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Rechercher : Mama Miti, la mère des arbres

PROMENADE AU PARC

difference,jardin,villeAlbum
d'Anthony BROWNE
Éd. L'École des loisirs / Kaléidoscope, septembre 2013
12,80 €

« Un père (pauvre) et sa fille, une mère (fortunée) et son fils se rendent au parc… »

Une mention spéciale pour la réédition de l’album Promenade au parc paru pour la première fois en 1977.

Un bel hommage à Anthony Browne, que la reprise de son récit initial à une voix. Ainsi, les lecteurs d’Une Histoire à quatre voix pourront jouer, au fil des pages, à chercher les similitudes et les ressemblances entre les deux albums.

Du plaisir en perspective.

Josuan (octobre 2013)

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25/10/2013 | Lien permanent

À la sieste, tout le monde! | album de Yuichi KASANO

A la sieste tout le monde.jpgTraduit du japonais par Madoka, Jean-Christian Bouvier et Florence Seyvos
É
d. L’école des loisirs | mars 2009 | 11,50€

Aujourd’hui il fait beau. Grand-mère, une petite dame toute ronde vêtue d’une robe violette, d’un tablier mauve, d’un gilet vert et coiffée d’un chignon serré, décide de sortir son futon pour l’aérer sur la véranda. Arrive un chat qui avise le matelas et… s’y allonge sans vergogne. Ma foi, se dit Grand-mère, une petite sieste ne me ferait pas de mal, et ce matelas a l’air si moelleux… La voilà qui s’endort, tête bêche avec le chat. Une poule passe par là et, avec ses trois poussins, s’installe aux côtés des dormeurs. Puis c’est au tour d’un chien, d’un petit garçon, d’une chèvre et d’une famille de cochons. Tous dorment paisiblement, qui sur le dos, qui sur le ventre ou sur le flanc, entrelacés pour une sieste d’été. Soudain, Grand-mère se réveille est s’étire, faisant fuir tous les dormeurs clandestins. Le chat s’éveille à son tour. Quelle bonne sieste!

Tout est adorable dans ce petit album carré qui donne envie de s’étendre au soleil et d’imiter les chats qui savent si bien profiter de la chaleur de l’été. Dès la couverture – qu’il faut absolument déplier pour voir Grand-mère portant son futon dehors, suivie par une ribambelle d’animaux assoiffés de sommeil – le ton est donné et il est à la malice. Les images sont toutes simples et épurées et hormis la première et la dernière page, elles sont centrées sur le matelas beige au milieu de la page blanche. Un matelas qui concentre tant de promesses de repos et de bien-être que chacun succombe à son appel. La manière dont les différents dormeurs occupent cet espace restreint est pleine d’humour et donne une folle envie de se joindre à ce joyeux méli-mélo de poils et de plumes.

Une ode à la sieste à partager avec les petits dormeurs. Et si possible, le chat de la maison!

Ariane Tapinos (juin 2009)

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13/06/2009 | Lien permanent

UN VERRE

mémoire,enfance,art,mamanAlbum
d’Étienne DELESSERT
Éd. MeMo, septembre 2013
14 €

Ce verre, lancé à travers la cuisine par la mère adoptive d’Étienne Delessert, à l’occasion d’une dispute aujourd’hui oubliée, est toujours sur la table à dessin de l’artiste. Quand la lumière le traverse, c’est comme si sa (belle) mère était encore présente. Cet objet du quotidien, devenu objet du travail (il sert à ranger pinceaux et ustensiles) sert de fil conducteur à ce court récit autobiographique. C’est un exercice surprenant, rare et touchant auquel se livre cet immense artiste, que de nous confier une partie de son intimité, de partager avec nous ses souvenirs d’enfance et ses regrets aussi. Avec pudeur mais avec une étonnante et bouleversante franchise, il évoque les difficultés d’une vie entre deux pays, entre deux langues, deux cultures. Symbole du lien qui l’unit à celle qui aura été sa « vraie mère » , ce verre contient toute une vie et l’amour d’un fils pour celle qui l’a élevé.

