Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Le jardin des merveilles

LES VINGT-CINQ VIES DE SANDRA BULLOT

vingt-cinq vies de Sandra Bullot.gifRoman (très drôle) de Colas GUTMAN
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium
Septembre 2012, 160 pp. - 8,50 €

Sandra Bullot a seize ans, un petit frère de cinq ans qui porte le nom étrange de Ao (a pour la première lettre de l’alphabet et o pour son groupe sanguin…), une mère actrice (qui répète son unique réplique de la série z, Le flic est un juge : « C’est la police. Sortez tout maintenant ! ») et un père dépressif. Depuis qu’il a été renvoyé de son travail dans une agence de voyage, il passe ses journées affalé dans sa chambre à manger des chips et communique par monosyllabes quand ce n’est pas par courriel entre sa chambre et le salon.

 

La recherche d’un mystérieux correspondant qui signe ses mails :  « Endive au jambon », va entrainer des évènements en chaine qui vont mettre à mal ses relations amicales. Tout comme les messages échangés par son père avec une certaine « Natacha 883 » que Sandra imagine immédiatement « prostipute » (et le lecteur aussi) jusqu’à ce que Natacha devienne la baby-sitter d’Ao…

Colas Gutman aime les familles un rien déjantées et sait à merveille nous faire rire des petits travers de ses personnages. Aussi drôle que le très réussi Journal d’un garçon (L’École des loisirs, 2008).

Ariane Tapinos (novembre 2012)

Lire la suite

29/12/2012 | Lien permanent

INVENTAIRE ILLUSTRÉ DES ARBRES

Inventaire des arbres.gifDocumentaire MAGNIFIQUE
de Virginie ALADJIDI & Emmanuelle TCHOUKRIEL

Éd. Albin Michel Jeunesse, septembre 2012 – 15,10€

Après leurs inventaires illustrés des animaux, de la mer, des merveilles du monde, des fruits et légumes, avant celui des « animaux à queue », Virginie Aladji et Emmanuelle Tchoukriel nous régalent une fois encore d'un splendide imagier à la façon des grands naturalistes des XVIIIe et XIXe siècles.

Classés en trois grandes parties, feuillus, conifères et palmiers, 57 espèces d’arbres sont répertoriées dans ce livre magnifique (comme les précédents), qui se situe quelque part entre le documentaire, l’imagier et le beau livre.

Précédées d’une préface sur le rôle des arbres et des forêts dans nos vies humaines et d’un vocabulaire des feuilles et des écorces, ces 57 planches, présentent chacune une espèce : son nom commun, son nom savant, sa taille, sa longévité… Chacune est dessinée avec un raffinement et un souci du détail qui en font autant de tableaux merveilleux.

C’est un plaisir sans fin que découvrir ces arbres, ces feuilles aux multiples tons de verts, de rouges et de jaunes, ces troncs aux écorces brunes ou grises, ces fleurs délicates, ces glands qui cachent des fruits comme des trésors.

En poursuivant leur travail d’inventaires des beautés de la nature (et de quelques beautés humaines), loin de nous lasser, les auteures de ce majestueux ouvrage, construisent une œuvre qui forme un tout cohérent qui doit trouver sa place dans toute bibliothèque aux côtés de ses illustres prédécesseurs en encyclopédie naturaliste.

Ariane Tapinos (septembre 2012)


À ne pas manquer !

arbre,art Du samedi 20 octobre au samedi 17 novembre :
Exposition de planches originales de L’Inventaire illustré des arbres

Mardi 30 octobre 2012 à 16h :
Atelier avec l’illustratrice Emmanuelle Tchoukriel
Pour les enfants de 6 à 10 ans
Sur inscription à la librairie au 05 56 44 55 56

Lire la suite

15/10/2012 | Lien permanent

NIAN LE TERRIBLE. La légende du nouvel an chinois

nian le terrible.gifAlbum de Guillaume OLIVE & Hé ZHIHONG
Éd. Seuil Jeunesse
Janvier 2012 – 14 €

