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UN PRINTEMPS À TCHERNOBYL

Un printemps à Tchernobyl.jpgbande dessinée
de Emmanuel LEPAGE
Éd. Futuropolis, octobre 2012, 164 pages  - 24,50€

Au printemps 2008, soit un peu plus de vingt ans après l’explosion de la centrale de Tchernobyl, Emmanuel Lepage se rend en Ukraine, à l’invitation d’une association les Dessin’acteurs*. De cette expérience de résidence d’artistes pas comme les autres, il tirera deux ouvrages : Les Fleurs de Tchernobyl, écrit et dessiné avec Gildas Chasseboeuf, un reportage sur les lieux même de la catastrophe, publié par les Dessin’acteurs, au profit de l’association « Les enfants de Tchernobyl », puis réédité, en 2012,  dans une version enrichie par les éditions La boite à bulles ; et Un printemps à Tchernobyl, récit à la fois documentaire et personnel.

Parti à Tchernobyl pour trouver les traces de la catastrophe, avec en tête des images d’un monde au bord de l’apocalypse, il découvre sur place des hommes, des femmes et des enfants accueillants et solidaires qui luttent avec le peu dont ils disposent pour continuer de vivre aux abords de la zone interdite. Il y trouve également, une nature luxuriante et belle qui a repris ses droits dans les espaces abandonnés par l’homme.

C’est cette contradiction entre la violence de la catastrophe et de ses conséquences immédiates présentes dans les souvenirs de l’auteur, et dans sa lecture du texte de Svetlana Alexievitch, La supplication **, au début de l’album, et le calme apparent qui règne sur le lieu du drame, qui est au cœur du récit d’Emmanuel Lepage.
C’est que la radioactivité ne se laisse pas voir … « Quelle étrangeté que de devoir représenter ce que je ne vois pas, ne ressens pas ! Mes sens me disent le contraire de ce que m’indique le Dosimètre. (…) Cette vibration subtile des couleurs couvre l’effroyable réalité qui se cache à mes yeux. Dessiner c’est soulever la surface du visible et je me sens impuissant. Va pour Pripiat et ses rues vides et grises mais les forêts bleues ? »

Avec ses aquarelles tantôt saturées de gris, tantôt éclairées de verts et de bleus presque surnaturels, Emmanuel Lepage nous interroge sur le visible et l’invisible et par là même sur la nature du témoignage. Le sien est un acte politique d’une honnêteté désarmante qui nous parle de cette « terre d’où les hommes sont exclus. Se sont exclus… se sont chassés eux-mêmes ! »

Ariane Tapinos (avril 2016)

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21/04/2016 | Lien permanent

UN GARÇON NOMMÉ NOËL

noël,Finlande,lutin,pauvretéroman
de Matt HAIG, illustré par Chris MOULD
Traduit de l’anglais par Valérie LE PLOUHINEC
Éd. hélium, octobre 2016, 252 pages - 13,90€

Nicolas vit avec son père dans une région reculée de Finlande, près de la petite ville de Kristiinankaupunki (« prononcez « Christine-âne-ko-punky » »). Tous deux vivent dans un grand dénuement. Les seules possessions de Nicolas sont un traineau en bois et une poupée faite en navet. Alors quand un chasseur vient proposer au père de Nicolas de participer, en échange de 3000 roubles, à une expédition à la recherche de Lutinbourg, le village des lutins, pour le compte du roi Frédéric, celui-ci n’a pas d’autre solution que d’accepter. Même si il va devoir laisser Nicolas pour plusieurs mois et le confier à son horrible sœur, la tante Carolotta.

Les semaines et les mois passent, la tante Carlotta est toujours aussi méchante et maltraitante et le père de Nicolas ne revient pas… Nicolas décide de partir pour le Grand Nord à la recherche de son père, accompagné de Mika, une petite souris qui parle. Commence alors un long et périlleux voyage au cœur de l’immensité blanche et froide. Il faudra à Nicolas beaucoup de courage et de persévérance pour aller au bout de cet incroyable voyage. 

Il lui faudra aussi une bonne dose de foi pour se laisser gagner par la magie de Noël.

