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Mes images du Sénégal | documentaire de Christian EPANYA

9782732039398.jpgÉd. Sorbier, coll. Les ethniques | mars 2009 – 13 €

Sur le même principe et dans le même format petit album carré que Mes images du Japon (Etsuko Watanabe, Sorbier 2007), Christian Epanya (déjà auteur notamment du très beau Taxi-brousse de Papa Diop, éditions Syros 2005), nous invite à un voyage dans son pays, le Sénégal. Un enfant, ici Youssou qui a sept ans et vit dans la banlieue de Dakar, nous fait découvrir son pays. La famille, la cuisine, la ville, le marché, la musique, les fêtes, le quotidien ou encore l’île de Gorée, située en face de Dakar et rendue célèbre par sa Maison de Esclaves de triste mémoire, font l’objet d’une présentation courte et imagée.

La plupart des doubles pages se répartissent avec à gauche de petites images qui forment comme des vignettes et détaillent un sujet (les différents moyens de transports, les poissons vendus sur les marchés, les spécialités culinaires…) et à droite, une image pleine page du contexte (un embouteillage, la plage de Soumbédioune…) Le principe, qui se situe entre l’imagier et le documentaire, est très parlant pour les plus jeunes et, sur un pays d’Afrique, devrait rencontrer un large public désireux de trouver d’autres albums, pour les petits, que ceux qui mettent en avant une nature peuplée d’animaux sauvages. C’est une Afrique urbaine que nous fait découvrir Christian Epanya, loin des stéréotypes et dans laquelle il a eu la bonne idée de glisser deux références aux liens qui unissent le Sénégal et la France : un cousin qui vit à Paris et un tirailleur sénégalais, honoré le 23 août, pour sa participation à la Seconde Guerre mondiale.

Ariane Tapinos (avril 2009)

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25/04/2009 | Lien permanent

Breaking the Wall | roman de Claire GRATIAS

Breaking the wall.jpgÉd. Syros, coll. Rat noir | septembre 2009 | 242 pp. - 13€

Berlin 1989. À l’Est, Markus Schloss, un agent de la Stasi, est muré dans le silence depuis qu’il a eu un accident cardiaque. À demi reclus chez lui, il a tout le loisir de se remémorer sa vie, ses échecs, ses compromissions. Il relit le journal d’Anna, une jeune fille qu’il a connue, et aimée de loin, il y a des années.
À l’Ouest, Klaus Weber témoigne devant la caméra d’une documentariste française. Il raconte sa jeunesse à l’Est, son frère Eric et son amie Anna. Il raconte comment il a tenté de franchir le Mur. Comment, après des années de prison, il est finalement passé à l’Ouest.

Les récits de Markus et Klaus sont liés par celui d’Anna et tous les trois ont rendez-vous avec l’Histoire, le 9 novembre 1989.  
Claire Gratias renoue avec le roman noir sur fond de Guerre froide et revient sur les réalités les plus sordides de la RDA. Ceux qui ont en mémoire ces images ahurissantes d’une foule s’attaquant à coups de pioches et de cris de joie, à l’un des plus évidents symboles de la dictature et de la division de l’Europe, revivront avec émotion ce moment où l’Histoire a rencontré l’espoir. Construit comme un véritable roman policier qui s’enroule autour du Mur de Berlin, à la fois mobile et lieu du crime, Breaking the Wall est passionnant à lire aussi pour son retour sur une histoire que les moins de vingt ans…

Ariane Tapinos (octobre 2009)

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07/11/2009 | Lien permanent

Un jour en ville | album de Julien ROUX

Un jour en ville.jpg Éd. Thierry Magnier | oct. 2009 | 12,50€

Un petit garçon qui habite à la montagne interroge sa maman: «Comment c’est la grande ville. Raconte moi!» Et sa maman de raconter… Les «maisons remplies de fenêtres», les grues, les voitures, les policiers, les gens dans le métro, le travail, la pauvreté, la culture, la fête… Du petit matin jusqu’à la nuit, la ville s’offre à l’enfant dans le récit de la mère. La ville se déploie, s’anime. Des hommes et des femmes l’habitent, y vivent, y travaillent, y dansent.

