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25/09/2011

TOUR À TOUR SUR UN FIL | album de Mordecai GERSTEIN

Tour à tour.gifAdapté de l’américain par Jeanne Simonneau
Éd. Le Genévrier, coll. Caldecott
août 2011 - 17 €
 

À l’aube d’un jour d’août 1974, les New-Yorkais ont découvert un curieux et fascinant spectacle: sur un fil tendu entre les deux tours jumelles du World Trade Center alors en construction, un fin jeune homme marchait comme suspendu dans les airs…

Philippe Petit, artiste de rue et funambule passionné, contemplait la ville à 400 mètres au dessus du sol et promenait sa silhouette, tel un oiseau se prélassant sur un fil. Aidé par des amis, il avait, la veille, pénétré dans l’une des tours en se faisant passer pour un ouvrier du chantier. Hissant 200 kilos de câbles et de matériels divers, il avait attendu la nuit et le départ des derniers ouvriers pour déployer son cordage entre les deux tours séparées par 43 mètres de vide. 


Philippe Petit n’en n’était pas à son premier coup d’éclat (il avait par exemple dansé entre les tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris) et savait que jamais on ne lui donnerait l’autorisation de réaliser un tel exploit. C’est donc durant la nuit qu’il prépara son magnifique forfait et au petit matin que les habitants de la «Grosse pomme» le découvrirent marchant au milieu des nuages… et qu’il se fit arrêter par la police… et condamner à donner un spectacle gratuit pour les enfants! 

De cette performance un peu magique, Mordecai Gerstein a tiré un très bel album – où dominent les gris des tours et les bleus du ciel – qui rend à la fois hommage à Philippe Petit et aux tours jumelles détruites il y a tout juste dix ans, dans l’attentat que l’on sait. Des tours, Mordecai Gerstein dit que, bien qu’elles aient disparues, elles sont «dans notre mémoire, comme imprimées dans le ciel» et que l’exploit de Philippe Petit «reste attaché à ce souvenir»… 

Une jolie manière de célébrer ce triste anniversaire. 

 Ariane Tapinos (septembre 2011)


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