Au terme de ce voyage, ce n’est pas seulement son père qu’il trouvera mais aussi et surtout, sa propre destinée…

Nicolas est salué par The Guardian, cité en 4e de couverture, comme le « descendant direct de Gerda dans La Reine des Neiges et du Charlie (et la chocolaterie) de Roald Dahl » et ces parentés sont tout à fait justifiées. On trouve dans le roman de Matt Haig, malicieusement (et très) illustré par Chris Mould, la cruauté des grands contes de la culture classique et l’humour qui la rend supportable.
On y trouve aussi tout ce qui fait un conte de Noël : générosité, abnégation et magie…

Ariane Tapinos (novembre 2017)

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28/11/2016 | Lien permanent

LES PESTOUILLES ONT UN PLAN

fratrie,naissancealbum
de Didier LEVY et Tiziana ROMANIN (illustrations)
Éd. Sarbacane, mai 2019 – 15,90€

Attablées dans la cuisine, deux soeurs Mathilde (la grande) et Zoé (la petite) intriguent et manigancent tout en sirotant leur grenadine :

« Si on leur demande ça comme ça, tu peux être sûre qu'ils vont dire non, déclare Mathilde. Tu sais bien comment ils sont, papa et maman : ils disent toujours non. Il faut qu'on ait un plan. »

Les rouages des cerveaux des deux frangines carburent à plein régime et soudain, Zoé a une idée qu'elle chuchote dans l'oreille de sa grande soeur : phase 1 du plan, c'est parti !

Les voilà qui déboulent dans le salon et annoncent aussitôt à leurs parents ébahis :

« Alors voilà, pour Noël, Zoé et moi, on voudrait un petit frère » Refus catégorique des parents. C'est hors de question, ils sont bien trop épuisés pour vouloir un troisième enfant. Qu'à cela ne tienne, Mathilde et Zoé jouent les tragédiennes, gros sanglots et visages sombres et feignent de partir bouder dans leur chambre avant de mettre en place la phase 2 de leur plan qui consiste à insister. Insister. Et encore insister. Rayer brocoli de la liste des courses et le remplacer par Petit Frère, jouer au jeu des prénoms (Gonzague ou Jean-Tototte?), manifestation devant le magasin des parents avec pancartes et slogans.

Enfin, les parents semblent mûrs pour passer aux choses sérieuses : phase 3, la dernière.
« Alors voilà Zoé et moi on a compris que nous n'aurions jamais de petit frère. Tant pis, Tout cet amour qu'on avait à lui donner, on vous le donnera à vous, chers parents. Mais on a tellement d'amour en nous qu'on pourrait aussi en donner à un chien. Un comme ça, par exemple. Un bouledogue. Il est trop mignon, non ? »

Ouh quel plan digne de Machiavel ! Les deux soeurs fines stratèges seraient-elles parvenues à leurs
fins ? Les illustrations délicates et espiègles de Tiziana Romanin soulignent avec facétie l'humour du texte de Didier Levy. Un album drôle, tendre et toute en légèreté.

Claire Lebreuvaud (juin 2019)

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03/06/2019 | Lien permanent

UN NOËL POUR LE LOUP

Un Noël pour le loup.jpgalbum
de Thierry DEDIEU
Éd. Seuil jeunesse, octobre 2017 - 18€

Noël approche, tous les habitants de la forêt s’activent : cuisine, préparation des tenues de fêtes, paquets cadeaux… Seul le loup reste « triste et solitaire ». C’est que lui « n’avait jamais goûté aux repas de famille ni aux traditionnels échanges de cadeaux ». Il a alors une idée : il va organiser un grand festin auquel il conviera tous ses voisins. Certes, il n’a pas la cote auprès de ces derniers mais il se montre très attentionné. Il ne cuisinera pas de viande provenant de ses invités et leur prépare à chacun un cadeau bien choisi. Seulement voilà, le loup a mauvaise réputation et il en faudrait plus pour éteindre la méfiance bien naturelle des autres animaux de la forêt.

