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Rechercher : Comme un poisson dans l'eau

CUISINE AU BEURRE NOIR

poésie,humour,cuisine,langagerecueil de poésies
de Michel BESNIER & Henri GALERON (illustrations)
Éd. Møtus, coll. Pommes, pirates, papillons, janvier 2019 - 10,90€

Prenez un formidable poète plutôt farceur et un génial illustrateur farci de malice... Plongez-les au bain-marie, laissez mijoter et pourléchez vous les babines à la lecture de ce curieux livre de recettes... euh... de poésies !

Après Le rap des rats, Mes poules parlent et Mon kdi n'est pas un kdo, Michel Besnier et Henri Galeron  chaussent, cette fois-ci, toques et tabliers et jouent les gastronomes pour le plus grand plaisir de nos papilles. 
Au menu, poésie et jeux de langage assaisonnés d'une bonne louche de dérision, de drôlerie et de malice. Une savoureuse tambouille où Michel Besnier s'amuse autant avec les mots qu'Henri Galeron avec ses fabuleux crayons.

« Prenez un vieux réveil
(de ceux qui n'ont pas de piles)
Plumez-le
Otez les aiguilles
(abstenez-vous si votre vaccin anti-tétanos date du Titanic)
Faites revenir des oignons émincés
et des petits dés de lard
Ajoutez le réveil et salez
Mouillez d'un verre d'eau
et d'un verre de vin blanc
Jetez dans le tout une gousse d'ail
et un bouquet garni
Quand le réveil sonne c'est cuit »

On se régale en croquant à belles dents dans ce recueil de poésie joyeux et espiègle parce qu'« il faut se fendre la poire ou la pêche que les papilles sourient, que la langue s'éclate.»

Claire Lebreuvaud (mars 2019)

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31/03/2019 | Lien permanent

MON SORCIER BIEN AIMÉ

Mon sorcier bien-aimé.jpgroman
de AUDREN
Éd, L’école des loisirs, coll. Neuf, septembre 2009, 77 pages - 8,20€

Amazir Casablanquette est un sorcier, un vrai ! Comme tout sorcier qui se respecte, il possède un balai (le sien s'appelle Virgile, il est plutôt capricieux et adore les dessins animés), d'un claquement de doigt, il range sa chambre, et d'un coup de baguette magique (la sienne s'appelle Blop) il fait ses devoirs. Une vie féérique non ? Sauf qu'Azamir s'ennuie... ses pouvoirs ça ne l'amuse plus. Les choses à force d'être faciles en deviennent assommantes et surtout, Azamir est amoureux de Leslie Cocovino et  Azamir aimerait bien savoir si elle l'aime pour de vrai sans faire marcher ses pouvoirs. Alors ni une, ni deux, Azamir commet l'irréparable : renoncer à ses pouvoirs magiques en fouillant dans le vieux grimoire de ses parents.

« Par le bazar du grand hasard.
Faites qu’à tous mes pouvoirs
Je dise enfin au revoir. »

Ça y est, Azamir n'est plus sorcier... et découvre le plaisir de faire les choses par lui-même sans l'aide de ses pouvoirs avant de découvrir que ces pouvoirs magiques hérités n'ont pas que des désavantages. 

Un roman sympathique où se mêlent fantaisie et humour. Je défie quiconque de ne pas exploser de rire au moment où Azamir décide de faire un gâteau en suivant une vraie recette de cuisine et son désarroi quand il s'agit de séparer les jaunes des blancs d'oeufs...

