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Rechercher : Comme un poisson dans l'eau

LA CARAVANE DE PAPA

Caravane de papa.gifalbum
de Rafaël FEJTÖ
Éd. L’école des loisirs, coll. Loulou & Cie, mars 2014 – 11€

Papa souris revient du travail avec une grande surprise : une caravane ! Et les voilà lui et Fifi, en route pour la mer dans la petite caravane jaune aux volets verts. Seulement le chemin vers la mer est semé d’embuches : montagne pentues, rivière sans pont, arbre en tombé en travers de la route… Heureusement qu’il est aussi parsemé de rencontres. Roméo l’oiseau, Léo le crocodile et Sylvio l’éléphant ont toujours la solution et rejoignent Fifi et papa souris dans la petite caravane qui, heureusement, comprend quatre couchettes confortables.

Et c’est ensemble qu’ils arrivent, au petit matin, au bord de mer et se jettent « dans l’eau bien chaude ». « Vive la caravane ! »
Quel enfant n’a pas rêvé de prendre la route en caravane et de plonger dans la mer au terme d’un long voyage ?
Un livre tout carton pour les plus petits, aux couleurs vives, mais qui raconte déjà une histoire comme dans les livres des grands !

Ariane Tapinos (mai 2014)

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17/05/2014 | Lien permanent

VOILÀ LE CHAT !

Voilàlechat.jpgalbum
de Frank ASCH & Vladimir VAGIN (illustrations)
Traduit de l’américain.
Éd. Cambourakis, octobre 2014 – 16€

Sur la page de garde l’ombre d’un grand chat s’étend sur un paysage semi désertique. Sur la page de droite une montgolfière se rapproche du sol. Une souris, perchée dans la nacelle annonce à ceux qu’elle croise, en trois langues – français, anglais et russe – « Voilà le chat ! ». Au fil des pages, la nouvelle se répand, sur terre, sous l’eau, à la campagne, en ville… Les souris interrompent leurs activités pour se rassembler. Les  voitures s’arrêtent, les spectacles sont suspendus, les souris sortent des boutiques… La tension monte !

Impossible de vous révéler la chute sans gâcher votre plaisir. Pour découvrir ce que réserve ce chat tant attendu, précipitez vous sur cet album malicieux aux images somptueuses.

Vladimir Vagin, artiste russe, installé aux Etats-Unis depuis la chute du mur a illustré de très nombreux albums, vivement leur publication en France !

Ariane Tapinos (janvier 2015)

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05/01/2015 | Lien permanent

Mon pote Zéphyrin | album de Claire FRAPPE et Julien MARTINIERE

Zéphyrin.jpgÉd. Didier jeunesse | mars 2010 – 11,90€

Margot a très envie d’avoir un chien. Ses parents, beaucoup moins. Elle use de toutes les ruses pour les convaincre. Elle les cajole, les flatte, les menace. Rien n’y fait. Enfin, rien… jusqu’à ce qu’ils craquent et l’emmènent au chenil choisir un compagnon à quatre pattes. Et là, c’est l’amour au premier regard. Dès qu’elle le voit Margot sait que c’est le bon, l’unique, son chien… est un pingouin! Elle le baptise Zéphyrin et le voilà qui s’installe à la maison. Il se révèle un compagnon hors pair bien qu’un peu bruyant. Il est affectueux, aime regarder la télé en famille (son émission préférée c’est Thalassa, bien sûr), adore prendre des bains (en fait il aime l’eau où qu’elle soit, même dans la cuvette des WC) et s'il se perd au supermarché, Margot est sûre de le retrouver au rayon surgelés! Bref, la vie avec Zéphyrin c’est très bien.

Mais au bout de quelques temps, Zéphyrin dépérit. Il lui vient un air de chien battu et Margot et ses parents décident de lui trouver un copain, un gros chat, aussitôt baptisé Timothy. Et là tout va bien, d’autant que Timothy, en fait de chat, est… un phoque!

Un album en noir et blanc agrémenté de quelques touches de rose – comme la couverture, toute rose chamallo. Plein de malice, les auteurs jouent sur le décalage entre le texte qui ne parle jamais de pingouin mais toujours de chien, et les dessins qui montrent Zéphyrin dans sa vie quotidienne, équipé d’une bouée rose à pois blancs, d’un masque et d’un tuba, prêt à escalader la cuvette des WC, ou langoureusement endormi sur le dos de Margot pendant qu’elle lit.
Un chien comme Zéphyrin, on en veut bien un!

