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Rechercher : La grande %C3%A9pop%C3%A9e des petits pois

PETITE PÉPITE

Petite Pépite.jpgalbum
de Nada MATTA
Éd. MeMo, mars 2016 - 13€

Une mère cherche une robe, des chaussures, un jeu, un livre pour sa fille. Pour trouver ce qui lui conviendra, elle fait comme tous les parents dans la même situation, comme les clients de la librairie qui nous parlent de leurs enfants pour trouver le livre qui leur ira comme un gant : elle tente de dire qui est sa fille. Au delà de sa description physique, sa taille, son pied « petit et large », de son âge… elle veut dire qui est vraiment sa fille, quel être unique et exceptionnel. Et peu à peu se dessine le portrait d’une enfant différente, « un peu magique », une « Petite Pépite ».

Avec une grande délicatesse, et de magnifiques images où dominent le gris, le noir et le bleu et qui font parfois penser à celles d’Anne Bozellec au point qu’on croirait reconnaître Julie avec ses cheveux en bataille*, Nada Matta fait le portrait de sa fille trisomique. Il n’y a aucune mièvrerie dans ces mots qui sont autant de mots d’amour, d’émerveillement et de reconnaissance.
Il faut lire le texte, adressé aux lecteurs adultes,  qui se trouve à la fin de l’album pour comprendre le long cheminement et le la révolution (au sens propre du mouvement autour d’un axe central) du regard et de la pensée qu’entraine l’arrivée d’un enfant « différent ». Nada Matta écrit : « Quand je suis avec elle, elle m’emmène là où elle est toujours, dans l’instant présent, et alors plus rien d’autre n’existe, et ça fait du bien ! ».
L’art aussi nous emmène dans l’instant présent et cet album nous fait du bien.

Ariane Tapinos (avril 2016)

* Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, Christian Bruel & Anne Bozellec, éditions du Sourire qui mord, 1976. Réédité aux éditions être en 2009, puis aux éditions Thierry Magnier en 2014.

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15/04/2016 | Lien permanent

C'EST QUI LE PETIT ?

C’est qui le petit.gifImagier photo
de Virginie VALLIER (photos)
&
Corinne DREYFUSS (textes)
Éd. Thierry Magnier
Mars 2013 – 12,30 €

Qu’est-ce qui est petit, qu’est-ce qui est grand ? Est-ce que c’est une question de taille, de regard, de distance ? Est-on toujours le petit d’un plus grand ? Avec de très belles photos qui mettent en regard un petit et un  grand (mais pas toujours celui qu’on croit : un bateau en papier est bien plus grand qu’un vrai bateau navigant sur la ligne l’horizon…), Corinne Dreyfuss et Virginie Vallier (l’auteure des photos), nous invitent à aborder toutes ces questions. Leur imagier rassemble dix-huit associations, inspirées des contes, des comptines et des jeux d’enfants, qui forment une invitation à un « petit atelier de philosophie » pour les plus petits et tous ceux qui se demandent encore : c’est quoi devenir grand ?

Ariane Tapinos (mars 2013)

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12/06/2013 | Lien permanent

MOI, JE SAIS - MON GRAND ÉLÉPHANT

doudou,animal de compagnie,suèdealbums tout carton
de Sara GIMBERGSSON
Traduits du suédois par Marie Valera
Éd. Cambourakis, novembre 2017 - 9€

Voilà deux petits albums cartonnés qui installent définitivement, s’il en était encore besoin, les éditions Cambourakis parmi les éditeurs jeunesse qui comptent. Une fois encore, ces deux petites merveilles nous viennent de Suède. Un pays extraordinaire où les papas sont en cuisine pendant que les mamans ont le regard rivé sur l’écran de leur ordinateur portable (Moi, je sais) et où les familles sont métissées (Mon grand éléphant).

