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Rechercher : voyage à Birmingham

LE SIGNE DE DÉDALE

grèce,antiquité,mythologieRoman historique
de Florence BREMIER
Éd. Oskar, coll. Polar, août 2013
213 pages – 14,95 €

Nikolidès, un jeune orphelin, est apprenti potier dans l’atelier de maître Marcidon. Un matin, il trouve l’atelier sans dessus dessous et aucune trace de son maître… Dans le désordre laissé par les ravisseurs de Marcidon, Nikolidès découvre deux fragments d’un dévidoir, celui-là même qu’aurait fabriqué Dédale et qu’Ariane confia à Thésée pour dérouler le fil qui lui permettrait de s’extraire du labyrinthe après avoir tué le Minotaure. Aidé de son amie Graséis, fille du magistrat Mégaclès, et du sculpteur Phidias, alors occupé à réaliser les statues du Parthénon, Nikolidès se met en quête du troisième fragment du dévidoir, convaincu qu’il le mènera au trésor de Dédale et à son maître disparu.

Au prétexte d’une enquête policière, pleine de rebondissements comme il se doit, Florence Bremier nous plonge dans la vie trépidante d’Athènes au Ve siècle avant Jésus-Christ avec, en arrière fond, la légende de l’architecte Dédale, génial concepteur du labyrinthe où le roi de Crète, Minos, l’enferma.

Nikolidès nous promène littéralement entre Histoire et mythologie, dans les rues de la cité grecque au faîte de sa gloire. L’intrigue, comme le fil d’Ariane, nous guide dans ce voyage au cœur de l’Antiquité grecque et de son substrat mythique.

Ariane Tapinos (novembre 2013)

NB : Les éditions Oskar ont fait de gros efforts côté couvertures et il est à noter que celle du Signe de Dédale est particulièrement réussie.

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02/12/2013 | Lien permanent

LES VINGT-CINQ VIES DE SANDRA BULLOT

vingt-cinq vies de Sandra Bullot.gifRoman (très drôle) de Colas GUTMAN
Éd. L’École des loisirs, coll. Médium
Septembre 2012, 160 pp. - 8,50 €

Sandra Bullot a seize ans, un petit frère de cinq ans qui porte le nom étrange de Ao (a pour la première lettre de l’alphabet et o pour son groupe sanguin…), une mère actrice (qui répète son unique réplique de la série z, Le flic est un juge : « C’est la police. Sortez tout maintenant ! ») et un père dépressif. Depuis qu’il a été renvoyé de son travail dans une agence de voyage, il passe ses journées affalé dans sa chambre à manger des chips et communique par monosyllabes quand ce n’est pas par courriel entre sa chambre et le salon.

 

La recherche d’un mystérieux correspondant qui signe ses mails :  « Endive au jambon », va entrainer des évènements en chaine qui vont mettre à mal ses relations amicales. Tout comme les messages échangés par son père avec une certaine « Natacha 883 » que Sandra imagine immédiatement « prostipute » (et le lecteur aussi) jusqu’à ce que Natacha devienne la baby-sitter d’Ao…

Colas Gutman aime les familles un rien déjantées et sait à merveille nous faire rire des petits travers de ses personnages. Aussi drôle que le très réussi Journal d’un garçon (L’École des loisirs, 2008).

Ariane Tapinos (novembre 2012)

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29/12/2012 | Lien permanent

QUAND LA MORT EST VENUE

quand la mort est venue.gifAlbum de Jürg SCHUBIGER
& Rotraut Susanne BERNER
Traduit de l’allemand par Marion Graf
Éd. La Joie de lire
Octobre 2012 – 13,90 €

Avant, « nos fronts n’avaient pas de rides. On ne souhaitait jamais à personne une “bonne journée” car toutes les journées étaient bonnes ». Ça c’était avant. Avant que la mort, un soir, ne vienne faire étape au village, ne trébuche devant la porte, ne s’installe dans la grange, ne mette le feu à la maison. Au matin, la maison est détruite et le petit frère couché à plat ventre au milieu des gravats.

« Depuis, quand un nouveau jour commence, nous nous souhaitons les uns les autres une bonne journée. Si quelqu’un éternue, nous lui disons : À tes souhaits ! Et quand quelqu’un s’en va, nous lui souhaitons bon voyage ».

