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Le Kimono blanc | album de Dominique KOPP (texte) & Pierre MORNET (ill.)

Kimono blanc.gifÉd. Gautier-Languereau
sept. 2004 - 13 €

De printemps en printemps, Keiko guette le moment où sa grand-mère («l’Aïeule») part sur les sentiers du mont Fuji (Fujisan). Elle attend avec impatience d’entendre à nouveau le bruit de ses socques sur le petit pont de bois. Bientôt, ensemble, elles accrocheront autour de la maison, les fleurs, les herbes et les plantes, fruits de la récolte de sa grand-mère. Durant toute une année, «les récoltes de l’Aïeule apaisent les fièvres, embaument les maisons, parfument les coffres, rendent savoureux les poissons que le père de Keiko prend dans ses filets». Pourtant, cette année-là, la grand-mère de Keiko tarde à prendre les chemins du Fujisan et quand enfin le bruit de ses socques se fait entendre, leur musique est mélancolique. C’est que, comme le pressent Keiko, l’Aïeule, vêtue de son kimono blanc, part pour sa dernière récolte.

Dans ce magnifique album, Dominique Kopp et Pierre Mornet nous invitent à partager une réflexion un peu mélancolique sur le temps qui passe et la mort qui inexorablement fait partie de la vie. Le texte de Dominique Kopp est dense de sentiments contenus juste en deçà des mots. Les splendides illustrations de Pierre Mornet donnent de l’épaisseur au temps qui passe de page en page. L’histoire se déroule dans un Japon un peu figé dans sa calme sérénité mais de toute beauté.

Ariane Tapinos
(première publication: juillet 2005)

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13/03/2011 | Lien permanent

Je veux devenir moine zen ! | roman de Kiyohiro MIURA

Moine zen.gifTraduit du japonais par Elisabeth Suetsugu
Éd. Philippe Picquier
mars 2002, 116 pages - 14 €

Pratiquer le zazen (méditation assise), pendant deux heures chaque dimanche, c’est déjà quelque chose, mais décider de devenir moine zen, c’est une autre paire de manches! C’est pourtant le désir exprimé par Ryoka: ce petit garçon de huit ans, joueur, rêveur, un peu brouillon, fan de rock et de séries télévisées, découvre, semaine après semaine, la vie du monastère en accompagnant son père à sa séance de méditation dominicale dans le beau temple de Zenkaiji. L’auteur ne nous dit pas grand-chose du cheminement intérieur qui va conduire l’enfant, puis l’adolescent à franchir les obstacles et à persister dans ce désir jusqu’à l’âge requis pour devenir bonze. C’est le regard et le parcours émotionnel de Monsieur Kimura, son père, que nous suivons pas à pas (car il est le narrateur), dans un récit souvent drôle et parfois poignant.

Tout d’abord sidéré, il refuse d’y croire: comment son turbulent petit garçon s’accommoderait-il de la règle monastique durement édictée par la sévère et imprévisible révérende? Et comment un père aimant pourrait-il accepter que son fils soit privé des mille plaisirs de ce bas monde? Peu à peu pourtant l’idée fait son chemin: imaginer Ryota en moine accompli et vénéré rempli l’heureux papa de fierté anticipée. Aussi quelle déception quand Ryoka, qui accumule les mauvaises notes au collège, annonce un jour: «Je ne serai pas moine zen»… Les inquiétudes du père ont déstabilisé le fils, qui ne se sent plus capable de devenir le moine idéal. Qu’à cela ne tienne, l’abbesse reprend les choses en mains et désormais le destin de Ryoka va s’accomplir inexorablement, tandis que ses parents renouent avec l’angoisse.

Le roman donne un étonnant et très vivant aperçu des rapports parents/enfants, hommes/femmes dans le Japon d’aujourd’hui. La plongée dans l’univers monastique zen est une découverte pleine d’étrangeté, un voyage dans un autre monde: on comprend les réticences des parents! Le lecteur adolescent sourira devant les efforts méritoires de Monsieur Kimura pour rester cohérent, juste (et zen!) face aux décisions surprenantes de son garnement de fils. Mais il sera sans doute touché par la sincérité de ce père qui, avec maladresse et courage, essaie obstinément de comprendre…

Mireille Penaud
(première publication: septembre 2003)

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Les Larmes du samouraï | roman de Jean-Jacques Greif