Un trait noir et quelques touches de rouge, Julien Roux donne à voir la Ville.  Lieu du collectif et de la solitude, de l’activité diurne et nocturne, des plaisirs et des souffrances. Un jour en ville est un petit livre (trop petit, on aimerait voir ses magnifiques images en grand) au format à l’italienne qui rend hommage à toutes les villes dans ce qu’elles ont de profondément humain, avec leurs joies et leurs travers. Avec des images qui sont comme autant de symboles de la vie urbaine, Julien Roux dresse un magnifique et émouvant portrait de la ville. C’est une mère qui s’adresse à son enfant, mais c’est aussi un artiste qui s’adresse à son lecteur et offre sa vision d’un monde urbain en mouvement constant. Un jour en ville est le premier livre de Julien Roux, un artiste plasticien dont le travail se met ici à hauteur d’enfants, avec un court texte très simple qui permet de passer d’une image à l’autre mais sans en épuiser les sens.

Ariane Tapinos (octobre 2009)

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07/10/2009 | Lien permanent

Demain le monde | documentaire de Philippe GODARD

demain le monde.gifIllustrations d'Elizabeth FERTÉ et Vincent ODIN
Éd. De La Martinière | septembre 2007
| 204 pp. – 21 €

Rappelez-vous, 2007, l’année où l’on découvre l’écologie : Nicolas Hulot ou Al Gore permettent au grand public de s’inquiéter enfin de l’effet de serre ou de la biodiversité. Côté édition jeunesse, on ne laisse pas passer l’occasion de ce surgissement médiatique, et les nouveautés du documentaire jeunesse ont souvent à voir avec le «développement durable». Souvent orientés «les gestes pour sauver notre planète», ces bouquins mettent en scène l’éco-citoyenneté. Parfois de manière assez fine, quand une double page «au supermarché» voit commenté chaque point noir: surgelés, produits suremballés, surconsommation de viande, etc. Mais toujours de façon partielle, car l’éco-citoyenneté est justement un concept qui refuse une compréhension globale des problèmes écologiques. Mis de côté les enjeux de l’inégalité ou de l’organisation sociale, il ne reste plus qu’une unanimité de bon aloi. Aussi le simplisme relatif de ces titres n’est-il pas dû uniquement à la volonté de s’adresser à un public très jeune.

Philippe Godard propose des documentaires pour un lectorat plus âgé, pré-ado ou ado. Cela lui permet de présenter l’écologie comme une idéologie à part entière, dans son opposition à une autre idéologie, le productivisme. Son Dico de l’écologie (La Martinière, 2006) ne présente donc pas que des entrées sur des sujets techniques (énergie, déchets, climat, etc), mais aussi des figures de l’écologie, théoriciens ou acteurs politiques.
Demain le monde, sans se réclamer de l’écologie, présente sous une forme quasi-encyclopédique les difficultés auxquelles seront confronté-e-s plus que jamais le monde et ses habitant-e-s. Problèmes environnementaux, mais aussi sociaux (démographie, inégalités, migrations, guerres, etc) ou géopolitiques. Ces trois parties, très équilibrées, de l’ouvrage, sont complétées par des questions de l’auteur sur des sujets qui lui tiennent à cœur. Citons: «Demain, le travail sera-t-il encore nécessaire?», qui aborde le choix entre fuite en avant de la production/consommation ou réduction du temps de travail. Ou encore «La vitesse nous fait-elle gagner du temps?», question paradoxale que l’écologie a su poser au monde devant les exploits techniques de la vitesse et de la simultanéité.

Le livre est d’une lecture (mais on suggère plutôt la consultation régulière) très agréable. 200 pages maquettées de manière dynamique, avec des dessins pleins d’humour, où l’on rebondit sans cesse d’un encadré à un texte bien rythmé, en passant par quelques cartes, tableaux ou schémas. L’engagement et la précision du propos se rejoignent dans une volonté de faire savoir, de faire comprendre, quel que soit l’âge de la vie.

Aude Vidal
(première publication de l'article: 11 mars 2008)

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30/08/2009 | Lien permanent

Probouditi ! | album de Chris VAN ALLSBURG

probouditi.jpgTraduit de l’américain par Isabelle Reinharez | Éd. L’École des loisirs, mars 2007 |  12,50 €

Calvin est un garçon facétieux, qui prend un malin plaisir à tourmenter sa petite sœur, Trudy. Pour son anniversaire, Calvin assiste avec son copain Rodney à un spectacle de magie : les deux garnements voient Lomax le Magicien hypnotiser une dame et la persuader qu’elle est… une poule. Et s’ils « transformaient » Trudy en chien, ce serait drôle non ? L’embêtant, c’est qu’ils ont oublié la formule magique – Probouditi ! – permettant de « réveiller » Trudy, qui fait très bien le chien, jappements, léchouilles et bave comprise…

