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Rechercher : Mama Miti%2C la m%C3%A8re des arbres

AVANT L'OURAGAN

catastrophe naturelle,etat-unis,fantôme,difference,adoptionroman
de Jewell PARKER RHODES
Traduit de l'anglais (états-unis) par Elodie Marias
Éd. L'école des loisirs, coll. Neuf, octobre 2015- 229 pages - 10 €


Lanesha a douze ans, et vit à la Nouvelle-Orléans dans le quartier pauvre du District 9, avec Mama Yaya, la sage-femme qui l'a mise au monde et l'a recueillie. Née dans des circonstances dramatiques, Lanesha peut depuis toujours voir les fantômes qui hantent la ville, celui surtout, de sa mère morte en couches qui ne l'a jamais quittée. Cette capacité à communiquer avec l'au delà et sa relation avec la « sorcière » du quartier, en font une enfant solitaire, rejetée par ses camarades qui la craignent. Mais Lanesha est curieuse, adore apprendre et mène une vie calme et joyeuse aux côtés de Mama Yaya qui s'occupe d'elle et lui enseigne les signes ... Depuis quelques temps, les signes inquiètent justement Mama Yaya : une tempête se prépare, peut-être plus dévastatrice que l'ouragan Betsy qui a déjà détruit la ville... Tandis que l'ouragan Katrina s'approche, et que les habitants font des réserves ou décident de quitter le quartier comme l'ont demandé les autorités, Lanesha s'inquiète du comportement de Mama Yaya qui semble effrayée par quelque chose de plus dangereux que la tempête...

Dédié aux victimes de l'ouragan, le premier roman de Jewell Parker Rhodes mêle folklore et actualité pour raconter cette catastrophe par la voix du très attachant personnage de Lanesha.
C'est une histoire de survie, teintée de fantastique,qui esquisse un portrait de ce qui a été détruit et sera si long à reconstruire : la vie d'une communauté soudée. C'est aussi une histoire de courage, un magnifique roman initiatique dans lequel le personnage de Lanesha - déjà éprouvé - voit tout son univers menacé, mais apprend aussi à s'ouvrir aux autres et à vaincre ses peurs.

Nathalie Ventax (janvier 2016)

 

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02/02/2016 | Lien permanent

Au sommet des Andes | documentaire de Françoise De GUIBERT & Aurélia FRONTY (ill.)

9782218928956.jpgÉd. Hatier Jeunesse, coll. Albums du monde | oct. 2008 | 9,95 €
En juin, des quatre coins du Pérou, des enfants convergent vers Cuzco où sera célébrée Inti Raymi, la fête du dieu Soleil, le jour du solstice d’hiver (24 juin en Amérique du Sud). José, Louisa, Ricardo, Consuela, Fidel et Tia ont revêtu leurs plus beaux costumes et défilent dans les rues de Cuzco, avant de danser et chanter toute la nuit, pour fêter l’arrivée du Soleil et la nouvelle année.

Cette courte histoire, qui ne comprend pas plus de deux lignes de texte par page, est magnifiquement illustrée par Aurélia Fronty. Ses couleurs denses et profondes se prêtent parfaitement à celles de l’Amérique du Sud et aux tenues bariolées des Péruviens. Au récit succèdent, selon le principe de cette collection, huit pages documentaires et une très belle carte qui permet de situer le Pérou parmi ses voisins et de visualiser le chemin parcouru par les enfants de l’histoire, pour aller fêter Inti Raymi. Très bien conçues, ces quelques pages documentaires permettent de mieux comprendre le sens de cette fête et de découvrir quelques éléments de l’Histoire et de la société péruvienne.
À lire comme une histoire du soir, ou à utiliser comme un documentaire sur le Pérou, pour les plus jeunes, ce bel album est, à la fois, plein de poésie et de ressources.