Dans Moi, je sais, une enfant nous parle de l’incompétence avérée de ses parents quand il s’agit de comprendre les besoins du chat de la maison et par là… de sa propre omniscience. C’est sans doute oublier que les enfants ne changent que rarement les litières mais cette petite histoire courte met l’accent sur ce lien si particulier qui unit souvent les enfants à leur animal familier. Un lien que les adultes ignorent, un peu comme si le langage de l’enfance, oublié par les adultes, les rapprochaient de nos amis à quatre pattes.

doudou,animal de compagnie,suèdeMon grand éléphant, nous parle d’une autre réalité bien connue des tout-petits : le doudou. Tout petit, le soir quand on ils le serrent dans leurs bras mais immense dans leur cœur. Bien plus grand que tout ce qui les entoure, la maison, la ville…

Deux albums qui par leurs images colorées et leurs personnages - humains - un peu patauds, ont l’air de ressembler à ce que nous connaissons déjà mais sont pourtant bien originaux dans (l’immense) proposition éditoriale.

Deux albums à savourer avec les plus petits sans gâcher le plaisir des grands.

Ariane Tapinos (octobre 2017)

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30/10/2017 | Lien permanent

QUI CRAINT LE GRAND MÉCHANT ESCARGOT

Qui a peur…escargot.gifalbum tout carton
de Dorothée DE MONFREID
Éd. L’école des loisirs, mai 2014 – 9€

« Qui craint le grand méchant loup ? Le petit garçon ! Qui craint le méchant petit garçon ? Le chat !(…)Qui craint la grande méchante souris ? L’escargot ! ». Jusque là, facile mais… « Qui craint le grand méchant escargot ? » Pour le savoir, il va falloir soulever le volet cartonné et aller jusque à la chute… très drôle.

Le principe de l’image cachée derrière un volet que l’enfant doit soulever pour poursuivre la lecture est un classique du livre pour les tout-petits et un succès garanti. Ici, en plus, il est hilarant : vous n’avez jamais vu un Grand Méchant escargot ? Regardez bien la vilaine bête sur la couverture !

Ariane Tapinos (mai 2104)

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02/06/2014 | Lien permanent

DANS LE NOIR AVEC GRAND-PÈRE

Dans le noir avec grand-père.gifAlbum de Stefan BOONEN
&
Marja MEIJER
Traduit du néerlandais
Éd. Clavis, 2012
12,95 €

Ce soir grand-mère est de sortie (elle se rend à « une petite fête », la veinarde !) et grand-père va devoir s’occuper de ses sept petits-enfants. Aidés de leurs grand-parents, les enfants installent leurs couchages dans le grenier et grand-père propose de jouer au loup et au sept chevreaux, version néerlandaise, semble t-il, du chat et des souris. Les enfants se sont cachés dans toute la maison où il fait noir pendant que dehors gronde la tempête et grand-père muni d’une lampe torche part à leur recherche. Une fois les sept chevreaux trouvés, c’est grand-père-loup qui se cache, puis, à l’heure du coucher, qui lit une histoire à son petit troupeau et tout le monde rejoint ses draps. Mais parce qu’ils ont peur des bruits du dehors, les enfants viennent un à un se glisser dans le lit de grand-père qui se réfugie sur le canapé du salon où grand-mère, de retour de sa petite fête,le retrouve endormi.

Aussi savoureux que les deux albums précédents : Dans la neige avec grand-père et À la plage avec grand-père, la troisième histoire de cette famille nombreuse et métissée est encore plus réussie. On savait déjà que grand-père était préposé aux jeux des enfants, on découvre qu’en plus grand-mère ne dédaigne pas les petites fêtes !

Cette série est réjouissante parce qu’elle dresse le portrait d’une famille d’aujourd’hui, mélangée, mixte et égalitaire, une famille dans laquelle les vieilles personnes sont pleines de vie et en bonne santé. Voilà qui nous change des grands-parents qui, dans les livres, ne servent qu’à parler de maladie et de mort.

