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Rechercher : prises de vue

Blood Ninja. Le destin de Taro | roman de Nick LAKE

japon,vampire,xvi siecleTraduit de l’anglais par Philippe Giraudon
Éd. Gallimard jeunesse | janvier 2011
423 pp. - 16,50€

Japon, XVIe siècle. Taro vit avec ses parents, de modestes pêcheurs, dans la province du Kanto (la région de Tokyo). Un soir, sa famille est attaquée par un groupe d’inconnus vêtus de noir, des ninja. Le père de Taro est assassiné mais sa mère réussit à fuir et Taro lui-même est sauvé d’une mort certaine par une vie de mort vivant… Un mystérieux personnage, ninja lui aussi, l’ayant transformé en vampire, en kyuuketsuki, alors qu’il se vidait de son sang.
S’ensuit une fuite à travers la campagne en compagnie de Hiro, son meilleur ami, et de Shusaku, le ninja vampire et redresseur de torts. Où l’on découvre, avec Taro, que tous les ninja sont en réalité des vampires et que c’est de là qu’ils tiennent leur légendaire agilité, rapidité, discrétion… (on se disait bien qu’il y avait un truc!)

Sans dévoiler trop l’intrigue – haletante – on dira qu’au cours de ce premier volume d’une trilogie que l’éditeur nous promet «époustouflante», Taro apprend qu’il n’est pas celui qu’il croyait être ou plutôt découvre qui il est vraiment. Il apprend également que le seigneur Oda, maître de la province n’est pas non plus l’homme respectable en qui Taro voyait un modèle, que l’amitié suit parfois des chemins tortueux et la haine aussi…

Avouons que depuis quelques temps, la simple mention d’un (ou une) vampire en quatrième de couverture, suffit à nous faire perdre toute envie de lecture mais un léger prisme nippophile a sauvé celui-ci et c’est tant mieux! Car, vampire ou pas, c’est un bon roman d’aventures avec péripéties en tous genres, dans un Japon plein de mystères et de mythes. Bref, on attend la suite, «époustouflante»! 

Ariane Tapinos (février 2011)

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20/02/2011 | Lien permanent

Loup-Rouge | album de Domitille de PRESSENSÉ

Loup rouge.gifÉd. Pocket jeunesse | février 2011
10,50 €

Une histoire de loup, encore? Le thème de la différence, encore? Une grand-mère, une forêt, encore? Pas du tout!!! Vous trouverez tout cela, mais dans une histoire originale, pleine de trouvailles et de fantaisie.

Naissance de trois louveteaux: pauvre petit dernier, il est ROUGE! En raison de sa différence le malheureux va devoir affronter traitements de toutes sortes, quolibets et aventures en série pour trouver sa place dans sa famille.
Cet album très actuel renouvelle avec une grande créativité le thème du loup. Les illustrations très expressives, dynamiques, colorées sont tout en tendresse et humour. Les images, par leur importance et leur qualité, participent pleinement au déroulement du récit. Chaque double page recèle de petits trésors d’inventivité, texte et images jouent et se répondent. La lecture personnelle des jeunes enfants sera ainsi facilitée et les encouragera à des relectures au gré de leurs envies.

Vous l’avez compris, nous avons adoré!

Josuan

 

 

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02/05/2011 | Lien permanent

Petite Audrey & Le Fils de Belle Prater | deux romans de Ruth WHITE

Audrey.jpgPetite Audrey
Traduit de l’américain par Valérie Dayre
Éd. T
hierry Magnier | janv. 2010 | 126 pages - 10€

États-Unis, fin des années 40, Audrey vit avec ses parents et ses trois petites sœurs qu’elle surnomme les «trois petites cochonnes» parce qu’elle se goinfrent, quand elles le peuvent, c’est à dire pas souvent.  Yvonne a huit ans, Eleanor sept ans et Ruth Carol, six ans. Elles habitent une bicoque au confort rudimentaire, dans une ville minière de Virginie. Le père d’Audrey est mineur. Abruti de fatigue et d’alcool, il délaisse sa famille et dilapide son maigre salaire dans la boisson. Sa mère lutte contre la misère et ses démons qui l’entraînent parfois – surtout depuis qu’Elisabeth Gail, sa petite dernière, est morte à l’âge de sept mois – dans un état de stupeur dans lequel elle semble s’absenter de sa vie.
Audrey essaie d’aider sa mère du mieux qu’elle peut, tout restant une enfant pleine de promesses. C’est pourtant en plongeant plus profondément encore dans le malheur,  qu’Audrey et ses sœurs vont entrevoir une autre vie possible…