Larmes du samourai.gif

Éd. L’École des loisirs, coll. Neuf
mars 1997, 277 pages - 8,80 €

Jean-Jacques Greif nous conte avec passion et humour la courte vie de Minamoto No Yoshitsune, grand guerrier japonais du XIIe siècle. L’histoire de Yoshitsune, neuvième fils du chef de clan des Genji (ou Minamoto), est celle de la guerre qui opposa les Genji aux Heike, puis Yoshitsune à son frère Minamoto No Yoritomo, pour le contrôle du pouvoir dans l’archipel. Cet épisode de l’histoire japonaise, qui se termine par la mort de Yoshitsune en 1189, marque le début de l’ère des Shogun: Yoritomo est le premier à recevoir le titre de shogun – c’est à dire «général chargé de soumettre les barbares» – qui peu à peu et jusqu’au milieu du XIXe siècle, va se confondre avec le fait même d’exercer le pouvoir central au Japon.

Le charme de ce livre réside notamment dans le fait que son auteur fait constamment le lien entre le Japon médiéval et celui d’aujourd’hui. Par ce procédé, très ludique, Jean-Jacques Greif rend un vibrant hommage à la culture et à la civilisation nippones dont il est fin connaisseur. En faisant le lien entre Dragon Ball Z et les Samouraïs, il donne une perspective historique à certains aspects de la culture japonaise qui nous parviennent en France. En cela, il saisit quelque chose de très prégnant au Japon: le sens d’une modernité issue de traditions très anciennes, et nous apprend une multitude de choses passionnantes. Cependant, et malgré tous les efforts de Jean-Jacques Greif pour rendre les aventures de Yoshitsune accessibles au jeune lecteur occidental (comme le fait de s’adresser directement à celui-ci), le récit reste compliqué et parfois franchement sanglant… Un «Neuf» pour les grands et âmes sensibles s’abstenir!
Ariane Tapinos
(première publication: juillet 2005)

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17/03/2011 | Lien permanent

Lily-Rose au pays des mangas | roman de Lisa BRESNER

Lily Rose.gifIllustré par Jean-François Martin
Éd. Actes Sud junior, coll. Les premiers romans cadet
janvier 2004, 114 pages - 6 €

Lily-Rose a treize ans. Lily-Rose a un souffle au cœur. Rien de grave, mais ses parents la couvent comme un objet fragile et s’imposent une vie de précautions et d’interdits. Un jour Lily-Rose en a assez: elle veut que le trésor accumulé pour un voyage sans cesse repoussé pour cause de souffle au cœur, serve enfin. Elle veut aller au Japon, au pays des mangas, au pays du «grand frère-cinéma» qu’elle s’est inventée pour tromper sa solitude. S’ensuit un savoureux voyage en pays nippon, qui verra grandir Lily-Rose et au cours duquel elle apprendra à dire «je t’aime» en japonais.
Une écriture sensible et beaucoup d’humour pour ce récit drôle et grave en même temps. Des illustrations très réussies.

Ariane Tapinos
(première publication: février 2004)

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17/03/2011 | Lien permanent

Kanji | album de Lisa BRESNER (texte) & Anne BUGUET (ill.)

Kanji.jpgÉd. Picquier Jeunesse
septembre 2007 - 13,50 €

Une femme attend le retour de son mari, un samouraï parti guerroyer loin de son foyer. Chaque jour qui passe, elle perd un peu de ses couleurs parce que «plus une femme attend son bien-aimé, plus elle soupire, plus elle perd de gouttes de sang. Plus elle perd de sang, plus elle devient pâle». À l’approche de la Fête des garçons, son fils veut plus que toute chose lui rendre ses couleurs et sa joie de vivre. D’un œuf qu’il a cassé s’envole un papillon jaune qui, pour le remercier de l’avoir libéré, lui promet de guérir sa mère de sa profonde tristesse.
Le papillon entraîne l’enfant dans un voyage magique au cours duquel il va prélever des couleurs, partout où il en trouvera: le rouge d’un coquelicot, le vert d’un nénuphar… Et toutes ces couleurs vont rendre son sourire et… son époux à la belle éplorée.

