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Lettre de confinement -bis !

!cid_a93349f4-2728-4a20-a1f7-b8ba40e230e3.jpgComme annoncé mercredi dernier, la librairie ne pourra pas accueillir de clients pendant le confinement. Mais pas de panique ! Si vous avez besoin d'un livre sur les tracteurs pour les trois ans de votre nièce, d'un stylo rouge effaçable pour corriger les copies, d'une très belle édition de Harry Potter pour noël qui approche à grands pas... Nous sommes là !

Vous pouvez nous joindre à la librairie par téléphone au 05.56.44.55.56 ou par mail à l'adresse comptines@comptines.fr pour réserver vos livres, demander conseil mais également pour commander les ouvrages que nous n'aurions pas en stock.

Vous pourrez venir retirer vos commandes à la librairie aux horaires suivants :

du mardi au vendredi de 10h à 18h et le samedi de 10h à 14h

attention ! Une seule personne à la fois sera acceptée en magasin, et bien sûr, le masque reste obligatoire !

Si vous n'avez pas la possibilité de venir retirer vos commandes à ces horaires, si vous ne pouvez pas vous déplacer ou que vous êtes trop loin du centre ville, n'hésitez pas à nous contacter par mail ou par téléphone pour envisager une livraison ou une expédition.

Vous pouvez également commander sur notre boutique en ligne à l'adresse suivante : https://boutique.comptines.fr

En vous souhaitant bon courage pour ce nouveau confinement et en espérant pouvoir vous ouvrir bientôt les portes de la librairie.

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30/10/2020 | Lien permanent

LE DISCOURS DE LA PANTHERE

20201104_175840.jpgBande dessinée
de Jérémie MOREAU
Éd. 2024, octobre 2020- 26,90 €

Après la Saga de Grimr (fauve d'or d'Angoulême 2018) et Penss, Jérémie Moreau continue d'explorer et de (nous) questionner sur le monde et ses origines avec une bande dessinée pleine de couleurs et d'introspection :
rencontrez un buffle qui tente de déplacer son île pour la sauver, une taupe apprenant à une autruche à se voir différemment, un éléphanteau qui essaie de retracer l'Histoire avec son grand-père, un bernard l'hermite qui ne jure que par l'apparence, ou encore un étourneau qui perd son groupe migratoire...

Autant d'histoires qui, non sans rappeler les fables de la Fontaine et le Livre de la jungle, proposent de réfléchir sur le sens (de la vie, du monde, du vivant, de l'avant, de l'après) tout en nous faisant voyager dans des contrées luxuriantes où les animaux, doués de parole, d'un sens de l'humour et de l'observation, nous offrent une belle leçon d'humilité et... d'humanité !

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10/11/2020 | Lien permanent

DE NOS PROPRES AILES

DeNosPropresAiles.jpgroman
de Kinga WYRZYKOWSKA
Bayard jeunesse, janvier 2017 - 14,90 €

Andrea, Milena, Tina,Morgane, Julie,Nejma et Gladys, les volleyeuses du lycées St-Exupéry de Mallarmeuil ont gagné leur finale : c'est confirmé, à elles la coupe internationale Heaven et le voyage à la Désirade. Mais voilà que sur le chemin du retour, Tina glisse bêtement dans un couloir de métro et se démet l'épaule. Le reste de l'équipe s'envolera-t-elle sans elle ? Hors de question ! Bien décidées à profiter toute ensemble de cette extraordinaire opportunité, toute l'équipe se lance dans l'organisation d'une cagnotte et cherche à récolter des fonds pour que l'équipe au grand complet puisse profiter du voyage... Et les résultats ne se font pas attendre ! Jusqu'au jour où la cagnotte disparaît

Roman d'amitié, enquête policière... Ce premier roman de Kinga Wyrzykowska décrit le quotidien parfois difficile de ces sept lycéennes qui ont fait du sport le ciment d'une amitié forte qui sera soumise à rude épreuve. Un roman attachant et des personnages que l'on quitte à regret.

