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Rechercher : Monsieur moisange

Une autre histoire | album d'Anthony BROWNE

une autre histoire.gifTraduit de l'anglais par Elisabeth Duval
Éd. Kaléidoscope | novembre 2009 | 15€

Boucle d'or et les trois ours, vous connaissez? Sans doute. Et pourtant Anthony Browne réussira certainement à vous surprendre par cette «autre histoire».

Autre histoire Monsieur Browne? Il s'agit plutôt d'autres histoires! De deux en réalité: l'une, la vie de Boucle d'or, en vignettes sépia qui prendra des couleurs solaires puis redeviendra presque sépia, l'autre, l'histoire des trois ours, le plus souvent en tons pastels et pleine page.

Nous y retrouvons la rencontre de deux mondes chère à Anthony Browne: l'univers réaliste de l'enfance de la rue dans une banlieue anglaise industrielle et l'univers idéalisé de l'enfance protégée dans une famille attentive qui ne manque de rien. Cette rencontre va imprégner chacun des personnages et leur laisser une trace ineffable.
Pari gagné Monsieur Browne, vous nous offrez un magnifique album, plein d'espoir qui plaira à tous sans aucun doute.

Josuan (mars 2010)

 

 

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19/03/2010 | Lien permanent

L'Esclave au grain de beauté | album de Sylvie BAUSSIER et Christel ESPIÉ

9782203014633.jpgÉd. Casterman, coll. Docu-Fiction, nov. 2008 – 14,50 €

À la veille de la guerre de Sécession, Sarah est une jeune esclave au service de la maîtresse de maison. Un jour, en apportant le thé à sa maîtresse, Sarah se prend les pieds dans sa robe et tombe. Ses jupons découvrent ses genoux et le grain de beauté qu’elle porte juste à cet endroit. La maîtresse, en apercevant cette preuve de la trahison de son mari pourvu du même signe distinctif, rentre dans une rage folle.

Peu de temps après, Milah, la mère de Sarah, est contrainte de se marier à l’un des esclaves qui travaillent sur les terres agricoles de la plantation et Sarah et son frère Samuel sont vendus à un petit propriétaire blanc, Monsieur Johnson. Sarah grandit auprès de ses nouveaux maîtres et de leurs fils John, qui lui apprend à lire, en secret. En 1861, la guerre éclate et Monsieur Johnson s’engage dans l’armée sudiste. Sa femme, son fils et leurs esclaves fuient devant l’avancée des soldats nordistes. Les années de guerre passent et en 1865, Monsieur Johnson revient et, après les avoir affranchis, conduit Sarah et Samuel auprès de leur mère.

Un beau récit qui évoque la condition des esclaves aux États-Unis dans les années qui précèdent le vote du 13e amendement à la Constitution, qui abolit l’esclavage. Cet album au texte dense, mêle judicieusement, comme les autres titres de la collection, la fiction au documentaire. Cinq doubles pages illustrées proposent des informations sur la traite négrière, les conditions de vies des esclaves dans les plantations, la guerre de Sécession et la longue marche pour l’égalité qui s’en suivra.

Ariane Tapinos (janv. 2009)

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14/01/2009 | Lien permanent

LA GRANDE AVENTURE DU PETIT TOUT

Petit Tout.jpgalbum
d’Agnès DE LESTRADE & Tiziana ROMANIN (illustrations)
Éd. Sarbacane, novembre 2014 – 15,50€

Entre les bras de sa maman et de son papa, Madame et Monsieur Tout, petit Tout est bien à l’abri. Jusqu’au jour où Madame Tout et Monsieur Tout se séparent. Petit Tout se partage entre ses deux parents qui vivent dans deux maisons différentes et a parfois l’impression d’être « coupé en deux par le milieu ».

Puis, Madame Tout rencontre Monsieur Rien et fabrique avec lui « un petit Quelque Chose ». Triste, petit Tout l’appellera Rien du Tout jusqu’à ce qu’en grandissant il se découvre une tendresse insoupçonnée pour son petit frère, son petit Tout…

Album à thème : celui de la séparation des parents et de la recomposition familiale, cette Grande aventure du Petit Tout est avant tout un merveilleux livre plein d’amour. De celui qui naît et grandit entre un enfant et ses parents. De celui que la vie malmène parfois. De celui, enfin, qui s’installe petit à petit là où l’on ne s’y attend pas. 

Les mots d’Agnès de Lestrade sont d’une infinie douceur et se posent avec délicatesse sur les images pleine de tendresse de Tiziana Romanin.