Peut-être les enfants liront-ils dans cet album le surgissement du talent, de l’imaginaire dans la vie quotidienne et l’importance des liens qui unissent l’enfant à ses parents bien au-delà de l’enfance. Les adultes, ne pourront que se sentir flattés de ce partage.

Ariane Tapinos (octobre 2013)

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07/10/2013 | Lien permanent

Le Chemin de Sarasvati | roman de Claire UBAC

chemin sarasvati.gifÉd. L’École des loisirs | coll. Médium | mars 2010 | 290 pp. – 11€

Dès sa naissance, Isaï doit affronter la cruauté et l’intolérance. Alors que son père est parti chercher du travail à Bombay, elle vit avec sa mère chez sa famille paternelle. Sa tante, l’épouse du frère de son père, est un monstre de méchanceté et de cruauté. Persuadée qu’une fille ne vaut rien et jalouse du peu de place qu’Isaï et sa mère occupent au sein de la famille, elle n’a de cesse d’enjoindre sa belle sœur à se débarrasser d’Isaï. La mère d’Isaï tient bon jusqu’au moment où, emportée par la maladie, elle laisse sa Isaï aux mains de cette méchante femme. Les humiliations pleuvent sur la petite fille. son horrible tante lui rase même les cheveux…

Isaï décide de s'enfuir et de partir à la recherche de son père dont elle ne peut concevoir qu'il l'ait abandonnée. Déguisée en garçon (sa tête rasée lui sert finalement à quelque chose) et accompagnée de Murugan, un jeune intouchable désireux de fuir sa condition, elle entreprend ce grand voyage...

Road movie dans l'Inde moderne entre misère et splendeur, entre cruauté des uns et compassion de autres, Le Chemin de Sarasvati est un roman émouvant et sensible sur le destin de deux enfants qui se battent pour connaître une vie meilleure. Claire Ubac dresse un portrait tantôt effrayant, tantôt plein d'espoirs, qui résume bien les facettes contrastées de l'Inde des possibles.

Ariane Tapinos (mai 2010)

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30/05/2010 | Lien permanent

Le Kimono blanc | album de Dominique KOPP (texte) & Pierre MORNET (ill.)

Kimono blanc.gifÉd. Gautier-Languereau
sept. 2004 - 13 €

De printemps en printemps, Keiko guette le moment où sa grand-mère («l’Aïeule») part sur les sentiers du mont Fuji (Fujisan). Elle attend avec impatience d’entendre à nouveau le bruit de ses socques sur le petit pont de bois. Bientôt, ensemble, elles accrocheront autour de la maison, les fleurs, les herbes et les plantes, fruits de la récolte de sa grand-mère. Durant toute une année, «les récoltes de l’Aïeule apaisent les fièvres, embaument les maisons, parfument les coffres, rendent savoureux les poissons que le père de Keiko prend dans ses filets». Pourtant, cette année-là, la grand-mère de Keiko tarde à prendre les chemins du Fujisan et quand enfin le bruit de ses socques se fait entendre, leur musique est mélancolique. C’est que, comme le pressent Keiko, l’Aïeule, vêtue de son kimono blanc, part pour sa dernière récolte.

Dans ce magnifique album, Dominique Kopp et Pierre Mornet nous invitent à partager une réflexion un peu mélancolique sur le temps qui passe et la mort qui inexorablement fait partie de la vie. Le texte de Dominique Kopp est dense de sentiments contenus juste en deçà des mots. Les splendides illustrations de Pierre Mornet donnent de l’épaisseur au temps qui passe de page en page. L’histoire se déroule dans un Japon un peu figé dans sa calme sérénité mais de toute beauté.