Autrefois… il y a bien longtemps, un terrible dragon marin, Nian, terrorisait les populations chinoises. Une fois par an, au cours de la dernière nuit de l’année, il quittait son abri du fond des mers et s’abattait sur les terres, dévorant tout sur son passage. La seule possibilité qui s’offrait alors aux paysans apeurés était de s’enfuir des rivages pour se cacher dans les montagnes, le dernier soir de la douzième lune. Jusqu’à ce qu’un vieil homme sage et rusé arrive à les convaincre de lutter contre le monstre. Sachant que celui-ci avait peur du feu, les villageois allumèrent des milliers de lanternes dans leurs foyers, en cette dernière nuit de l’année… 

«Depuis lors Nian signifie "année" et, à la veille du Nouvel An, chaque famille de Chine se rassemble, dispose des banderoles rouges aux portes et aux fenêtres» et «fait éclater de nombreux pétards, dans l’espoir de passer un bonne et heureuse année».

Un album – au grand format étroit – magnifique où l’on retrouve les splendides images à l’encre de chine, de Hé Zhihong. Sa peinture si évocatrice de la Chine est ici en parfaite harmonie avec ce conte des origines, accessible aux plus jeunes. La double page centrale qui montre Nian s’approchant du village à la fois caché dans la brume et éclairé de mille feux orangés est une merveille.

Ariane Tapinos (janvier 2012) 

Lire la suite

19/02/2012 | Lien permanent

UNE SI BELLE ENTENTE

Une si belle entente.gifAlbum de Noëlla KIM
et Virginie ALADJIDI

Illustrations d'Aurélia FRONTY
Éd. Chan-Ok
Avril 2012 – 13,25 €

« Il était une fois, dans un village au Pays du Matin Calme, deux frères qui s’entendaient à merveille… » Ensemble, ils cultivaient le riz au fil des saisons. Puis, chacun se maria et continua la culture du riz pour nourrir sa famille. À la fin de la récolte, leurs réserves étaient remplies à l’identique. Pourtant, une nuit, l’ainé, ne parvenant pas à trouver le sommeil, alla déposer quelques gerbes de riz prélevées chez lui dans la réserve de son frère. Cette même nuit, le plus jeune, pensant à l’enfant qui venait de naître chez son frère, fit de même… Et cet échange nocturne et secret se poursuivit plusieurs nuits de suite. Jusqu‘à ce que, bien sûr, ils finissent par se croiser, en pleine nuit, allant chacun abonder le grenier de l’autre…

Ce beau conte coréen qui glorifie l’amour fraternel et le partage, donne à Aurélia Fronty matière à ses merveilleuses images, ses peintures aux splendides camaïeux de couleurs. Comme souvent dans ses illustrations, elle choisit la poésie et fait fi de l’échelle et de la perspective, donnant par là l’image la plus juste de cet amour fraternel qui survit aux années qui passent et à la vie qui avance.

Ariane Tapinos (juin 2012)

Lire la suite

16/08/2012 | Lien permanent

LE LOUP QUI AVAIT TOUJOURS FAIM

loup,humour,alimentationAlbum d’Éric BATTUT
Éd. Rue du monde
Mars 2012 – 16 €

Au sortir de l’hiver, un loup affamé se met en quête de son repas et… engloutit tous ceux qui croisent son chemin : un mouflon, des lapins, des sangliers, un ours, un vol de canards gras, toute une montagne… Arrivant devant un ruisseau, il aperçoit son reflet dans l’eau et se découvre gras et gros. Regrettant ses abdos et ses biscotots, il décide de jeûner… Finalement, c’est sa rencontre avec un « énorme-énorme loup » qui se met à le pourchasser, qui va lui servir de diète. À force de courir pour lui échapper, sans pouvoir s’arrêter pour manger, il redevient svelte et ne dévore plus que les livres !

Ce loup affamé est une des plus belles réussites d’Éric Battut, d’autant qu’il est ici à la fois auteur et illustrateur. Son album est drôle et très beau. Il fonctionne à merveille avec les petits. Et s’il peut se lire comme une amusante fable sur la gloutonnerie de l’espèce humaine vis-à-vis de son environnement, il ne quitte pas le registre de l’histoire pour s’aventurer du côté de la leçon de morale écologiste, pour notre plus grand plaisir !