Textes et illustrations,  aussi réussi l’un que l’autre, font de ce bel album un livre qui dépasse largement son thème central. Sans aucune mièvrerie, ses auteures racontent la vie qui va et l’amour qui trouve son chemin…

Ariane Tapinos (février 2014)

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28/02/2015 | Lien permanent

MADAME CERISE ET LE TRÉSOR DES PIES VOLEUSES

Madame Cerise.gifalbum
de Sandra POIROT CHERIF
Éd. Rue du monde, septembre 2014 – 17€

Madame Cerise perd ses clefs, se perd, perd un peu la tête… Pourtant, elle se rappelle bien le jour où, à neuf ans, elle a dévalé la grande descente du verger sur son vélo tout neuf. Elle se rappelle également plein de choses sur les pies. C’est que peut-être une pie lui aurait volé ses clefs. Et quand elle rentre chez elle, à la nuit tombée, elle ne sait plus très bien qui des pies voleuses, de la boulangère ou de l’institutrice, l’a mise en retard.

Monsieur Cerise a eu le temps de s’inquiéter. Parfois, la nuit aussi il s’inquiète quand il regarde tendrement sa belle endormie et se dit qu’elle « devient de plus en plus légère ». D’autres soirs, c’est Madame Cerise qui se demande si « elle devient de plus en plus toc toc ».

Le mot « maladie » n’apparaît qu’une seule fois (et jamais celui de « Alzheimer ») dans ce bel album, très touchant. Parce que tout autant que la maladie, c’est l’amour qui transparait dans ces pages. L’amour qui unit Monsieur et Madame Cerise, jusque dans la vieillesse et malgré la maladie. L’amour qui donne à Monsieur Cerise la belle idée de coudre à sa dame une robe merveilleuse qui lui raconte leur vie ensemble pour qu’elle en garde le souvenir tout contre son cœur.

Sandra Poirot Cherif réussit le tour de force de faire un album plein de tendresse et de poésie sur une maladie qui ravage les âmes et met à mal les proches. Un livre avec de beaux personnages qui ne se résument pas à leur grand âge ni à leurs souffrances.

Ariane Tapinos (octobre 2014)

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02/11/2014 | Lien permanent

LA BOBINE D'ALFRED

cinema,hollywood,hitchcockroman
de Malika FERDJOUKH
Éd. L'école des loisirs, octobre 2013 - 14€

Harry Bonnet, 16 ans, vit seul avec son père, cuisinier et grand amateur de cinéma. Celui-ci lui a transmis sa passion pour le 7e art au point qu'Harry va parfois seconder Ernest, le projectionniste du Studio 28, le petit cinéma de Montmartre.

Alors quand Lina Lamont, star du cinéma muet, propose à Monsieur Bonnet de devenir son cuisinier personnel, il n'en croit pas ses oreilles et n'hésite pas une seconde ! Et voilà Harry et son père partis pour Los Angeles... Mais il va y avoir un petit changement de programme. 
À peine arrivés, Lina Lamont annonce à Monsieur Bonnet qu'elle le « prête » à un ami très cher, un célèbre metteur en scène en tournage dans les parages... Un tournage top secret ! Pour Monsieur Bonnet, c'est la cerise sur le gâteau, pour Harry c'est source d'interrogations et d'agacements. Pourquoi ce tournage est-il secret ? Pourquoi son père ne peut rien dire, même à lui ?

Loin d'accepter de rester les bras croisés à attendre à la villa, Harry décide de s'introduire discrètement (pas tant que ça finalement) sur ce mystérieux tournage... C'est ainsi qu'il fera une incroyable rencontre et vivra une aventure hors du commun qui marquera sa vie à jamais ! 

A partir d'une anecdote réelle : Alfred Hitchcock a toujours voulu adapter au cinéma la pièce « Rose Mary » de J.M. Barrie ; Malika Ferdjoukh nous entraîne dans une aventure pleine de suspense. Il s'agit quand même d'Alfred Hitchkock, LE maître en la matière!

Une intrigue originale et captivante qui plante son décor au cœur du cinéma hollywoodien des années 60, pour un roman qui plaira aux amateurs de vieux films et qui plongera les autres dans cette grande période de l'histoire du cinéma.

