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Aagun | album de DEDIEU

aagun.gifÉd. Seuil Jeunesse | mars 2009 - 15€

Quel bel album de sagesse et d'apprentissage à recommander à tous!

Les Hounks surgissant comme des barbares dévastent et pillent régulièrement le campement de leurs voisins. Le seigneur envoie son fidèle lieutenant, Aagun, pour leur venir en aide. Mais cette aide ne sera pas celle qui est attendue...

Ouvrage très original tant dans le fond que dans la forme. On est plongé d'emblée dans ce récit initiatique qui prend toute sa valeur universelle car il n'est pas situé dans le temps et se déroule dans de grands espaces peu définis. Le procédé d'écriture final crée une véritable rupture dans le récit avec un immense effet de surprise qui délivre le message fondateur de cet ouvrage. Les images, faites de grands coups de pinceau noirs, sur fond blanc et de silhouettes de personnages miniatures, accompagnent avec dynamisme et énergie l'épopée de la tribu. Chaque double page est ponctuée d'un sceau rouge, qui évoque les cachets asiatiques à la cire, et d'une lettrine du même rouge portant un étendard. Nous avons beaucoup aimé le jeu entre le blanc, le noir, le vide, le plein, l'utilisation magistrale de l'espace qui donne plus de force au récit.
La dédicace à Fabienne Verdier permet aussi de situer cet album dans une perspective artistique, philosophique et humaine engagée qui nous a profondément touchées.

Josuan (mai 2009)

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29/05/2009 | Lien permanent

LE MONDE DE LENNY

Monde de Lenny.jpgroman
de Kate BANKS
Traduit de l’américain par Valérie Dayre
Éd. Thierry Magnier, coll. Romans, août 2009, 152 pp. - 8,80€

Lenny est un drôle de garçon de neuf ans. Très intelligent et doué d’une mémoire affolante, mais un peu décalé et franchement fantasque. Quand quelque chose lui passe par la tête – et sa tête fourmille d’idées saugrenues – Lenny le dit, même si ce n’est ni le lieu, ni le moment. Il a parfois du mal à contrôler ses sentiments, à ne pas se laisser emporter par un flot d’angoisse, de tristesse ou de rire. Ses relations avec les autres, et les adultes surtout, sont un peu compliquées par ses fantaisies. Sa mère, avec laquelle il vit seul, est avare de gestes d’affection, surtout que, «mannequin-mains», elle ne quitte jamais ses gants de peur d’abîmer son outil de travail.

Pas franchement distante, cette mère s’accommode plutôt bien des excentricités de son fils, mais semble toujours sur la réserve. C’est auprès de Muriel, la psychologue de l’école, et surtout de son ami Van, que Lenny va trouver l’attention dont il a besoin. Mais Van est atteint de leucémie et les mots de Muriel ne sauraient remplacer les caresses d’une mère.
Lenny emporte le lecteur avec sa spontanéité désarmante et son intelligence détonante. Sa vie est comme La Vie: pas facile et parfois terriblement triste, mais Kate Banks ne verse jamais dans le pathos ou le démonstratif. Elle nous fait partager les joies et les peines de Lenny, elle nous donne à voir le monde à travers le regard aiguisé et décalé à la fois de ce petit garçon de neuf ans lucide et émouvant. Son texte est plein d’une légèreté qui donne envie de sourire à la vie. Très dialogué, il est d’une lecture aisée et accessible qui n’empêche pas l’émotion d’affleurer.

Ariane Tapinos (octobre 2009)

 

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05/10/2009 | Lien permanent

ECOLOGIE DE PAPIER… Bibliographie

Si vous ne savez pas encore que la 21e Conférence des parties, ou COP 21, se tient à Paris dans quelques semaines - du 30 novembre au 11 décembre 2015 - c'est que vous avez coupé radio, télévision et n'ouvrez plus le journal. Cependant, si vous lisez ce message, vous avez une chance de vous rattraper et d'apprendre plein de choses qui vous aideront, vous et vos enfants, à mieux comprendre les enjeux de cette fameuse Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.IMG_0124.JPG

Vous le savez, chaque fois que se produit un évènement important, nous avons à coeur de vous proposer quelques lectures pour l'accompagner.