Le loup pourrait bien passer sa soirée tout seul mais il ne sera pas le seul à le regretter…

Après Les bonhommes de neige sont éternels (Seuil jeunesse, octobre 2016) et A la recherche du Père Noël (Seuil jeunesse, novembre 2015), voici le nouvel album de Noël de Thierry Dedieu. Avec la même palette de couleurs assourdies par les frimas de l’hiver, on y retrouve son incroyable talent graphique qui donne mouvement et expression à ses personnages. Cette histoire pleine d’humour prête aussi à la réflexion. Quel meilleur moment que Noël pour méditer sur nos préjugés et s’interroger sur notre sens de la convivialité.

Ariane Tapinos (novembre 2017)

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30/11/2017 | Lien permanent

VA FAIRE UN TOUR !

Va faire un tour!.jpgalbum
Joukje AKVELD & Philip HOPMAN (illustrations)
Traduit du néerlandais par Maurice Lomré
Éd. La Joie de lire, février 2017 - 17,90€

Tout commence dans un atelier où vélos et vieilles bécanes attendent d'être retapés. C'est là entre rustine, écrous et pompes à vélo qu'une grosse dispute éclate entre  Bruno le panda et William le chien. « Va faire un tour ! », s'exclame William. Ni une, ni deux, Bruno enfourche son vélo,  et d'un coup de pédale rageur, file droit devant, la tête dans le guidon. Aveuglé par sa colère, Bruno fonce à travers les rues sans but précis, râlant après ce maudit, ce satané, ce méchant William ! Le feu pour continuer tout droit passe au vert, Bruno mouline du braquet :« On verra bien où cela va me mener».

Commence alors une course folle, au cours de laquelle Bruno franchit au hasard les rues, traverse les carrefours, avale le macadam. Filant au hasard, sans rien voir de ce qui se passe autour de lui jusqu'à se retrouver au cœur d'un peloton en pleine campagne. A chaque coup de pédale, le ressentiment de Bruno perdra de sa superbe…plus  du tout fâché, Bruno finira par rentrer où quelqu’un l’attend devant la porte, William ! Rien de tel qu'un petit tour à vélo pour se vider la tête !

Chaque double-page fait la part belle aux éclatantes et superbes illustrations de Philip Hopman. C'est un défilé foisonnant d'animaux perchés sur des bicyclettes, triporteurs et bécanes en tout genre (précisons que l'album nous vient des Pays-Bas, le pays de la petite reine !).

Des planches entre aquarelles et pastels où se mêle réalisme et fantaisie et où fourmillent une multitude de détails drôles et charmants. Un album qui ravira les mirettes des jeunes lecteurs qui pourront s'amuser à chercher, retrouver et suivre Bruno au cours de son drôle de périple. 

Les planches de Philip Hopman seront exposées tout le mois de juillet à la librairie…
Venez faire un tour !

Claire Lebreuvaud (juin 2018)

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30/06/2018 | Lien permanent

UN JOUR IL M'ARRIVERA UN TRUC EXTRAORDINAIRE

un_jour_il_marrivera_couv.jpgroman
de Gilles ABIER
Éd. La joie de lire, coll. Encrage, janvier 2016, 156 pages - 14€

Elias est un adolescent ordinaire que rien ne distingue de ses congénères. Il est intelligent mais si chétif qu’ « à treize ans il en paraît neuf, dix les jours où (il) pète la forme ». Sa vie aussi est banale : il vit avec sa mère et son nouveau compagnon, Franck. Son quotidien se partage entre ses amis, le fidèle Milo et Mathilde sa voisine délurée, et ses parents. Son père qu’il voit peu, sa mère occupée à réussir sa nouvelle vie de couple avec l’irascible Franck. Pourtant, Elias en est convaincu, un jour, il lui arrivera un truc extraordinaire ! Sinon, « comment expliquer la contradiction entre les rêves qui (le) dévorent et le corps dont (il) dispose ». Le jour, c’est sa fragilité et sa banalité qui domine, la nuit… La nuit, il vit des aventures extraordinaires. Il traverse la Manche à la nage, participe à des compétitions sportives, dompte des tigres du Bengale, fait du parachute au dessus des Alpes… Et au matin, il reporte sur ses cahiers de dessins la trace de ses prouesses nocturnes.