Chloé Boulanger (février 2015) 

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22/02/2015 | Lien permanent

COLIN DE L'ESPACE. LA COURSE COSMIQUE PUANTE

Colin de l'espace.jpgroman {Première lecture}
de Tim COLLINS
Traduit de l’anglais par Mickey Gaboriaud et illustré par Joëlle DREIDEMY
Éd. Albin Michel Jeunesse, coll. Mes premiers Witty, premier semestre 2016, 125 pages - 8,50€

Colin s’ennuie au plus haut point dans sa classe où sévit le très barbant le Monsieur Watkins. L’arrivée d’un nouvel élève, Harry, va transformer ses longues journées d’école en une incroyable aventure. Il faut dire que Harry n’est pas n’importe quel nouveau… Il arrive de la galaxie du Centaure et voyage dans le temps dans une… poubelle ! De plus il est équipé d’un extraordinaire téléphone-portable-transpondeur-interstellaire… Avec l ‘un et l’autre, il peut voyager dans l’espace et dans le temps.

Après s’en être donné à cœur joie sur des planètes lointaines et dans un avenir rempli de nouveautés technologiques, Colin et Harry se rendent à l’aube des temps et là… l’aventure se complique… Une rencontre inopinée entre un poil de barbe de Monsieur Watkins et une petite créature verte située au tout début de l’évolution va entrainer un bouleversement inattendu et dramatique qui va modifier l’espèce humaine désormais affublée des traits du visage peu gracieux de Monsieur Watkins (moustaches comprises). Colin et Harry vont devoir se mettre en quatre pour corriger cette abominable erreur…

Ce petit roman très illustré est une hilarante première lecture qui ressemble à un vrai petit roman avec ses 125 pages. Paru en même temps que le très drôle Crumble (texte de Michael Rosen et images de Tony Ross : un chien fait passer un entretien à ses futures maîtresses…), ces deux livres inaugurent une nouvelle collection, mes premiers WItty, qui décline pour les plus jeunes et moins aguerris à la lecture, l’excellente collection Witty des éditions Albin Michel. Dans le même esprit très british que sa grande sœur, ces premiers Witty plus illustrés et d’un format plus petit, peuvent également se prêter à une lecture partagée. Après des années de vaches maigres, nous nous réjouissons que les éditeurs s’intéressent de nouveau à ces lecteurs passagers qui d’écouteurs d’histoires deviendront peut-être des dévoreurs de romans. 

Ariane Tapinos (mars 2016)

 

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21/03/2016 | Lien permanent

RENAUD, LE PETIT RENARD

ville,relation père-fils,chatAlbum de Véronique BOISJOLY,
illustré par
Katty MAUREY
Éd. La Pastèque, coll. Pamplemousse
Septembre 2012 – 17,50 €

Renaud est un petit renard, toujours très chic, même pour les samedis buanderie qu’il passe avec son papa, loin de Lola, sa trop jeune et trop bruyante petite sœur. À la buanderie, Renaud dessine ou lit tranquillement en regardant tourner les brassées, déguste des yogourts glacés aux fruits des champs trouvés au glacier d’à côté, lance des chaussettes orphelines sur le panache de caribou installé au dessus de la vitrine… Quand le gérant, Monsieur Li, ne regarde pas bien sûr ! Le seul bémol dans le déroulement de ces samedis à la routine impeccable et confortable vient de Lily Bottes de Pluie, la petite-fille de Monsieur Li : farceuse endurcie, Lily aime jouer des tours aux clients de son grand-père et semer le chaos partout où elle passe… Et cette fois, ce sera Souris, le chat de la buanderie qui en fera les frais !

Un très album qui nous vient (vous l’avez peut-être déjà compris !) du Québec. On apprécie autant que Renaud ces petits plaisirs urbains qui rendent la corvée buanderie plus amusante. La complicité et l'espièglerie des personnages, humains et animaux mêlés, les rendent tous très attachants et les illustrations sont très lumineuses et très simples. Quant au texte, avec sa typographie ronde, imitant la calligraphie enfantine, il rend cette lecture pleine de péripéties accessible aux débutants – qui s'en délecteront tous seuls en s’amusant des petits clins d’œil cachés dans l’image – aussi bien qu’aux plus petits qui la partageront avec un lecteur plus expérimenté.

Nathalie Ventax (septembre 2012)

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24/09/2012 | Lien permanent

Les Chemins secrets de la liberté | roman de Barbara SMUCKER

9782081644731FS.gifÉd. Castor poche, coll. Voyage au temps de… | oct. 1998 (EO 1978), 256 pp. | 5,70 €

Julilly, jeune esclave noire de douze ans, travaille avec sa mère pour Jeb Hensen en Virginie. Le maître de la plantation est un homme bon avec ses esclaves, la jeune fille ne se plaint jamais de son mode de vie car Mamy Sally, sa mère, la protège de son mieux. La nouvelle de la vente de la plantation va pourtant changer considérablement leur vie, tous les esclaves vont être vendus à d’autres plantations. Dans des conditions humiliantes, Julilly et sa mère vont êtres séparées et la jeune fille va se retrouver embarquée dans une charrette avec d’autres enfants et trois hommes qu’elle connaît à peine.

