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Amani, faiseur de pluie | album de Ghislaine ROMAN & Anne ROMBY

Amani faiseur pluie.jpgÉd. Milan jeunesse | 3e trimestre 2010
14,95 €

Immédiatement, nous plongeons dans un campement touareg au milieu du désert. Les hommes sont partis sur la route du sel. Amani a supplié son père de l’amener avec lui, mais celui-ci trouve qu’il n’est pas encore prêt pour ce voyage difficile. L’enfant doit garder le troupeau de chèvres familial. Un soir, il s’aperçoit qu’il lui en manque une. Au petit matin il décide de partir à sa recherche. Il va utiliser toutes les connaissances reçues de la transmission d’un vieux sage et de ses parents pour surmonter les différentes épreuves qui l’attendent dans le désert.

Ce récit initiatique est très ancré dans les problèmes de la vie quotidienne des touaregs: la recherche du sel, de l’eau, la protection des animaux et la résistance aux conditions de vie difficiles. La quête d’Amani s’inscrit dans l’histoire du désert tout en faisant une part aux croyances ancestrales.

Sur un beau papier couleur sable et granité qui transforme chaque page en un tableau, nous apprécions les illustrations réalistes où éclatent le superbe bleu du vêtement des Touaregs et le doré des dunes.
Les jeunes lecteurs pourront accompagner Amani dans ses épreuves et comprendre la vie difficile de ces peuples. Un très bel ouvrage pour aider à grandir.

Josuan

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13/01/2011 | Lien permanent

Le Clan des Otori | série de 5 romans de Lian Hearn

japon,samourai,initiationTraduit de l’anglais par Philippe Giraudon
Éd. Gallimard jeunesse
Tome 1 : Le Silence du rossignol
, oct. 2002, 331 pp. - 17€ (coll. Folio 6,80€)
Tome 2 : Les Neiges de l’exil
, sept. 2003, 346 pp. - 17€ (coll. Folio 6,80€)

Tome 3 : La Clarté de la lune, août 2004, 382 pp. - 18€ (coll. Folio 7,80€)
Tome 4 : Le Vol du Héron, février 2007, 621 pp. - 23€ (coll. Folio 9,40€)
Tome 5 : Le Fils du destin
, janvier 2008, 599 pp. - 23€(coll. Folio 8,90€)

Après le massacre de la paisible communauté dans laquelle il a grandi, le jeune Takéo, orphelin, est recueilli par son oncle, Otori Shigeru. Appartenant désormais au clan des Otori, le jeune homme reçoit une éducation de samouraï et se découvre des pouvoirs extraordinaires hérités de son père, Kikuta Samu. Sous l’égide du maître Muto Kenji, membre de la toute puissante Tribu, une organisation occulte d’assassins, Takeo va apprendre à développer ses dons et chercher sa place dans un pays déchiré par les guerres de clans. Pas simple lorsqu’on est tiraillé entre ses devoirs envers un oncle que l’on admire et à qui on doit la vie et ses obligations pour l’intransigeante Tribu. Et si en plus l’amour s’en mêle… Car Takéo s’éprend de la belle Kaede Shirakawa, promise au cruel Ilida, son ennemi personnel et celui de son oncle. Comment, dès lors concilier sentiments et sens de l’honneur?

S’il est difficile de résumer en quelques lignes l’intrigue complexe de cette série très riche en évènements et en personnages, il est encore plus difficile de rester mesuré lorsqu’on évoque ce récit mené de main de maître par une auteure visiblement passionnée par son propos. Épopée guerrière, histoire d’amour, le tout mâtiné d’un soupçon de fantastique, le Japon mythique de Lian Hearn est le décor somptueux de l’accomplissement du destin exceptionnel de Takéo. Une fresque absolument incontournable.

Et au diable la mesure!

Nathalie Ventax
(première publication: juillet 2005)

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17/03/2011 | Lien permanent

Jun au Japon | documentaire de Pascale de Bourgoing et Yann Tabariès


Jun.gifÉd. Calligram, coll. À travers la fenêtre
2004 - 9,90 €

Un petit documentaire tout simple, un peu ringard dans sa présentation mais qui nous plonge avec bonheur dans la vie quotidienne d’un petit garçon japonais. Le système désormais classique des pages transparentes donne l’illusion de pénétrer plus avant dans l’univers familier nippon. Les quatre dernières pages présentent un «dicomage des Japonais», sorte de petit vocabulaire illustré, très bien fait.