Nathalie Ventax (janvier 2019)

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25/01/2019 | Lien permanent

Biblio EXILS : DOCUMENTAIRES et autres

Lectures d'exils…

DOCUMENTAIRES


adam ou vie 3D.jpgAdama ou la vie en 3D
Du Mali à Saint-Denis

Valentine GOBY, ill. par Olivier TALEC
éd. Autrement Junior, coll. Français d'ailleurs, fév. 2008 , 80pp. - 14,50€
La collection «Français d'ailleurs» est une «collection de docu-fictions sur l’histoire de l’immigration en France, pour les enfants de 9 à 13 ans, en collaboration avec la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Notre Histoire vue à travers l’histoire singulière d’un enfant immigrant en France. Une histoire peuplée de souvenirs et d’anecdotes, mais également marquée par les grands événements historiques de l’époque. Un récit passionnant, des ouvrages richement illustrés, et complétés par un cahier documentaire sur la période afin d’approfondir ses connaissances sur le sujet.»

ça bouge dans monde.jpgÇa bouge dans le monde
Migrations d'hier et d'aujourd'hui

Bruno GOLDMAN & Livia PARNES, éd. Hatier, coll. En avant ma planète, fév. 2007, 64pp. - 9,90€
«Les humains ont toujours migré… et c'est ainsi que la Terre s'est peuplée. Aujourd'hui, plus de 200 millions de personnes ne vivent pas dans le pays où elles sont nées. Les raisons de ces migrations ne sont pas toujours les mêmes et les conditions de vie des migrants peuvent être très différentes d'un pays à l'autre. Mais qu'est-ce qui pousse à partir? Et est-il facile d'entrer et de vivre dans un autre pays?»

cahier de leila.jpgCahier de Leïla (Le)
De l'Algérie à Billancourt

Valentine GOBY, ill. par Ronan BADEL
éd. Autrement Junior, coll. Français d'ailleurs
mars 2007, 80pp.  - 14,50€

 

enfants d'ici parents.gifEnfants d'ici, parents d'ailleurs
Histoire et mémoire de l'exode rural et de l'immigration

Carole SATURNO, ill. par Olivier BALEZ, Fabienne BURCKEL, Bertrand DUBOIS, Gérard DUBOIS & Renaud PERRIN
éd. Gallimard jeunesse, coll. Terre urbaine, (première édition 2005) sept. 2008, 144pp. - 22,90€
[PRIX SORCIERES documentaires 2007]
Ce splendide et très original documentaire nous explique la vie et l'histoire familiale de ces enfants de France dont les parents ou arrières grands-parents sont venus d'ailleurs. Un ailleurs proche quand il s'agit de l'exode des campagnes françaises vers les grandes villes du pays, ou beaucoup plus lointain situé aux portes de l'Europe ou de l'autre côtés des océans. À l'heure où les discours sur l'immigration mêlent à l'envie vérités et contre-vérités, réalités et fantasmes, cet ouvrage est indispensable pour replacer l'immigration dans l'Histoire. [Lire ici]

et toi tu es français.jpgEt toi, tu es français ou étranger?
La nationalité, la nation et l'identité

Laure TESSON, Sophie DIEUAIDE, Edith de CORNULIER
éd. Autrement junior, coll. Junior société, 2005, 80pp. - 9€
«La nationalité est le lien officiel qui nous unit à un pays. Elle relève du droit et nous interroge sur notre identité personnelle et collective. Que signifie être français? Comment obtient-on la nationalité française? Qu’est-ce que l’immigration? Les étrangers ont-ils les mêmes droits que les Français? Est-il possible de ne pas avoir de nationalité?»

secret d'angelica.jpgSecret d'Angelica (Le)
De l'Italie aux fermes du Sud-Ouest

Valentine GOBY, ill. par Ronan BADEL
éd. Autrement junior, coll. Français d'ailleurs
sept. 2008, 80pp. - 14,50€

 

paroles clandestines.gifParoles clandestines
Les étrangers en situation irrégulière en France