Claire Lebreuvaud (septembre 2018)

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03/09/2018 | Lien permanent

LA SORCIÈRE AU COEUR DE PIERRE

sorciere,mère,amour filial,maternité,adoption,differencealbum
de Claire CLÉMENT & Benjamin STRICKLER (illustrations)
Éd. Talents Hauts, octobre 2018 - 15€ {A PARAITRE LE 18 OCTOBRE 2018}

Aldegonde est sorcière comme l’étaient avant elle sa mère, sa grand-mère et son arrière grand-mère. Comme toutes les sorcières, elle a un cœur de pierre. Alors quand elle trouve un bébé au détour d’un chemin, elle ne sait vraiment pas quoi en faire, ni comment l’appeler. Puis se disant que, comme son chat, il lui tiendra compagnie, elle l’adopte et après avoir hésité à le nommer chaise, table ou chaudron, elle se décide à l'appeler Aurore.

Aurore grandit et rentre à l’école. Là, elle subit les moqueries des autres enfants : être la fille de la sorcière n’est pas sans conséquences. Mais Aurore ne se laisse pas faire et Aldegonde, cachée derrière un arbre entend sa fille faire d’un elle, et de leurs liens, un portrait flatteur. Et si finalement ce qu’Aurore prétend de leur relation n’était pas si éloigné de la vérité ? Et si le cœur de pierre d’Aldegonde s’était ouvert à un sentiment inconnu d’elle jusque là ?

Aldegonde n’est finalement pas différente de bien des mères à qui l’amour ne vient pas à l’instant de la rencontre avec leur progéniture mais se construit dans la découverte de l’autre et de soi-même. Au prétexte d’une histoire de sorcière, Claire Clément met des mots sur quelque chose de subtile et violent à la fois : l’amour maternel ne va pas toujours de soi. Et il faut du talent pour en faire une histoire pour les enfants et une histoire pleine d’espoir.

Ariane Tapinos (octobre 2018)

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01/10/2018 | Lien permanent

LE LOUP, LE CANARD & LA SOURIS

Le Loup, le canard & la souris.jpgalbum
de Mac BARNETT & Jon KLASSEN (illustrations)
Traduit et adapté de l'anglais par Alain GNAEDIG,
Éd.  Pastel, septembre 2018- 13,90€

« Un petit matin, une souris croisa un loup. Le loup la dévora vite fait. » Est-ce la fin du rongeur ? Non ! Car dans le ventre du loup notre souris va faire la connaissance d'un canard fort sympathique qui a décidé d'établir ses pénates DANS le loup, histoire de vivre sa vie sans craindre de se faire avaler.

Après un délicieux petit déjeuner, la souris finit par trouver que l'idée du canard est plutôt géniale, et ni une ni deux, les deux comparses décident de goûter à la vie en colocation bien à  l'abri dans le ventre du loup. Le temps de fêter ça par une petite danse et notre pauvre loup à l'estomac bien dérangé en est réduit à s'affaler en gémissant, ce qui va finir par attirer un chasseur bien mal intentionné... Canard et souris pourront-ils conserver leur chaleureux foyer ?

Le duo Mac Barnett et Jon Klassen, auquel on devait déjà (entre autres) Triangle chez le même éditeur signe un nouvel album hilarant. Du dîner gastronomique à la préparation de bataille, canard et souris se livrent  pour le plus grand bonheur des lecteurs à toutes sorte d'activités, bien cachés dans leur douillet domicile ; et même si l'on plaint (un peu) le loup, il est difficile de ne pas se réjouir de toutes ces péripéties dont tout le monde ressortira sain et sauf.

Nathalie Ventax (octobre 2018)

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25/10/2018 | Lien permanent

CHICAGO, JE REVIENDRAI !

Chicago.jpgroman
de Gisèle BIENNE
Éd. L'école des loisirs, coll. Médium, septembre 2007, 165 pages - 9,70€

1964, Sylvie est choisie, dans le cadre d’un programme d’échange, pour passer un an aux États-Unis, à Chicago. Elle débarque dans une riche famille américaine où chacun est à sa place : la mère ultra occupée par son travail de professeure d’histoire de l’art à l’université, le père par son business, la fille aînée Paula (quinze ans) par le « dating » (les rendez-vous galants) et Charles, six ans, par ses jeux d’enfants. Seule Alberta, la domestique noire, lui manifeste de l’affection et de l’intérêt. Les Griffin ne sont pas méchants et vivent dans un des rares quartiers de la ville où la ségrégation n’a pas cours, mais leur vie bien organisée laisse peu de place à l’improvisation. Pour eux, la présence de la lycéenne française est un peu comme une preuve supplémentaire de leur bon goût et de leur ouverture d’esprit. Un trophée social, un signe extérieur de richesse. Sylvie n’est pas dupe et est bien décidée à découvrir une autre Amérique. Celle de la culture noire, du jazz, de la lutte pour les droits civiques...