Ariane Tapinos (novembre 2012)

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12/01/2013 | Lien permanent

LE TOUR DU MONDE DES PETITS DÉJEUNERS

Petits déjeuners.gifdocumentaire
de Ana Paula SENN & Camille LOISELET (illustrations)
Éd. Rue des enfants, coll. Destination monde, septembre 2014 – 13€

Que l’on soit du genre p’tit déj sur le pouce ou chocolat croissants jus d’orange, le petit déjeuner nous parait une évidence. Et pourtant ce n’est que vers le milieu du XXe siècle que le terme de « petit déjeuner » s’impose dans le langage courant et après des siècles de lente installation dans les habitudes de ce repas du matin. Aujourd’hui, partout à travers le monde, petits et grands prennent déjeunent au réveil mais les menus sont très variés.

Tartines et œufs brouillés en Grande Bretagne, pancakes œufs et bacon aux Etats-Unis, poissons crus, marinés ou fumés en Scandinavie, fromage et yaourt en Grèce, figues fraiches ou sèches en Algérie, riz et légumes marinés au Japon, beignets et lait de soja en Chine…

Dans une forme assez classique, un rien scolaire, ce documentaire fourmille d’informations savoureuses et met en appétit !

Ariane Tapinos (octobre 2014)

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04/11/2014 | Lien permanent

TROIS PETITS ANIMAUX

nature,liberté,découverte,animauxalbum
de Magaret WISE BROWN & Garth WILLIAMS (illustrations)
Traduit de l’américain par Olga Kent
Éd. MeMo, mars 2019 – 18€

Ces trois petits animaux là sont d’adorables oursons qui vivent « très heureux dans leur petit monde d’animaux », niché au cœur de la forêt.

Heureux oui mais curieux aussi. Curieux du monde coloré du bas de la colline où s’entassent gens, véhicules, immeubles… Si bien qu’un jour, l’un des trois compères, très vite rejoint par un autre, met des vêtements et s’en va voir de quoi il retourne. Le plus petit ne disposant pas de vêtements reste dans la forêt et attend patiemment le retour de ses compagnons. Le temps passant, il décide de les rejoindre après s’être affublé de feuilles, bûches et pot de fleur, en guise de manteau, chaussures et chapeau.

Mais retrouver ses comparses dans la grande ville s’avère plus difficile que prévu. Le petit ours fait l’expérience de la solitude et tente douloureusement de se reconnecter avec la nature. Heureusement, un grand coup de vent va remettre tout cela en ordre et débarrasser les oursons de leur frusques d’humains. Il faut alors les voir courir dans les bois, libres et heureux, pour retourner dans « leur petite maison bien chaude. Car c’étaient de petits animaux ».

Publié aux États-Unis en 1956, cet album délicat et drôle, qui emprunte au conte des trois ours, débarrassé de la sans-gêne Boucle d’or, est une petite merveille de tendresse où l’on retrouve tout le talent de la grande Margaret Wise Brown pour s’adresser aux petits. A la douceur et la malice des images de Garth Williams, éclairées de touches de jaune, s’ajoute aujourd’hui le charme des représentations venues des années cinquante.

Pour autant, nulle nostalgie dans les rééditions contemporaines que nous proposent les éditions MeMo. Tout au contraire, chacun de ces albums fait la preuve que certains livres d’hier, sont des oeuvres pour les enfants d’aujourd’hui. 

Ariane Tapinos (avril 2019)

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30/04/2019 | Lien permanent

ATTENDS, PETIT ÉLÉPHANT !

patience,partageAlbum
de Jeanne ASHBÉ
Éd. Pastel
Mars 2013 – 11,50 €

« Voilà, c'est une histoire de petit éléphant… » Petit Éléphant veut aller faire du vélo… mais Grand Éléphant est très occupé. Quand c'est l'heure de passer à table, voilà que c'est Petit Éléphant qui a d'autres choses à faire (jouer, lire...) mais il y d'autres petits éléphants qui eux n'attendront pas…

Des illustrations très simples, des couleurs qui rendent bien les émotions ressenties par les personnages, Jeanne Ashbé montre encore une fois son savoir parler aux tout-petits...