Virginie LYDIE, éd. Syros - Cimade, coll. J'accuse!, mars 2008, 160pp. - 7,50€
«L'immigration est devenue depuis maintenant vingt ou trente ans l'un des thèmes majeurs de la vie politique, sociale et économique de la France. Et les migrants illégaux sont très souvent à la une des médias. Pourtant, leur vie quotidienne, les problèmes qu'ils rencontrent, leurs désirs et leurs déceptions restent largement inconnus de tous. Ce livre nous permet de mieux comprendre les drames et les enjeux liés aux sans-papiers.»

reve de jacek.jpgRêve de Jacek (Le)
De la Pologne aux Corons du Nord

Valentine GOBY, ill. par Olivier TALLEC
éd. Autrement Junior, coll. Français d'ailleurs
mars 2007, 80pp. - 14,50€

 

très loin tout près.gifTrès loin et tout près
Petite conférence sur la frontière

Étienne BALIBAR, éd. Bayard, coll. Petite conférence, oct. 2007, 94pp. - 9,90€
«Passer la frontière, c'est aller parfois très loin ou tout près. Quelquefois c'est facile, on ne s'en rend même pas compte, quelquefois c'est une épreuve terrible, c'est buter sur un mur. Ce peut être un divertissement, ou une question de vie ou de mort. Toujours c'est se retrouver "à l'étranger" parmi des gens qui ont d'autres façons de vivre et de parler et dont on va découvrir, avec un peu de chance, qu'ils nous ressemblent étrangement. Dans le monde des "communications" et des "migrations" qui demain seront encore plus intenses qu'aujourd'hui, comment faire en sorte que cela demeure un plaisir, une chance et ne devienne pas un cauchemar?»

voyage a été long.jpgVoyage a été long (Le)
Témoignages de jeunes émigrés des cinq continents

Classe de Français Seconde Langue du collège Jean Moulin de Poitiers, sous la direction de Grégory JARRY et Christine MAURY, éd. Flblb, (2006) sept. 2007, 88pp. - 12€
«Recueil de textes et de dessins réalisés par des adolescents non francophones de 18 nationalités différentes (Albanais, Algériens, Angolais, Chinois, Colombiens, Espagnols, Congolais, Marocains, Géorgiens, Turcs…) arrivés en France depuis moins de trois ans. Contraints de quitter leurs familles et leurs amis pour des raisons politiques ou économiques, ils racontent des histoires qui les rattachent à leurs pays d’origine.»

DIVERS

alice pour moment.jpg[THEÂTRE]
Alice pour le moment
Sylvain LEVEY, éd. Théâtrales, coll. Théâtrales jeunesse, 2008, 62pp. - 7€
«Pas facile d'être une jeune fille de treize ans sous les regards moqueurs des garçons, dans le gris d'une ville. Pas facile d'assumer les départs en catastrophe pour que le père attrape un nouveau boulot. Surtout quand cet exil vous agite depuis la naissance: Alice est fille de réfugié politique. Mais pourquoi ne pas faire fi des tracas en pêchant les petits bonheurs là où ils sont, dans une amitié fugace ou un amour naissant? Sylvain Levey jette un regard incisif, tendre, lucide et plein d'espoir sur la vie de cette adolescente d'origine chilienne.»

étranges etrangers.gif[POÉSIE]
É
tranges étrangers et autres poèmes
Jacques PRÉVERT, ill. Jacqueline DUHÊME, éd. Gallimard jeunesse, coll. Folio Junior "En poésie", (première édition ), avril 2000, 48pp. - 3€
«Jacques Prévert écrivit Étranges étrangers au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, époque tourmentée où la France dévastée recourait largement à une main-d'œuvre étrangère et où une vague xénophobe déferlait sur le pays. Il y dénonce les injustices subies par les "hommes des pays lointains". Au-delà de sa révolte, l'auteur rend également hommage à leur vérité et à la beauté de leurs cultures multiples.»