Ariane Tapinos
(première publication: juillet 2005)

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13/03/2011 | Lien permanent

LE MONDE DE LENNY

Monde de Lenny.jpgroman
de Kate BANKS
Traduit de l’américain par Valérie Dayre
Éd. Thierry Magnier, coll. Romans, août 2009, 152 pp. - 8,80€

Lenny est un drôle de garçon de neuf ans. Très intelligent et doué d’une mémoire affolante, mais un peu décalé et franchement fantasque. Quand quelque chose lui passe par la tête – et sa tête fourmille d’idées saugrenues – Lenny le dit, même si ce n’est ni le lieu, ni le moment. Il a parfois du mal à contrôler ses sentiments, à ne pas se laisser emporter par un flot d’angoisse, de tristesse ou de rire. Ses relations avec les autres, et les adultes surtout, sont un peu compliquées par ses fantaisies. Sa mère, avec laquelle il vit seul, est avare de gestes d’affection, surtout que, «mannequin-mains», elle ne quitte jamais ses gants de peur d’abîmer son outil de travail.

Pas franchement distante, cette mère s’accommode plutôt bien des excentricités de son fils, mais semble toujours sur la réserve. C’est auprès de Muriel, la psychologue de l’école, et surtout de son ami Van, que Lenny va trouver l’attention dont il a besoin. Mais Van est atteint de leucémie et les mots de Muriel ne sauraient remplacer les caresses d’une mère.
Lenny emporte le lecteur avec sa spontanéité désarmante et son intelligence détonante. Sa vie est comme La Vie: pas facile et parfois terriblement triste, mais Kate Banks ne verse jamais dans le pathos ou le démonstratif. Elle nous fait partager les joies et les peines de Lenny, elle nous donne à voir le monde à travers le regard aiguisé et décalé à la fois de ce petit garçon de neuf ans lucide et émouvant. Son texte est plein d’une légèreté qui donne envie de sourire à la vie. Très dialogué, il est d’une lecture aisée et accessible qui n’empêche pas l’émotion d’affleurer.

Ariane Tapinos (octobre 2009)

 

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05/10/2009 | Lien permanent

Les Chemins secrets de la liberté | roman de Barbara SMUCKER

9782081644731FS.gifÉd. Castor poche, coll. Voyage au temps de… | oct. 1998 (EO 1978), 256 pp. | 5,70 €

Julilly, jeune esclave noire de douze ans, travaille avec sa mère pour Jeb Hensen en Virginie. Le maître de la plantation est un homme bon avec ses esclaves, la jeune fille ne se plaint jamais de son mode de vie car Mamy Sally, sa mère, la protège de son mieux. La nouvelle de la vente de la plantation va pourtant changer considérablement leur vie, tous les esclaves vont être vendus à d’autres plantations. Dans des conditions humiliantes, Julilly et sa mère vont êtres séparées et la jeune fille va se retrouver embarquée dans une charrette avec d’autres enfants et trois hommes qu’elle connaît à peine.

Après plusieurs jours de voyage difficiles, Julilly arrive chez son nouveau maître, monsieur Riley, dans l’extrême sud du pays. Elle avait entendu beaucoup de gens parler de cette région, mais la pauvre enfant ne s’attendait pas à avoir une vie aussi dure. Un travail harassant, des conditions de logement déplorables et une constante peur de se faire fouetter par le contremaître Sims, lui font regretter la plantation de monsieur Hensen.

Sa rencontre avec Lisa, une jeune fille de son âge, et l’amitié qui va naître entre elles leur permettront de garder espoir en l’avenir. Leur vie va prendre un nouveau tournant le jour où un ornithologue canadien arrive à la plantation ; abolitionniste convaincu, l’homme va aider les deux enfants et deux hommes à s’échapper vers le Canada. Une véritable épopée va alors commencer mêlant rencontres, fuites, séparation et découvertes, avec un seul but en tête, leur liberté.

Malgré une fin mielleuse, ce texte est intéressant par son côté historique et permettra au jeune lecteur de prendre conscience de ce que pouvait être l’esclavage.