Belle Prater.jpgLe Fils de Belle Prater
Traduit de l’américain  par Geneviève Thomas
Éd. Thierry Magnier | janv. 2010 | 174 pages - 10,50€
Réédition (première parution en France, éd. Hachette Jeunesse, coll. Mon bel oranger, 1997)

Un matin, la mère de Woodrow, Belle Prater, a disparu sans laisser de traces ni d’explications. Accident, meurtre ou simple désir de quitter sa famille et son milieu, nul ne sait. Belle Prater s’est évaporée laissant derrière elle son fils de douze ans au physique ingrat mais à l’intelligence vive et son mari, Everett. Très vite, ce dernier cherche consolation dans la boisson et les parents de Belle décident de prendre chez eux leur petit fils. Woodrow quitte alors la maison familiale dans la cité minière pour s’installer, en ville, dans la confortable résidence des parents de Belle, toute proche de celle de Love sa tante qui vit avec sa fille, Gypsy et son second mari, Porter. Woodrow et Gypsy et ont le même âge et deviennent vite inséparables. Pourtant, bien que leurs mères aient été sœurs, leurs vies sont très différentes. Mais l’un et l’autre vont apprendre à regarder derrière les apparences…

Très largement inspirés de sa propre vie, surtout Petite Audrey, les romans de Ruth White plongent dans ses souvenirs d’enfance aux côtés d’un père mineur de charbon, mort alors qu’elle n’avait que six ans. De cette enfance dans la pauvreté elle tire des personnages courageux, en lutte contre leur condition et inscrits dans des réseaux de solidarité qui les soutiennent et les hissent vers d’autres horizons.
Là où l’accumulation de misère et de malheur pourraient aboutir à des récits tristes et misérabilistes, les livres de Ruth White sont plein d’humanité et d’espoir. Ils ne cachent rien des difficultés de leurs personnages (la faim, la violence, l’alcool, la maladie mentale*) mais ils leurs donnent en même temps une grande dignité. Et l'on perçoit, à la lecture de cette écriture déliée et simple, comme un linge modeste mais bien entretenu, lavé et repassé avec vigueur, que c’est aux personnages de son enfance que Ruth White rend hommage. Tout en offrant aux enfants d’aujourd’hui un témoignage sur une époque pas si lointaine (et pas si révolue, si l’on pense à ceux qui aujourd’hui encore vivent avec le strict minimum et moins encore) d’avant l’avènement de la consommation de masse.

Ariane Tapinos (février 2010)

À ce sujet, il faut relire son très beau livre La Fin de l’été, paru aux éditions Pocket jeunesse, en 2003.

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25/03/2010 | Lien permanent

Une faim de crocodile | album de PITTAU & GERVAIS

une faim crocodile.gifÉd. Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, fév. 2007 – 14 €

Le premier jour, à peine sorti de l'œuf, le crocodile a faim; une ÉNORME faim qui fait faire de drôles de bruits à son estomac. Tout petit, il s'attaque d'abord à un moustique et à tous les insectes qui croisent son chemin, mais bientôt, devenu grand, il engloutit tout ce qui vole et marche à quatre pattes ou nage dans les océans. Jamais rassasié, il mange les arbres et même l'herbe. Le sixième jour, il ne reste plus rien sur la terre: «rien que de la terre et descailloux». Alors il se met à grignoter la terre jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un tout petit bout «qui l'empêche de tomber au fond de l'espace». C'est alors que, le septième jour, prenant sa queue pour un serpent, il se met à se manger lui-même, et n'en laisse pas une miette!

Les adultes reconnaîtront sans mal l'espèce humaine dans ce crocodile affamé qui, dans le temps prêté à Dieu par les croyants pour créer le monde, réussit à détruire la terre qui le fait vivre, au point d'entraîner sa propre disparition. Pour autant, la fable n'a rien d'une démonstration et conserve toute sa saveur... Avec un texte court et simple et de magnifiques illustrations, ce crocodile gourmand fera la joie des petits tout en incitant les grands à la réflexion sur le devenir de notre belle et fragile planète.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article: mars 2007)

 

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15/01/2010 | Lien permanent

L'Arche de Noah | roman de Chaïm POTOK

arche noah.gifTraduit de l'anglais (États-Unis) par Jérôme Lambert
Éd. L'École de loisirs, coll. Médium | mars 2004 | 78 pages - 9€

[À partir de 12 ans]

À seize ans, Noah, seul survivant d'un village de quatre mille âmes, a passé trois ans dans un camp de concentration puis deux ans dans un camps de transit. Il vit maintenant à Brooklyn chez sa tante. Davita, une jeune juive américaine de dix-huit ans, lui donne des leçons d'anglais. Au fil de ces rencontres, il dévoile son douloureux passé. La mort des siens, de son frère jumeau, le camp. Au travers des dessins qu'il échange avec Rachel, la petite sœur de Davita, il raconte. Son village, sa maison, la synagogue dans laquelle il exerçait ses talents naissants de dessinateur.