ici-siméon.gif[POÉSIE]
Ici

Jean-Pierre SIMÉON, ill. par Martine MELLINETTE, éd. Cheyne, coll. Pèmes pour grandir, mars 2009, 48pp. - 14€
«Le fil rouge du recueil, c’est "l’autre" y compris quand il s’agit de l’autre moi ("Moi et moi"). Le poète évoque ceux qui souffrent, solitaires, dans une société injuste, que ce soit l’homme hospitalisé, les clandestins prêts à affronter la mer et la mort pour tenter de rejoindre la Terre d’asile ("Gibraltar"), les SDF, les innocents victimes de guerres absurdes, les sans-papiers… Le thème récurrent de l’oiseau, celui qui vole par dessus les frontières est lui aussi symbolique» Extrait d'une belle critique de ce très beau recueil, critique à lire intégralement sur le site du Snuip : [Lire ici]

la où vont nos peres.gif[BD sans texte]
Là où vont nos pères
Shaun TAN, éd. Dargaud, coll. Long courrier, mars 2007, 120pp. - 15€
[Prix du meilleur album Angoulème 2008]
«Un homme part, laissant derrière lui femme, enfant et misère. Il part avec l'espoir de trouver une vie meilleure dans un pays inconnu, de l'autre côté de l'océan. Il découvre une ville déconcertante, où tout lui est étranger, du langage aux coutumes. Avec rien de plus qu'une valise et quelques billets, il cherche un endroit où vivre.»

paroles sans papiers.gif[BD]
Paroles sans papiers
Collectif, dirigé par Alfred et David CHAUVEL, éd. Delcourt, oct. 2007 - 14,95€
«Neuf auteurs, Mattotti, Sfar, Gipi, Jouvray, Pedrosa, Kokor, Bruno, F. Peeters et Alfred, mettent en images neuf témoignages et esquissent à travers eux un état des lieux sans concession. Ce collectif dresse un panorama des situations existantes : errance africaine, prostitution sans papiers, esclavage ordinaire, survivre sans papiers, procédure d’éloignement, pourquoi venir en France…»

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02/06/2009 | Lien permanent

CHÈRE THÉO

grèce,séparation,famille recomposéeroman
de Anne Vantal
Illustré par Marc Boutavant
Éd. Actes Sud junior, coll. premiers romans, NE mars 2014, 65 pages - 6,90€

Oui, vous avez bien lu : Théo est une femme. En fait c’est Theodora, la nouvelle compagne du père de Léa. Jusqu’à l’arrivée de Théo, Léa se méfiait des conquêtes de son drôle de père. Avec Théo, tout est différent : pas de tentative de rapprochement en direction de Léa pour se gagner les faveurs de son père. Pas de cadeaux non plus pour l’amadouer. Non, Théo  « entre en coup de vent » ans la vie de Léa et son père et avec elle c’est toute la Grèce qui s’invite dans le petit appartement en désordre : ses histoires qui remontent à des milliers d’années, sa cuisine, ses paysages..

Rien de folklorique dans cette rencontre, mais une vraie amitié qui se noue entre Théo et Léa. Alors, quand après plusieurs années de bonheur, Théo et le père de Léa se séparent, c’est une immense injustice pour Léa qui ne pourra plus revoir son amie, sans même avoir droit à une explication de la part de son père. Mais quand on a connu l’amitié et le « paradis sur terre » , on n’y renonce pas facilement...Il faut ajouter que, comme souvent dans cette collection décidément très réussie, les illustrations sont très belles et très justes.

Ariane Tapinos (première publication  février 2004)

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28/06/2015 | Lien permanent

LE KAMI DE LA LUNE | album de Nathalie DARGENT & Sandrine THOMMEN (ill.)

kami de la lune.gifÉd. Picquier Jeunesse
Août 2011 - 14,50 €

Yukiko, la fille de maître Muraki, aubergiste de son état, ne cesse de faire des bêtises et de jouer des tours aux clients. Et les clients sont nombreux tant est célèbre son auberge dont la source est protégée et éclairée par le Kami (divinité) de la lune. Un soir Yukiko, encore plus inspirée que d’habitude, passe les bornes: elle verse de l’encre de Chine dans la source qui fait la réputation de l’établissement et fait fuir les clients. Cette fois-ci, son père n’en peut plus et lui demande de partir sur le champ.
Yukiko décide alors d’affronter les conséquences de ses farces et de réparer sa bêtise. Sur les conseils de sa grand-mère, elle part à la recherche du Kami de la lune pour lui soutirer son arc, son œuf ou son chapeau afin d’illuminer de nouveau la source. Sa quête se fait initiatique et Yukiko apprend à ses dépend que «qui ne travaille pas ne mange pas»… 