Claire DAGAN (janv. 2009)

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19/01/2009 | Lien permanent

LE PETIT CRIMINEL

petit criminel.gifRoman
de Christophe LÉON
Éd. Seuil
(pas de mention  « jeunesse »)
Mai 2013, 235 pages – 12 €

Après une énième dispute avec sa mère, Marc s’empare de l’arme de son beau-père et braque une parfumerie. Dans sa fuite, il rencontre un « flic » et, le menaçant de son arme, exige qu’il le conduise chez sa sœur. Une sœur qu’il ne connaît pas et dont il pensait, jusqu’à ce qu’elle appelle quelques heures plus tôt, qu’elle était morte. Encore un mensonge de sa mère. Une mère paumée, dépressive et dépassée par ses enfants comme par les hommes qui traversent sa vie.

S’ensuit un voyage Sète-Montpellier et retour avec sa sœur, Nathalie et le policier. Trois solitudes qui se rencontrent. Trois vies qui auraient du être autres.

Ce roman, à la fois inspiré et hommage au film éponyme de Jacques Doillon (dont Christophe Léon emprunte même les dialogues entre les trois personnages), est touchant dans le sens propre du terme.

Sa lecture laisse une emprunte. Comme dans tous les textes de Christophe Léon, elle transmet une conviction. Celle que tous ne sont pas gâtés par la vie de la même manière ; que l’égalité, l’avenir, les possibles, c’est pour ceux qui ont déjà. En même temps, le livre se referme sur un espoir, celui que cette rencontre ait créé quelque chose qui fait dire à l’auteur, paraphrasant Rimbaud : « Le poète écrivait qu’il fallait réinventer l’amour. Le flic pense plutôt qu’il faut réinventer les hommes ».

Peut-être que ce voyage, ces échanges, cette rencontre, contribueront à réinventer la vie des trois protagonistes.

Ariane Tapinos (été 2013)

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16/09/2013 | Lien permanent

Chaperons DETOURNÉS : ALBUMS

Versions détournées • albums

conte détournéChaperon Rouge
NADJA
éd. Cornélius, coll. Raoul, 2005 - 9€

Les personnages du conte, représentés sous forme de figurines de collection, rejouent l’histoire du Petit Chaperon rouge… avec quelques variantes!


 conte détournéChapeau rond rouge
Geoffroy de PENNART
Éd. Kaléidoscope, 2004 - 12€
Une petite fille, coiffée de son chapeau rond et rouge, part livrer des galettes à sa grand-mère. En chemin, elle rencontre le loup, dont elle se moque gaiement. En voulant la rattraper, le loup se fait renverser par la voiture de Mère-Grand qui le porte chez elle où elle le soigne. Ce qui entraine une certaine confusion pour sa petite fille persuadée que si le loup est dans le lit de son aïeule, c’est qu’il l’a dévorée…
Une suite (Le Retour de Chapeau rond rouge) est annoncée pour ce printemps…

Dans la forêt.jpgDans la forêt profonde

Anthony BROWNE
Traduit de l’anglais par Elisabeth Duval
Éd. Kaléidoscope, 2004 - 12,50€
L’histoire est racontée, à la première personne, par un petit garçon. Une nuit, il est réveillé par un grand bruit. Au matin, son papa n’est plus à la maison et sa maman ne semble pas savoir quand il rentrera. Le jour suivant, elle lui demande de porter un gâteau à sa Mamie souffrante et lui recommande de bien suivre la longue route qui contourne la forêt. L’enfant choisit le chemin le plus court – il veut être de retour quand son papa rentrera à la maison – et traverse la forêt. Il y fait de drôles et angoissantes rencontres – des enfants échappés de quelques contes – et trouve un manteau rouge qui le protège du froid mais lui donne l’étrange et inquiètante sensation d’être suivi. Enfin, il arrive chez sa Mamie dont la voix méconnaissable lui fait peur. C’est pourtant bien elle qui est là et… son papa aussi! Tout deux rentrent à la maison et retrouvent une maman radieuse. Un pur chef d'œuvre qui donne tout son sens au «détournement» du conte.