Fable émouvante sur la mélancolie – splendidement figurée sous la forme d’une plante étrange et sombre –, cet album est aussi une initiation au japonais. Le texte est émaillé de mots japonais, traduits au début et à la fin du livre. Répétés au fil de l’histoire, ces mots deviennent familiers au lecteur. Ils sont comme une musique qui se poursuit lorsqu’on a refermé le livre: haha, chichi, hana, chô, yûutsu

Ariane Tapinos
(première publication: octobre 2007)

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13/03/2011 | Lien permanent

Gen d’Hiroshima | manga de Keiji Nakazawa

Gen 1 .10 07gif.gifTraduit du japonais par Koshi Miyoshi et Vincent Zouzoulkovski
Préface d’Art Spiegelman

Éd. Vertige Graphique
juin 2003, 266 pages - 15 €

Le récit commence quelques mois avant le largage de la bombe, en avril 1945: Gen est le deuxième garçon d’une famille de cinq enfants. Le Japon est encore en guerre, la population doit se priver de tout afin de participer à l’effort de guerre et la famine commence à sévir à Hiroshima. La famille Nakaoka, parce que le père est un pacifiste convaincu, est rejetée par le voisinage, qualifiée de traîtresse. À l’école, dans la rue, les brimades et les violences se déchaînent contre ce qui est considéré comme une attitude anti-patriotique.
À la toute puissance des militaires et au fanatisme, Gen oppose sa débrouillardise digne de celle d’un Gavroche parisien. La famille survit tant bien que mal quand arrive le 6 août 1945…

Ouvrage capital tant par son importance (l’ensemble de cette autobiographie compte dix volumes!) que par sa sincérité; sans concessions pour les horreurs entraînées par le bombardement, le récit de Nakazawa est de nature à hanter son lecteur.

Gen constitue un témoignage incontournable sur la tragédie d’Hiroshima.

Nathalie Ventax
(première publication: juillet 2005)

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20/03/2011 | Lien permanent

Les 12 Royaumes | série de Fuyumi ONO & Akihiro Yamada (ill.)

japon,fantasy

Traduit du japonais par Fumihiko Suzuki et Patrick Honnoré
Éd. Milan, coll. Manga littérature
avril 2007 – 8,50 € (le tome)

Yôko Nakajima, lycéenne dans un établissement privé pour jeunes filles, est une adolescente sans histoires. Soucieuse de plaire à tous et de ne pas sortir du rang, elle mène une vie calme, policée et finalement assez artificielle. Tout va basculer un matin, quand un inconnu nommé Keiki débarque au lycée et l’entraîne de force (après lui avoir juré obéissance et fidélité!) dans une course effrénée pour la soustraire à l’attaque d’un rapace monstrueux. Yôko découvre alors l’existence d’un monde parallèle, les Douze Royaumes. Séparée de son guide, elle va devoir se débrouiller seule dans un monde hostile et totalement inconnu, un monde dans lequel elle est la cible d’attaques aussi violentes qu’incompréhensibles. Victime d’accusations injustes et de traîtrises, elle va devoir se battre quotidiennement pour retrouver Keiki et comprendre quelles sont ses origines et son destin dans les douze Royaumes.

japon,fantasyDeux tomes qui se dévorent d’une traite pour cette première partie d’un ouvrage de référence de la fantasy japonaise. La quête de Yôko constitue le premier volet d’une série dont la suite paraîtra cet été. Dans le genre très stéréotypé qu’est la fantasy, c’est une bonne initiative que cette parution qui dépaysera les habitués du genre : comme Yôko, attendez-vous à être quelque peu déroutés par cet univers complexe mais tout à fait original et surtout, bien éloigné des poncifs de la fantasy occidentale.

Nathalie Ventax
(première publication de l'article: 12 mai 2007)

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16/03/2011 | Lien permanent

Doko ? Doko ? Petites sorties en ville | album jeux de HASEGAWA Yoshifumi


Doko Doko.gifTraduit du japonais par Patrick Honnoré
Éd. Picquier Jeunesse
sept. 2007 - 16,50 €

Ça ressemble à un album de Charlie: ça en a le format (et même un peu plus grand), ça en reprend le principe: il faut chercher de petits détails dans l’image, mais ce n’est pas un énième album du petit bonhomme au T-shirt à rayures rouges. C’est un ovni graphique qui nous vient du pays du manga par l’intermédiaire de l’éditeur avisé et fin connaisseur de l’Asie qu’est Philippe Picquier. Et disons-le tout de suite: c’est génial, insolent et hilarant!

Takeshi cherche les toilettes de la fête foraine ou son grand-père aux bains publics. Les parents de Yoshie ont perdu leur fille entre les stands de loterie, de calamars grillés et le podium où s’exprime le candidat aux élections. Un gros gourmand cherche les sushis à la crevettes au milieu de toutes sortes de sushis, sashimis, makis. Monsieur Hirotaka ne trouve plus sa dulcinée dans la foule compact du métro. Etc, etc...