Alors que ses nuits - et parfois ses jours - sont peuplés de rêves de vol au dessus de paysages magnifiques et chaque fois différents, il voit son corps se transformer. Comme si l’oiseau qu’il est dans ses rêves prenait peu à peu possession de sa vie diurne.
Hallucination ou transformation « réelle », Elias souffre et seuls ses amis Milo et Mathilde prennent la mesure de son désarroi.

Ce roman inscrit définitivement Gilles Abier parmi les très grands écrivains pour la jeunesse. L’éditeur le recommande sur son site pour les lecteurs à partir de quinze ans, pourtant il nous semble que ce livre-là peut s’adresser à des enfants plus jeunes parce que son auteur a su trouver le ton juste pour provoquer l’empathie avec son héros. Certes, derrière cette histoire où se mêlent le réel et l’imaginaire, il y a une vérité bien ancrée dans la réalité avec toute la dureté que la vie réserve parfois aux enfants mais il y a aussi une grande générosité dans l’écriture et un récit donc la construction est si maîtrisée qu’il ne lâche pas le lecteur jusqu’au dénouement.

S’y ajoute une forme de poésie qui donne à cette histoire une profondeur plus  grande encore et rend si attachant ce jeune garçon aux prises avec ses peurs et ses espoirs. 

Ariane Tapinos (février 2016)

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28/02/2016 | Lien permanent

COLIN FISCHER UN GARÇON EXTRAORDINAIRE

autisme,enquete,harcelementRoman
de Ashley EDWARD MILLER & Zack STENZ
Traduit  de l’américain par Nathalie Peronny
Éd. Hélium, octobre 2013
208 pages – 13,50 €

« Mon nom est Colin Fischer. J’ai 14 ans et je pèse 54,9 kg. Aujourd’hui c’est mon premier jour au lycée. Plus que 1365 avant la fin. »

La grande différence pour ce premier jour de lycée, c’est que Colin va devoir se débrouiller tout seul. Jusque là Marie, son aide de vie scolaire, l’avait toujours accompagné et aidé dans ses relations aux autres. Désormais… il devra affronter seul la meute des adolescents pas toujours bienveillants, le bruit incessant des récréations ou de la cantine et même les odeurs de transpiration du gymnase. Heureusement, Colin est très intelligent et s’emploie à noter tout ce qui se passe autour de lui dans son petit carnet. Il met également en pratique les conseils de Marie et utilise des fiches mémoire pour reconnaître et comprendre les expressions de ses interlocuteurs. Cela ne l’empêche pas de dire, sans aucune malice, des choses qu’on évite habituellement de dire, comme quand il énonce à Melissa « tes seins ont grossi » et se lance dans une grande explication sur le développement mammaire et l’augmentation hormonale due à la puberté devant l’adolescente interloquée. Colin est atteint du syndrome d’Asperger et dit de lui-même : « Je suis considéré comme autiste de haut niveau mais j’ai du mal à interagir socialement et je possède en outre des lacunes sur le plan de l’intégration sensorielle provoquant un grave déficit dans certains aspects de la coordination physique ».

Les bizarreries de Colin en font l’un des souffre douleur préféré des caïds du lycée et souvent même de son frère cadet Danny. Pourtant quand à la suite d’une bagarre autour du gâteau d’anniversaire de Melissa, un coup de feu part et que Wayne, le pire ennemi de Colin depuis la maternelle, est accusé d’avoir introduit un revolver dans le lycée, Colin n’écoute que son sens de l’observation et sa logique implacable quitte à disculper Wayne.

Comme souvent dans les romans, le héros atteint du syndrome d’Asperger fait un excellent détective : concentré sur les détails, logique, observateur mais Colin, comme son héros Sherlock Holmes, est incapable de comprendre les interactions sociales et c’est ce qui ajoute une touche d’humour.