Plus que de la mort d’un enfant et du deuil, peut-être impossible, à peine évoqués, cet album, nous parle de la valeur de la vie. Du relief que prend soudain le quotidien quand il est passé à travers le broyeur du malheur. Là où la mort s’est arrêtée, la vie douloureusement meurtrie est un bien plus précieux encore. Il faut tout le talent et la beauté presque naïve des images de Rotraut Susanne Berner pour donner à cette histoire horrible (quoi de plus insoutenable en effet que la mort d’un enfant) l’humanité qui la rend tolérable. Pour donner raison, aussi, au texte de Jürg Schubiger qui nous dit que la mort, passante indésirable mais inévitable, ne tue jamais l’espoir.

Avec cet album, comme avec beaucoup d’autres, on est loin du monde enchanté… On est dans la vie crue et cruelle. Celle que la mort traverse, celle où la douleur est un feu qui brûle (presque) tout. Celle aussi où les rivières continuent de couler, où les maisons détruites sont rebâties, où les joies succèdent aux peines.

Ariane Tapinos (novembre 2012)

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15/11/2012 | Lien permanent

LA MAISON EN PETITS CUBES

mémoire,vieillesseAlbum de Kunio KATÔ & Keya HIRATA (illustrations)
Adaptation française de Pierre-Alain Dufour et Olivier Pacciani
Éd. nobi nobi!, mars 2012 – 14,95€

Un vieil homme habite une ville envahie par les eaux. Comme tous dans cette ville, il construit une nouvelle maison, un petit cube, sur la précédente au fur et à mesure que l’eau monte. Un jour, alors qu’il a entrepris une énième construction, il fait tomber l’un de ses outils dans les profondeurs de ses maisons empilées. Muni d’une combinaison de plongée, il part à sa recherche. Ce court voyage l’entraine dans les différentes strates de son passé. Chacune des maisons englouties réveille les souvenirs qui s’y attachent. Ici, sa femme est décédée, entourée de sa famille et de ses amis, plus loin, sa fille quitte la maison familiale, plus loin encore, ses enfants jouent sur une terrasse… Alors qu’il s’enfonce dans les eaux profondes, ses souvenirs eux, refont surface. Il finit par atteindre cette toute première maison, dans un village pas encore inondé. Cette maison c’est celle qui a abrité son amour naissant…

Cette Maison en petits cubes – qui est aussi un court métrage de Kunio Katô – est une subtile et poétique métaphore sur le temps qui passe, les souvenirs qui affleurent, la mémoire qui forme l’océan sur lequel se construit une vie. En plus d’être belle, touchante et pleine d’un humour fragile, elle a la délicatesse de se terminer bien: après cette plongée dans le passé, le vieil homme achève sa nouvelle maison. Le printemps est là, la vie continue…

Ariane Tapinos (mars 2012)

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05/05/2012 | Lien permanent

CONTES DE GRÈCE

grèce,femme,conte,balkansRecueil de contes de Gilles DECORVET (texte) & Emilia STEPIEN (ill.)
Éd. du Jasmin, coll. D'Orient et d'Occident
Sept. 2011, 112 pp. - 12,20 € 

Le recueil qui rassemble ces sept contes magnifiques et envoûtants, venus de différentes régions de Grèce et d’Asie Mineure, aurait pu s’appeler «sept femmes puissantes» tant les personnages féminins occupent une place centrale dans chacune de ces histoires. Maléfiques ou généreuses, elles dominent et se jouent des hommes, telles les déesses rencontrées par Ulysse au cours de son long voyage de retour vers Ithaque. Et si l'on reconnaît, ça et là, les motifs de contes traditionnels entendus dans d’autres cultures, ces amoureuses farouches, ces mères possessives, ces femmes indépendantes sont définitivement des femmes grecques! 