Ariane Tapinos (juin 2012)

Lire la suite

29/07/2012 | Lien permanent

IL ÉTAIT UNE FOIS UNE SOURIS…

Il était une fois une souris.gifAlbum de Marcia BROWN
Adapté de l’américain par Catherine Bonhomme
Éd. Le Genévrier, coll. Caldecott
Mai 2012 – 16 €

Alors qu’il médite tranquillement, un ermite voit passer une souris poursuivie par un corbeau. Abandonnant un instant sa méditation, il porte secours au petit animal en mauvaise posture. Arrive un chat alléché par la souris. L’ermite, qui est aussi un peu magicien, transforme la souris en un plus gros chat. Dans la nuit, un chien s’en prend à la souris-devenue-chat, l’ermite transforme cette dernière en un grand chien. Et rebelote quand arrive un tigre affamé. La souris, désormais devenue tigre majestueux se pavane avec suffisance et envisage sérieusement de bouloter l’ermite…

… mais celui-ci ne se laisse pas faire et renvoie le tigre orgueilleux et ingrat à son état de petite souris.

L’ermite peut alors reprendre ses réflexions « sur ce qui est grand… et sur ce qui est petit… »

Savoureuse « fable indienne gravée sur bois par Marcia Brown », ce petit album est une vraie merveille. Avec ses images en deux ou trois couleurs où domine le vert, son texte court et la répétition des situations, il plaira aux plus petits comme à leurs parents.

Ariane Tapinos (juin 2012)

Lire la suite

20/06/2012 | Lien permanent

DRÔLE DE JOURNÉE

arménie,conte classiqueAlbum de Nonny HOGROGIAN
Adapté de l’américain par Catherine Bonhomme

Éd. Le Genévrier, coll. Caldecott
Mai 2012 – 16 €

C’est l’histoire du renard qui s’est fait couper la queue par la vieille femme dont il a bu le lait et qui, pour la récupérer, doit retrouver du lait. Il s’adresse donc à la vache qui exige de l’herbe en échange de son précieux nectar. L’herbe ne se laissera pas couper sans eau, l’eau réclame une cruche… et ainsi de suite jusqu’à ce que le pauvre renard amputé de son appendice rencontre un meunier qui, généreusement, lui donne du grain pour la poule, qui lui donnera un œuf, que le renard offrira au colporteur, en échange d’un collier qui ira à la jeune fille qui donnera sa cruche… Et le renard retrouvera sa queue !

Ce conte, inspiré du folklore arménien, et dont on connait déjà quelques versions, est ici magnifiquement raconté et illustré par Nonny Hogrogian dont l’éditeur nous précise le rôle important qu’elle tient dans la littérature jeunesse américaine comme auteure, illustratrice et éditrice.

Le caractère répétitif et cumulatif du conte en fait une lecture idéale pour les plus petits qui découvriront ici un style d’illustrations – des peintures colorées un peu naïves qui mettent en scène des personnages en costumes traditionnels arméniens – auquel ils sont peu habitués.

Cette collection Caldecott recèle décidément des petites merveilles !

Ariane Tapinos (juin 2012)

Lire la suite

22/08/2012 | Lien permanent

LE MONSTRE DE MILOS

Monstre de Milos.gifAlbum d’Agnès DE LESTRADE et Éric GASTÉ (ill.)
Éd. Milan, 1er trimestre 2012
11,20 €

Milos a un monstre. Un drôle de créature bleue à pois vert (qui ressemble à l’un des héros de Monstre et Cie ou au personnage de Mon voisin Totorro) un peu encombrante, mais tellement rassurante. Le monstre protège Milos de tous les dangers de la vie et de la cour de récréation mais ce faisant, il l’isole des autres enfants qui n’ont pas envie de cette grosse boule de poils dans leurs jeux. Jusqu’au jour où le petit garçon rencontre Astrée, une nouvelle élève, qui ne quitte jamais ses deux escargots…

Les deux enfants se parlent et rient ensemble, avec monstre et escargots. Leur bonne humeur est si communicative que bientôt, les autres enfants, qui jouaient dans la cour, se joignent à eux et Milos se découvre des talents de pitre. Monstre peut s’éloigner et Milos «grandira. Mais de toute sa vie, jamais il n’oubliera son monstre».