Premiers amours (celui laissé en France, ceux qui se nouent auxÉtats-Unis), premiers engagements, première séparation d’avec la famille... Le roman de Gisèle Bienne est tout en finesse. Il sent l’histoire vécue et le souvenir présent.Il porte un témoignage sur une époque révolue, et une autre manière d’être adolescente. 

Ariane Tapinos (première publication décembre 2007)

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28/02/2018 | Lien permanent

LES VANDERBEEKER, ON RESTE ICI !

Les Vanderbeeker.jpgroman jeunes lecteurs
de Karina Yan GLASER
Traduit de l'anglais (américain) par Nathalie Serval 
Éd. Casterman, septembre 2018, 284 pages - 12,90€

La famille Vanderbeeker coule des jours heureux dans leur drôle de bicoque de la 141e rue en plein cœur de Harlem quand leur propriétaire, le grincheux et mystérieux M. Beiderman leur annonce une terrible nouvelle à 4 jours de Noël : il ne renouvelle pas leur bail... OUST ! Le compte à rebours est enclenché, la famille Vanderbeeker a jusqu'au 31 décembre pour faire ses cartons. Alors que les parents écument les petites annonces à la recherche d'un nouvel Home Sweet Home, les enfants décident de passer à l'action, hors de question de quitter cette maison !

Une drôle de course contre la montre s'enclenche alors pour les enfants Vanderbeeker. Les jumelles, la scientifique Jessie et la virtuose Ida, Oliver qui dévore les cookies autant que les romans d'aventure, Jacinthe la créative et enfin Laney, la petite dernière championne de câlin, sans oublier le chien Franz, le chat Georges Washington et le lapin Paganini, ont 10 jours pour convaincre leur propriétaire de revenir sur sa décision. L'opération Beiderman est lancée !

Un roman qui se dévore comme un véritable conte de noël. On s'amuse des idées les plus loufoques des enfants Vanderbeeker pour amadouer le vieux Beiderman. Un roman un brin désuet aussi tendre qu'un chamallow à faire fondre dans du chocolat chaud, un matin d'hiver, au coin du feu.

Claire Lebreuvaud (novembre 2018)

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27/11/2018 | Lien permanent

LE GARDIEN

footballRoman ado
de Malcolm PEET
Traduit de l’anglais par Olivier Malthet
Éd. Gallimard jeunesse
Avril 2004, nouvelle édition mai 2014.

232 pp. - 12,90 €

« On le surnomme El Gato, c’est-à-dire "le chat". Il vient de remporter la Coupe du Monde de football au terme de la plus spectaculaire finale de l’histoire. Il est célébré sur la planète entière comme le meilleur des gardiens de but. Mais nul ne connaît son secret. En exclusivité pour un ami journaliste, il dévoile ici l’incroyable histoire de sa vie. Au fin fond de la forêt amazonienne, une mystérieuse rencontre lui a donné le goût du football, la force de gagner, et beaucoup plus encore... Aux rythmes du football et de la forêt équatoriale, le récit envoûtant d’un héros magnifique. » (4° de couv.)

Sans conteste l’un des meilleurs romans de notre biblio foot. Par sa qualité d’écriture, sa puissance évocatrice et son étrangeté qui emportent l’adhésion au-delà de l’intérêt pour le sport. On croit avoir affaire à un récit du type « naissance et ascension d’un champion » et l’on se retrouve confronté aux souvenirs d’un homme complexe, pétri de doutes et moins attaché à sa réussite qu’à ses origines, aussi troubles soient-elles.