Elle apprend la nécessité du travail et des bonnes relations avec autrui. Avec un peu de ruse et beaucoup d’huile de coude (il lui faudra nettoyer la source), elle remet la source en état. L’auberge peut réouvrir et comme Yukiko s’est découvert un goût, récompensé par beaucoup de talent, pour la cuisine, l’auberge est maintenant aussi célèbre pour ses eaux que pour la cuisine qu’on y sert!

Un joli conte, en grand format et aux aplats de couleurs denses et baignés d’une lumière bleutée, pour découvrir encore un peu la culture japonaise. La double page finale s’intitule d’ailleurs: «À la découverte de quelques mots japonais», et nous éclaire sur le sens des termes «geta, shabu-shabu, kami…». 

Ariane Tapinos (septembre 2011)

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27/09/2011 | Lien permanent

Le Dernier Danseur de Mao | témoignage de Li CUNXIN

Danseur Mao.jpgTraduit de l’américain par Isabelle Saint-Marti
É
d. L’École des loisirs, coll. Médium documents, mars 2010, 389 pp. - 14,80€

Plus qu’un documentaire, voici un étonnant témoignage. Celui d’un Chinois, Li Cunxin, né en1961 dans un village pauvre de la province de Shandong, qui deviendra danseur étoile aux États-Unis avant de faire sa vie en Australie où il écrira ce livre, publié une première fois en France en 2003 (éditions First).

Li est l’avant-dernier d’une famille de sept garçons. Ses parents travaillent la terre et luttent pour nourrir leurs enfants et les élever dignement. Lorsque qu’il a neuf ans, et alors que la Révolution culturelle bat son plein, Li est choisi pour intégrer l’École de danse de Madame Mao. Il y passera sept années à trimer pour forger son corps et son caractère. Devenu l’un des meilleurs élèves de son école, tant par ses talents artistiques que par son engagement politique au sein des jeunes Gardes rouges, et alors que le régime communiste, après la mort de Mao, relâche son étreinte sous l’effet de la politique de la porte ouverte de Deng Xiaoping, il est désigné pour aller promouvoir la danse chinoise aux États-Unis dans le cadre d’un échange culturel avec une école de danse de Houston. Ébranlé par les richesses et les libertés de l’Occident, et amoureux d’une jeune américaine, il passe à l’Ouest dans des conditions rocambolesques. Désormais, sa vie est du côté du «capitalisme pourri», loin des siens, de son village, de sa famille…

Disons-le d’emblée: ce ne sont pas les qualités littéraires qui font l’intérêt de ce récit… C’est plat et parfois poussif. Li Cunxin est sans doute un merveilleux danseur mais un piètre écrivain. De plus, son absence presque totale de recul par rapport à la Chine de la Révolution culturelle et aux exigences absurdes et iniques du couple Mao est parfois un rien agaçante. Tout comme le ton souvent larmoyant du narrateur: Li, sa famille, ses camarades ont souvent «le visage baigné de larmes».

