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17/12/2008

Henri Meunier #2

meunier13.jpgParce que nous aimons tout simplement son travail, ses textes poétiques, amoureux, engagés ou terriblement drôles, ses illustrations rétro, ses traits caricaturaux, ses collages ou ses peintures grasses (sa palette est large tant dans l’écrit que dans l’image)... Une occasion de redécouvrir l’ensemble de son travail et de partager une rencontre dans son atelier.

Bibliographie commentée

Le Paradis / H.M. (texte) et Anouk Ricard (ill.) / Éd. du Rouergue, oct. 2001
Méêêêtro, boulot... / H.M. (texte et ill.) / Éd. du Rouergue, coll. 12 x 12, oct. 2001
Quand l’hiver arrive / H.M. (texte et ill.) / Éd. du Rouergue, coll. 12 x 12, mars 2002
Ronde de nuit / H.M. (texte et ill.) / Éd. du Rouergue, nov. 2002


Arrête ton cinéma / Guillaume Guéraud (texte) et H.M. (ill .) / Éd. du Rouergue, coll. Zig Zag, fév. 2003
Komunikation zéro / H.M. (texte) et Thierry Murat (ill.) / Éd. du Rouergue, mars 2003
La Môme aux oiseaux / H.M. (texte) et Régis Lejonc (ill.) / Éd. du Rouergue, avril 2003
Toc, toc, toc / H.M. (texte et ill.) /Éd. Thierry Magnier, coll. Tête de lard, avril 2003
Jacques et le Haricot magique / H.M. (texte) et Célestin (ill.) / Éd. du Rouergue, juin 2003
Le Cri / H.M. (texte) et Régis Lejonc (ill.) / Éd. du Rouergue, coll. 12 x 12, juin 2003
Ernest, l’enfant qui ne volait pas bien haut / H.M. (texte et ill.) / Éd. du Rouergue, avril 2004
La Famille Ogre / H.M. (texte et ill.) / Éd. L’Atelier du poisson soluble, sept. 2004
Au panier ! / H.M. (texte) et Nathalie Choux (ill.) / Éd. du Rouergue, oct. 2004
La Mer et Lui / H.M. (texte) et Régis Lejonc (ill.) / Éd. du Rouergue, nov. 2004

HENRI MEUNIER AUTEUR / ILLUSTRATEUR

Ernest, l’enfant qui ne volait pas bien haut
Henri Meunier
Éd. du Rouergue, coll. Varia, avril 2004Album
12 €


Ernest n’était pas un garçon très doué : "son humour ne volait pas bien haut. Ses résultats scolaires ne volaient pas bien haut." Pourtant, Ernest n’était pas un garçon comme les autres. Il lui suffisait d’agiter les bras pour s’envoler, pas bien haut, mais quand même ! Ernest était bien décidé à épater le monde entier, si bien qu’à force de regarder en l’air, le monde ne tournait plus très rond. Les autorités interdirent le moindre coup d’œil en l’air. Seule Émeline, amoureuse, osa braver les interdits et bientôt Ernest ne volait plus que pour elle. Le jour où elle déclara son amour, Ernest fut si surpris que ses bras lui en tombèrent... et c’est sur terre qu’ils s’embrassèrent... "Ernest eut l’impression de s’envoler plus haut, bien plus haut que d’habitude."
En jouant avec le format du livre et les points de vue, Henri Meunier nous invite à voyager à travers le monde. Les pages épaisses aux couleurs passées s’allient à merveille avec le côté rétro des petits écoliers en béret. C’est pourtant une histoire intemporelle qui nous est racontée. Un grand amour vaut mieux qu’un petit exploit, autrement dit : "Avoir deux bras c’est bien. Etre amoureux c’est mieux."

M.B.

La Famille Ogre
Henri Meunier
Éd. L’Atelier du poisson soluble, septembre 2004
Album
8 €


La Famille Ogre est l’une des rares infidélités d’Henri Meunier aux éditions du Rouergue, mais ce petit livre qui tient dans la main possède des atouts comparables à ses prédécesseurs : ceux d’un ouvrage pensé de bout en bout, où le format, la qualité du papier et les options graphiques contribuent à raconter l’histoire. Sous forme de jeu de cartes (huit en tout), l’auteur dresse le portrait d’une famille pas comme les autres, qui a fourni la matière ou l’arrière-plan de centaines de contes, à commencer par ceux de Charles Perrault. Henri Meunier a adopté une organisation par demi-pages : à gauche, le recto en couleur de la carte, un portrait en bonne et due forme qui retrouve la simplicité et l’impact des affichistes des années 50. À droite et en noir et blanc, le verso, en prose cette fois, agrémenté d’icônes et de dessins qui ne dépareraient pas dans l’almanach Vermot, les imagiers à l’ancienne et les versions illustrées des textes de la comtesse de Ségur.
Dans le registre grinçant, le gag final est très amusant.