Tous les adultes ont été des enfants et sûrement que beaucoup d’auteurs jeunesse s’en rappellent et s’en servent dans leur travail d'écriture mais, pour Agnès de Lestrade, aucun doute n'est possible: elle a gardé une part d’enfance! Elle sait retrouver les mots et les sentiments de l’enfance. Ici, son texte, tout en douceur, s’accorde à merveille avec les images claires et acidulées d’Éric Gasté. Tous deux donnent vie à Milos, à son monstre et à cette histoire qui dit que grandir c’est se détacher de l’enfance et en garder un peu. 

Ariane Tapinos (avril 2012)

Lire la suite

15/04/2012 | Lien permanent

La Carpe de tante Gobert | pièce de Jean-Pierre MILOVANOFF

9782742775781.jpgIllustrations de Lino | Éd. Actes sud-Papiers, coll. Heyoka jeunesse | juin 2008, 48 pp. | 9,50 €

De l’avis de son père, Philippon est « nul » et il a besoin d’une bonne leçon. Le paternel confie ce soin à sa sœur, la redoutée tante Gobert, qui vit seule au milieu d’une forêt, au bord d’un lac où ne nage pas même un poisson. Enfin si : il y a bien une carpe, énorme, que tante Gobert… tente de pêcher chaque jour depuis trente ans. Très vite, Philippon fait tout de travers…

Il pêche la carpe, au grand désespoir de sa tante, puis la remet à l’eau sur les conseils de celle-ci (la carpe, magique et douée de parole) alors que Miss Gobert – c’est une vieille fille – s’était résolue à en faire un festin… Chargé de retrouver le poisson, Philippon, aidé d’un lutin, d’un vrai pêcheur, d’un gendarme bavard et pointilleux et d’une jeune flûtiste hautaine, ramènera en fait un amoureux à sa tante et accessoirement… des tonnes de poisson.

Un rien loufoque, cette petite pièce se prêtera à merveille à une mise en scène avec de jeunes enfants. Pas de morale, mais de l’humour, un zeste d’absurdité (le gendarme !) et un personnage principal aussi maladroit qu’innocent, bref un peu de fantaisie à mettre dans les spectacles de fin d’année des écoles primaires…

Corinne Chiaradia (février 2009)

Lire la suite

18/02/2009 | Lien permanent

Mon papy et moi | album de Tadao MIYAMOTO

mon papy et moi.gifAdapté du japonais par Christophe Le Masne
Éd. Mango jeunesse | janv. 2010 - 9,50€


Papy Ours et Petit Ours ont beaucoup de choses de à se dire… Ou plutôt: Petit Ours a beaucoup de questions à poser à son papy – «Pourquoi t'es beaucoup plus vieux que moi?Et pourquoi tu as des rides autour des yeux?» Son aïeul a surtout envie de s'amuser et de manger, voire de faire les deux en même temps. Papy Ours est très doué pour profiter des bonnes choses de la vie: il adore le raisin, la pêche aux poissons, les insectes à gober, les blagues et la sieste qui vient en faisant la planche sur des eaux calmes…

Tantôt amusé, tantôt dérouté, Petit Ours (brun) ne lache pas son ancêtre d'un poil et chaque double page le montre imitant avec plus ou moins de bonheur le vieil ours (gris) tout ridé qui ne craint pas de continuer à rire… au risque de se créer de nouvelles rides. Quand petit Ours demande: «Et tu feras quoi le jour où ton visage sera tout recouvert de rides?» le vieux roublard rétorque: «Je ferai quoi? Y songer…» et il l'invite à se régaler d'abord du gros poisson que son petit-fils a réussi à attraper. Leur duo fonctionne à merveille, il y a une vraie complicité entre eux et aucune lourdeur dans l'éloge de la douceur de vivre que professe le vieil ours à son descendant impatient. Le bonheur de la journée est partagé, grandir et vieillir ne sont pas synonymes, mais l'on peut faire les deux avec le sourire semble vouloir nous dire Tadao Miyamoto.

Corinne Chiaradia (février 2010)

Du même auteur, chez le même éditeur:

ma maman et moi.gifmon papa et moi.gif

 

Lire la suite

Page : 1 2 3 4 5 6 7 8 9