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30/06/2009

La Fille aux esprits | roman de Laura amy SCHLITZ

fille esprit.jpgTraduit de l'anglais par Antoine Pinchot
Éd. Casterman | mars 2009 | 380 pages – 15€

À onze ans, Maud Flynn a perdu tout espoir d'être adoptée et de quitter le bien nommé orphelinat de Barbary où elle a été reléguée. Il faut dire que Maud n'est pas la gentille petite fille aux boucles blondes qui semble avoir la côte chez de potentiels parents: d'un caractère plutôt bien trempé, elle s'attire fréquemment les foudres de la directrice qui ne supporte pas son esprit rebelle et son manque de manières. Alors qu'elle purge – en chantant à tue-tête! – une énième punition, elle est remarquée par les vieilles sœurs Hawthorne qui, charmées par sa voix, l'arrachent à l'orphelinat.


Nouvelles robes, nouveaux livres, nouvelle maison, Maud est sous le charme des trois vieilles dames qui lui entrouvent les portes d'un monde qu'elle soupçonnait à peine. Elle se prend d'une véritable adoration pour Jacynthe la plus brillante des trois sœurs, la plus imprévisible aussi, car bien sûr le paradis a son prix. Dès son adoption, Maud devient une enfant cachée, un secret jalousement gardé par les trois vieilles femmes qui semblent l'avoir tirée de Barbary pour des motifs bien moins nobles qu'il n'y paraît. Recluse dans sa chambre, Maud ne tarde pas à découvrir que les sœurs ne sont en fait que trois vieilles arnaqueuses qui comptent se servir d'elle pour leur prochaines escroqueries…

Point de sorcières dans ce roman dont le spiritisme est pourtant l'un des ingrédients essentiel et nécessaire: le destin de Maud, s'il est peuplé de fantômes, va surtout se jouer sur sa capacité à faire la part entre la réalité et les apparences. Si l'on est dans la droite lignée des histoires d'orphelins, l'histoire de Maud, malgré des péripéties parfois bien sombres, reste assez empreinte de réalisme, d'humour (voire d'ironie) pour ne pas trop verser dans le pathos. Des personnages attachants et hauts en couleurs, une intrigue plus psychologique que ne l'annonce la quatrième de couverture, une touche d'onirisme font de ce roman une lecture assez inattendue.

Nathalie Ventax (juin 2009)

 

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