Pourtant… Ce témoignage d’un destin extraordinaire est captivant. Il plonge son lecteur dans une épopée moderne qui balaye l’histoire politique de la seconde moitié du vingtième siècle. Il y a une certaine honnêteté de la part de Li à afficher pareille naïveté quant au monde qui l’entoure. À raconter son adhésion au régime maoïste et ses quelques doutes. C’est que Li est enfant quand il quitte ses parents et tout jeune adulte quand il arrive aux États-Unis. Un adulte qui ne connaît du monde que ce que ses professeurs affidiés au régime (et régulièrement sanctionnés pour avoir fait un pas de côté par rapport à l’idéal communiste) en ont laissé filtrer. En même temps, il fait preuve d’un redoutable instinct de survie en ne laissant rien paraître de ses doutes et en ne délaissant jamais la partie politique des enseignements qu’il reçoit. Peut-être aussi que l’inépuisable dévouement à sa famille et l’immense respect qu’il voue à ses parents et aux adultes qui le forment, sont un peu suspects pour le lecteur occidental mais correspondent bien aux règles qui régissent la société chinoise, communiste ou pas.
Ce témoignage est un peu un ovni, venu de Chine via l’Australie, dans la production littéraire jeunesse. Tout comme cette nouvelle collection, Médium documents, de L’École des loisirs, décidément pleine de (bonnes) surprises!

Ariane Tapinos (mai 2010)

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30/06/2010 | Lien permanent

Un sari couleur de boue | roman de Kashmira SHETH

un sari couleur boue.gifTraduit de l’américain par Marion Daton
Éd. L’Écol
e des loisirs | coll. Médium | mai 2010 | 262 pp. – 11€

Leela est une petite fille joyeuse qui vit entourée de l’affection des siens. Sa famille qui habite le Gujarat, l’État le plus à l’ouest de l’Inde, appartient à la caste des brahmanes, la plus haute des castes hindoues et ne manque de rien. Elle vit avec ses parents, son oncle et sa tante et a un frère plus âgé, Kanubhai, qui poursuit ses études à Ahmadabad.  Promise à un jeune homme de sa caste, Ramanlal, à l’âge de deux ans et demi et mariée à neuf ans, Leela approche de ses treize ans en cette année 1918, et devra bientôt, à l’issue de la cérémonie de l’anu, rejoindre la famille de son mari. Elle est encore une petite fille joyeuse et choyée par ses parents mais se prépare avec bonheur à aller vivre chez sa belle famille qui l’accueille toujours avec gentillesse et la gâte presque autant que ses propres parents.
La mort de Ramanlal, mordu par un serpent, bouleverse son enfance heureuse et insouciante.

D’enfant mariée elle devient enfant veuve. On lui rase la tête, elle doit quitter ses habits colorés et ses bijoux étincelants pour revêtir le chidri, un sari couleur de boue, et vivre recluse une année entière. Surtout, son avenir plein de promesses se fige dans cet état de malheur: elle ne sera plus jamais qu’une veuve, une enfant puis une femme qui ne pourra se marier et devra s’effacer pour ne pas subir les moqueries des uns et les violences des autres. Sa famille est au désespoir mais ne songe pas un instant à remettre en question les traditions ancestrales même si tous, et surtout sa mère et sa tante, perçoivent l’immense cruauté de ce qu’ils font subir à Leela. Seul son frère se révolte contre cette injustice et s’appuyant sur les discours de Gandhi, sur l’égalité entre les hommes et les femmes, tente de faire entendre raison à ses parents. C’est peine perdue mais ils acceptent que l’institutrice du village vienne, chez eux, faire l’école à la recluse.
Autour d’eux, le monde change. Gandhi lutte contre l’iniquité de l’occupation anglaise et l’injustice de certaines traditions hindoues. Au sein de leur maison, Leela elle aussi se transforme et, aidée de son frère, décide de ne pas se résoudre à l’avenir qu’on lui destine.

Un sari couleur de boue est un roman poignant parce qu’il décrit les ravages d’une pratique cruelle et injuste sur ceux-là mêmes qui l’appliquent. La famille de Leela est aimante et le châtiment auquel elle la contraint est d’autant plus terrible qu’il survient au cœur d’une vie heureuse et pleine d’espoirs. Kashmira Sheth, qui dit s’être inspirée de la vie de sa grand-mère née au Gujarat en 1888, joue avec talent des contrastes entre l’insouciance heureuse de Leela, petite fille gâtée et joyeuse et la morosité désenchantée et désespérée de l’enfant veuve. Aux premiers chapitres qui plongent le lecteur dans une Inde saturée de couleurs, d’odeurs, de saveurs (mille recettes délicieuses parsèment le récit), succèdent l’interminable attente, l’atonie des couleurs et des goûts. Le lecteur, comme Leela, est alors contraint dans un espace clos, où lui parviennent l’écho lointain de l’histoire en marche et des premiers succès de Gandhi.
Un roman qui permet, à travers un destin individuel, de découvrir une petite partie de l’histoire de l’Inde.