L'histoire de Noah est celle d'un retour à la vie. Noah apprend à parler une nouvelle langue et réapprend à vivre. C'est l'histoire d'un avenir possible après une mort presque certaine. C'est l'histoire d'une parole retrouvée, d'un retour dans la communauté des hommes. L'écriture contient l'émotion et suggère plus qu'elle ne décrit. C'est un récit très juste.

Ariane Tapinos
(première publication de l'article : 1er février 2005)

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06/12/2008 | Lien permanent

Cours de grimpette | album de Mimi BATHELEMY, illustré par Irène SCHOCH

Cours de grimpette.jpgÉd. Syros, coll. Album Paroles de conteurs - Moyennes oreilles | avril 2009 | 10,50€

C’est lundi, maître chat accroche un écriteau sur le mur de sa case qui annonce «Cours de grimpette». Un cabri qui passe par là voit tout l’intérêt qu’il y aurait à aller se servir directement au sommet des arbres de quelques savoureuses feuilles et il s’inscrit ilico au cours de maître chat. Le cabri n’est pas très doué – avec les sabots ce n’est pas facile et comme le dit maître chat «un âne ne peut devenir cheval de course» – mais il est persévérant et voilà que mercredi on le retrouve perché dans l’arbre! Il sera moins bon professeur qu’élève, mais depuis ce temps-là, il n’est pas rare de croiser des arbres remplis de cabris affamés.
Avec force couleurs et humour, Mimi Bathélémy et Irène Schoch nous content un récit traditionnel haïtien qui nous dit en substance que quand il est question de survie, chacun peut dépasser ses limites.

Ariane Tapinos (juin 2009)

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17/07/2009 | Lien permanent

Les Carnets souterrains de Zénon | roman de Nils AHL

9782211094399FS.gif Tome 1 - Le Palais de cristal
É
d. L'École des loisirs, coll. neuf | mars 2009 | 190 pp. - 9,50 €

Depuis que ses parents ont divorcé, Zénon a déménagé et vit maintenant loin de son amie Malte avec qui il partageait des ballades nocturnes dans les souterrains et l’amitié du chien de couleur : Erasmus II Apoildur.  Zénon vit maintenant avec son père et sa compagne Daphné, perpétuellement en voyage mais très exigeante sur la tenue de la maison quand elle est là. Erasmus II Apoildur est arrivé dans la vie de Zénon peu avant Malte, alors que sa mère lui avait expliqué, qu’à huit ans, il était temps pour lui d’avoir un ami imaginaire. Elle était loin de se douter que l'ami prendrai la forme de ce chien un rien arrogant et tricheur invétéré. Et qu’il entraînerait Zénon dans les souterrains qui se trouvent sous son lit, ou il lui apprendrait à jouer au poker et à plumer son père (enfin, à ne plus jamais faire la vaisselle, puisque ce sera l’enjeu des parties de poker avec son père).

Depuis qu’il a déménagé et perdu Malte, Zénon s’est éloigné des souterrains et n’a plus vu le chien de couleur. Jusqu’à ce jour où il reçoit une lettre de son amie. Un appel à l’aide. Erasmus II Apoildur réapparaît dans la vie de Zénon et lui apprend que Malte a disparu dans les souterrains. Tous les deux partent à sa cherche, mais c’est bien plus acrobatique et périlleux d’accéder aux souterrains par la sortie de secours.