Après plusieurs jours de voyage difficiles, Julilly arrive chez son nouveau maître, monsieur Riley, dans l’extrême sud du pays. Elle avait entendu beaucoup de gens parler de cette région, mais la pauvre enfant ne s’attendait pas à avoir une vie aussi dure. Un travail harassant, des conditions de logement déplorables et une constante peur de se faire fouetter par le contremaître Sims, lui font regretter la plantation de monsieur Hensen.

Sa rencontre avec Lisa, une jeune fille de son âge, et l’amitié qui va naître entre elles leur permettront de garder espoir en l’avenir. Leur vie va prendre un nouveau tournant le jour où un ornithologue canadien arrive à la plantation ; abolitionniste convaincu, l’homme va aider les deux enfants et deux hommes à s’échapper vers le Canada. Une véritable épopée va alors commencer mêlant rencontres, fuites, séparation et découvertes, avec un seul but en tête, leur liberté.

Malgré une fin mielleuse, ce texte est intéressant par son côté historique et permettra au jeune lecteur de prendre conscience de ce que pouvait être l’esclavage.

Claire DAGAN (janv. 2009)

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19/01/2009 | Lien permanent

LE ZIZI DES MOTS

Zizi des mots.jpgdocumentaire - imagier
de Élisabeth BRAMI & Fred L. (illustrations)
Éd. Talents Hauts, mars 2015 – 12,90€

Après le très réussit Imagier renversant (Mello & Telleschi, 2006), malheureusement épuisé, les éditions Talents Hauts se penchent de nouveau sur le genre des mots. La tâche est ici confiée à Élisabeth Brami, auteure jeunesse et adulte prolixe et talentueuse dont c’est la 3e collaboration avec cette maison d’édition féministe, et Fred L. auteur et illustrateur de plusieurs albums chez Talents Hauts, notamment le malicieux Le meilleur cow-boy de l’Ouest (2008). 

Alors que l’Imagier renversant se jouait des stéréotypes en mettant en regard des personnages féminins et masculins dans des contextes différents autour d’un mot commun : le fil pour une chirurgienne ou pour le couturier, des gants de motos pour madame et de vaisselle pour monsieur… Le zizi des mots met en lumière le fait que de nombreux mots courants désignent au masculin des personnes et au féminin…des objets ! Ainsi, un batteur, une batteuse, un charentais, une charentaise et dix huit autres exemples édifiants. C’est très instructif et très drôle à la fois même si au rire se mêle la colère. Le pire c’est de se dire que ce langage – soit disant neutre, en réalité  complétement sexiste– est celui que nous utilisons tous les jours, donc que tel Monsieur Jourdain, nous parlons sexiste sans le savoir !
Ce petit livre au format carré est également très réussit par sa forme et ses illustrations. En fait, notre seul regret c’est son titre. Pour le « zizi » et pas le sexe des mots ? Certes, « zizi » est plus accrocheur dans les cours de récré mais c’est aussi, comme le dit le Larousse : le « sexe, en particulier celui des garçons ».

Ariane Tapinos (mars 2015)

 

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08/03/2015 | Lien permanent

Ferme les yeux | album de Victoria PÉREZ-ESCRIVÀ, illustré par Claudia RANUCCI

9782748507775.jpgTraduit de l'espagnol par Anne Calmels | Éd. Syros | février 2009 - 13,50 €

«Ferme les yeux pour mieux voir» c’est ce que l’on se dit après avoir lu et relu ce livre. Il y est question de deux frères, un voyant et un non-voyant, qui échangent leurs idées sur le monde qui les entoure, un monde qui nous est montré de deux points de vue différents. Le premier garçon décrit les choses tel qu’il les voit, l’autre tel qui les ressent, ainsi leur papa est à la fois «un grand monsieur avec un chapeau» et «un bisou qui pique et qui sent la pipe». La force du livre réside aussi dans les illustrations, faites de collages et de dessins aux pastels très épurés, qui réussissent à représenter les deux visions à travers une même image.
Ferme les yeux c’est enfin une invitation au partage de nos sensations. Ce que l’on entend, touche, voit, sent ou goûte est particulier à tout un chacun, et de ces différences naissent l’échange et la discussion. N’est-ce pas un des buts de la littérature ?

Claire Dagan (mars 2009)

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