Ariane Tapinos
(première publication: juillet 2005)

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17/03/2011 | Lien permanent

L’Automne de Chiaki | roman de Kazumi YUMOTO

9782021000818FS.gif

Traduit du japonais par Ryôji Nakamura et René de Ceccaty
Éd. Seuil jeunesse, 2004 – rééd. Coll. Chapitre, 2009
160 pages – 8,50€

Chiaki et sa mère emménagent au Peuplier, une résidence tenue par une vieille dame qui ressemble à «un Popeye méchant». Chiaki a six ans et vient de perdre son père, mort dans un accident de voiture. Elle et sa mère choisissent le Peuplier au hasard de leurs promenades endeuillées et silencieuses. Une étrange amitié se noue peu à peu entre la petite fille triste et angoissée et la vieille dame rusée. La vieille femme propose à Chiaki de transmettre, après sa mort, des lettres à son père.

Beaucoup de ceux qui ont vu l’absence surgir dans leur vie, la mort interrompre le cours d’une existence qui leur était chère se reconnaîtront, sans doute, dans l’espoir et le soulagement qui habitent Chiaki. Elle qui peut, grâce à l’entremise de la vieille dame, atteindre son père à jamais absent. La mort surprend toujours, même si elle est parfois attendue. Elle suspend le fil d’une relation. Pour faire le deuil de son père, comme on dit, pour accepter l’irrévocabilité de son absence, Chiaki a besoin de pouvoir encore s’adresser à lui. Elle a aussi besoin de connaître les circonstances exactes de sa mort, faute de quoi, elle irait à la rencontre de son père par-delà sa conscience et sa volonté.

Avec douceur et finesse, Kazumi Yumoto nous transporte là où les sentiments n’ont pas de patrie. Son récit qui se déroule dans un univers nippon si éloigné du nôtre, prend alors une dimension d’universelle tendresse. Beaucoup de mélancolie, mais pour finir de l’espoir, dans ce très beau roman.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: avril 2004)

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16/03/2011 | Lien permanent

Le Slip de bain | album de Charlotte MOUNDLIC & Olivier TALLEC (ill.)

Slip de bain.gifOu Les pires vacances de ma vie
Éd. Père Castor Flammarion | mai 2011
13 €

Michel («croyez-moi, c’est pas facile tous les jours de porter un prénom pareil») a «presque huit ans» et va passer, pour la première fois, des vacances sans sa maman. Une semaine – une longue semaine – à la campagne avec ses grands-parents et ses cousins dont Michel dit «pour faire simple, ils sont grands, forts (…) Je suis leur souffre douleur». Mais le pire est à venir: avant la fin des vacances, Michel doit sauter du plongeoir de 3 mètres, tradition familiale oblige. L’opération s’annonce doublement périlleuse: le plongeoir est bien haut et le «slip de bain» de Michel bien trop grand…

Un album qui sent le soleil, l’odeur de chlore et d’herbe sèche. Et, le vécu aussi: vacances à la campagne, cousins, piscine, vélo et orages d’été.

Racontées, au quotidien, par Michel-Charlotte Moundlic, ces vacances ont tout du récit initiatique. Michel doit affronter ses peurs (et celle que son maillot s’échappe lors du plongeon obligé n’est pas la moindre) pour grandir. Et les grandes vacances, c’est fait pour ça! 
Les illustrations, très, très réussies, d’Olivier Tallec, ajoutent à l’humour du texte et portent un regard plein de tendresse sur ces trois petits garçons maigrichons et leurs imposants grands-parents.

Le texte est long mais parfaitement calibré pour une lecture à faire tout seul à «presque huit ans» ou à se faire lire bien avant.

Ariane Tapinos (juin 2011)

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Blood Ninja. Le destin de Taro | roman de Nick LAKE

japon,vampire,xvi siecleTraduit de l’anglais par Philippe Giraudon
Éd. Gallimard jeunesse | janvier 2011
423 pp. - 16,50€

Japon, XVIe siècle. Taro vit avec ses parents, de modestes pêcheurs, dans la province du Kanto (la région de Tokyo). Un soir, sa famille est attaquée par un groupe d’inconnus vêtus de noir, des ninja. Le père de Taro est assassiné mais sa mère réussit à fuir et Taro lui-même est sauvé d’une mort certaine par une vie de mort vivant… Un mystérieux personnage, ninja lui aussi, l’ayant transformé en vampire, en kyuuketsuki, alors qu’il se vidait de son sang.
S’ensuit une fuite à travers la campagne en compagnie de Hiro, son meilleur ami, et de Shusaku, le ninja vampire et redresseur de torts. Où l’on découvre, avec Taro, que tous les ninja sont en réalité des vampires et que c’est de là qu’ils tiennent leur légendaire agilité, rapidité, discrétion… (on se disait bien qu’il y avait un truc!)

