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28/02/2014

LE CHEVAL BLANC DE SUHO

 

mongolie,musique,contealbum
de Yûzo OTSUKA (texte) & Suekichi AKABA (illustrations), traduit du japonais par Alain Briot. Postface de Catherine Chaine.
Éd. Circonflexe, coll. Aux couleurs du temps, janvier 2014 – 17€


Suho, un jeune berger mongol élève un beau cheval blanc qu’il a trouvé encore poulain. Il le baptise Tchagan Morin, Cheval blanc en mongol et s’en occupe du mieux qu’il peut. Un jour, il le conduit jusqu’au bourg le plus proche pour participer à une course dont le gagnant se verrait accorder la main de la fille du seigneur. Suho et Tchagan Morin l’emportent haut la main mais… le seigneur refuse de céder celle de sa fille à un pauvre berger, s’empare du cheval et chasse le cavalier. Suho rentre chez lui meurtri dans son corps et dans son cœur. Peu après, Tchagan Morin s’échappe à son tour et, blessé et épuisé, rejoint son jeune maître avant de mourir dans ces bras. Dans ses rêves, Suho est visité par son cheval qui lui demande de transformer ses os, son cuir, ses tendons et ses crins en un instrument de musique. Au petit matin, Suho s’exécute et depuis le morin-tehour, ou viole à tête de cheval, fait entendre sa musique sur l’immense steppe mongole.

 


Cet album – qui date de 1967 – est publié dans cette excellente collection patrimoniale qui associe les éditions Circonflexe et la BnF/Centre national de la littérature pour la jeunesse – La Joie par les livres. Il est d’une étonnante modernité dans sa forme : jeux des couleurs qui évoquent le temps d’une journée comme celui d’une vie, utilisation de la page inspirée des rouleaux traditionnels japonais, mouvement des personnages… Et d’une grande puissance dans son message résumé par sa préfacière : « la nécessité de l’amour, la douleur presque inévitable de la perte de l’aimé, et la possibilité que nous avons tous de transformer cette perte même, la nôtre, à nulle autre semblable en un autre objet d’amour qui lui, ne sera plus seulement le nôtre, mais appartiendra à tous ceux qui l’approcheront. »

Un conte populaire mongol et un album japonais qui trouvent ici une résonance universelle.

Ariane Tapinos (février 2014)

 

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