Une histoire malicieuse, sur le principe du « Tel est pris qui croyait prendre », servie par le graphisme si particulier de Chris Van Allsburg, qui se prête si bien au fantastique et au mystère sous des allures faussement hyperréalistes. On ne saura qu’à la toute dernière ligne que Trudy – pour une fois – s’est bien amusée aux dépens de son frère et a beaucoup apprécié, merci, la glace qu’elle a englouti en trois grandes bouchées car « c’est comme ça que mangent les chiots » (dixit Rodney).
À noter que cette histoire d’amour fraternel contrarié, somme toute très universelle et intemporelle, met en scène une famille noire-américaine, sans que le racisme ou la ségrégation n’ait rien à y voir : les héros sont noirs et le petit copain – Rodney, ça sonne irlandais ? - blanc. Difficile aussi de dater l’histoire, même si les vêtements et l’environnement matériel nous font beaucoup songer aux années soixante, dans une ville du Sud… L’album, tout en sépia et baigné de lumière (et quelle lumière : l’auteur excelle vraiment dans le travail des éclairages, à faire sentir la chaleur, la moiteur de cet après-midi ensoleillée) n’en est que plus attachant.

Corinne Chiaradia (janv. 2009)

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14/01/2009 | Lien permanent

Les Larmes noires | roman de Julius LESTER

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Traduit de l'américain par Raphaële Eschenbrenner | Éd. Le livre de poche jeunesse (EO Hachette 2007) 2008 | 154 pp. - 4,90 €

Roman à plusieurs voix, Les Larmes noires a pour origine la plus grande vente aux enchères d'esclaves qui eut lieu à Savannah, dans le Sud des États-Unis, en mars 1859. Emma, treize ans, vit sur la plantation de Pierce Butler et s'occupe des deux fillettes de son maître, Sarah et Frances, depuis le divorce de leurs parents. Vendue et séparée de ses parents qu'elle ne reverra plus jamais, elle est rachetée, avec son ami d'enfance Joe, par Mrs Henfield. Ils finiront par s'enfuir pour trouver la liberté au Canada.

L'histoire d'Emma s'appuie sur des documents réels et notamment sur les descriptifs de la vente à laquelle on fait maintenant référence en parlant de «Temps des Larmes». Ces listes, intégralement citées dans le roman, rythment le récit de la vente et font prendre conscience des nombreuses vies bouleversées par l'évènement. «Je me suis inspiré de la vie de Pierce Butler, de Fanny Kemble et de leurs enfants pour écrire ce livre, mais j'ai mélangé histoire et fiction (...) Ce livre est une de mes nouvelles tentatives de donner réalité à ceux qui n'ont pas eu l'opportunité de pouvoir exprimer ce qu'ils ressentaient.» Chacune de ces voix disparues est restituée avec une grande sobriété, sans pathos et interpelle directement le lecteur dans un défilé de témoignages qui se prête volontiers à une théâtralisation du récit. La diversité des protagonistes de ce roman permet de prendre la pleine mesure de la complexité et de la cruauté d'un système. Donnant la paroles à tous les acteurs de cet épisode de l'histoire de l'esclavage, Julius Lester a su rendre hommage à ceux dont les destins on été affectés par une institution inhumaine, ainsi qu'à ceux qui ont lutté pour sa disparition.

Nathalie Ventax (janv. 2009)

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Mûres mûres | album de Gaëlle DUHAZÉ

9782355580079.jpgD'après un conte de GUO Ju-Jing, illustré par Gaëlle DUHAZÉ
Éd. HongFei cultures, coll. Cœur Vaillant, automne 2008 | 36 pp. – 10 €

Un livre à partager entre parents et enfants, pour une rencontre de la culture chinoise par le biais de la littérature.
Un «conte minuscule», inspiré par un conte traditionnel de Guo Ju-Jing, écrivain chinois du XIIIe siècle.

Une grande originalité, tant dans le choix du texte qui célèbre l'amour filial que dans les illustrations extrêmement typées et chaleureuses. L'usage des couleurs tendres, le traitement plastique tout en courbes, la précision des regards des personnages favorisent la lisibilité et invitent même les plus jeunes lecteurs à entrer dans cette histoire.

À la fin du livre quelques pages «pour parents» ou pour les plus grands apportent une dimension culturelle intéressante.

Un vrai coup de cœur pour ce récit initiatique.