La même attention est portée à la description de la forêt, de la faune et de la flore amazoniennes, à la relation ambiguë du héros à son mentor ou aux techniques de domination psychologique de l’adversaire. Seules deux figures féminines interviennent dans le récit, mais non des moindres. En effet, le rôle joué par le mystérieux gardien, qui initie littéralement le narrateur, s’apparente à celui d’un passeur entre deux personnages féminins très forts : d’une part la mère – aimée et crainte – , qui rêve pour son fils d’une réussite passant par les études (un rêve d’ascension sociale autant sinon plus inaccessible que celui de champion du monde...) et à l’opposé cette autre femme, richissime, qui propose au jeune El Gato son premier contrat dans un club digne de ce nom, c’est à dire loin de la boue des chantiers de déforestation, mais aussi loin de celui qui lui a tout appris… et loin des rêves d’instruction maternels.

Corinne Chiaradia (première publication : mars 2007).

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18/06/2014 | Lien permanent

Kairo | roman de Kiyoshi KUROSAWA

Kairo.gifTraduit du japonais par Karine Chesneau
Éd. Picquier poche
[2002] 2004, 255 pp. - 7,50 €

Michi et Ryôshuke ont tout deux une vingtaine d’années et vivent à Tokyo. Ryôshuke est étudiant en économie. Michi, quant à elle, travaille dans une petite société de vente de plantes par correspondance. Ils ne se connaissent pas, mais l’un comme l’autre sont confrontés à des phénomènes étranges et inquiétants. «Quelque chose» est en train d’arriver dans le monde. Des gens disparaissent, réapparaissent et se suicident. Des écrans d’ordinateurs sont identiquement entourés de ruban adhésif rouge.
Des questions affleurent: où vont les morts quand ils sont morts? Que se passerait-il si, lassés d’être parqués pour et dans l’éternité, les morts décidaient de reprendre leur place dans le monde des vivants? À la place des vivants? Au cours de cette quête, Michi et Ryôshuke vont se rencontrer, mais n’est-ce pas déjà trop tard?

Roman fantastique qui flirte avec l’épouvante, l’ouvrage de Kiyoshi Kurosawa, écrivain et cinéaste, est pourtant un extraordinaire (à la fois remarquable et délirant) témoignage sur le Japon d’aujourd’hui. On y perçoit les angoisses d’une société marquée par la possibilité de la fin de l’espèce humaine après l’expérience de la bombe atomique. On y suit quelques jeunes Japonais dans les quartiers de Tokyo ou jusqu’aux contreforts du mont Fuji, dans un quotidien à peine modifié par les bouleversements souterrains du monde. Kurosawa réussit à créer un univers à la fois envoûtant et terrifiant. On est comme aspiré par son récit, un peu comme lorsqu’on regarde, presque malgré soi, un film dont on sait qu’il va nous faire peur. À l’instar du magnifique roman de Stanislas Lem, Solaris, Kairo nous interroge sur la finitude de l’existence humaine. Kurosawa mêle à ses interrogations un brin d’ironie qui donne un peu de distance et rend cette plongée dans l’irrationnel un peu moins éprouvante.
Ariane Tapinos
(première publication: juillet 2005)

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17/03/2011 | Lien permanent

Blood Ninja. Le destin de Taro | roman de Nick LAKE

japon,vampire,xvi siecleTraduit de l’anglais par Philippe Giraudon
Éd. Gallimard jeunesse | janvier 2011
423 pp. - 16,50€