Ariane Tapinos

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19/08/2010 | Lien permanent

Mes images du Sénégal | documentaire de Christian EPANYA

9782732039398.jpgÉd. Sorbier, coll. Les ethniques | mars 2009 – 13 €

Sur le même principe et dans le même format petit album carré que Mes images du Japon (Etsuko Watanabe, Sorbier 2007), Christian Epanya (déjà auteur notamment du très beau Taxi-brousse de Papa Diop, éditions Syros 2005), nous invite à un voyage dans son pays, le Sénégal. Un enfant, ici Youssou qui a sept ans et vit dans la banlieue de Dakar, nous fait découvrir son pays. La famille, la cuisine, la ville, le marché, la musique, les fêtes, le quotidien ou encore l’île de Gorée, située en face de Dakar et rendue célèbre par sa Maison de Esclaves de triste mémoire, font l’objet d’une présentation courte et imagée.

La plupart des doubles pages se répartissent avec à gauche de petites images qui forment comme des vignettes et détaillent un sujet (les différents moyens de transports, les poissons vendus sur les marchés, les spécialités culinaires…) et à droite, une image pleine page du contexte (un embouteillage, la plage de Soumbédioune…) Le principe, qui se situe entre l’imagier et le documentaire, est très parlant pour les plus jeunes et, sur un pays d’Afrique, devrait rencontrer un large public désireux de trouver d’autres albums, pour les petits, que ceux qui mettent en avant une nature peuplée d’animaux sauvages. C’est une Afrique urbaine que nous fait découvrir Christian Epanya, loin des stéréotypes et dans laquelle il a eu la bonne idée de glisser deux références aux liens qui unissent le Sénégal et la France : un cousin qui vit à Paris et un tirailleur sénégalais, honoré le 23 août, pour sa participation à la Seconde Guerre mondiale.

Ariane Tapinos (avril 2009)

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25/04/2009 | Lien permanent

La Femme dorade | album de Praline GAY-PARA (texte) & Christophe MERLIN (ill.)

Femme dorade.gifÉd. Syros, coll. Album paroles de conteurs-grandes oreilles
oct. 2008 – 10,50 €


Un pêcheur solitaire et malchanceux sauve un jour une dorade des mains de quelques garnements qui l’avaient prise pour un ballon. Il la rejette à la mer. Le soir même, une femme frappe à sa porte. Elle est belle et trempée. Il lui donne des habits secs, la moitié de son repas et lui offre le gîte pour la nuit. Au matin, il la quitte sans la réveiller. À son retour, elle l’attend devant une soupe au fumet délicieux. À ses questions sur ce qui rend la soupe si bonne, elle répond «si c’est bon, contente-toi de boire et ne pose pas de questions». Et ainsi, chaque soir, la femme, qui est devenue sa compagne, est plus belle et la soupe meilleure. L’homme continue de l’interroger, la femme répond: « Dans la vie, c’est l’amour ou les questions!» Un jour, n’y tenant plus, le pêcheur fait mine de quitter la maison mais revient sur ses pas et observe sa femme, à travers une faille du mur. Elle jette des épices dans la soupe… puis se déshabille, le bas de son corps se couvre d’écailles roses et elle plonge dans la marmite…

Une histoire d’amour ambiguë (c’est l’auteure elle-même qui le dit) qui se termine, on l’aura deviné, en queue de poisson… Une histoire contée avec gourmandise par Praline Gay-Para qui nous livre là un texte plein de saveurs épicées. Les illustrations de Christophe Merlin, où dominent le bleu et le jaune, sont belles et intrigantes. Un conte étrange et un peu mélancolique venu du Japon.

Ariane Tapinos
(première publication: novembre 2008)

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15/03/2011 | Lien permanent

LA GRAINE DES COULEURS

Graine en couleurs.gifAlbum tout carton de Claire ASTOLFI
& Laurent CORVAISIER (illustrations)
Éd. Actes Sud Junior
Août 2012 – 11,50 €

De la terre noire, une graine verte, un pot jaune, du soleil et de l’eau. Des jours qui passent… de toutes ces couleurs naît une fleur toute blanche.