Boris Barbiéri

Méêêêtro, boulot...
Henri Meunier
Éd. du Rouergue, coll. 12 x 12, octobre 2001
Album
5,34 €


Des moutons "mêêêê" trottent "trot trot trot" jusqu’au "bout" de la falaise et tombent à "l’eau" ! Une fois montés au ciel, les moutons passent par la fenêtre de la chambre. Il n’y a plus qu’à les compter pour s’endormir : métro boulot dodo !

M. B.

Quand l’hiver arrive
Henri Meunier
Éd. du Rouergue, coll. 12 x 12, mars 2002
Album tout-petits
5,50 €


Les puces adorent quand l’hiver arrive... Elles préparent leur tenue pour le ski et partent à la montagne. Seulement voilà, à ne pas voir plus loin que le poil du chien juste devant, elles se trompent et finissent par attendre la neige... sur le sommet des bosses d’un chameau ! Les effets de cadre des illustrations aux traits spontanés donnent au texte un rythme (d)étonnant !

M. B.

Ronde de nuit
Henri Meunier
Éd. du Rouergue, novembre 2002
Album
11 €


Les confidences du "montreur de lune" sur les mystères de la nuit et le voyage de la lune...

 

Toc, toc, toc
Henri Meunier
Éd. Thierry Magnier, coll. Tête de lard, avril 2003
Album tout-petits
6,50 €


Il y a foule dans la carapace de la tortue : Isabelle la souris y trouve Philippe ; David le lapin cherche Caroline ; le coq et sa famille rejoignent les Dupont ; Robert le cochon a rendez-vous avec Yolande ; Christian le crocodile entre aussi rejoindre Valérie ; Grégoire l’éléphant réussit à se faire une place pour rencontrer Jana... mais pas de Josiane pour Antoine le diplodocus ! Il lui faudra aller tenter sa chance à la " Méga teuf " d’à côté, chez Sophie l’escargot...
On retrouve dans ce petit cartonné le même style d’illustrations de Quand l’hiver arrive, tant par l’utilisation des couleurs que l’humour déployé dans l’image.
Absurde, naïf et décalé, ce petit livre est tout simplement très drôle !

M.B.

 

HENRI MEUNIER AUTEUR

Au panier !
Henri Meunier (texte) et Nathalie Choux (ill.)
Éd. du Rouergue, octobre 2004
10,50 €
Album à partir de 5 ans
Livre sur la différence, les conséquences d’un État policier, sur le droit de libre circulation et de résidence.


Dans un parc, une femme noire, un chat vert et un drôle d’oiseau sans papiers d’identité se font arrêter par la police... Un jeune garçon semblant être "bien de chez nous" avoue, sans qu’on le lui ait demandé, ne pas avoir de papiers non plus, et monte dans le fourgon. Malin, il dénonce le soleil qui vient de l’est ; ni une ni deux, le policier l’enferme avec les autres... Tous ensemble, ils retrouvent le sourire, tandis que le policier se retrouve dans le noir... Tel est pris qui croyait prendre !
Une manière simple de dénoncer les abus d’un État obscurantiste et policier.

M.B.

Le Cri
Henri Meunier (texte) et Régis Lejonc (ill.)
Éd. du Rouergue, collection 12 x 12, juin 2003
Imagier
5,50 €


Imagier atypique des cris d’animaux... et de toi !

Jacques et le Haricot magique
Henri Meunier (texte) et Célestin (ill.)
Éd. du Rouergue, juin 2003
Album
10,50 €


Où le haricot magique amène Jacques dans la salle de bain d’une pin-up... "oups, la la la bourde" et reçoit un coup de pied au derrière par Gérard, le mari de la dame.

Komunikation zéro
Henri Meunier (texte) et Thierry Murat (ill.)
Éd. du Rouergue, coll. Varia, mars 2003
Album
10 €


Pas facile de communiquer pour les petits extra-terrestres qui se rencontrent dans l’espace à bord de leurs vaisseaux spatiaux... De ne pas se faire entendre et de ne rien comprendre, ça laisse circonspect, c’est désespérant, ça énerve. Finalement, malgré toutes ces différences et même grâce à elles, nos bonhommes de l’espace réussiront à s’unir pour combattre l’énorme méchant menaçant.
Quel plaisir de comprendre à demi mots ces signes bizarres venus de l’espace, ces dialogues de sourds, et de partager la lecture de l’album avec ceux qui ne savent pas encore lire les textes terrestres.