Des tout-petits aux plus grands

Josuan ( janvier 2009)

9782355580086.jpgDans la même collection et d'après le même auteur, vous pouvez découvrir un autre conte minuscule : Pince-cœur, illustré par Selma MANDINE (éd. HongFei cultures, coll. Cœur Vaillant, oct. 2008 – 10 €)

 

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31/01/2009 | Lien permanent

Little Lou | albums de Jean CLAVERIE

littlelou.gifÉd. Gallimard Jeunesse, 1990 |  13,50 €

Entre album et bande dessinée, la trépidante histoire d’un petit garçon amoureux de musique. Ce qu’aime Little Lou, c’est le jazz avant tout et il a la chance de vivre au-dessus d’un bar, le Bird Nest (nid d’oiseau) où un pianiste, Slim, se produit tous les soirs.

A la mort de Slim, Little Lou hérite du piano et le Bird Nest, transformé en boîte de nuit, lui est théoriquement interdit. Mais Little Lou a plus d’un tour dans son sac à malice et quand une bande de gangsters s’attaque au Bird Nest, il réussit à sauver le nouveau pianiste et à capturer les méchants. Un courage qui le conduira jusqu’au Variety Hall pour un vrai concert…
Une ode au jazz et une plongée dans l’Amérique de la prohibition.

Ariane Tapinos (janv. 2009)

 

Little Lou existe aussi en format roman : éd. Gallimard jeunesse,coll. Folio Cadet n° 309, 2002, 60 pp. - 6,40 €
À lire et écouter également la suite des aventures du jeune pianiste :

littlelouCD.gifLittle Lou, la route du Sud
Jean CLAVERIE, éd. Gallimard Jeunesse, 2003, 48 pp. - 13,50 € (Livre CD)

« Little Lou parcourt le sud des États-Unis avec ses amis musiciens. Le succès les accompagne, mais un cyclone met brusquement fin à leur tournée. Little Lou rejoint alors son vieil oncle Sonny, qui, au crépuscule de sa vie, aimerait tant l'entendre jouer. "Il me livrait un à un les secrets de sa musique…" Retrouvez Little Lou et l'ambiance des années folles, les lieux mythiques des origines du jazz. Un magnifique voyage sur la route du blues.» (note de l'éditeur)

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14/01/2009 | Lien permanent

Léon | témoignage de Leon Walter TILLAGE

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Traduit de l'américain par Alice Ormières & Nadia Butaud | ill. Susan L. ROTH | Éd. L'École des Loisirs, coll. Neuf, 1999 | 93 pp. - 6,70 €

Extraordinaire témoignage d’un enfant noir vivant au sud des États-Unis, dans les années quarante et cinquante.

Le témoignage de Léon, recueilli par Susan L. Roth, qui a aussi illustré ses propos, est passionnant. Avec une étonnante franchise et une grande lucidité, Léon raconte sa vie, la misère, les brimades répétées et jamais punies... Il nous dit l’amour mais aussi l’extrême sévérité de ses parents. Le dénuement, l’inégalité criante et scandaleuse.

Pourtant, jamais il n’est amer. Et si ses souvenirs provoquent l’indignation du lecteur, c’est parce qu’il nous est difficile d’imaginer tant d’injustice, si proche de nous dans le temps et l’espace. On est aussi frappé par le chemin parcouru par Léon lui-même, des années quarante à la fin de la ségrégation, mais aussi depuis... On aimerait savoir si Léon est toujours en vie et comment il voit l’Amérique qui, en ce début du XXIe siècle, a porté à sa tête, un président noir...

Ariane Tapinos (janv. 2009)

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19/01/2009 | Lien permanent

Martin's Big Words | album de Doreen RAPPAPORT

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The life of Dr. Martin Luther King, Jr.
Illustrated by Bryan COLLIER, Hyperion Books for Children, New York, 2001.

Le mérite principal de cet ouvrage est sa forme même : celle de l'album. Par là, les « Big Words » de Martin Luther King peuvent atteindre les plus jeunes. Ils peuvent découvrir la destinée d'un homme à travers des illustrations très originales, faites de collages inspirés des vitraux des églises. Le texte également très abordable est construit autour des mots de King, précédés, page après page, d'éléments d'introduction et d'explication. Ouvert sur une présentation des auteurs dans laquelle ils expliquent leurs intentions issues de l'importance qu'a eu pour eux la figure de Martin Luther King, l'album se termine sur une chronologie et des références bibliographiques qui montrent combien le leader noir inspire les auteurs et les éditeurs américains.
À quand une traduction ?

Ariane Tapinos (sept. 2006 - Citrouille n° 45)

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20/01/2009 | Lien permanent

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