conte détournéDans la gueule du loup
Fabian NEGRI
Traduit de l’italien par Marc Voline
Éd. du Rouergue, 2006 - 15€
Un loup qui s’appelle Adolphe et qui traverse les pages du livre, une petite fille belle comme un ange qui se rend chez sa grand-mère pour lui apporter un miroir… Le loup triste d’avoir perdu son ange - il l’a mangé - se précipite sur un chasseur qui libère l’enfant, se fait tuer et devient ange-loup… Certaines images sont très belles (le loup qui traverse la page pour passer de la forêt à la maison de la grand-mère) et l'idée du miroir est intéressante mais on ne sait que penser de ce surprenant album…

Drôle de disparition.jpgDrôle de disparition
Catherine LAFAYE-LATTEUX, ill. Éléonore THUILLIER
Éd. Mic_Mac, 2010 - 13,90€
Marilou, vêtue de son petit chaperon rouge, disparaît alors qu’elle est partie livrer une galette à sa Grand-mère. Sa maman part à sa recherche et finit par la retrouver… dans la maison des trois ours!
Beaucoup d'humour et, au passage, une explication sur comment on fait un livre.

John Chatterton.jpgJohn Chatterton détective
Yvan POMMAUX
Éd. L’École des loisirs, 1993 - 12,50€
La mère fait appel à un détective privé pour retrouver sa fille, toute de rouge vêtue, qui a disparu alors qu’elle se rendait chez sa grand-mère. Une des plus belles versions détournée du conte.

Munari.jpgLittle Green Riding Hood

Bruno MUNARI
Éd. Corraini, 2007 (1ère édition 1972) - 9€
Bruno Munari a écrit trois versions du conte: dans celle-ci, une petite fille vêtue de vert traverse la forêt pour apporter un cadeau à sa grand-mère. Elles est accompagnée de son amie Verdocchia, une petite grenouille qui l’aidera à se débarrasser du loup.
Dans la version «jaune», le décor est urbain, la petite fille sera sauvée par ses amis les canaris pour lesquels elle dépose des miettes sur son balcon chaque matin.
La version «Blanche»: un Petit Chaperon blanc traverse une forêt enneigée… d’où une illustration absolument immaculée! Disponible en version italienne et anglaise uniquement.

Loup 135e.jpgLe Loup de la 135e avenue
Texte Rebecca DAUTREMER, ill. Arthur LEBOEUF
Éd. Seuil Jeunesse, 2008 - 18€
Un jeune garçon de Harlem doit traverser New York pour apporter un pot de crème et des galettes au vieux grand-père Johnson qui habite à l'autre bout de la ville, mais en chemin, il va croiser Chili Vince le loup de la 135e rue! Des années plus tard, les deux amis se rappellent cette journée riche en événements où ils ont fait connaissance. Une relecture originale du Petit chaperon rouge, transposée dans le New York des années 50 et superbement illustrée par Arthur Leboeuf.

Loupiotte.jpgLoupiotte

Frédéric STEHR
Éd. L’École des loisirs, coll. Lutin poche, 2000 - 5,50€
Loupiotte traverse la forêt pour apporter une tartiflette à son grand-père. En chemin, elle rencontre un ogrion… Ici c'est la petite louve qui porte le chaperon rouge.


Melle Sauve qui peut.jpgMademoiselle Sauve-qui-peut

Philippe CORENTIN
Éd. L’École des loisirs, 1996 - 13,50€
C’est l’histoire d’une fillette tellement insupportable que dès qu’ils l’aperçoivent les animaux s’enfuient. Un jour, elle découvre un loup dans le lit de sa grand-mère… Corentin signe ici une très réjouissante inversion des rôles!


Nuit du visiteur.jpgLa Nuit du visiteur
Benoît JACQUES
Éd. Benoît Jacques, 2008  - 17€
Le loup, travesti, se présente en pleine nuit à la porte de Mère-Grand. Elle est un peu dure d’oreille et ne comprend pas qui la dérange à cette heure et alors que le Petit Chaperon est en retard pour sa visite hebdomadaire. Dans cette version, c’est d’abord la grand-mère qui, du fait de sa vieillesse et de sa mauvaise santé, est en grand danger…
[Lire ici]
 
Oh là là !.jpgOh là là !
Colin McNAUGHTON
Traduit de l’anglais par Christine Mayer
Éd. Gallimard jeunesse, coll. L’heure des histoires, 2010 (1ère édition 1996) - 4,80€
Samson, le petit cochon maladroit, se rend chez sa grand-mère, affublé d’un duffle-coat rouge… Cela rappelle une histoire au grand méchant loup qui l’a repéré, mais laquelle? Version très «cartoonesque» du conte dans laquelle le loup en voit de toutes les couleurs!