Vous trouverez donc, en suivant les liens ci-dessous, une bibliographie en cours de construction (si l’on préfère: en développement…) sur un certaine idée de l’écologie dans la littérature jeunesse.

Comme pour toutes nos bibliographies, il n’est pas question ici d’exhaustivité - on ne cherche pas à recenser tous les albums qui prennent la nature pour sujet ! – mais de jeter un regard critique sur quelques titres remarquables, par leurs qualités ou leurs lacunes. Une attention toute particulière sera accordée aux livres qui ne se contentent pas de culpabiliser leurs jeunes lecteurs (euh: la planète est en danger par ta faute si tu ne coupe pas l’eau du robinet en te lavant les dents) mais ouvrent le regard et la réflexion vers des horizons plus larges, complexes et pourquoi pas politiques.

Comptines & compagnie

Pour les albums c'est par ici
Pour les romans c'est par
Pour les documentaires c'est ici.

Mode d'emploi
certains titres de la bibliographie font l'objet de critiques que vous pourrez lire en suivant les liens qui s'y trouvent. Les sources des textes qui accompagnent la bibliographie sont toujours mentionnées. Quand aucune indication ne figure, c'est que nous en sommes les auteures. 
Certains ouvrages sont malheureusement épuisés ou momentanément indisponible chez leur éditeur, nous vous l'indiquons également. 
 

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10/11/2015 | Lien permanent

Les bibliographies de Comptines

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04/12/2008 | Lien permanent

Deux albums de Martha ALEXANDER

Nouveau BB.jpgQuand le nouveau bébé arrive, moi, je m’en vais
On ne m’a jamais demandé si je voulais une petite sœur

Traduits de l’américain par Dominique Mols
éd. Pastel
| mars 2010 – 9€ chaque album

Ces albums sont une réédition - bienvenue - de livres parus aux éditions Duculot. Mais pourquoi donc ne pas le mentionner sur les nouvelles éditions ?

on ne m'a jamais demandé.gifDès le titre – à rallonge – de chacun de ces deux petits albums carrés, le décor est planté, le propos affirmé: Olivier ne voit pas d’un très bon oeil l’arrivée d’un bébé et ne sait vraiment pas quoi faire de cette petite sœur.

Il se découvre un intérêt soudain renouvelé pour ses propres affaires de bébé, que maman entend récupérer pour l'enfant à naître et il n’a pas du tout envie de céder son lit à barreau, transformé en cage pour ses animaux en peluche. Et si toutes ces manœuvres de maman montrent qu’elle ne l’aime plus, eh bien, il la mettra à la poubelle ou… il ira vivre dans une cabane dans un arbre.

Maman finira par le convaincre qu’être grand frère c’est plutôt agréable, avant que n’arrive cette petite sœur dont Olivier ferait bien cadeau à quelqu’un de son entourage. Si ce n’est que quand il trouve enfin une volontaire, sa petite sœur, elle, ne l’entend pas de cette oreille et pleure jusqu’à ce qu’Olivier la reprenne dans ses bras. Et le petit garçon de conclure «tu es drôlement plus intelligente que je ne pensais».
Deux albums dont on peut déjà dire, sans risque, qu’ils deviendront des classiques tant ils disent avec une économie de moyens et beaucoup d’humour, les sentiments ambivalents qui agitent les enfants lorsque la famille s’agrandit!