C’est un petit livre tout carton mais il faut prendre le temps de le regarder. S’y croisent l’histoire toute simple d’une graine semée par une petite fille et qui, à force de soins et de patience, donnera une belle fleur, et le regard d’un artiste sur les couleurs. C’est un tout petit livre mais c’est un premier livre d’art.

Laurent Corvaisier fait de chaque page un tableau et offre ainsi à l’enfant le regard de l’artiste sur la nature, le temps qui passe. Par l’utilisation des couleurs mais aussi du fond blanc, comme la fleur du livre, et de la lumière qui s’en dégage, les peintures de Laurent Corvaisier évoquent celles de Matisse. C’est un petit livre pour les plus petits mais c’est un livre précieux.

Ariane Tapinos (septembre 2012)

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18/09/2012 | Lien permanent

La Porte album | album de Michel VAN ZEVEREN

porte-van zeveren.gifÉd. Pastel | janvier 2008 | 9,50 €

Une petite fille, ou plutôt une petite cochonne, se prépare à prendre un bain. Elle sort une serviette de toilette propre, se déshabille et, avant de plonger dans l'eau, s'admire dans un miroir. Mais la porte s'ouvre: c'est maman qui vient changer bébé et… prendre un bain avec lui. Puis les deux frères vont aux toilettes (situées dans la salle de bain) à tour de rôle. Le père vient ensuite se laver les dents, maman sort du bain. Le chat entre… et enfin seule, la petite cochonne peut se plonger dans un bain bien mérité!
Dans ce va-et-vient en salle de bain, un seul mot est prononcé: LA PORTE! Et c'est la petite cochonne excédée qui l'envoie en capitales à son encombrante famille. Pas un mot, pas de texte donc, mais les regards éloquents d'une petite fille qui aspire à un peu d'intimité. C'est plein d'humour et en même temps très juste. Cette pudeur des enfants, dont les adultes font parfois si peu de cas, est croquée avec un amusement communicatif. Et quand enfin elle peut se glisser dans la baignoire, après avoir fermé la porte, la petite cochonne s'entortille dans une serviette et tire le rideau, histoire de se prémunir contre toute intrusion familiale.

par Ariane Tapinos (20 mars 2008)

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05/12/2008 | Lien permanent

LA MAISON EN PETITS CUBES

mémoire,vieillesseAlbum de Kunio KATÔ & Keya HIRATA (illustrations)
Adaptation française de Pierre-Alain Dufour et Olivier Pacciani
Éd. nobi nobi!, mars 2012 – 14,95€

Un vieil homme habite une ville envahie par les eaux. Comme tous dans cette ville, il construit une nouvelle maison, un petit cube, sur la précédente au fur et à mesure que l’eau monte. Un jour, alors qu’il a entrepris une énième construction, il fait tomber l’un de ses outils dans les profondeurs de ses maisons empilées. Muni d’une combinaison de plongée, il part à sa recherche. Ce court voyage l’entraine dans les différentes strates de son passé. Chacune des maisons englouties réveille les souvenirs qui s’y attachent. Ici, sa femme est décédée, entourée de sa famille et de ses amis, plus loin, sa fille quitte la maison familiale, plus loin encore, ses enfants jouent sur une terrasse… Alors qu’il s’enfonce dans les eaux profondes, ses souvenirs eux, refont surface. Il finit par atteindre cette toute première maison, dans un village pas encore inondé. Cette maison c’est celle qui a abrité son amour naissant…

Cette Maison en petits cubes – qui est aussi un court métrage de Kunio Katô – est une subtile et poétique métaphore sur le temps qui passe, les souvenirs qui affleurent, la mémoire qui forme l’océan sur lequel se construit une vie. En plus d’être belle, touchante et pleine d’un humour fragile, elle a la délicatesse de se terminer bien: après cette plongée dans le passé, le vieil homme achève sa nouvelle maison. Le printemps est là, la vie continue…

Ariane Tapinos (mars 2012)

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05/05/2012 | Lien permanent

PASTÈQUE ET PATATRAS !