Où est maman !.jpg

Où est maman ?
Gerda DENDOOVEN
Éd. Être, coll. La Grande collection, 2006 - 14€
La petite Tout-en-rouge part à la recherche de sa maman, après avoir recousu le ventre du loup. Elle est rejointe par des personnages de contes: Blanche-Neige, Poucette et Pouce…

PCR.gifP.C.R. Cappuccetto rosso

Clément de GAULEJAC
Éd. Passage piétons, coll. Conte à rebours, 2004 - 9€
La petite fille, d'abord séduite par le loup, aime parler avec lui. Elle aime se faire peur (ou se rassurer en pensant connaître celui qui lui fait peur: «Quand tu n'es pas là (dit-elle au loup) je ne sais pas de quoi j'ai peur»). Arrive le moment où la vie telle que le loup la raconte est effrayante et triste. La fillette voudrait partir maintenant qu'elle sait mais c'est trop tard. Le loup (alors nettement pourvu d'un sexe) la dévore. Les dessins, crayonnés d'abord presque humouristiques et tout petits dans la page, deviennent puissants et effrayants. Lorsque le loup dévore l'enfant, il n'y a plus dans l'image qu'un très gros plan de la tête du loup - dont les traits de crayons disent toute la rage - et de sa gueule ensanglantée.

conte détournéPendant que le loup n’y est pas…
Éric BATTUT
Éd. Didier Jeunesse, 2007 - 12,90€
Une petite louve rouge rencontre un petit loup noir, alors qu’elle se rend chez sa grand-mère pour lui apporter quelques victuailles. Ces loups sont en fait des enfants qui jouent à être des loups.

Chaperons Loups.jpgPetits chaperons Loups

Texte Christian BRUEL, ill. Nicole CLAVELOUX
Éd. Être, coll. Vis-à-vis, 2007 - 14€
Ce petit album comprend deux cahiers, sans texte: les Chaperons d’un côté, les Loups de l’autre. On tourne les pages de chaque côté et à la manière d’un cadavre exquis, on crée des situations inédites, des face à face incongrus, dans lesquels, un peu comme dans le jeu de «pierre, puits, ciseau, feuille», ce n’est pas toujours le même qui l’emporte.

conte détournéLe Petit Chaperon de ta couleur
Texte & musique Vincent MALONE
Illustrations Jean-Louis CORNALBA & Chloé SADOUN
Éd. Seuil jeunesse, 2002 - 23,50€
Une version en chanson et détournée, du conte des frères Grimm. Une parodie hilarante dans laquelle le loup se trouve être un cochon (assez mal) déguisé…

conte détournéLe Petit Chaperon rouge.
La scène de la chemise de nuit

Jean-Luc BUQUET, éd. Autrement, 2006 - 20€
D’après la version des frères Grimm. ÉPUISÉ
Ce très bel album reprend la version de Grimm, entrecoupée de plusieurs pages d’illustrations représentant le loup essayant d’enfiler la chemise de nuit de la grand-mère, ce qu’il parviendra à faire avec de grandes difficultés!


conte détournéLe Petit Chaperon vert

Grégoire SOLOTAREFF, illustrations NADJA
Éd. L’école des loisirs, coll. Mouche, 2002 (1ère éd. 1989) - 9€
Une rencontre, dans la forêt, entre deux fillettes, le Petit Chaperon Vert et le Petit Chaperon Rouge. L’une est sage et naïve, l’autre est une vraie peste, fière d’avoir vaincue le loup …


conte détournéLe Petit ChaPUBron rouge

Texte d’Alain SERRES, d’après Charles Perrault
Illustrations de Clothilde PERRIN et 14 autres illustrateurs
Éd. Rue du monde, 2010 -14€
La version de Perrault, entrecoupée de publicités en lien avec les passages du contes. Plus une réflexion sur le saccage, dans une société de l'hyper-consomation, de la création artistique et culturelle par la publicité. On pense à l'interruption publicitaire de La Voce della luna, le dernier film de Federico Fellini.

