur les arbres ronds et noirs. Ce sont ensuite des étoiles multicolores semées par Amos au fil de ses pas. C’est enfin le noir qui s’efface devant les couleurs qui se mélangent. Alors le pays d’Amos n’est plus le pays noir, c’est celui des couleurs denses, éclatantes, souriantes.

Ce voyage au pays d’Amos est surtout un voyage dans l’univers graphiques de Janik Coat. Les formes y sont rondes, sans aucune mièvrerie, les traits larges, les couleurs franches. L’irruption des couleurs permet, a contrario, de mettre en valeur les quelques pages entièrement noires du début de l’album. Le noir se fait gris, plus ou moins dense, plus ou moins sombre. Les contrastes entre la page blanche, le monde noir d’Amos, et le petit koala multicolore, sont splendides. S’en suivent quelques pages où la couleur s’immisce dans cet univers de gris. Plutôt que de repousser le noir, elle l’effrite et, s’installant peu à peu en son sein, en repousse les limites. Quand enfin les couleurs sont là, c’est une toute autre lumière qui éclaire le monde d’Amos. L’herbe est verte et grasse comme, sans doute, la craie de l’artiste. Le ciel est d’un bleu lumineux et épais comme un océan perché dans le haut de la page. Amos n’est plus seul et nous on s’extasie devant tant de beauté.
Et si ce livre est réussi, c’est aussi parce que son grand format carré et son papier épais mettent magnifiquement en valeur le style si personnel de Janik Coat, servi ici par un texte d’Anne Cortey, fait de phrases courtes qui flirtent avec la poésie. Un texte qui, présenté en grandes lettres d’imprimerie gris clair, s’installe avec bonheur aux côtés de l’image.

Ariane Tapinos (avril 2009)

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04/04/2009 | Lien permanent

CE SOIR, Y A MATCH

footballRoman
de Yann MENS
Éd. Thierry Magnier, coll. Petite poche
Mai 2003,
47 pages - 5,10 €

Dans la famille Toucouleur, le père est dentiste, la mère institutrice et les enfants… de toutes origines : Fatoumata, l’aînée, est née au Mali, Rajiv en Inde, Arsène en Belgique et Elisa, la petite dernière, est née Colombie. Un tournoi international de foot à la télé est l’occasion pour les quatre enfants Toucouleur de tester, pour de rire (… ou presque), leur attachement à leurs patries d’origines.

L’affaire se complique au fur et à mesure des éliminations, des paris et des alliances entre frères et sœurs, on passe du « on » aux « ils » selon que l’équipe supportée a gagné ou non. C’est toujours très politiquement correct, mais drôle et imaginatif. On sourit au portrait de la famille, mère comprise, qui se rassemble et s’écharpe chaudement devant la télé, tandis que le père s’endort contre le frigo. La caricature – des supporters et de la famille multicolore – est affectueuse.


Corinne Chiaradia (première publication de l'article : février 2006).

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22/06/2014 | Lien permanent

LE MYSTÈRE FERDINAND

mystere ferdinand.jpgAlbum-conte de MIM, illustré par Rémi COURGEON
Éd. Milan
Novembre 2011 – 10,90 €

Martin, six ans et sa grand-mère Séraphine quittent la ville pour aller vivre dans un chalet perdu dans la montagne. En chemin, ils rencontrent Ferdinand et son loup blanc Flocon. Ferdinand est ébéniste, il ressemble à un géant, ne parle jamais de lui mais a voyagé dans le monde entier. Petit à petit, Martin et sa grand-mère vont se lier d‘amitié avec leur voisin aux allures d‘ogre, mais alors que l’hiver approche, ce dernier semble de plus en plus distant et accablé… Quel est le secret de Ferdinand ?

Malgré la chute assez évidente de cette histoire, le personnage de Ferdinand est assez inquiétant pour entretenir le suspense. Les illustrations de Rémi Courgeon contribuent à l’atmosphère un peu angoissante de ce conte de noël atypique.

Nathalie Ventax

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12/01/2012 | Lien permanent

JE NE SUIS PAS COMME TOI

footballRoman
de Isabelle ROSSIGNOL
Illustration couv. Anaïs Vaugelade
Éd. L’École des loisirs, coll. Neuf
Mars 2006,
56 pp. - 7,70 €

Portrait d’Agathe, dix ans, des rêves de foot et une sainte horreur des attributs caricaturaux des filles : les jupes, la danse, les minauderies… Son problème : dans sa liste des tares féminines qu’elle évite comme la peste elle a inclus les sentiments ; or, comme il est impossible de ne pas en éprouver (Agathe serait même du genre à fleur de peau), elle met autant d’acharnement à ne pas les montrer qu’à perfectionner ses tirs au but. Autres problèmes : sa mère ne partage pas sa passion du ballon, ni son goût pour les survêtements, et elle est la seule fille de l’école à faire partie de l’équipe de foot. En un mot : Agathe se sent mal-aimée et incomprise. De quoi en venir aux poings quand la grosse Sonia du CM2 la traite de « garçon manqué »…

Un bon roman, d’une grande sensiblité, qui est moins le portrait d’une footballeuse en herbe (le foot occupe toutes ses récrés et les murs de sa chambre, mais il n’est pas question ici de rêves de victoire et de Mundial), que celui d’une gamine écorchée vive qui a toutes les peines du monde à dire « je t’aime » et à communiquer avec sa mère. Agathe aurait pu rêver de rugby ou de water-polo, le roman n’en aurait pas été très différent. Les dialogues mère-fille constituent d’ailleurs le meilleur du livre, où l’on sent tous les efforts de la mère pour essayer de faire comprendre son attachement à sa fille, même si elle ne partage pas ses goûts.
À noter que la bagarre à l’école est punie par un concours de rédaction pour toute la classe, avec pour consigne de créer un héros de sexe opposé au sien. Agathe écrit tranquillement : « Je m’appelle Martin et j’ai neuf ans. Tout le monde me traite de fille parce que je fais de la danse ».

par Corinne Chiaradia  (première publication : mars 2007)
 

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23/06/2014 | Lien permanent

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