Ariane Tapinos (février 2009)

À lire dans la même collection :
La Croisière sur le Nil. Un voyage en Égypte
Une peinture de rêve.
Un voyage en Australie
La Danse de l’éléphant.
Un voyage en Inde
Sous le soleil des mariachis.
Un voyage au Mexique
Les Crêpes de Mama Pagna.
Un voyage au Kenya
Le Secret de Mikissuk.
Un voyage au pays des Inuits
Ma journée dans la savane.
Un voyage en Tanzanie
La Route de la soie.
Un voyage dans la Chine d’autrefois

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10/02/2009 | Lien permanent

GROS CÂLIN

ecologiealbum
de Nicholas OLDLAND
Traduit de l’anglais par Alice Boucher, éd. Bayard jeunesse, septembre 2014 – 10,90€

Voici l’histoire d’un gros ours brun très affectueux qui ne cesse de faire de gros câlins à tous les êtres vivants qui croisent sa route. Lapin, élan, serpent, castor, putois… aucun animal n’échappe à sa tendresse débordante. Mais ce que préfère Ours, ce sont les arbres. Tous les arbres : grands, petits, pommiers, poiriers… Un jour, alors qu'il est occupé à câliner à la fois un arbre et un castor (quand on aime on ne compte pas), il voit un homme s’attaquer avec une hache à un de ses arbres chéri. Dominant son envie de n’en faire qu’une bouchée, il l’étreint ! Le bucheron terrorisé par cette démonstration d’affection inattendue, s’enfuit en abandonnant sa hache et l’ours console l’arbre meurtri de son plus beau câlin.

Si on oublie que cet ours débordant d’affection pourrait un peu faire penser à la tante Michu ou au tonton Truc qui se croient obligés de faire des bisous baveux à leurs adorables neveux et nièces, on peut se concentrer sur la métaphore écolo et pacifiste (et à condition d’oublier également qu’il aura fallu abattre quelques arbres en Malaisie pour que nous parvienne cet album). Gros câlin est alors un petit livre plein d’humour qui rappelle que l’amour peut être parfois plus efficace que la violence et que d’amour justement, et de respect, la planète en a bien besoin !

Ariane Tapinos (septembre 2014)

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05/10/2014 | Lien permanent

Cours de grimpette | album de Mimi BATHELEMY, illustré par Irène SCHOCH

Cours de grimpette.jpgÉd. Syros, coll. Album Paroles de conteurs - Moyennes oreilles | avril 2009 | 10,50€

C’est lundi, maître chat accroche un écriteau sur le mur de sa case qui annonce «Cours de grimpette». Un cabri qui passe par là voit tout l’intérêt qu’il y aurait à aller se servir directement au sommet des arbres de quelques savoureuses feuilles et il s’inscrit ilico au cours de maître chat. Le cabri n’est pas très doué – avec les sabots ce n’est pas facile et comme le dit maître chat «un âne ne peut devenir cheval de course» – mais il est persévérant et voilà que mercredi on le retrouve perché dans l’arbre! Il sera moins bon professeur qu’élève, mais depuis ce temps-là, il n’est pas rare de croiser des arbres remplis de cabris affamés.
Avec force couleurs et humour, Mimi Bathélémy et Irène Schoch nous content un récit traditionnel haïtien qui nous dit en substance que quand il est question de survie, chacun peut dépasser ses limites.

Ariane Tapinos (juin 2009)

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17/07/2009 | Lien permanent

LE TROISIÈME FILS DE MONSIEUR JOHN

difference,handicap,grandir,fratrie,tolérancealbum
de Nadine BRUN-COSME & Christiane DAVENIER (illustrations)
Éd. Sarbacane - Amnesty International, 1er semestre 2018 - 15,50€

Monsieur John a trois fils. A la naissance de chacun d’entre eux, il planté un arbre. Le premier, un sapin, a poussé bien droit, le second, un chêne, a grandit bien rond. L’un et l’autre ont fait la fierté de Monsieur John et la joie des voisins qui se sont ébahis devant tant de droiture et de rondeur, devant ces arbres et ces garçons si parfaits.

A la naissance de son troisième fils Monsieur John a planté, comme à chaque fois, une graine, celle-ci n’a pas fait surgir le bel arbre attendu mais plutôt un arbre sans nom, un « n’importe quoi » qui pousse dans tous les sens. Un arbre que Monsieur John a relégué au fond du jardin et que les voisins ont ignoré.

Ce n’est que bien plus tard, lorsque les deux ainés ont finalement quitté la maison que Monsieur John entend la petite voix de son troisième né perché dans son arbre ; et remarque que celui-ci est devenu splendide tout en ne ressemblant à aucun autre. Alors, Monsieur John et les voisins s’assoient à l’ombre de cet arbre sauvage et beau et écoutent ce que le troisième fils avait à dire.