Pour entrer dans cet incroyable roman, il faut oublier quelques certitudes et laisser son rationalisme au vestiaire. Il faut, comme Zénon et Malte, être capable de trouver l’entrée des souterrains et de voir les chiens de couleurs : «Chien de couleur, n. m. (de chien  et de couleur). Mammifère domestique et imaginaire de l’ordre des carnassiers et des poètes, appartenant à la famille des créatures souterraines, dont il existe probablement plusieurs races bien qu’on en soit pas très sûr. Doté d’un sens de l’humour certain et mauvais joueur, il raffole de l’estragon et des herbes de Provence qu’il fume (en général dans le fourneau d’une pipe). Le chien de couleur a beaucoup de qualité mais pas celle de bien faire la cuisine
Sinon, mieux vaut renoncer à l’aventure. Mais pour ceux qui s’y risquent, c’est un bonheur. Une plongée euphorisante dans l’univers loufoque et malicieux de Nils Ahl, où les chiens portent le nom du grand humaniste de la Renaissance et les enfants celui du fondateur du stoïcisme ou d’un micro État de ma Méditerranée. Et que les souterrains soient les chemins tortueux de l’inconscient de Zénon ou un monde réellement imaginaire (réel pour Zénon, imaginé par Nils Ahl), peu importe, Les Carnets souterrains de Zénon est un livre venimeux, dont «la morsure est toxique mais pas mortelle» et qui peut nous «faire croire à des choses fausses» ou nous «dire des vérités que (nous n’avons) pas envie d’entendre». Bref, un bon livre!

Ariane Tapinos (avril 2009)

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L'Été de Garmann | album de Stian HOLE

été garmann.jpgTraduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud
Éd. Albin Michel, mars 2008 - 12,50 €


Bienvenue chez Garmann: un petit garçon de six ans aux cheveux blancs tellement ils sont blonds, des tâches de rousseurs sur le nez et le bronzage de quelqu'un qui vient de passer son été au grand air… Malheureusement pour Garmann, l'été s'achève et c'est bientôt le moment de la terrifiante rentrée en CP. C'est aussi le moment qu'ont choisi les trois vieilles tantes pour rendre visite à la famille: elles sont vieilles, ridées, ratatinées, elles ont des dentiers, de l'arthrose, elles perdent un peu la boule, mais on peut dire qu'elles ont la pêche! C'est grâce à elles que Garmann va réussir à parler de sa peur au reste de la famille: il n'a perdu aucune dent de lait et se sent bien moins prêt pour le CP que les intrépides jumelles Hanne et Johanne.

On parle de tout dans cet album intimiste empreint de nostalgie: de la peur, de la mort, de la séparation, le tout avec pudeur, tendresse et humour. L'illustration qui mêle photos, dessins, collages est baignée d'une lumière absolument magnifique et concourt à rendre à l'évocation de cette fin d'été très particulière. On n'oublie pas Garmann et ses vieilles tantes, bien après avoir refermé le livre.

Nathalie Ventax
(Date de première publication de l'article : 17 avril 2008)

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14/09/2009 | Lien permanent

Exposition autour de Ibou Min' et les tortues de Bolilanga

Du 28 juillet au 29 août, nous vous proposons une passionnante exposition autour d'un l'album,Ibou Min' et les tortues de Bolilanga et d'un roman, Les tortues de Bolilanga, parus, tout récemment aux éditions Thierry Magnier.

L'exposition retrace la genèse de ces deux livres écrits par Frank Prévot et magnifiquement illustrés par Delphine Jacquot.
Frank Prévot a fait, il y a quelques années, un long séjour dans une petite île de l'archipel de Tomini, en Indonésie. Au fil des semaines, il a pu mesurer l'importance de la maîtrise du tourisme et de la préservation de l'environnement dans cette région du monde, comme dans bien d'autres, bien sûr. De sa volonté d'aider les villageois qui l'avaient accueilli, lui et sa compagne, il a rapporté cette histoire, cette légende, inventée de toute pièce pour faire échec aux promoteurs immobiliers. Et bien que la réalité ait été moins heureuse que la fiction, l'exposition qui mêle la légende et le réel, les livres et l'île de Katupat, est une invitation au voyage, à la réflexion et à la lecture...

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28/07/2009 | Lien permanent

Fil de fée | album de Philippe LECHERMEIER et Aurélia FRONTY

9782013929851.jpgÉd. Gautier-Languereau, nov. 2008 – 19 €

Une invitation à entrer dans le monde des fées en apprenant à observer le quotidien, pour y cueillir brins de poésie et merveilleux. Une alternance recherchée dans le choix des doubles-pages aux couleurs tantôt intenses et toniques ou tantôt aux tons pastel, véritables pauses pour le regard du lecteur.

Les illustrations riches s'intègrent parfaitement aux textes pleins de magie et de fantaisie. Cette composition minutieuse permet de butiner dans l'ouvrage au gré de ses envies et de son plaisir. Ce bel album ouvre des perspectives de lectures infinies qui sollicitent l'imaginaire.

(à partir de neuf ans)

Josuan (janvier 2009)

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