Sans dévoiler trop l’intrigue – haletante – on dira qu’au cours de ce premier volume d’une trilogie que l’éditeur nous promet «époustouflante», Taro apprend qu’il n’est pas celui qu’il croyait être ou plutôt découvre qui il est vraiment. Il apprend également que le seigneur Oda, maître de la province n’est pas non plus l’homme respectable en qui Taro voyait un modèle, que l’amitié suit parfois des chemins tortueux et la haine aussi…

Avouons que depuis quelques temps, la simple mention d’un (ou une) vampire en quatrième de couverture, suffit à nous faire perdre toute envie de lecture mais un léger prisme nippophile a sauvé celui-ci et c’est tant mieux! Car, vampire ou pas, c’est un bon roman d’aventures avec péripéties en tous genres, dans un Japon plein de mystères et de mythes. Bref, on attend la suite, «époustouflante»! 

Ariane Tapinos (février 2011)

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20/02/2011 | Lien permanent

Loup-Rouge | album de Domitille de PRESSENSÉ

Loup rouge.gifÉd. Pocket jeunesse | février 2011
10,50 €

Une histoire de loup, encore? Le thème de la différence, encore? Une grand-mère, une forêt, encore? Pas du tout!!! Vous trouverez tout cela, mais dans une histoire originale, pleine de trouvailles et de fantaisie.

Naissance de trois louveteaux: pauvre petit dernier, il est ROUGE! En raison de sa différence le malheureux va devoir affronter traitements de toutes sortes, quolibets et aventures en série pour trouver sa place dans sa famille.
Cet album très actuel renouvelle avec une grande créativité le thème du loup. Les illustrations très expressives, dynamiques, colorées sont tout en tendresse et humour. Les images, par leur importance et leur qualité, participent pleinement au déroulement du récit. Chaque double page recèle de petits trésors d’inventivité, texte et images jouent et se répondent. La lecture personnelle des jeunes enfants sera ainsi facilitée et les encouragera à des relectures au gré de leurs envies.

Vous l’avez compris, nous avons adoré!

Josuan

 

 

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02/05/2011 | Lien permanent

Petite Audrey & Le Fils de Belle Prater | deux romans de Ruth WHITE

Audrey.jpgPetite Audrey
Traduit de l’américain par Valérie Dayre
Éd. T
hierry Magnier | janv. 2010 | 126 pages - 10€

États-Unis, fin des années 40, Audrey vit avec ses parents et ses trois petites sœurs qu’elle surnomme les «trois petites cochonnes» parce qu’elle se goinfrent, quand elles le peuvent, c’est à dire pas souvent.  Yvonne a huit ans, Eleanor sept ans et Ruth Carol, six ans. Elles habitent une bicoque au confort rudimentaire, dans une ville minière de Virginie. Le père d’Audrey est mineur. Abruti de fatigue et d’alcool, il délaisse sa famille et dilapide son maigre salaire dans la boisson. Sa mère lutte contre la misère et ses démons qui l’entraînent parfois – surtout depuis qu’Elisabeth Gail, sa petite dernière, est morte à l’âge de sept mois – dans un état de stupeur dans lequel elle semble s’absenter de sa vie.
Audrey essaie d’aider sa mère du mieux qu’elle peut, tout restant une enfant pleine de promesses. C’est pourtant en plongeant plus profondément encore dans le malheur,  qu’Audrey et ses sœurs vont entrevoir une autre vie possible…

Belle Prater.jpgLe Fils de Belle Prater
Traduit de l’américain  par Geneviève Thomas
Éd. Thierry Magnier | janv. 2010 | 174 pages - 10,50€
Réédition (première parution en France, éd. Hachette Jeunesse, coll. Mon bel oranger, 1997)

Un matin, la mère de Woodrow, Belle Prater, a disparu sans laisser de traces ni d’explications. Accident, meurtre ou simple désir de quitter sa famille et son milieu, nul ne sait. Belle Prater s’est évaporée laissant derrière elle son fils de douze ans au physique ingrat mais à l’intelligence vive et son mari, Everett. Très vite, ce dernier cherche consolation dans la boisson et les parents de Belle décident de prendre chez eux leur petit fils. Woodrow quitte alors la maison familiale dans la cité minière pour s’installer, en ville, dans la confortable résidence des parents de Belle, toute proche de celle de Love sa tante qui vit avec sa fille, Gypsy et son second mari, Porter. Woodrow et Gypsy et ont le même âge et deviennent vite inséparables. Pourtant, bien que leurs mères aient été sœurs, leurs vies sont très différentes. Mais l’un et l’autre vont apprendre à regarder derrière les apparences…

