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Rechercher : Le Grand voyage

Mee petite fille du matin calme | album de Marie-France CHEVRON & Agnès DOMERGUE

famille,adoptionÉd. Limonade | Oct. 2010
11,50 €

«Mee a grandi sans famille. Seul un arbre veille sur la petite fille.»

Ce petit album, plein de délicatesse, conte le voyage initiatique de Mee à la recherche d’un cocon familial. Nous sommes séduites par la grande harmonie entre le texte et les images parfaitement adaptée au thème sensible de l’adoption. Les illustrations tout en finesse et légèreté, dans les tons pastels, guident et protègent la petite Mee au fil des doubles pages. Le texte, comme une épure, évoque de manière métaphorique et poétique l’idée force de l’adoption. Le format intimiste, le choix d’un papier bis, le jeu entre les couleurs de la typographie du texte et les illustrations mettent parfaitement en valeur le travail des deux auteures. Ce choix éditorial aboutit à un ouvrage de grande qualité qui fera le bonheur des enfants dès sept ans.

Josuan

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Lily-Rose au pays des mangas | roman de Lisa BRESNER

Lily Rose.gifIllustré par Jean-François Martin
Éd. Actes Sud junior, coll. Les premiers romans cadet
janvier 2004, 114 pages - 6 €

Lily-Rose a treize ans. Lily-Rose a un souffle au cœur. Rien de grave, mais ses parents la couvent comme un objet fragile et s’imposent une vie de précautions et d’interdits. Un jour Lily-Rose en a assez: elle veut que le trésor accumulé pour un voyage sans cesse repoussé pour cause de souffle au cœur, serve enfin. Elle veut aller au Japon, au pays des mangas, au pays du «grand frère-cinéma» qu’elle s’est inventée pour tromper sa solitude. S’ensuit un savoureux voyage en pays nippon, qui verra grandir Lily-Rose et au cours duquel elle apprendra à dire «je t’aime» en japonais.
Une écriture sensible et beaucoup d’humour pour ce récit drôle et grave en même temps. Des illustrations très réussies.

Ariane Tapinos
(première publication: février 2004)

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17/03/2011 | Lien permanent

L'ANNIVERSAIRE

rêve,mémoire,enfance,amitiéAlbum
de Pierre MORNET
Éd. Autrement, octobre 2013 – 16,50€

« Je tombe de sommeil. Tombe et retombe en enfance. Je me souviens. »

Une femme ferme les yeux, s’endort et se réveille en enfance. Elle est une petite fille en robe bleue pastel. C’est le jour de son anniversaire. Au cours d’une partie de cache-cache, elle pénètre dans la forêt et, surprise par l’orage, traverse les ténèbres avant de rejoindre la lumière éclatante d’une amitié naissante. Comment retrouver cette petite fille aussi blonde qu’elle est brune et dont elle doit se séparer au sortir de son rêve ? La Reine de la nuit lui accordera-t-elle de la revoir ?

« Je me souviens. C’est à nouveau le printemps. Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. »

Évocation d’un souvenir d’enfance, promenade onirique, réflexion sur le temps qui passe et l’accès possible à l’enfance qu’offre le rêve, L’Anniversaire est un album de toute beauté. Pierre Mornet est un grand artiste et un illustrateur trop rare.

Ici, il est également auteur d’un texte envoûtant et mélancolique comme ses images.  L’Anniversaire est un voyage entre rêve et réalité, passé et présent. Un voyage dans lequel le lecteur est emporté par la puissance évocatrice des tableaux somptueux de Pierre Mornet, magnifiquement mis en valeur par le format et la mise en page de l’album. Un voyage vers des contrées imaginaires – « des paysages obscurs et fantastiques » – qui sont pourtant familières parce qu’elles semblent appartenir à notre propre mémoire. 

Ariane Tapinos (octobre 2013)

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16/10/2013 | Lien permanent

Bashô. Le fou de poésie | album de Françoise KÉRISEL (texte) & Frédéric CLÉMENT (ill.)

basho fou poésie.gifFrançoise Kérisel, Frédéric Clément
Éd. Albin Michel jeunesse | 2e semestre 2009 | 18

Cet album nous fait découvrir un grand poète du 17e siècle: Bashô, célèbre pour ses haïkus. Petits bijoux de poésie, ses haïkus sont célébrés par Françoise Kérisel dans un texte narratif, poétique et raffiné. Frédéric Clément leur offre un véritable écrin pictural, tout en nuance et délicatesse, qui suit au fil des saisons le voyage de Bashô et de son jeune disciple Kikakou.
La composition étudiée de cet album, dont quelques pages se déplient, son format original, son papier bis à grain, ajoutent au message poétique. La présentation en début d'ouvrage de la technique utilisée par Frédéric Clément, nous fait mesurer, derrière cette production remarquable, l'immense travail créatif de cet illustrateur.
Un véritable livre d'artS.

