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03/07/2009

Le temps des lézards est venu | roman de Charlie PRICE

Temps des lézars.jpgTraduit de l’américain par Pierre Charras
Éd. Thierry Magnier, coll. Grand Format | mai 2009 | 240 pp. - 16€

Ben a dix sept ans et vit seul avec sa mère depuis que son père les a quittés. Enfin, seul pas tout à fait: dans leur vie, il y a aussi la folie de sa mère – et Dieu sait que la folie ça occupe l’espace et dévore le temps et l’esprit de ceux qui la côtoient.
Ben n’a que dix-sept ans, des études à finir, une vie à vivre, mais il doit sans cesse veiller sur sa mère, gérer les crises, courir après son père qui se terre dans des motels sordides plutôt que d’assumer son rôle. Ben doit faire face à l’administration scolaire, à l’hôpital, aux services sociaux, à la police, et même au petit ami dealer de sa mère.
Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que Ben se prenne à espérer qu’un traitement existe, quand il rencontre Marco – un jeune homme qui lui explique qu’il s’est rendu en l’an 4000 où les maladies mentales ont disparu. Mais l’histoire de Marco est si étrange et… folle. Et qui est Marco? Un personnage venu du futur? Un patient de l’hôpital où a séjourné la mère de Ben? Une créature née de l’imagination de Ben?


Si Charlie Price se perd un peu dans le récit délirant de Marco, au point de ne pas totalement réussir à nous conduire aux portes du fantastique, sa description de la folie et de ses ravages est, elle, beaucoup plus convaincante. On s’étonne que Ben assume seul, et si bien finalement, cette situation tandis que sa vie bascule et que son esprit vacille, alors que sa mère plonge dans les abîmes de la maladie mentale. Charlie Price nous fait vivre de l’intérieur ces bouleversements douloureux et l’entrée à marche forcée de son jeune héros dans le monde des adultes. La lecture est rendue facile par la fluidité de l’écriture et des chapitres, mais l'auteur réussit quand même à déstabiliser le lecteur par son sujet.
Un roman qui rappelle que si l’adolescence est l’âge des transformations, le temps des mu(es)tations court tout au long de la vie.

Ariane Tapinos (juin 2009)

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