Très largement inspirés de sa propre vie, surtout Petite Audrey, les romans de Ruth White plongent dans ses souvenirs d’enfance aux côtés d’un père mineur de charbon, mort alors qu’elle n’avait que six ans. De cette enfance dans la pauvreté elle tire des personnages courageux, en lutte contre leur condition et inscrits dans des réseaux de solidarité qui les soutiennent et les hissent vers d’autres horizons.
Là où l’accumulation de misère et de malheur pourraient aboutir à des récits tristes et misérabilistes, les livres de Ruth White sont plein d’humanité et d’espoir. Ils ne cachent rien des difficultés de leurs personnages (la faim, la violence, l’alcool, la maladie mentale*) mais ils leurs donnent en même temps une grande dignité. Et l'on perçoit, à la lecture de cette écriture déliée et simple, comme un linge modeste mais bien entretenu, lavé et repassé avec vigueur, que c’est aux personnages de son enfance que Ruth White rend hommage. Tout en offrant aux enfants d’aujourd’hui un témoignage sur une époque pas si lointaine (et pas si révolue, si l’on pense à ceux qui aujourd’hui encore vivent avec le strict minimum et moins encore) d’avant l’avènement de la consommation de masse.

Ariane Tapinos (février 2010)

À ce sujet, il faut relire son très beau livre La Fin de l’été, paru aux éditions Pocket jeunesse, en 2003.

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25/03/2010 | Lien permanent

Une faim de crocodile | album de PITTAU & GERVAIS

une faim crocodile.gifÉd. Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, fév. 2007 – 14 €

Le premier jour, à peine sorti de l'œuf, le crocodile a faim; une ÉNORME faim qui fait faire de drôles de bruits à son estomac. Tout petit, il s'attaque d'abord à un moustique et à tous les insectes qui croisent son chemin, mais bientôt, devenu grand, il engloutit tout ce qui vole et marche à quatre pattes ou nage dans les océans. Jamais rassasié, il mange les arbres et même l'herbe. Le sixième jour, il ne reste plus rien sur la terre: «rien que de la terre et descailloux». Alors il se met à grignoter la terre jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un tout petit bout «qui l'empêche de tomber au fond de l'espace». C'est alors que, le septième jour, prenant sa queue pour un serpent, il se met à se manger lui-même, et n'en laisse pas une miette!

Les adultes reconnaîtront sans mal l'espèce humaine dans ce crocodile affamé qui, dans le temps prêté à Dieu par les croyants pour créer le monde, réussit à détruire la terre qui le fait vivre, au point d'entraîner sa propre disparition. Pour autant, la fable n'a rien d'une démonstration et conserve toute sa saveur... Avec un texte court et simple et de magnifiques illustrations, ce crocodile gourmand fera la joie des petits tout en incitant les grands à la réflexion sur le devenir de notre belle et fragile planète.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: mars 2007)

 

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15/01/2010 | Lien permanent

L'Arche de Noah | roman de Chaïm POTOK

arche noah.gifTraduit de l'anglais (États-Unis) par Jérôme Lambert
Éd. L'École de loisirs, coll. Médium | mars 2004 | 78 pages - 9€

[À partir de 12 ans]

À seize ans, Noah, seul survivant d'un village de quatre mille âmes, a passé trois ans dans un camp de concentration puis deux ans dans un camps de transit. Il vit maintenant à Brooklyn chez sa tante. Davita, une jeune juive américaine de dix-huit ans, lui donne des leçons d'anglais. Au fil de ces rencontres, il dévoile son douloureux passé. La mort des siens, de son frère jumeau, le camp. Au travers des dessins qu'il échange avec Rachel, la petite sœur de Davita, il raconte. Son village, sa maison, la synagogue dans laquelle il exerçait ses talents naissants de dessinateur.

L'histoire de Noah est celle d'un retour à la vie. Noah apprend à parler une nouvelle langue et réapprend à vivre. C'est l'histoire d'un avenir possible après une mort presque certaine. C'est l'histoire d'une parole retrouvée, d'un retour dans la communauté des hommes. L'écriture contient l'émotion et suggère plus qu'elle ne décrit. C'est un récit très juste.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article : 1er février 2005)

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06/12/2008 | Lien permanent

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