Josuan (novembre 2009)

Pssst : Pour les adultes qui désireraient poursuivre le voyage avec Bashô (1644-1694), lequel consacra les dix dernières années de sa vie à parcourir le Japon, on conseille de toute urgence la lecture de L'Étroit chemin du fond. Récit d'un périple de cinq mois dans le nord du Japon, de temples en sanctuaires, ce classique est disponible dans une très belles et très érudite version bilingue, aux éditions William Blake & co. (Bordeaux, 2008, 30€), traduite et annontée par Alain Walter, qui définit le livre comme un «voyage au fond des choses et des êtres, vers le fond de la parole».
C.C.

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UN GARÇON NOMMÉ NOËL

noël,Finlande,lutin,pauvretéroman
de Matt HAIG, illustré par Chris MOULD
Traduit de l’anglais par Valérie LE PLOUHINEC
Éd. hélium, octobre 2016, 252 pages - 13,90€

Nicolas vit avec son père dans une région reculée de Finlande, près de la petite ville de Kristiinankaupunki (« prononcez « Christine-âne-ko-punky » »). Tous deux vivent dans un grand dénuement. Les seules possessions de Nicolas sont un traineau en bois et une poupée faite en navet. Alors quand un chasseur vient proposer au père de Nicolas de participer, en échange de 3000 roubles, à une expédition à la recherche de Lutinbourg, le village des lutins, pour le compte du roi Frédéric, celui-ci n’a pas d’autre solution que d’accepter. Même si il va devoir laisser Nicolas pour plusieurs mois et le confier à son horrible sœur, la tante Carolotta.

Les semaines et les mois passent, la tante Carlotta est toujours aussi méchante et maltraitante et le père de Nicolas ne revient pas… Nicolas décide de partir pour le Grand Nord à la recherche de son père, accompagné de Mika, une petite souris qui parle. Commence alors un long et périlleux voyage au cœur de l’immensité blanche et froide. Il faudra à Nicolas beaucoup de courage et de persévérance pour aller au bout de cet incroyable voyage. 

Il lui faudra aussi une bonne dose de foi pour se laisser gagner par la magie de Noël.

Au terme de ce voyage, ce n’est pas seulement son père qu’il trouvera mais aussi et surtout, sa propre destinée…

Nicolas est salué par The Guardian, cité en 4e de couverture, comme le « descendant direct de Gerda dans La Reine des Neiges et du Charlie (et la chocolaterie) de Roald Dahl » et ces parentés sont tout à fait justifiées. On trouve dans le roman de Matt Haig, malicieusement (et très) illustré par Chris Mould, la cruauté des grands contes de la culture classique et l’humour qui la rend supportable.
On y trouve aussi tout ce qui fait un conte de Noël : générosité, abnégation et magie…

Ariane Tapinos (novembre 2017)

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28/11/2016 | Lien permanent

L’Enfant du fantôme | roman de Sonya HARTNETT

enfant du fantome.gifTraduit de l’australien par Fanny Ladd et Patricia Duez
Éd. Les Grandes Personnes | août 2010 | 156 pp. - 13€
REEDITION - Première édition au Serpent à Plume

Une vieille dame rentre chez elle et trouve, installé dans son salon, un jeune garçon qui a tout l’air de l’avoir attendu depuis longtemps. Elle lui offre du thé et des gâteaux et, comme une évidence, se met à lui raconter sa vie. Comment, un soir, alors qu’elle venait de terminer sa scolarité, son père lui demanda quelle était la plus belle chose au monde et comment devant la pauvreté de sa réponse, il l’emmena faire un grand voyage autour du monde pendant une année entière. Comment à son retour, elle avait compris que la plus belle chose était la connaissance de toutes les beautés du monde. Enfin, elle lui raconte comment elle a rencontré un homme étrange, Plume, à qui elle a décidé de lier sa vie pendant quelques temps. Le temps d’un amour, un temps que Plume a concédé sur sa liberté jusqu’à ne plus pouvoir y renoncer.  Comment elle a mené sa vie depuis de le départ de son  amour, comment elle a vieilli jusqu’à être aujourd’hui, cette vieille femme qui se raconte à cet enfant surgi de nulle part.