La métaphore des enfants qui ne poussent pas droit est bien connue mais elle est ici magnifiée dans un récit plein de tendresse servi par des images lumineuses.

Le troisième fils de Monsieur John pousse discrètement, tel son arbre tordu, à l’ombre de ses ainés. Il a besoin de temps, de calme pour trouver sa voix/voie. Là où pour ses frères, les choses sont évidentes, les rapports au monde extérieur aisés et leur vie toute tracée, lui ne correspond pas aux attentes des autres qui portent sur lui un regard déçu avant de ne plus le voir du tout.

On sait bien, comme l’a chanté Brassens* que « les brav’s gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux… » mais ici , les braves gens ouvrent les yeux et découvrent un être différent, une autre manière d’être à la vie qui pourrait bien enrichir la leur.

Une manière de dire aux enfants que la beauté peut surgir dans les marges, là où on ne l'attendait pas, qu'il faut à certains enfants du temps pour s’ouvrir au monde comme qu’il faut parfois du temps pour accoutumer son regard aux autres.

Ariane Tapinos (février 2018)

* Dans la chanson : La mauvaise réputation

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16/02/2018 | Lien permanent

PETIT OURS MAL PEIGNÉ ET LE BALLON ROUGE

Petit ours mal peigné et le ballon rouge.gifAlbum
de Chris WORMELL
Traduit de l’anglais par Claude Lager.
Éd. Pastel, mars 2014 – 13€

Petit ours mal peigné est de retour ! Après avoir sauvé six souris blanches des prédateurs qui les menaçaient dans un opus précédent*, petit ours, toujours aussi mal peigné, vient en aide à quatre lapins. Leur ballon s’est envolé et s’est accroché entre les branches d’un arbre. Sans hésiter, petit ours grimpe. Dans l’arbre il fait quelques rencontres, un peu effrayantes, et récupère enfin, en haut, tout en haut de l’arbre, le beau ballon rouge. Reste à redescendre… 

Ce petit ours a toujours autant de charme et les animaux qui peuplent l’arbre ont l’air de surgir des pages autant que du feuillage.  Si bien que le petit lecteur partage la surprise de Petit Ours, s’amuse et s’effraie avec lui.

Dans un registre d’images très classiques et d’histoires habillement construites avec ce qu’il faut de répétitions et de rebondissements, d’humour et d’animaux parfois effrayants, Chris Wormell est un maître. Et si aucun de ses albums n’égale Attention, bêtes féroces paru en 2009 aux éditions Pastel, tous sont déjà des classiques et méritent de l’être.

Ariane Tapinos (février 2014)

* Petit Ours Mal Peigné et les 6 souris blanches, Pastel, 2011.

 

 

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18/02/2014 | Lien permanent

L'AMI PARESSEUX

ami paresseux.gifalbum sans texte
de Ronan BADEL
Éd. autrement, coll. Histoire sans paroles, mars 2014 – 12€

Un toucan, un serpent et un crapaud jouent aux cartes perchés sur des arbres en pleine jungle. À leurs côtés, un paresseux est accroché, endormi, à sa branche. Soudain, les arbres tombent, comme soufflés par un grand vent… En réalité, c’est un bûcheron qui les abat tour à tour et les charges sur son camion, paresseux compris. Alors le serpent décide de se cacher au milieu de la cargaison pour suivre son ami. Au terme d’un voyage plein de péripéties, il réussit à le ramener auprès de leurs amis et seules les effusions de joie du toucan l’auront tiré quelques instants de son sommeil !

Un des meilleurs titres de cette excellente collection d’albums sans texte. Ronan Badel nous raconte avec beaucoup de malice et de poésie, l’histoire de ce paresseux qui porte bien son nom ! Et si lire un album sans texte est parfois déroutant pour certains parents, c’est peut-être l’occasion de laisser les rênes aux enfants et de les inviter à vous guider dans l’histoire…

Ariane Tapinos (juin 2014)

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09/06/2014 | Lien permanent

DANS LES BOIS

imagier,nature,cache cache, animauxalbum tout carton
de Martine PERRIN
Éd. Seuil Jeunesse, avril 2017 - 11,90€
Un hibou endormi dans son arbre, un hérisson caché dans les ronces, un loup tapi dans la forêt… Des pages cartonnées et découpées qui laissent entrevoir l’animal qui se cache derrière. Un texte simple et sonore qui invite à tourner la page pour découvrir qui dort dans l’arbre, qui déboule du fond de la galerie, qui menace le lièvre ou les cèpes… Des couleurs franches et contrastées qui illumine les pages.