M.B.

La Mer et Lui
Henri Meunier (texte) et Régis Lejonc (ill.)
Éd. du Rouergue, novembre 2004
Album
13 €


La mer, "brave fille, romantique et naïve", a accepté de rentrer dans une bouteille pour les beaux yeux d’un capitaine à la retraite. Elle "se raconte. Le capitaine écoute".
Parfois, le capitaine renverse la mer dans son salon et s’y baigne ou y pêche. Leur amour est parfait mais les habitants de la terre sont orphelins de la mer. Les baigneurs, les marins, les albatros... Tous réclament le retour de la mer. Alors le capitaine "rend la mer à la mer" et n’en garde qu’ "une petite goutte de rien du tout " pour " se retrouver de temps en temps en tête à tête, la mer et lui".
La réussite de cet album splendide tient notamment à une parfaite adéquation du texte et de l’image. Henri Meunier et Régis Lejonc sont tous les deux auteurs et illustrateurs, au gré des histoires et des livres qu’ils racontent. Ici leur travail se complète, se répond à merveille. Le texte est d’une poésie subtile et tendre. Les images magnifiques ont la couleur de la mer ou celle de la rouille des bateaux. Elles sont lumineuses et nous invitent à un merveilleux voyage à travers le monde et l’art (certaines illustrations évoquent très directement des tableaux).

A.T. (nov. 04)

La Môme aux oiseaux
Henri Meunier (texte) et Régis Lejonc (ill.)
Éd. du Rouergue, coll. Varia, avril 2003
Album
15 €


Du propre aveu d’Henri Meunier, La Môme aux oiseaux est l’histoire d’amour de deux enfants (de deux petits enfants), thème assez rare dans les albums jeunesse. D’autant plus rare lorsque les sentiments sont bien au rendez-vous mais effleurés avec la légèreté d’une plume (d’oiseau). Le sentiment est partout en ces pages ; pourtant, il est aussi difficile à apprivoiser que la môme elle-même. Il se réfugie donc dans des paysages terrassants de beauté imaginés par Régis Lejonc, paysages intérieurs (les gros plans extatiques du narrateur et de la môme) et vastitude où la petite fille, chaque matin, réitère le rituel de l’envol de l’oiseau sorti, on ne sait comment, de ses mains. À dire vrai, l’intime et l’infini ne font qu’un ici, fusionnent pour notre bonheur : puissance de l’amour, ce "minuscule" sentiment qui grandit jusqu’à la dimension du ciel. Les illustrations de Régis Lejonc baignent dans la dimension onirique, une brume aux reflets dorés ou argentés.
Des peintures dont la netteté est absente, au profit de contours évanescents, mal définis par nature, des formes qui s’épanchent les unes dans les autres comme si l’univers n’était qu’une intense circulation de formes, un agencement évoluant perpétuellement au gré des tourments intérieurs - car l’amour est un tourment, une succession d’épiphanies à la beauté mélancolique et douloureuse résolue finalement dans l’harmonie du sentiment partagé.
L’album orchestre la parcimonie du texte (un retrait fonctionnant comme un appel d’air à l’imaginaire, au rêve) et le caractère imposant de l’illustration : une qualité également présente dans La Mer et lui. Un grand livre, qui a tout à voir avec la poésie, l’insaisissable, l’irrationnel. Ça doit être sûrement possible de faire plus beau, mais ça ne sera pas facile.

B.B.

Le Paradis
Henri Meunier (texte) et Anouk Ricard (ill.)Éd. du Rouergue, octobre 2001Album
10,37 €


Josette la dinde s’enfuit de la ferme, George le cochon aussi. Bob l’avion quitte son aéroport et Ernest le cheval son cirque. Quant à Léonie, la dernière des baleines, elle part en croisière. Mais où vont-ils tous ? Au Pôle Nord peut-être ? Au Paradis bien sûr ! Et le Paradis, qu’est-ce que c’est ? Un endroit où les choses qui ne servent plus ont une deuxième chance, un manège où tout le monde a droit à un tour de plus ? Le Paradis c’est peut-être là où vivent les choses usées, celles qui n’existent pas, "les rêveurs, les enfants... et les pingouins évidemment !"

N. V.

par Comptines & Compagnie

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