L’Enfant du fantôme est un surprenant et mystérieux roman qui semble flotter entre rêve et réalité. Sonya Hartnett mêle à son récit des créatures fantastiques, issues des mythologies australiennes et qui peuplent la nature de ce territoire-monde. Maddy, cette femme au soir de son existence, revient sur sa vie, les rencontres et les choix qui l’ont menés là, dans ce salon, avec l’enfant. Et peu à peu, le lien qui les unit se dévoile, jusqu’au terme, à la fois évident et empreint de tristesse.
Cette lecture est un voyage poétique, aux Antipodes bien sûr, mais  aussi cœur des questions qui fondent notre rapport au monde.

Ariane Tapinos (octobre 2010)

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Ce qui arriva à monsieur et madame Kintaro | Livre-CD raconté par Muriel Bloch & illustré par Aurélia Fronty

Kintaro.gifUn conte du Japon
Éd. Gallimard jeunesse musique / Ocora Radio France, coll. Contes du bout du monde
avril 2005 - 16 €

Monsieur et madame Kintaro exercent avec bonheur, imagine-t-on, le métier de pickpockets dans la ville d’Osaka, mais l’astucieux commissaire Ooka les contraints à abandonner leurs activités. Plongés un temps dans une délicieuse oisiveté, les époux Kintaro ont bientôt besoin d’améliorer leurs finances. Ils entendent parler d’un village perdu dans les montagnes et peuplé d’habitants n’ayant qu’un œil au milieu du front. Ils entament alors un long voyage pour trouver et capturer l’un de ces cyclopes afin de l’exhiber dans toutes les villes du Japon et de gagner beaucoup d’argent. Mais tel est pris qui croyait prendre… Et c’est le cyclope qui les expose aux yeux (uniques) des siens, enfermés dans une grande cage.

Ce malicieux conte japonais est narré avec grand talent par Muriel Bloch. Son récit, comme les très belles images d’Aurélia Fronty, nous emmène dans un long voyage à travers un Japon réel et imaginaire. Les plages musicales sont étonnantes (la quatrième de couverture qualifie avec justesse la musique japonaise de fine et élégante) et captent l’attention de l’auditeur aussi sûrement que la voix souriante de la conteuse.

Ariane Tapinos
(1ère publication: juillet 2005)

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15/03/2011 | Lien permanent

Tut Tut, c'est Noël ! | album de Naokata MASE

Tut, tut.jpgTraduit du japonais par Mutsumi Funoto
Éd. Le Sorbier | oct. 2010
13,50 €

Aujourd’hui c’est Noël et toute la famille part pour une grande promenade en bus. Tut, tut, le bus quitte les collines, traverse une rivière et se dirige vers la ville. Il passe devant la patinoire et le zoo. Le long du port où stationnent d’immenses paquebots blancs. Il s’arrête devant le parc d’attraction et le centre commercial. Puis, il quitte le cœur de la ville pour s’aventurer dans la montagne. La neige s’est mise à tomber et quand la petite famille arrive à destination, la forêt est recouverte d’un épais manteau blanc. Là, se dresse un magnifique sapin, un grand arbre de Noël qui brille de mille feux. Quel beau voyage et quelle belle soirée de Noël!

Après les très réussis Tchou Tchou ! (éd. Le Sorbier 2009) et Fonce petit train (éd. Le Sorbier 2010), Nakoata Mase nous convie à une autre promenade motorisée dans les paysages suburbains du Japon contemporain. C’est réjouissant parce que, sortis de quelques albums archi-connus qui mettent en scène des engins de chantiers ou des moyens de transports, il est difficile d’assouvir la passion des enfants pour les voitures, trains et autres camions. Ici, ça roule et ça fourmille de bus, de voitures et même de bateaux mais ça nous fait voyager dans un paysage entre ville et campagne, au cœur de l’hiver. Ça klaxonne, ça fait VROUM, VROUM, PFFT, SCHLAK… Les images sont pleines de détails pour prolonger la lecture et les pages, découpées sur la hauteur, donnent du volume et de la perspective à cette promenade presque comme les autres, mais pas tout à fait puisqu’elle se termine par un repas de Noël. Une manière aussi de parler de Noël sans les habituels lutins, feux de cheminée et autre rennes.

