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Rechercher : voyage à Birmingham

Little Lou | albums de Jean CLAVERIE

littlelou.gifÉd. Gallimard Jeunesse, 1990 |  13,50 €

Entre album et bande dessinée, la trépidante histoire d’un petit garçon amoureux de musique. Ce qu’aime Little Lou, c’est le jazz avant tout et il a la chance de vivre au-dessus d’un bar, le Bird Nest (nid d’oiseau) où un pianiste, Slim, se produit tous les soirs.

A la mort de Slim, Little Lou hérite du piano et le Bird Nest, transformé en boîte de nuit, lui est théoriquement interdit. Mais Little Lou a plus d’un tour dans son sac à malice et quand une bande de gangsters s’attaque au Bird Nest, il réussit à sauver le nouveau pianiste et à capturer les méchants. Un courage qui le conduira jusqu’au Variety Hall pour un vrai concert…
Une ode au jazz et une plongée dans l’Amérique de la prohibition.

Ariane Tapinos (janv. 2009)

 

Little Lou existe aussi en format roman : éd. Gallimard jeunesse,coll. Folio Cadet n° 309, 2002, 60 pp. - 6,40 €
À lire et écouter également la suite des aventures du jeune pianiste :

littlelouCD.gifLittle Lou, la route du Sud
Jean CLAVERIE, éd. Gallimard Jeunesse, 2003, 48 pp. - 13,50 € (Livre CD)

« Little Lou parcourt le sud des États-Unis avec ses amis musiciens. Le succès les accompagne, mais un cyclone met brusquement fin à leur tournée. Little Lou rejoint alors son vieil oncle Sonny, qui, au crépuscule de sa vie, aimerait tant l'entendre jouer. "Il me livrait un à un les secrets de sa musique…" Retrouvez Little Lou et l'ambiance des années folles, les lieux mythiques des origines du jazz. Un magnifique voyage sur la route du blues.» (note de l'éditeur)

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14/01/2009 | Lien permanent

La Route des ossements | roman d'Anne FINE |

9782211090056.jpgTraduit de l’anglais par Myriam Amfreuille et Sophie Aslanides | Éd. L’École des loisirs, coll. Médium, sept. 2008, 240 pp. - 10 €

Un pays qui a tout de l’URSS sauf le nom. Un dictateur qui a tout de Staline, sauf le nom. Il a éliminé tous ses rivaux et anciens amis. Il fait régner la terreur sur le pays et envoie en camps tous ceux qui critiquent le régime. Et il suffit de peu...

Youri, contraint d’arrêter l’école à quatorze ans pour participer au «Grand pas en Avant» voulu par le «Père Trofim», «Notre Grand Capitaine» voit mourir sous ses yeux son ami de toujours, Aliocha, tombé d’une échelle, sous le poids de la charge de briques qu’il transporte pour avancer vers le «Glorieux Avenir». Youri ne peut retenir quelques paroles de tristesse et d’effarement devant cette incroyable injustice : la mort d'un enfant au travail… Pour ces paroles, il manque de se faire arrêter. Il s’enfuit, grâce à Karl, un adulte avec qui il travaille, mais est rattrapé peu de temps après et envoyé en camp - dans ce qui ressemble à la Sibérie - après un horrible et interminable voyage dans des wagons à bestiaux, au milieu de la nuit, de ses compagnons d’infortune, de la puanteur et du froid. Dans le camp, il survivra pour avoir compris comment fonctionne l’univers concentrationnaire. Il s’échappera grâce à deux détenus qui projettent de l’utiliser comme réservoir de viande...

Un roman terrible et glaçant qui plonge le lecteur dans les heures les plus noires de l’histoire russe. Et pourtant, Anne Fine choisit de ne jamais faire référence directement à l’URSS. Comme pour donner à son livre une portée universelle. Un message qui fait froid dans le dos puisque la fin semble dire que le pire est toujours à craindre.

Ariane Tapinos

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08/01/2009 | Lien permanent

Le Prince esclave | biographie d'Olaudah EQUIANO

g_9782700235241.jpgAdaptation de Ann Cameron, illustré par Zaü | éd. Rageot, coll. Romans, mai 2008 (EO 2003) | 160 pp. – 7,30 €

Ce livre-là est bien incroyablement romanesque et pourtant c’est une histoire vraie ! Olaudah Equiano, prince africain, fut kidnappé à l’âge de onze ans et vendu comme esclave. Il sortit de sa condition et gagna sa liberté en apprenant à lire et à écrire. Mais Olaudah n’est pas un personnage de roman : ce livre est une version respectueusement adaptée de son autobiographie qui fut publiée en Angleterre en 1789.