Gilles Decorvet nous donne à lire ces voix du conte de tradition orale. Ces histoires sont pleines de mystères et de sensualité. Elles évoquent une Grèce orientale et archaïque. Une Grèce profonde et mystérieuse, pleine de promesses. Celle de Mélina Mercouri lorsqu’elle chantait : 

«Si tu aimes les aubaines, les problèmes, les échecs, prend le risque et viens vite, je t’invite, je suis grecque ! (…) Chez moi là-bas au bord de l’eau, on joue toute la nuit, chez moi des hommes jeunes et beaux parfois parient leur vie»*

 Ariane Tapinos (octobre 2011)

* une chanson que l'on peut retrouver dans le très bel album-CD Orphée Dilo et autres contes des Balkans (éditions Naïve, 2006)

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Le Chemin de Sarasvati | roman de Claire UBAC

chemin sarasvati.gifÉd. L’École des loisirs | coll. Médium | mars 2010 | 290 pp. – 11€

Dès sa naissance, Isaï doit affronter la cruauté et l’intolérance. Alors que son père est parti chercher du travail à Bombay, elle vit avec sa mère chez sa famille paternelle. Sa tante, l’épouse du frère de son père, est un monstre de méchanceté et de cruauté. Persuadée qu’une fille ne vaut rien et jalouse du peu de place qu’Isaï et sa mère occupent au sein de la famille, elle n’a de cesse d’enjoindre sa belle sœur à se débarrasser d’Isaï. La mère d’Isaï tient bon jusqu’au moment où, emportée par la maladie, elle laisse sa Isaï aux mains de cette méchante femme. Les humiliations pleuvent sur la petite fille. son horrible tante lui rase même les cheveux…

Isaï décide de s'enfuir et de partir à la recherche de son père dont elle ne peut concevoir qu'il l'ait abandonnée. Déguisée en garçon (sa tête rasée lui sert finalement à quelque chose) et accompagnée de Murugan, un jeune intouchable désireux de fuir sa condition, elle entreprend ce grand voyage...

Road movie dans l'Inde moderne entre misère et splendeur, entre cruauté des uns et compassion de autres, Le Chemin de Sarasvati est un roman émouvant et sensible sur le destin de deux enfants qui se battent pour connaître une vie meilleure. Claire Ubac dresse un portrait tantôt effrayant, tantôt plein d'espoirs, qui résume bien les facettes contrastées de l'Inde des possibles.

Ariane Tapinos (mai 2010)

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30/05/2010 | Lien permanent

Amani, faiseur de pluie | album de Ghislaine ROMAN & Anne ROMBY

Amani faiseur pluie.jpgÉd. Milan jeunesse | 3e trimestre 2010
14,95 €

Immédiatement, nous plongeons dans un campement touareg au milieu du désert. Les hommes sont partis sur la route du sel. Amani a supplié son père de l’amener avec lui, mais celui-ci trouve qu’il n’est pas encore prêt pour ce voyage difficile. L’enfant doit garder le troupeau de chèvres familial. Un soir, il s’aperçoit qu’il lui en manque une. Au petit matin il décide de partir à sa recherche. Il va utiliser toutes les connaissances reçues de la transmission d’un vieux sage et de ses parents pour surmonter les différentes épreuves qui l’attendent dans le désert.

Ce récit initiatique est très ancré dans les problèmes de la vie quotidienne des touaregs: la recherche du sel, de l’eau, la protection des animaux et la résistance aux conditions de vie difficiles. La quête d’Amani s’inscrit dans l’histoire du désert tout en faisant une part aux croyances ancestrales.

Sur un beau papier couleur sable et granité qui transforme chaque page en un tableau, nous apprécions les illustrations réalistes où éclatent le superbe bleu du vêtement des Touaregs et le doré des dunes.
Les jeunes lecteurs pourront accompagner Amani dans ses épreuves et comprendre la vie difficile de ces peuples. Un très bel ouvrage pour aider à grandir.

Josuan

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13/01/2011 | Lien permanent

Kanji | album de Lisa BRESNER (texte) & Anne BUGUET (ill.)

Kanji.jpgÉd. Picquier Jeunesse
septembre 2007 - 13,50 €

Une femme attend le retour de son mari, un samouraï parti guerroyer loin de son foyer. Chaque jour qui passe, elle perd un peu de ses couleurs parce que «plus une femme attend son bien-aimé, plus elle soupire, plus elle perd de gouttes de sang. Plus elle perd de sang, plus elle devient pâle». À l’approche de la Fête des garçons, son fils veut plus que toute chose lui rendre ses couleurs et sa joie de vivre. D’un œuf qu’il a cassé s’envole un papillon jaune qui, pour le remercier de l’avoir libéré, lui promet de guérir sa mère de sa profonde tristesse.
Le papillon entraîne l’enfant dans un voyage magique au cours duquel il va prélever des couleurs, partout où il en trouvera: le rouge d’un coquelicot, le vert d’un nénuphar… Et toutes ces couleurs vont rendre son sourire et… son époux à la belle éplorée.

