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15/03/2011

Les Deux Vies de Taro | album de Jean-Pierre Kerloc’h (texte) & Élodie Nouhen (ill.)

deux vies taro.gifD'après un conte du Japon
Éd. Didier jeunesse
août 2003 - 13,50 €

Encore enfant, Taro, le dernier né d’une longue lignée de pêcheurs, aime par dessus tout les longues promenades sur la plage à la recherche de coquillages chatoyants. Un jour, il sauve la vie d’une tortue de mer, en donnant sa récolte nacrée à ses agresseurs. La tortue, blessée, regagne la mer. Bien longtemps après, Taro fait des pêches miraculeuses. Un jour de tempête, il retrouve «sa» tortue qui le sauve de la noyade et le guide vers le Royaume de la mer. Là, il tombe sous le charme d’un univers merveilleux et de la fille du maître des lieux, la princesse Otohimé. Nageant (oui) dans le bonheur, Taro ne voit pas le temps passer… jusqu’à ce que «le gris de la nostalgie» le tourmente.


Le jeune homme désire revoir ses parents, les rassurer sur sa disparition. Avant son départ, Otohimé lui confie un coffret à n’ouvrir sous aucun prétexte: à cette seule condition, il le protégera. De retour dans son village, Taro ne reconnaît rien: ni sa maison, ni les gens qu’il croise. Il comprend qu’il s’est absenté trop longtemps, des siècles peut-être, et jusqu’au souvenir de sa famille s’est effacé de la mémoire des villageois. Solitaire et désespéré, Taro erre le long de la plage, il finit par ouvrir le mystérieux coffret: le charme est rompu, en quelques secondes le jeune homme devient un vieillard et son corps se dissout dans les éléments qui l’entourent.

L’histoire d’Urashima Taro est au Japon un conte très populaire (l’une de ses variations se retrouve en tête du recueil 10 contes du Japon publié chez Castor poche). Bien qu’elle soit infiniment triste (mais guère plus que La Petite Sirène…), l’histoire de Taro demeure toujours aussi fascinante. Son pouvoir enchanteur et mélancolique est ici très bien rendu par la délicatesse du texte et surtout la grande beauté des illustrations. Les peintures d’Élodie Nouhen sont remarquables, qui se déploient dans toute la palette des bleus et des verts, réhaussée par quelques touches de jaunes (sable et soleil) et de rouges. Une superbe invitation à plonger sans retenue dans un classique de la mythologie japonaise.

Corinne Chiaradia
(1ère publication: juillet 2005)

 

 

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