Olaudah évoque d’abord son enfance heureuse et combien civilisée dans son pays natal. Puis ce sont les terreurs et les souffrances de son enlèvement, ses voyages d’un continent à l’autre, d’un maître à l’autre, ses aventures cruelles ou exaltantes ; enfin son invraisemblable ascension dans la bonne société anglaise (il épousa une Anglaise) et son combat acharné pour l’abolition de l’esclavage : ce récit fut l’une des armes de son combat ; pour un lecteur d’aujourd’hui, il garde une force, une fraîcheur, une vérité très touchantes.

Mireille Penaud (mai 2003)

 

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Plus d’info pour les plus grands dans l’autobiographie d’Olaudah Equiano (1745-1797) en version intégrale : Ma véridique histoire. Africain, esclave en Amérique, homme libre, éd. Mercure de France, coll. Le temps retrouvé, 2008, 7,20 € (présenté et annoté par Régine Mfoumou-Arthur)

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14/01/2009 | Lien permanent

Mama Sambona | album de Hermann SCHUKZ et Tobias KREJTSCHI (ill.)

9782844070760.jpgTraduit de l’allemand par Violette Kubler | Éd. Etre, oct. 08 | 14,90 €

Sur une île au centre du lac Victoria, appelé lac Ukerewe par les Africains, vivait Mama Sambona, la souveraine de l’île. Très âgée, elle se retrouva un jour en tête de la liste, dressée par la Mort, de ceux qui doivent rejoindre le pays de leurs ancêtres. En ce temps-là et dans cette contrée reculée, les choses étaient parfaitement réglées et la Mort n’avait droit qu’à trois visites pour aller chercher un vivant.

Si pour une raison ou une autre, ces trois visites ne suffisaient pas, alors la Mort devrait patienter bien longtemps avant de pouvoir revenir. Mama Sambona était certes très âgée, mais elle n’était pas prête pour le grand voyage, elle était même bien décidée à profiter encore longtemps de la vie, de sa petite nièce Gretel, des plaisirs du tabac, des saveurs du thé et des sons de la musique. Si bien qu’à ce jour, elle prend encore le thé sur sa véranda…

Dans cet album délicieusement insolent la Mort – un homme habillé d’un costume noir avec cravate et chapeau assortis – ne fait pas le poids face à l’appétit de vivre de la vieille reine. Non seulement elle se laisse prendre aux ruses de la reine, mais en plus elle prend goût à la vie et sa face lugubre s’éclaire d’un sourire quand elle entreprend quelques pas de danse. Finalement, apprend t-on, la Mort a de l’humour et aujourd’hui, elle prend sans doute le thé en compagnie de Mama Sambona…

Il faut lire et relire ce texte plein de malice et d’insolente vitalité, en pensant à toutes les Mama Sambona que l’on connaît, ces vieilles personnes bien vivantes et drôles qui semblent se jouer de la mort.

Ariane Tapinos (février 2009)

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20/02/2009 | Lien permanent

Les Voiles de la liberté | roman d'Ella BALAERT

9782354880316FS.giféd. Gulf Stream, coll. L’Histoire comme un roman | janv. 2009 | 160 pp. - 8 €

Pauillac 1777. En voulant échapper à ses poursuivants après avoir chapardé deux petits pains, Jean se retrouve embarqué sur La Victoire, en partance pour l’Amérique… Sur ce voilier, un passager de haut rang cherche à rester discret. C’est La Fayette, qui veut apporter son aide aux insurgés américains tentant de se libérer de la tutelle de l’Angleterre. Il n’est, pour l’heure, pas question d’engager la France dans un combat aux côtés des Américains et contre les Anglais.

Sous l’affectueuse autorité du médecin de bord, Jean va entreprendre à quatre reprises le grand voyage transatlantique. De retour en France, l’appel du large, de l’aventure et de la liberté, le conduit à refaire son baluchon pour l’Amérique. Et cette fois-ci, en 1780, c’est sur l’Hermione qu’il accompagne La Fayette, avec l’assentiment du roi de France. Il participe aux combats qui vont conduire les Américains à l’indépendance. Jean a dix-huit ans quand, en 1781, il regagne définitivement la France et Bordeaux, la tête pleine de souvenirs de batailles, de grands espaces, d’indiens et d’envie de liberté.