Un album sur la patience, le partage, plein de malice avec ce petit personnage qui n'attend personne. En prime : recette du gâteau des éléphants à la fin du livre !

Nathalie Ventax (été 2013)

 

 

 

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07/09/2013 | Lien permanent

LE PETIT PHOTOGRAPHE DE BAMBA

afrique,photoalbum
de Christian EPANYA
Éd. du Sorbier, mai 2007 - 13,20€

Amadou est né et vit dans le petit village de Bamba. Bien que fils de pêcheur, il déteste l’eau. Sa passion, c’est de collecter toutes sortes d’objets hétéroclites avec lesquels il joue et fabrique d’autres objets. C’est ainsi qu’un jour, il trouve une vieille boîte de conserve rouillée et, avec les instructions dénichées dans un vieux journal, il fabrique un appareil photo. Ses débuts de photographe sont pour le moins difficiles,mais à force de persévérance et de passion surtout, il devient un vrai photographe.

Entré comme apprenti dans son studio, il apprend le métier auprès de Papa Diallo, le seul photographe de toute la région. Plus tard, il remplace le maître et transforme le studio à son idée. Photographe de toutes les grandes occasions (mariages,fêtes, célébrations...), il propose également à ses clients de les photographier devant de faux décors, de grands trompe-l’oeil très réalistes. Ainsi, « ceux dont l’aventure vers l’Europe s’était arrêtée à Bamako et qui voulaient faire croire au village qu’ils étaient bien partis posaient devant un décor représentant un gros avion » ou frimaient devant la tour Eiffel...

On retrouve dans ce bel album tout le talent Christian Epanya, celui du très beau Taxi-brousse de Papa Diop (éd Syros, 2005). Ses images, de véritables tableaux,racontent comme aucunes autres, l’Afrique des petits villages, de ladébrouillardise et de la solidarité. Il aborde avecfinesse, et humour, les questions de l’exil et de la relation sidécalée de l’Afrique avec l’Europe.

Ariane Tapinos (première publication : juillet 2007)

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27/04/2014 | Lien permanent

LE VAILLANT PETIT GORILLE

 

Vaillant petit gorille.gifalbum
de Nadine ROBERT & Gwendal LE BEC (illustrations)
Éd. Seuil Jeunesse, avril 2014 – 13,50€

Grand père demande à Petit Gorille d’aller lui chercher des œufs. Le petit singe, plus alerte que son vieux grand-père se met en route, de branche en branche jusqu’à la rivière où la grue a déposé ses œufs. Caché derrière une vieille souche, Vervet l’observe convaincu que Petit Gorille vient de voler les œufs et décide de le suivre. Sur le chemin du retour, Chimpanzé, Bonobo et Mandrill se joignent à Vervet. Tous les quatre interprètent les actes de Petit Gorille à l’aune du forfait auquel Vervet pense avoir assisté et se mettent en tête de punir le petit singe pour avoir arraché des plumes à l’autruche, mordu la queue du singe bleu, en plus d’avoir volé les œufs de la grue…

Heureusement, un petit oiseau (celui qui niche dans la gueule de l'hippopotame) a suivi Petit Gorille dans ses aventures dans la jungle et peut témoigner de sa vaillance et de son honnêteté.

Les quatre singes mal intentionnés en sont pour leur frais et n’ont plus qu’à méditer ce sage conseil : « Avant de traiter quelqu’un de vilain ou de voleur, assurez-vous d’avoir tout vu et tout entendu.»

Gwendal Le Bec a un talent fou pour créer des images originales et colorées. En quelques traits, ses singes prennent vie et expriment des émotions diverses. Les couleurs explosent sur la page blanche. Des traits verts pour évoquer la végétation, du jaune, du rose, du marron et du bleu, pour les singes et les autres animaux qui peuplent le livre et la jungle.

Un album malicieux et plein de charme.

Ariane Tapinos (avril 2014)

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28/04/2014 | Lien permanent

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