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TOUCHE PAS À MA MÈRE

violence conjugale,famille recomposéeRoman ado
d’Hervé MESTRON
Éd. Talents hauts & Amnesty International, coll. Ego
Septembre 2012, 64 pges – 7 €

Chris, la mère de Cécile, a un nouvel homme dans sa vie. Après plusieurs échecs sentimentaux, Sébastien a l’air d’être « le bon ». Au point qu’ils décident de s’installer ensemble dans une belle maison, isolée, à la campagne. Sébastien est très organisé, presque maniaque. Il aime tout contrôler et entend protéger sa compagne quitte à l’isoler. Il est parfois très prévenant, parfois menaçant mais toujours très autoritaire. Une sourde menace plane sur ce bonheur tout neuf.

Puis viennent les traces de coups et les explications bidons de Chris (tombée de l’escabeau, cognée contre un étagère…) Enfin, Cécile, rentrée à l’improviste, surprend Sébastien frappant violement sa mère recroquevillée par terre. Elle trouve refuge et réconfort chez son amie Bettina et sa famille (des « pistonnés du bonheur ») et décide avec eux que cela doit cesser.

Le roman d’Hervé Mestron est bref mais dense. Il dessine, en contrepoint, le portrait d’un homme narcissique, violent et manipulateur. Un homme sur de sa toute-puissance et qui entend bien garder le contrôle aussi bien de ses placards que de celles qui vivent à ses côtés. C’est aussi l’histoire d’une adolescente qui refuse de laisser sa mère souffrir ces mille coups. C’est enfin, une histoire dans laquelle d’autres adultes assument leur rôle et leurs devoirs.

Avec une écriture d’une grande efficacité, Hervé Mestron nous tient en haleine de bout en bout et réussit à faire de cette histoire scabreuse un un beau moment de lecture.  

Ariane Tapinos (septembre 2012)

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20/10/2012 | Lien permanent

LE CHOIX DE MOI

identité,genre,garçon-filleRoman
d'
Hervé MESTRON
Éd. Oskar, coll. courMÉ-trage
janvier 2012, 42 pp. – 5 €

Dominique a des souvenirs épars de son enfance. Des souvenirs d’hôpital – pour une leucémie, lui a-t'on dit – , une institutrice qui s’inquiétait de ce qu’il accordait tout au féminin, un chat dont il avait coupé la queue…

Des souvenirs et un mal-être qui le submergent alors que sa mère est hospitalisée et que seul, chez eux, il entreprend de fouiller dans ses affaires. Il trouve un cahier sur lequel elle a écrit que son enfant, Dominique, est né dans l’indétermination sexuelle. Ni garçon, ni fille. Elle raconte qu’elle a été sommée de choisir et de laisser agir les médecins. Aujourd’hui Dominique sait, contre son sexe assigné, qu’il est une fille. Et c’est ainsi, réconciliée avec elle-même, qu’elle se présente à sa mère et la libère de son mensonge.

Ce bref roman d’Hervé Mestron, complété par une postface de René Feldmann, professeur de médecine, donne un éclairage inédit dans la littérature de jeunesse sur l’intersexualité. Ces quelques jours de Dominique contiennent des années d’errance et d’une impossible quête identitaire. Une souffrance partagée par sa mère à qui on a imposé un choix impossible et un mensonge dévastateur. Certes, les cas d’intersexuation sont très rares (500 cas connus en France) mais comme le dit le sociologue bordelais Arnaud Alessandrin : « La question trans dans son ensemble est minoritaire mais significative d’un enjeu universel : la libre disposition de son corps ».

Ariane Tapinos (janvier 2013)

À lire, du même auteur : Touche pas à ma mère

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12/05/2013 | Lien permanent

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