Ariane Tapinos (janvier 2010)

À lire de la même auteure, le génial
N'ai pas peur, Teddy! Je te protégerai des bêtes sauvages
,
réédité récemment aux éditions Pastel.
Teddy.jpg

 

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01/02/2010 | Lien permanent

UN AIR DE FAMILLES

Un air de familles.gifAlbum
de Béatrice BOUTIGNON
Éd. Le Baron perché, janvier 2013
16 €

Le grand livre des petites différences

Qu’est-ce que c’est une famille ? Une mère ourse qui élève seule ses cinq petits depuis que « papa est parti », un éléphanteau baigné par ses deux parents, des parents manchots avec leur deux fils dont l’un est un pingouin adopté, deux mamans renardes qui lisent des histoires à leur petit, une tribu de mangoustes qui patauge dans l’océan, « papa et Léon, son nouvel amoureux »qui font du vélo avec leurs petites grenouilles…

C’est moins subtil que le très regretté L’Heure des parents de Christian Bruel et Nicole Claveloux (éditions Être, 1999), mais cette énumération de toutes les configurations familiales vient à point nommé en cette période de débats sur le « mariage pour tous ».  Ce sont les enfants, écureuils, lapins, poules, lionceaux, lamas… qui, chacun à leur tour, présentent leur famille. À travers des scènes du quotidien – le bain, le coucher, les jeux – joliment illustrées, cet album se prête à toutes les discussions et il y a fort à parier que les enfants ne seront pas les plus surpris !

Ariane Tapinos (février 2013)

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30/05/2013 | Lien permanent

LES PIERRES DE FOUDRE

pierres de foudre.gifLes Pierres de foudre
Roman d'Alain GROUSSET
Éd. Gallimard jeunesse, coll. Hors-piste, avril 2007
144 pages - 8,15 €

À la mort de son père, tué dans un éboulement de la mine, Marien décide de quitter l’école et s’inscrit comme mineur. Il n’a rien trouvé d’autre pour éviter la misère à sa mère, Cathline – qui s’épuise comme lavandière pour un salaire de misère – et à son frère et sa sœur jumeaux, encore si petits. Désormais il sera « galibot » et travaillera au complexe minier du Puits du Diable. Crainte et fierté mêlées, il ne doute pas de son choix et de sa responsabilité d’aîné.

Le travail souterrain est pénible mais Marien s’en acquitte, découvrant la solidarité des mineurs, il est vite « dans son élément ». Un peu trop même, quand il devient évident qu’il possède le don étrange de communiquer avec la roche, un don de voyance jusqu’ici réservé à une secte de femmes. En effet, les « Devineuses » monnayent très cher leur capacité à lire dans les parois de la mine l’emplacement des précieuses Pierres de foudre, des éclats de roches qui ont le pouvoir de retarder le vieillissement de qui en porte un fragment sur son corps. Marien est une menace pour les Devineuses, tandis que le directeur de la mine y voit une occasion d’augmenter considérablement ses bénéfices. Mais quelle est donc la nature de cette Chose qui parle ainsi à l’adolescent ?

On croit ouvrir un roman social (pauvreté, rudesse desconditions de travail, solidarité ouvrière, langage imagé, précis et désuet pour désigner leshommes, les tâches, les outils...) et l’on glisse doucement vers le fantastique, sans que pour autant le réalisme sociologique disparaisse complètement. Ainsi le fantastique se déploit pleinement au moment même où les mineurs se mettent en grève à la suite d’un énorme coup de grisou qui a tué cinquante d’entre eux. Le voisinage des deux genres est assez réussi, et l’action pas moins improbable que dans n’importe quel roman de science-fiction. Le lecteur « marche » et la lecture est agréable. Une réserve toutefois : ceci est une histoire d’hommes, tous les héros sont masculins, et si les méchants sont du côté du capital (le directeur), les très-méchants et meurtriers sont des tueuses – hormis le pauvre Perrin, qui agit sous la pression des Devineuses pour soigner sa... petite fille malade. Les autres personnages féminins (la mère, l’amie, les « trieuses ») apparaissent comme beaucoup plus démunies et faibles que leurs homologues masculins, qui n’ont de cesse de les protéger. Mais il s’agit sûrement d’une concession faite au versant réalisme social du roman ?