Lapin rouge.jpgPetit Lapin Rouge
RASCAL, illustrations Claude K. DUBOIS
Éd. Pastel, rééd. L’école des loisirs, coll. Lutin poche, 2010
(1ère éd. en poche 1997) - 5,50€

Un petit lapin, devenu rouge par accident, rencontre le Petit Chaperon rouge alors qu’ils se rendent l’un et l’autre chez leurs grand-mères respectives.

Petit livre rouge.jpgLe Petit Livre rouge

Philippe BRASSEUR
Éd. Pastel, coll. OFF-Pastel, 2008 - 9,50€
Petit Chaperon rouge doit porter un livre à sa grand-mère. Sa mère lui recommande d’en prendre soin afin que sa grand-mère puisse le lire. La petite fille va lui trouver de nombreuses utilisations sans lien avec la lecture avant de s’en servir comme arme pour libérer sa grand-mère du ventre du loup. En parrallèle, sur la page de gauche, des petits lapins réclament qu'on leur raconte une histoire: celle du Petit Chaperon rouge.
Un livre ça peut sauver la vie et servir à tout mais de là à en faire du papier toilette et à le brûler… Bof…

Pique-nique.jpgLe Pique-nique du Petit Chaperon rouge
Cyril HAHN
Éd. Casterman, coll. Livre animé, 2008 - 14,50€
Le loup finit par dévorer tous les convives du pique-nique improvisé.
 


Quel cafouillage !.jpgQuel cafouillage !

Gianni RODARI, ill. Alessandro SANNA
Traduit de l’italien par Sofia Turconi
Éd. Kaléidoscope, 2005 - 12,50€
Un grand-père distrait essaie de raconter l’histoire du Petit Chaperon rouge à sa petite-fille mais se trompe sans arrêt. Cette dernière tente de l’aider.


Rouge, rouge.jpgRouge, rouge, Petit Chaperon Rouge

Edward VAN DE VENDEL, ill. Isabelle VANDENABELLE
Traduit du néerlandais par Daniel Cunin
Éd. du Rouergue, 2003 - 16€
Une petite fille qui adore le rouge et qui pour vaincre le loup emploie les grands moyens: elle le tue à coups le hache. Autant dire que de la grand-mère avalée il ne reste rien. Ce qui n'a pas l'air de déplaire à notre Chaperon rouge très souriant, sa hache à la main, les pieds dans une flaque de sang.  

Leray.jpgUn petit chaperon rouge

Marjolaine LERAY
Éd. Actes Sud Junior, 2009 - 12€
Une drôle de rencontre entre un loup longiligne et pourvu d'un immense museau et une fillette encapuchonnée de rouge. Le loup est effrayant mais bien naïf d'accepter un bonbon offert par cette petite inconnue… Ce petit chaperon-là est, lui, bien loin d'être naïf!

Les Vacan
Vacances.jpgces du Petit Chaperon rouge
Johanne GAGNÉ
Éd. Les 400 coups, coll. Grimace, 2009 - 15€
Le Petit Chaperon rouge s’ennuie: voilà deux semaines que personne ne lit son histoire. Elle part à la recherche de sa mère et rencontre, en chemin, les autres personnages de son histoire. Quand enfin elle la retrouve, celle-ci est devenue pilote d'hélicoptère! Il faut dire qu'elle en avait assez de faire cuire des galettes. La fillette a alors une idée pour que les personnages du conte ne s'ennuient plus: chaque jour, ils changeront de rôle… Facile d'imaginer la tête du lecteur quand il découvrira la grand-mère en train de dévorer le loup!