Pastèque et patatras!.jpgalbum
de Stella DREIS
Texte français Elisabeth Duval
Éd. Kaléidoscope, février 2015 - 13€

Miss Ronchon, miss Grizmine et miss Grognon en ont assez de trimballer leur tristesse, elles aspirent à être heureuses comme leur voisine miss Radieuse. Elles vont donc l’observer, en toute discrétion et découvrir qu’elle porte sur la tête un bonnet fait d’une demie pastèque. Ni une, ni deux, elles se mettent en tête de trouver le couvre chef le plus farfelu, celui qui effacera leur tristes mines et les rendra joyeuses. Sur le modèle de leur voisine, elles commencent par essayer des chapeaux à base de poissons, radis et feuilles de salade. C’est un échec cinglant : personne ne les remarque. Elles passent à la vitesse supérieure avec des couvre-chefs à étages extravagants mais là encore, elles ne suscitent ni intérêt, ni admiration et se sentent toujours aussi tristes. Mais voilà qu’alors qu’elles rentrent chez elles dépitées par cette parade ratée, une pastèque explose à leurs pieds !

Au milieu du jus rose et sucré, elles s’engagent alors dans une bataille de morceaux de pastèque et elles rient, elles rient…

Le bonheur était au coin de la rue et ne nécessitait qu’un peu de lâcher prise et une bonne dose d’humour. A moins que… ce soit l’effet magique de ce fruit délicieux. Et voici donc un album qui dit que les pastèques rendent heureux ! On trouve décidément des merveilles dans la littérature jeunesse !

Ariane Tapinos (juin 2018)

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24/06/2018 | Lien permanent

PETIT A PETIT

Petit à petit.jpgalbum
de Émilie Vast
Éd. MeMo, janvier 2013 - 15€
  « Quelque part, quelque chose arriva, alors... petit à petit ... grands et petits ... petit à petit  ... avance je te suis en rang deux par deux en rang deux par deux, plus le temps de se regarder dans les yeux... en rang deux par deux, vite, l'eau monte peu à peu... pas à pas pas à pas, regardons bien là où on va ... pas à pas, il parait que ça fond là-bas. au fur et à mesure, au fur et à mesure, grimpons, la pente n'est pas si dure au fur et à mesure, ils auraient du faire plus attention c'est sûr ! et puis ... et puis, tous réunis sur ce grand bateau plein de vie ici, nous attendons que l'eau soit partie ! et un jour, petit à petit ... »  

Petit à Petit raconte la montée, deux par deux de différents animaux, voire de tous, sur un bateau. Ce n'est pas sans rappeler bien sûr, l'histoire de Noé, qui prévenu par Dieu construisit une arche pour abriter tous les animaux et sa famille du courroux du divin. Cependant, Émilie Vast, grâce à un texte très poétique et abordable dès le plus jeune âge, nous mets en garde contre une éventuelle et prochaine catastrophe climatique qui ici prendrait forme d'une montée des eaux.

Cela rappelle au lecteur le réchauffement climatique qui a lieu à l'heure actuelle sur notre planète. C'est un texte fort que nous livre ici l'auteure car dès les premières pages on peut comprendre une critique implicite qui viserait la société moderne : « plus le temps de se regarder dans les yeux » ... Cette phrase est-elle uniquement adressé aux animaux dans le but de les faire avancer plus vite ou à cette société qui n'agit pas assez vite pour préserver la planète ?

Le rythme du texte est aussi très révélateur car il représente le rythme de l'action mondiale sur la sauvegarde de l'environnement : « se regarder dans les yeux, puis on avance pas à pas, au fur et à mesure on avance, la pente n'est pas si dure » ... et bien sûr « ils auraient dû faire plus attention  c'est sûr » qui renvoi directement aux différents mode de consommation.

Il faut, à la lecture de ce magnifique album, se souvenir que cet évènement pourrait se produire n'importe où et n'importe quand. Personne n'est à l'abri de la révolte de la nature. Soulignons également la dédicace d'Émilie Vast qui s'adresse: « à tous les animaux, tous les végétaux du monde ».

 Enfin, la beauté de ce livre réside aussi dans l'accord entre la forme et la morale de l'album. Les éditions MeMo utilisent un papier issu de forêts gérées durablement et font imprimer leurs ouvrages principalement en France ou en Europe et pour cela je leur dis Bravo !

Marlène Demen (novembre 2015)

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01/11/2015 | Lien permanent

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