Japon, XVIe siècle. Taro vit avec ses parents, de modestes pêcheurs, dans la province du Kanto (la région de Tokyo). Un soir, sa famille est attaquée par un groupe d’inconnus vêtus de noir, des ninja. Le père de Taro est assassiné mais sa mère réussit à fuir et Taro lui-même est sauvé d’une mort certaine par une vie de mort vivant… Un mystérieux personnage, ninja lui aussi, l’ayant transformé en vampire, en kyuuketsuki, alors qu’il se vidait de son sang.
S’ensuit une fuite à travers la campagne en compagnie de Hiro, son meilleur ami, et de Shusaku, le ninja vampire et redresseur de torts. Où l’on découvre, avec Taro, que tous les ninja sont en réalité des vampires et que c’est de là qu’ils tiennent leur légendaire agilité, rapidité, discrétion… (on se disait bien qu’il y avait un truc!)

Sans dévoiler trop l’intrigue – haletante – on dira qu’au cours de ce premier volume d’une trilogie que l’éditeur nous promet «époustouflante», Taro apprend qu’il n’est pas celui qu’il croyait être ou plutôt découvre qui il est vraiment. Il apprend également que le seigneur Oda, maître de la province n’est pas non plus l’homme respectable en qui Taro voyait un modèle, que l’amitié suit parfois des chemins tortueux et la haine aussi…

Avouons que depuis quelques temps, la simple mention d’un (ou une) vampire en quatrième de couverture, suffit à nous faire perdre toute envie de lecture mais un léger prisme nippophile a sauvé celui-ci et c’est tant mieux! Car, vampire ou pas, c’est un bon roman d’aventures avec péripéties en tous genres, dans un Japon plein de mystères et de mythes. Bref, on attend la suite, «époustouflante»! 

Ariane Tapinos (février 2011)

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20/02/2011 | Lien permanent

H.B. | album de Thierry LENAIN, illustré par Sophie DUTERTRE

HB.jpgÉd. Sarbacane | novembre 2003 - 12 €

Neuilly 1993, un homme s'introduit dans une classe de maternelle, prend en otages les enfants et leur institutrice, et menace de tout faire sauter. De ce fait divers qui a ébranlé la France il y a dix ans, Thierry Lenain tire un récit sobre et plein d'humaines questions. Erick Schmidtt, l'homme qu'on a appelé Human Bomb est mort, abattu par le GIGN, sans avoir expliqué son geste. Dans les jours qui ont suivi, toute question sur les conditions de cette mort paraissait bien peu opportune face à l'angoisse et au soulagement des parents. Avec le temps pourtant les questions demeurent: fallait-il abattre un homme endormi pour que l'apaisement succède à la colère engendrée par cet acte inhumain? Notre colère nous interdit-elle de penser? Chercher à comprendre revient-il à pardonner? Autant de questions qui sont sous-jacentes au récit de Thierry Lenain; autant de questions qui s'étendent à tant d'actions humaines et pourtant incompréhensibles.

Jamais dans son texte, l'auteur ne nous dit quoi penser. Jamais il n'oublie la souffrance et la peur des parents, la peur des enfants: certains eurent peur, d'autres non. C'est comme ça avec les enfants: c'est imprévisible. Il porte un regard sur l'événement, le questionne et interroge notre réaction face à lui. Ce récit, comme l'indique Thierry Lenain dans son avant-propos, s'adresse autant aux adultes qu'aux enfants. Et cette capacité à parler d'une seule et même voix, d'une seule et même écriture, aux uns et aux autres, n'est pas la moindre des qualités de ce petit livre. Aux enfants, il raconte un événement presque ancien, avec les mots qui en disent l'extrême actualité, des mots qui leur parlent d'eux : «H.B. attend qu'un papa vienne le chercher, comme un enfant qui aurait fait une grosse bêtise». Aux adultes, il dit la souffrance de cet homme égaré «venu mourir dans son enfance» peut-être parce que le monde des adultes lui était devenu insupportable. Aux uns et aux autres il dit que H.B. signifie Human Bomb, bombe humaine, mais aussi Human Being: être humain...

Ariane Tapinos
(première publication de l'article : décembre 2003)

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01/02/2009 | Lien permanent

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