Ariane Tapinos (mai 2010)

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31/05/2010 | Lien permanent

Humanimal notre zoo intérieur | documentaire de Jean-Baptise de PANAFIEU

Humanimal.jpgIllustrations Benoît PERROUD & Lucie RIOLAND
É
d. Gulf Stream | coll. Dame nature | mars 2010 - 15€

Si les animaux «nous ressemblent, ou plutôt, si nous leur ressemblons, c’est parce que nous sommes cousins!» Et de ce lointain cousinage nous gardons quelques caractères… C’est sur les traces de ces ressemblances, et de ces dissemblances aussi, que nous entraîne ce passionnant documentaire. Avec beaucoup d’humour et plein d’illustrations fantaisistes ou réalistes, l’auteur et les deux illustrateurs nous apprennent plein de choses incongrues et amusantes mais aussi instructives sur l’espèce humaine et les animaux de tous poils et autres écailles.
On découvre ainsi que, jusqu’à l’arrivée des dentistes, l’évolution a favorisé les humains non pourvus de dents de sagesses parce que moins sujets aux infections ; qu’avoir la chair de poule est un vieux réflexe hérité du temps où nous étions couverts d’une fourrure (sans fourrure nous ne hérissons plus que des petits boutons sur notre peau) ; que certains animaux sont capables de reconnaître leur reflet dans un miroir…

Certes les humains ont développé des capacités bien plus grandes dans de nombreux domaines mais nous pouvons apprendre de l’observation des animaux et de l’évolution des espèces.

Un tout petit bémol dans un océan d’enthousiasme: on est pas sûr que «l’instinct de protection» de l’humain pour son «bébé totalement démuni» à la naissance, «se transforme aussitôt en amour parental». Ou sans doute pas toujours… Et puis, au chapitre de «la forme du corps», il manque un peu d’audace: s’il est aujourd’hui flagrant que les femmes et les hommes ont des silhouettes différentes, on peut se risquer à mentionner l’analyse de Françoise Héritier selon laquelle ces caractères physiques sont la conséquence des activités dévolues aux unes et aux autres depuis des lustres… Mais ne boudons pas notre plaisir à cette lecture passionnante et ludique, qui constitue une manière amusante de remettre l’humain à sa place au sein de la nature. Une place privilégiée qui lui donne une responsabilité à l’égard de ses lointains cousins les animaux.

Ariane Tapinos

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22/08/2010 | Lien permanent

Les bateaux qui parlent | recueil de poésie de David DUMORTIER

Bateaux.jpgIllustrations Martine MELLINETTE
éd. Cheyne
| coll. Poèmes pour grandir | premier trimestre 2010 | 43 pp. - 14€

Cinquième recueil de David Dumortier dans la belle collection des «Poèmes pour grandir» des éditions Cheyne, ces «bateaux qui parlent» composent une image très évocatrice de la mer et des navires qui la parcourent. Dans une langue vive et sans affectation, David Dumortier convoque les bateaux de toutes les mers, de tous les fleuves. Chalutier, barque, sampan, péniche, bac, gabare… Ces bateaux, tout en prose, invitent au voyage, à l’évasion par mots et par mers. C’est d’une grande beauté, humble, comme des petites embarcations sur de grands océans.

Les images créées par Martine Mellinette, entre représentation et abstraction, se mêlent merveilleusement aux poèmes. Elles sont colorées et lumineuses. Les bateaux qui parlent nous disent que la poésie est, avec la littérature, ce qui se rapproche le plus des grands départs, des grands voyages… Jusqu’à ce magnifique port, cette «fourmilière qui mord sur la mer».

Ariane Tapinos (mai 2010)

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22/05/2010 | Lien permanent

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