28/05/2013
LA PETITE FILLE EN ROUGE
Album
de Roberto INNOCENTI (histoire et illustrations)
et Aaron FRISCH (texte)
Traduit de l’anglais par Catherine Gibert
Éd. Gallimard jeunesse, février 2013
13,90 €
L’album s’ouvre sur une originalité : une page précède la page de titre. Là, au recto, une mise en scène vise à plonger le lecteur dans l’univers des contes. Au verso, les auteurs nous interpellent directement par une mise en garde sur une pleine page rouge.
Nous retrouvons l’histoire du Petit Chaperon rouge mais projetée dans un paysage urbain contemporain qui, au fil des pages, devient de plus en plus inquiétant, voire menaçant.
Sophia, toute vêtue de rouge, est envoyée par sa mère chez sa grand-mère. Elle va traverser une forêt symbolique toute de béton, où foisonnent personnages étranges et sollicitations en tous genres… Le texte déroule sobrement l’histoire, fait référence au conte traditionnel, mais il met en garde contre les dangers encourus et leurs conséquences dramatiques possibles.
La fidélité au patrimoine littéraire va jusqu’à proposer deux fins possibles, que l’on peut apparenter à celles de Grimm et de Perrault.
Les images réussissent le pari de traduire l’universalité des dangers du monde des grandes cités.
Quelle qualité d’illustrations ! Foisonnantes, réalistes, truffées de références actuelles filmiques, littéraires, commerciales…
Regard critique, parfois même caustique, sur une société pleine de risques à laquelle sont confrontés les jeunes adolescents. Une idée originale, une production remarquable qui a le mérite d’actualiser un conte traditionnel en renforçant son message d’avertissement pour les lecteurs d’aujourd’hui.
Josuan (avril 2013)
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