Très documenté, ce roman est intéressant à la fois parce qu’il aborde des événements qui ont peu fait l’objet de récits pour la jeunesse (encore que…) et parce qu’il fourmille de détails sur la vie maritime et dans les provinces françaises au XVIIIe (et notamment dans notre grand Sud-Ouest). C’est d’ailleurs aussi son seul défaut. La multitudes de références – vocabulaire, précisions historiques – nuit parfois à la fluidité du récit. Mais les plaisirs de l’aventure et de la découverte l’emportent ! Et toutes ces informations devraient réjouir quelques enseignants sans fâcher leurs élèves…

Ariane Tapinos (février 2009)

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12/03/2009 | Lien permanent

Une petite sœur pour Tommy | album de Rotraut Susanne BERNER

9782020986328.jpgAdaptation française Seuil jeunesse | éd. Seuil jeunesse | janv. 2009 | 7,50 €

Ce soir, une surprise attend Tommy à son retour de l’école… Ce soir, tout est différent… Mais qu’est-ce donc que cette surprise ? Un skate ? Non, c’est plus petit. Un bateau téléguidé, alors ? Non, «la surprise est plus douce et beaucoup plus mignonne». Ça, ça ressemble à un gâteau aux carottes ! Non et encore non, cette surprise ne se mange pas et elle s’appelle Clara ! Elle vient du ventre de maman, elle est encore toute fripée et toute fatiguée de son long voyage. Et quand Tommy demande «combien de temps elle va rester», il comprend qu’une petite sœur, c’est fait pour durer !

On est un peu surpris par cette petite sœur arrivée comme par magie, mais on retrouve avec un immense plaisir l’univers coloré, acidulé et faussement naïf de Rotraut Susanne Berner et son attachant Tommy. Ce petit lapin dans sa salopette à carreaux, qui joue au foot avec toute sa famille, à cache-cache avec sa grand-mère (dans sa splendide robe à fleurs) et fait les courses avec papa, est adorable et malicieux. Sa famille, comme sa maison ou l’univers dans lequel il évolue, sont pleins d’une douce fantaisie qui, même dans son expression la plus improbable (la poule noire à taches blanches qui se promène dans les pages et se mêle de tout), sont profondément humains et justes.
Et puis, Tommy est, lui aussi, bien moins naïf qu’il ne le laisse croire… Il sait que sa petite sœur vient du ventre de sa maman… Et on sait tous qu’une petite sœur, ou un petit frère, c’est du plaisir et du déplaisir aussi ; alors on comprend que Tommy aime à se faire croire qu’il ne l’attendait pas et exprime à son entourage qu’un bateau téléguidé, ce serait pas mal aussi, comme surprise !

Ariane Tapinos (mars 2009)

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10/03/2009 | Lien permanent

TOUT SCHUSS !

Toutt schuss !.gifAlbum de Bjorn R. LIE
Traduit du norvégien par Pascale Mender
Éd. Thierry Magnier
Nov. 2011 – 15,50 €

Sur les pentes du mont Traffollé, la journée commence à -4° mais cela n’arrête pas les habitants et les visiteurs, dans leurs activités quotidiennes. Certains travaillent : écoliers, bûcherons, commerçants… D’autres profitent des joies des sports d’hiver : ski, moto des neiges, pêche sur lac gelé, fabrication de bonhomme de neige (ou plutôt d’un lapin de neige)… Et le soir, quand la température baisse, tous se mettent au chaud. Qui pour faire une partie de Trivial Pursuit, qui pour danser au son de l’accordéon… La nuit est tombée « les pistes enneigées sont désormais désertes et silencieuses. Les étoiles scintillent dans le ciel tandis que le vent du Nord chante dans les câbles des remontées mécaniques. Demain aussi la journée promet d’être belle… »

Bjorn R. Lie nous convie à un voyage en Norvège au cœur de l’hiver en compagnie de nombreux personnages – humains ou animaux humanisés – chaudement vêtus de splendides pulls multicolores à motifs jacquard, de knickers de velours et de bonnets en tricots. Les images aux nombreux détails amusants sont pleines de poésie et de fantaisie.

Une lecture qui donne une furieuse envie de boire un chocolat chaud après avoir dévalé les pentes !

Ariane Tapinos (janvier 2012)

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22/01/2012 | Lien permanent

ITAWAPA

Itawapa.gif

Roman
de
Xavier-Laurent PETIT
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium
Janvier 2013, 197 pages – 14,50 €

Prologue : 1974, de monstrueuses machines, conduites par des hommes, envahissent le territoire des indiens Kalawas. La confrontation brutale se termine en massacre. Hommes et arbres sont décimés.