Les images ne ressemblent à rien de ce que l’on connaît – personnages à grosses têtes et aux traits à peine esquissés dans des décors presque enfantins – et explosent de couleurs et de mille détails savoureux. Chacune raconte aussi un peu la vie quotidienne au Japon: les bains pris en commun (et retrouver le grand-père de Takeshi parmi une multitude de bonshommes tous tout-nus n’est pas une mince affaire), les sushis bars, les matchs de base ball et jusqu’à l’intérieur (un rien déjanté) d’une famille japonaise. Ces petites sorties en ville sont malignes, ludiques et très drôles. Elles sont aussi l’occasion d’approcher un autre type d’images que celui auquel notre regard occidental est habitué. 

Ariane Tapinos
(première publication: octobre 2007)

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13/03/2011 | Lien permanent

Le Gourmet solitaire | manga de Masayuki Kususmi (texte) & Jirô Taniguchi (ill.)

Gourmet solitaire.gifTraduit du japonais par Patrick Honnoré et Sahé Cibot
Adpatation graphique de Caroline Delavault
Éd. Casterman, coll. Sakka
octobre 2005, 198 pages - 9,95 €


À la manière de certains des autres ouvrages du grand magaka Jirô Taniguchi, ce Gourmet solitaire est une déambulation dans les quartiers de Tokyo. Mais, ici, chacun des dix-huit chapitres se conclut par une dégustation, une rencontre gourmande avec l’un des nombreux plats de la cuisine japonaise. Le plat et le lieu composent le titre de chaque chapitre. Un homme, importateur d’articles de mode de son état, entre au hasard de ses déplacements professionnels, dans des restaurants inconnus. Il y rencontre des mets et des gens, qu’il observe ou avec qui il se mêle. Chaque fois, son repas est offert au lecteur dans une image conçue un peu comme la photo d’un paysage sur laquelle serait mentionnés les différents sites représentés. C’est d’une beauté simple et un peu mélancolique. C’est terriblement appétissant et en même temps, pour le lecteur occidental peu au fait de la culture culinaire japonaise, délicieusement exotique.
Un régal pour les amateurs de manga et un livre à offrir de toute urgence à ceux, ils ne sont plus très nombreux heureusement, qui douteraient encore de la richesse et de l’intelligence d’une certaine bande dessinée japonaise.

Ariane Tapinos
(première publication: février 2006)


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16/03/2011 | Lien permanent

LA RÉVOLUTION FRANÇAISE À PETITS PAS | documentaire de Gérard DHÔTEL & Nikol (ill.)

XVIII siecle,france,révolutionÉd. Actes Sud Junior | coll. À petits pas | avril 2011
78 pp. - 12,50 €


Jacobins, Girondins, Montagnards, États Généraux, Convention, Chouans, Terreur, Directoire, calendrier révolutionnaire… Entre 1789 et 1799, l’Histoire de France a connu une période faste en événements de tous genres. Révoltes, révolution, guerre, transformation en profondeur, et pour toujours, de la société française: il est parfois difficile de se repérer parmi tous ces événements, ces principes, ces personnages désormais célèbres. Gérard Dhôtel, aidé en cela par les illustrations, à la fois drôles et explicites de Nikol, réussit l’exploit de rendre intelligible ces dix années de frénésie révolutionnaire.

S’attachant à expliquer le contexte idéologique, politique et économique des années qui précèdent la grande déflagration révolutionnaire, il rend l’Histoire accessible au jeune lecteur, à condition qu’il soit curieux et motivé! Ce faisant, il met en perspective l’héritage de la Révolution française et nous éclaire sur la France d’aujourd’hui. 


L'auteur démêle les événements qui se succèdent à un rythme trépidant au cours de ces  années qui ont changé la France et le monde. En les mêlant à une réflexion, transversale, sur les principes de la Révolution (égalité, liberté, fraternité, suffrage universel, prémices de la séparation à venir de l’Église et de l’État…), ce documentaire est tout simplement passionnant. Et quand on aura ajouté que d’une part il est plein d’humour et que, d’autre part, il n’oublie pas – comme c’est si souvent le cas – la place des femmes dans cette affaire (par leur absence comme par leur présence), on comprendra que c’est une vraie réussite!

Ariane Tapinos (juin 2011)


Robespierre.gifVient de paraître, du même auteur sur un sujet proche:

Robespierre
La Terreur et la Vertu.
Biographie historique

Éd. Oskar Jeunesse, avril 2011
123 pp. - 9,95 €

 

«C’est toujours une mauvaise chose qu’un État s’incarne dans un seul individu, qu’il soit roi, saint ou fanatique qui croit faire le sacrifice de sa vie à la vérité.» Olympe de Gouges, cité par Gérard Dhôtel dans La Révolution française à petit pas


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11/06/2011 | Lien permanent

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