Fable émouvante sur la mélancolie – splendidement figurée sous la forme d’une plante étrange et sombre –, cet album est aussi une initiation au japonais. Le texte est émaillé de mots japonais, traduits au début et à la fin du livre. Répétés au fil de l’histoire, ces mots deviennent familiers au lecteur. Ils sont comme une musique qui se poursuit lorsqu’on a refermé le livre: haha, chichi, hana, chô, yûutsu

Ariane Tapinos
(première publication: octobre 2007)

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13/03/2011 | Lien permanent

Orphée Dilo et autres contes des Balkans | Livre-CD contes en musique

orphée dilo.gifRacontés par Muriel BLOCH | Illustrés par Gérard DUBOIS
Musique d’Eric SLABIAK
Éd. naïve | second semestre 2006 | 22 €

Sur les traces d’Orphée Dilo, le musicien fou des Carpates, ce très beau livre-disque nous entraîne sur les routes sinueuses des Balkans, cette «Macédoine» composée d’«un peu d’Orient, Juifs, orthodoxes,musulmans»… Terre de musique, de mélancolie et de joie, cette région du monde qui n’est ni tout à fait Europe, ni tout à fait Orient, fascine par son aptitude au bonheur mêlée à son sens du tragique. Les récits de fêtes alternent avec les histoires douloureuses. Comme dans les banquets tsiganes, la musique accompagne rires et larmes, dans ce voyage au cœur des légendes des «pays enveloppés de brouillard».
Les contes, racontés avec passion par Muriel Bloch, alternent avec les magnifiques musiques composées par Eric Slabiak, du groupe Les Yeux Noirs, et au milieu desquelles vient se nicher une chanson de Mélina Mercouri, sur une musique de Joe Dassin.
Les illustrations de Gérard Dubois sont autant de peintures dont la patine fait penser à des fresques un peu usées par le temps et les sentiments. Comble du raffinement, la maquette fait la part belle aux motifs inspirés des carreaux de ciment ou des étoffes d’Orient et concourt à faire de cet album un objet magnifique.

par Ariane Tapinos (jeudi 14 décembre 2006)

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05/12/2008 | Lien permanent

Mes images du Sénégal | documentaire de Christian EPANYA

9782732039398.jpgÉd. Sorbier, coll. Les ethniques | mars 2009 – 13 €

Sur le même principe et dans le même format petit album carré que Mes images du Japon (Etsuko Watanabe, Sorbier 2007), Christian Epanya (déjà auteur notamment du très beau Taxi-brousse de Papa Diop, éditions Syros 2005), nous invite à un voyage dans son pays, le Sénégal. Un enfant, ici Youssou qui a sept ans et vit dans la banlieue de Dakar, nous fait découvrir son pays. La famille, la cuisine, la ville, le marché, la musique, les fêtes, le quotidien ou encore l’île de Gorée, située en face de Dakar et rendue célèbre par sa Maison de Esclaves de triste mémoire, font l’objet d’une présentation courte et imagée.

La plupart des doubles pages se répartissent avec à gauche de petites images qui forment comme des vignettes et détaillent un sujet (les différents moyens de transports, les poissons vendus sur les marchés, les spécialités culinaires…) et à droite, une image pleine page du contexte (un embouteillage, la plage de Soumbédioune…) Le principe, qui se situe entre l’imagier et le documentaire, est très parlant pour les plus jeunes et, sur un pays d’Afrique, devrait rencontrer un large public désireux de trouver d’autres albums, pour les petits, que ceux qui mettent en avant une nature peuplée d’animaux sauvages. C’est une Afrique urbaine que nous fait découvrir Christian Epanya, loin des stéréotypes et dans laquelle il a eu la bonne idée de glisser deux références aux liens qui unissent le Sénégal et la France : un cousin qui vit à Paris et un tirailleur sénégalais, honoré le 23 août, pour sa participation à la Seconde Guerre mondiale.

Ariane Tapinos (avril 2009)

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25/04/2009 | Lien permanent

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