2010, Talia est sans nouvelle de sa mère, ethnologue, partie en mission au cœur de la forêt amazonienne. Avec son grand-père, caractériel et alcoolique, et un officier de police romantique et doué pour la photographie, elle part à la recherche de sa mère. Destination Itawapa, un lieu tellement isolé dans la forêt amazonienne qu’il n’apparaît sur aucune carte. Là où vit l’Ultimo, le dernier représentant d’une tribu indienne, menacé par des projets de forages pétroliers auxquels la mère de Talia est partie s’opposer.

C’est aux côtés de cet équipage bancal que Xavier-Laurent Petit nous fait pénétrer la forêt primaire. Oppressante, grouillante, constamment arrosée de pluies diluviennes, la forêt ne se laisse pas approcher facilement. Elle recèle des richesses convoitées et des secrets douloureux. Ce voyage sur les traces de l’un des derniers habitants de la forêt amazonienne est un hymne à la nature, à sa puissance envoûtante. C’est un texte superbe qui nous transporte autant qu’il nous sollicite. Car cet hymne est également un appel au respect des cultures indiennes et de l’environnement qui les abrite.Un respect qui passe par la reconnaissance des crimes commis, mais aussi des liens qui relient la forêt aux hommes qui la côtoient, et les hommes du dedans à ceux du dehors.  

Ariane Tapinos (février 2013)

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10/05/2013 | Lien permanent

LA REINE MAIGRE

tyrannie,guerre,tolérancePièce de théâtre
de Jean-Claude GRUMBERG
Illustrations de Camille JOURDY
Éd. Actes Sud-Papiers, coll. Heyoka Jeunesse

Novembre 2012 – 13 €

Dans le royaume de Trop, la reine maigre tyrannise son gros (et bête) mari de roi et leurs sujets. D’abord affligé de filles inutiles qui se voient sommées de disparaître pour ne réapparaitre que « lorsqu’elles auront un air plus mâle »,  le couple de royaux parents donne enfin naissance à de mâles jumeaux « disparates dépareillés ». L’un est long et maigre, comme sa mère, l’autre est gros et court, comme son père. S’en suit une guerre picrocholine, au cours de laquelle chacun des parents tente d’avantager celui de ses fils qui est à son image et qui se termine par la mort de tous les combattants. Le pouvoir échoit alors à la plus jeune des sœurs qui promet de raboter les grands, allonger les courts, dégraisser les gros, engraisser les maigres…

Bref, de faire du « royaume de Trop le pays de tous », avec comme devise « tous égaux, tous semblables, tous moyens, tous heureux ! ». Seule la narratrice s’exprime avec raison et affirme qu’il « faut apprendre à vivre ensemble avec nos différences ».

Dans une langue truculente, pleine de jeux de mots et de digressions et en interpellant le lecteur-spectateur, Jean-Claude Grinberg nous propose un voyage en pays d’intolérance et de bêtise. Un pays dont les travers, ici exacerbés, ne sont pas sans rappeler nos propres excès. Un texte drôle et pourtant plein de sérieuses questions, malicieusement illustré par Camille Jourdy. Quand le théâtre se lit comme un roman !

Ariane Tapinos (février 2013)

 

 

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14/05/2013 | Lien permanent

LE JARDIN DES MERVEILLES Un bestiaire extraordinaire

Jardin des merveilles.jpgdocumentaire
de Jerry BROMM & Kristjana S. WILLIAMS (illustrations)
Traduit de l’anglais par Isabelle Dubois, éd. Milan, octobre 2015 – 19,90€

Ce très bel album au grand format  entraine le lecteur dans un voyage au cœur des jardins merveilleux qui subsistent sur notre planète. Forêt amazonienne, Grande Barrière de corail, Himalaya… Des milieux naturels exceptionnels qui abritent encore des espèces rares ou en voie de disparition. C’est l’intérêt de cet album que de montrer la richesse extraordinaire de ces écosystèmes  dont certains sont en grand danger. Ainsi, la Grande Barrière de corail est-elle menacée par la pollution et le changement climatique qui s’attaquent au corail au point que plus de la moitié de la cette merveille de la nature a disparu ces 30 dernières années. 

L’autre intérêt, et il n’est pas des moindre, ce sont les incroyables images de Kristjana S. Williams. Elles sont d’une grande beauté, colorées et baroques. Elles font de cet ouvrage le « beau livre » idéal pour cette fin d’année placée sous le signe de la Conférence sur le climat. Une manière plaisante de découvrir les immenses richesses naturelles que nous pourrions voir disparaître si nous n’y prenions pas garde.

Et un éblouissement pour les yeux.

Ariane Tapinos (novembre 2015)

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03/11/2015 | Lien permanent

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