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11/11/2014

MAUDITE SOIT LA GUERRE

Maudite soit la guerre.gifalbum
de Didier DAENINCKX & PEF (illustrations)
Mise en couleurs de Geneviève FERRIER
Éd. Rue du monde, juin 2014 – 16,50€

Nous sommes en 1917, Fulbert, un jeune garçon de onze ans, subit comme ses camarades de classe les leçons de patriotisme de son maître d’école. Chaque matin, Monsieur Bonnaud écrit sur le tableau noir, la phrase patriotique du jour et pour le moral des troupes, aujourd’hui, il demande aux fils d’écrire aux pères partis sur le front. Devoir cruel pour ceux dont le père, mort au combat, n’a plus que faire d’une lettre d’encouragement. Fulbert lui décide que si il doit écrire une lettre alors c’est lui qui la portera à son père. Profitant de la nuit, il sort de chez lui et prend la direction de la gare… Au terme d’un long et périlleux voyage, il atteint le front, dans les environs du Chemin des Dames. Là, il retrouve son père qu’il reconnaît à peine dans la dure vie dans les tranchées l’a transformé.

Après la guerre, Fulbert servira de modèle à la statut du monument aux morts de son village, seul de son espèce à faire figurer un enfant vivant face à l’épitaphe « Maudite soit la guerre ». 


premiere guerre mondialeIl faut tout le talent de Didier Daeninckx pour faire de cette histoire inspirée du monument aux morts du village de Gentioux, dans la Creuse, un album qui touche au cœur les enfants d’aujourd’hui. Alors que les derniers poilus sont morts, que les années ont passée et les générations avec elles, transmettre l’histoire de la guerre de 14-18, celle qui ne fut pas la « der des der » mais plutôt la première en bien des choses : première guerre mondiale avec 72 pays impliqués, première guerre aérienne, première guerre dans laquelle sont utilisés des gaz toxiques, est un véritable défi. Un défi brillamment relevé par l’écrivain qui, au fil de l’incroyable épopée de Fulbert dans un pays en guerre, évoque la fureur nationaliste, les ravages de la guerre, les troupes coloniales, l’usage des gaz, la place des animaux, l’aspiration pacifiste face aux absurdités de la guerre… 

premiere guerre mondiale

Le texte est magnifique et bouleversant. Accompagné des images soignées de Pef superbement mises en couleurs par Geneviève  Ferrier, cet album réussit à rendre à cette guerre dont le souvenir s’efface, une brulante proximité.

Ariane Tapinos (novembre 2014)

Toutes nos critiques sur le même sujet : Première guerre mondiale

Et de Didier Daeninckx : La prisonnière du Djebel

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