 

 

 

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29/01/2011 | Lien permanent

À propos de 2 albums : TUVALU. Une île en tête & DANS LA FORÊT DU PARESSEUX

Tuvalu.gifTuvalu. Une île en tête
Album de BARROUX

Éd. Mango jeunesse, février 2011
12,50€ - imprimé en France

Dans la forêt du paresseux
Album «pop-up» d'Anouck BOISROBERT et Louis RIGAUD
Éd. Hélium, mars 2011
15,90 € - imprimé en Chine avec encres végétales et papier certifié FSC

dans foret paresseux.gifPeut-on tout dire aux enfants? La question se pose au moment d’aborder certains problèmes environnementaux, au fort potentiel anxiogène. Une forêt qui disparaît sous les assauts des bulldozers, un archipel noyé par les marées et qui sera bientôt submergé par les eaux du Pacifique… Ce sont les sujets de deux très beaux ouvrages parus en ce début d’année.

Anouck Boisrobert et Louis Rigaud nous présentent sous forme de pop-up une forêt où «tout est vert, tout est vie» et où le vert et les épaisseurs d’arbres cèdent page après page la place au blanc, sous les coups d’engins toujours plus nombreux, alors que les silhouettes humaines et animales s’enfuient en désordre. Seul le paresseux reste accroché à son arbre, le dernier à tenir bon, mais qui ne sera pas épargné pour autant. Sur une page blanche désolée vient un planteur d’arbres providentiel qui «travaille durement pour réparer le sol blessé». Dès la page suivante, les jeunes pousses qui apparaissent par le miracle de la tirette accueillent de nouveau… le paresseux, revenu d’on ne sait où. Et la forêt a repoussé, plus haute que jamais, laissant rouiller dans ses fourrés une pelleteuse abandonnée. Vitalité quasi-magique de la forêt, qui laisse imaginer que les ravages que nous infligeons à la nature sont réparables avec un peu d’huile de coude. Comme s’il ne fallait que du temps, comme si une forêt primaire pouvait retrouver un jour sa biodiversité, floristique et faunistique. Mais d’où reviennent le paresseux, les tapirs et les perroquets qui s’égaient dans la dernière double page? D’un séjour en club offert le temps des travaux par l’entreprise de déforestation?

Même angélisme dans l’album de Barroux, qui mêle un dessin simple et délicat à des touches de peinture, grands ciels bleus et doux nuages blancs. Le narrateur, un homme fait, inquiet de voir son île subir de trop fortes marées, scrute son environnement, imagine comment combattre l’inéluctable envahissement par les eaux. « Il faut évoluer ou disparaître », c’est le mot d’ordre qui est proposé aux habitant-e-s de Tuvalu, qui sont finalement invité-e-s par leurs voisin-e-s (montagnes hautes et herbe verte, moutons et femmes blondes ou rousses vêtues de tweed, on aura reconnu une Nouvelle Zélande de carte postale, sans les Maoris) à entamer une nouvelle vie ailleurs, loin des îles de leurs ancêtres. Tout est bien qui finit bien, ouf! Sauf que… l’Australie n’accueillera pas les réfugié-e-s climatiques du Pacifique Sud et la Nouvelle Zélande leur réserve des conditions à peine meilleures. Pour pouvoir dire «allez, hop!» avec les personnages du livre, il faudra avoir entre 18 et 45 ans, parler correctement anglais, avoir une offre d’emploi sur le territoire néo-zélandais, être en bonne santé. Et faire partie des 75 heureux/ses élu-e-s annuel-le-s, alors que l’archipel compte plus de 11 000 habitant-e-s (pacte Pacific Access Category).

Alors quoi? Faut-il partager avec les enfants nos angoisses devant le changement climatique, la déforestation et l’ensemble du désastre écologique en cours? Certainement pas. Mais les rassurer, nous rassurer nous-mêmes, en proclamant que tout s’arrange facilement, voilà qui n’aidera pas à faire surgir de nouvelles générations conscientes des dangers, mais qui à l’optimisme béat propagé par ces deux ouvrages auront préféré «l’optimisme de la volonté».

Aude Vidal
(mars 2011)

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