Ariane Tapinos
(novembre 2010)

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05/12/2010 | Lien permanent

Le Schmat doudou | album de Muriel BLOCH & Joëlle JOLIVET (illustrations)

Schmat doudou.jpg Éd. Syros, coll. Paroles de conteurs - Petites oreilles | sept. 2009 | 10,50€

À sa naissance Joseph reçu de son grand-père, tailleur de son état, une belle couverture cousue main pour couvrir son petit lit. En grandissant, l’enfant fît de la couverture son doudou qu’il traînait partout. Un schmat doudou, un doudou chiffon usé de toutes les tendresses de Joseph. Un jour sa mère en eut assez de cette couverture dégoûtante et la jeta. Joseph la récupéra et courut, de l’autre côté de la rue, chez son grand-père, qui aussitôt la transforma en une petite veste que Joseph porta jusqu’à ce qu’elle soit devenue vraiment trop petite. Alors sa mère s’en débarrassa de nouveau, et une fois encore, Joseph récupéra son schmat doudou et implora son grand-père d’en faire quelque chose qu’il pourrait garder. Le schmat doudou devint ainsi cravate, puis mouchoir et termina son existence de doudou en petit bouton de tissu pour fermer le pantalon de Joseph. Ce dernier le perdit, puis le retrouva, puis le perdit de nouveau… définitivement.

Ce conte yiddish, déjà paru dans le recueil Contes de Chelm (éditions Syros, épuisé) et illustré ici par Joëlle Jolivet, est délicieusement raconté par Muriel Bloch qui nous donne à entendre l’accent du shtetl et toute la tendresse qui lie Joseph à son grand-père. Joseph en grandissant se sépare peu à peu, et avec difficulté, de son doudou, véritable «couverture de sécurité», pour parler comme Charly Brown, des Peanuts. Et puis un jour, sans y prendre garde, Joseph n’a plus besoin de son doudou, qu’il soit couverture, mouchoir ou bouton. Il a grandi et son grand-mère n’est plus qu’un souvenir à ses côtés. Mais dans sa chambre, où il couche sur le papier l’histoire de son schmat doudou, les murs sont tapissés du même motif que celui de sa couverture fétiche…
Schmat doudou nous raconte ce long voyage vers l’âge adulte au cours duquel on se défait peu à peu de son enfance pour n’en garder que le souvenir. Au cœur de ce voyage, le conte rend toute son importance à un bout de tissu si cher aux plus petits.

Ariane Tapinos (novembre 2009)

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04/12/2009 | Lien permanent

Gauguin et les couleurs des tropiques | album documentaire de Bérénice CAPATTI et Eva ADAMI, illustré par Octavia MONACO

9782246751717.jpgTraduit de l’italien par Juliette Vallery
Éd. Grasset jeunesse, coll. Lecteurs en herbe | février 2009 - 12,90 €

Avant d’être peintre, Paul Gauguin a été un grand voyageur. De son enfance au Pérou, il a gardé le goût du voyage et de la mer et c’est à la recherche des couleurs du soleil qu’il quitte la France pour Tahiti, en 1891. Il y séjournera jusqu’en 1893 et y peindra quelques-uns de ses plus célèbres et plus beaux tableaux, gorgés de couleurs et de lumières.
De retour en France, les tropiques lui manquent et la société occidentale lui pèse. Il repartira en Polynésie en 1895 et y vivra jusqu’à sa mort, aux îles Marquises, en mai 1905.

C’est de son premier séjour en Océanie dont il est question dans ce lumineux album qui, plus qu’un documentaire sur vie de Gauguin, est une évocation de sa peinture et de l’univers qui l’a inspirée. Les illustrations d’Octavia Monaco sont un hommage à l’œuvre du peintre, qu’elle cite et détourne avec talent et malice. Au contact des Tahitiens, Gauguin s’affranchit de certaines conventions et donne à ses toiles des couleurs inédites et fulgurantes. Cette liberté et cette gourmandise pour les roses intenses, les violets sombres, les verts profonds, les jaunes d’or… sont au cœur de l'album qui donne une folle envie de voyager dans l’œuvre de l'artiste. Et n’est-ce pas la plus belle réussite, pour un livre qui parlant d’art s’adresse aux enfants, que de donner ce goût de poursuivre la rencontre ?

Ariane Tapinos (mars 2009)

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08/04/2009 | Lien permanent

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