En menant sons enquête, Colin repousse ses limites et prend le risque de la relation à autrui. Et alors qu'il apprend à se connaître et à connaître les autres, il nous livre de nombreuses informations sous la forme de notes ou de longs paragraphes qui se distinguent par leur typographie, sur tous ses sujets d’intérêts… et sur le syndrome d’Asperger.

Ariane Tapinos (mars 2014)

 

 

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30/03/2014 | Lien permanent

UN NOËL AUX ANTILLES ET EN GUYANE

Noël Antilles.gifAlbum-CD
Illustrations : Laurent CORVAISIER
Chant : Dédé Saint-Prix, Sylviane Cedia, Marie-Joëlle Hippomene
Éd. Didier jeunesse, coll. Comptines du Monde
Octobre 2012 – 23,80 €

Envie d’un Noël ensoleillé ? Laissez-vous emporter par ces douze chansons de Noël, festives et rythmées, qui vont emmèneront ailleurs, loin des frimas de l’hiver. Alternant chants pieux sur l’arrivée du divin enfant et mélodies légères et malicieuses, ce disque ravira petits et grands. Mention spéciale à l’album illustré par Laurent Corvaisier, dont le foisonnement de couleurs vives orne à merveille les textes tantôt français, tantôt créoles de ces cantiques des tropiques.

Caroline Silva (décembre 2012)

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26/11/2012 | Lien permanent

Quatre poules et un coq | album

femmes (droits des)Texte Lena LANDSTRÖM, ill. Olof LANDSTRÖM
Adapté du suédois par Florence Seyvos
Éd. L'École des loisirs, 2006
11,50 €

Quatre poules et un coq se partagent le poulailler mais le coq, bien que petit, étend peu à peu son territoire et s’octroie la plus grande partie de la mangeoire. Quand les poules lui font des réflexions ou s’autorisent à lui donner un avis, il hurle et leur assène: «Les poules ne sont pas censées penser!  C’est moi qui pense ici!». Quand elles reviennent à la charge, il s’adjoint «deux coqs de renforts» et crie plus fort encore. Les poules n’en peuvent plus. Elles en font des cauchemars et sont éreintées. Le coq, pendant ce temps, continue de marquer son territoire à grand renfort de pancartes: «Privé», «À moi!», «Défense d’approcher»… Les poules décident que ça ne peut plus durer: il leur faut prendre des cours. Musculation, relaxation, concentration… Les voilà prêtes à affronter le coq et à réclamer l’ÉGALITÉ! Désormais la mangeoire est divisée en cinq parties égales…

Voilà qui se passe de commentaires et toutes similitudes avec des situations bien réelles est parfaitement assumée!

Ariane Tapinos
(janvier 2010) 

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26/01/2011 | Lien permanent

LE JARDIN DES MERVEILLES Un bestiaire extraordinaire

Jardin des merveilles.jpgdocumentaire
de Jerry BROMM & Kristjana S. WILLIAMS (illustrations)
Traduit de l’anglais par Isabelle Dubois, éd. Milan, octobre 2015 – 19,90€

Ce très bel album au grand format  entraine le lecteur dans un voyage au cœur des jardins merveilleux qui subsistent sur notre planète. Forêt amazonienne, Grande Barrière de corail, Himalaya… Des milieux naturels exceptionnels qui abritent encore des espèces rares ou en voie de disparition. C’est l’intérêt de cet album que de montrer la richesse extraordinaire de ces écosystèmes  dont certains sont en grand danger. Ainsi, la Grande Barrière de corail est-elle menacée par la pollution et le changement climatique qui s’attaquent au corail au point que plus de la moitié de la cette merveille de la nature a disparu ces 30 dernières années. 

L’autre intérêt, et il n’est pas des moindre, ce sont les incroyables images de Kristjana S. Williams. Elles sont d’une grande beauté, colorées et baroques. Elles font de cet ouvrage le « beau livre » idéal pour cette fin d’année placée sous le signe de la Conférence sur le climat. Une manière plaisante de découvrir les immenses richesses naturelles que nous pourrions voir disparaître si nous n’y prenions pas garde.

Et un éblouissement pour les yeux.

Ariane Tapinos (novembre 2015)

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03/11/2015 | Lien permanent

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