Bref, le style inimitable de Martine Perrin et la joie de trouver comme un prolongement au très beau Sur le chemin qui déjà mettait en scène ce jeu de cache-cache dans la nature.

Ce beau livre tout carton nous donne envie de journées ensoleillées et de promenade dans les bois.
A peine paru - nous l’avons reçu hier ! - que le voilà déjà parmi nos classiques pour les tout-petits.

Ariane Tapinos (avril 2017)

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13/04/2017 | Lien permanent

Petit Sapin bleu | album de Danièle SIEGLER et Mayana ITOÏZ

petit sapin bleu.jpgÉd. Les P’tits Bérets | octobre 2008 | 13 €

Le thème de la différence au pays des arbres.
«Tu n’es qu’une horrible tache bleue sur un somptueux fond vert.»
Petit Sapin Bleu est très malheureux dans la forêt des Grands Élégants Verts. Mais un jour, un peintre s’intéresse à lui…

Une histoire simple, joliment écrite et illustrée, qui porte un message d’espoir à la portée de jeunes enfants.

Josuan (8 avril 2009)

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07/05/2009 | Lien permanent

LE P’TIT BOSSU QUI EN AVAIT PLEIN L’DOS

P'tit bossu.jpgalbum
de Gigi BIGOT & Pauline COMIS (illustrations)
Éd. Didier Jeunesse, mai 2017 - 12,50€
SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE DU PRIX JANUSZ KORCZAK DE LITTÉRATURE JEUNESSE 2018  - Sélection des petits (GS-CP)

Parce qu’il en a assez d’être le souffre douleur des enfants de son école, le P’tit Bossu, qui s’est vu poussé des ailes quand sa bosse s’est ouverte - après une énième bousculade dans la cour de l’école - décide de partir au pays des enfants qui volent. Ce que ses tortionnaires en culotte courtes n’avaient pas imaginé c’est que les oiseaux, les arbres, les fleurs, les vaches et bientôt tous les animaux, allaient lui emboiter le pas, ou plutôt le vol, et quitter avec lui le pays des hommes. C’est que cette fois-ci, le P’tit Bossu en avait vraiment plein l’dos de la méchanceté et de l’intolérance de ses coreligionnaires. Assez d’être « sans personne avec qui partager ses soucis ». Les oiseaux l’ont suivi par empathie. Les arbres ont eu peur de s’ennuyer sans leurs nids, les fleurs de se faner sans l’ombre des arbres et ainsi de suite…

Finalement, « il n’est plus resté que les hommes au pays des hommes » et tous se sont habitués à vivre « sans arbre, sans fleurs, sans oiseaux, sans mémoire ».

Seule une vielle dame continuait d’entretenir le souvenir du P’tit Bossu dans les histoires qu’elle racontait à sa petite fille. Celle-ci décida de partir à sa recherche et de faire revenir la lumière, les fleurs, le bonheur au pays des hommes.

C’est la magie des contes que d’user des métaphores pour parler des choses douloureuses et des injustices de ce monde.

Ce Pt’it Bossu a quelque chose de commun avec Peter Pan, cet autre enfant qui vole pour rejoindre lui, le Pays imaginaire où vivent les garçons perdus. 

Surtout, il ressemble à tant d’enfants, enfants porteurs de handicap ou juste un peu brinquebalants, abimés par la vie ou nés différents, les uns et les autres disqualifiés d’emblée dans un monde d’intolérance et de violence.

C’est aussi la magie des mots et des images de ce bel album que de nous émouvoir en nous racontant une histoire universelle qui nous dit l’importance de la 
diversité des êtres pour composer un monde apaisé.

Ariane Tapinos (février 2018)

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26/02/2018 | Lien permanent

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