Corinne Chiaradia

(Première publication de l'article : 16 juillet 2007)

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20/12/2009 | Lien permanent

LES INVITES DE MADAME OLGA

invites de mme olga.jpgAlbum
de Eva MONTANARI
Traduit de l'italien
Éd. Passe Partout
(Kite Edizion)
1° trimestre 2013 - 16 €

Quelle belle histoire que celle de cette petite fille, Nina, qui veille sur sa grand-mère aveugle, Madame Olga, et lui apporte des compagnons peu ordinaires mais pas tout à fait inconnus.

Les lecteurs pourront se référer aux pages de début et de fin d’album pour identifier les divers personnages.

Les illustrations tendres et poétiques traduisent la relation pleine de douceur et d’harmonie entre Nina et Mme Olga.

Un bel album original qui invite à découvrir ou à redécouvrir quelques classiques de la littérature.

Josuan (mai 2013)

 

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11/06/2013 | Lien permanent

LE CHOIX DE MOI

identité,genre,garçon-filleRoman
d'
Hervé MESTRON
Éd. Oskar, coll. courMÉ-trage
janvier 2012, 42 pp. – 5 €

Dominique a des souvenirs épars de son enfance. Des souvenirs d’hôpital – pour une leucémie, lui a-t'on dit – , une institutrice qui s’inquiétait de ce qu’il accordait tout au féminin, un chat dont il avait coupé la queue…

Des souvenirs et un mal-être qui le submergent alors que sa mère est hospitalisée et que seul, chez eux, il entreprend de fouiller dans ses affaires. Il trouve un cahier sur lequel elle a écrit que son enfant, Dominique, est né dans l’indétermination sexuelle. Ni garçon, ni fille. Elle raconte qu’elle a été sommée de choisir et de laisser agir les médecins. Aujourd’hui Dominique sait, contre son sexe assigné, qu’il est une fille. Et c’est ainsi, réconciliée avec elle-même, qu’elle se présente à sa mère et la libère de son mensonge.

Ce bref roman d’Hervé Mestron, complété par une postface de René Feldmann, professeur de médecine, donne un éclairage inédit dans la littérature de jeunesse sur l’intersexualité. Ces quelques jours de Dominique contiennent des années d’errance et d’une impossible quête identitaire. Une souffrance partagée par sa mère à qui on a imposé un choix impossible et un mensonge dévastateur. Certes, les cas d’intersexuation sont très rares (500 cas connus en France) mais comme le dit le sociologue bordelais Arnaud Alessandrin : « La question trans dans son ensemble est minoritaire mais significative d’un enjeu universel : la libre disposition de son corps ».

Ariane Tapinos (janvier 2013)

À lire, du même auteur : Touche pas à ma mère

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12/05/2013 | Lien permanent

LA BOÎTE DE ZIG ET ZAG

boîte de Zig et Zag.gifLa Boîte de Zig et Zag
Album écrit et illustré par
Clothilde DELACROIX

Éd. L'École des Loisirs, coll. Loulou et Cie
Novembre 2012 – 12,50 €


Zig est rouge, Zag est bleu. Ils découvrent au détour d'une page blanche une grande boîte noire qui se dresse là. Y a t-il quelqu'un à l'intérieur ? Il faut en avoir le cœur net !

Un premier livre pour les tout-petits qui joue avec poésie et drôlerie sur la curiosité de son public. Deux personnages, une boîte vide : l'imagination fait le reste. Qu'elle renferme quelque chose d'effrayant ou de bon ou rien du tout, on s'amuse beaucoup avec cette grande boîte énigmatique qui deviendra finalement bateau… Avec une grande économie de moyens et une illustration très épurée (qui évoque irrésistiblement les personnages d'Audrey Poussier !) Clothilde Delacroix offre à l'exploration des plus jeunes une véritable boîte de Pandore (enfin, sans les inconvénients de celle d'origine !) : un ouvrage d'une apparente simplicité qui joue sur les peurs et les joies des petits curieux.

Nathalie Ventax (février 2013)

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20/02/2013 | Lien permanent

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