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Histoire d'un loup | album de Loren CAPELLI, illustré par Juliette LAMARCA
Éd. Thierry MAGNIER | mars 2009 – 14 €
Un album en noir et blanc dont les linogravures accentuent l’intemporalité du conte.
La composition de l’ouvrage est finement étudiée : des illustrations sur double-page créent de véritables pauses dans le récit, offrant des espaces à l’imaginaire des lecteurs.
La forêt prend la parole pour conter l’histoire tout à fait singulière d’un loup qui veut se faire aimer d’une princesse…
Un livre qui s’inscrit dans l’histoire universelle, toujours réinventée, des relations entre l’homme et le loup, où se côtoient attirance, violence et mort.
La dualité homme-animal est traduite dans les linogravures par un traitement graphique différent : rondeur pour les personnages, accumulation d’angles et de traits brisés pour le loup.
Un album de très grande qualité.
Josuan (avril 2009)
10/04/2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Abd el-Kader sage et résistant | roman et documentaire de Guy JIMENES
Illustré par Erwan FAGES
Éd. Oskar jeunesse, coll. Personnages de l'Histoire | sept. 2009 | 46 pp. - 7,95€
À l’occasion d’une visite du château d’Amboise, Lucie, qui est tombée en arrêt devant un portrait d’Abd el-Kader, découvre la vie de ce grand chef de guerre qui s’opposa à la colonisation française de l’Algérie. Lucie et son père font la connaissance d’un historien, descendant d’Abd el-Kader, qui les captive avec son récit de la vie d’engagements et de luttes de son ancêtre.
Ce texte court et d’une grande clarté, livre aux enfants une autre histoire des relations entre la France et l’Algérie. Une histoire qui restitue aux Algériens leur place de sujets actifs contre l’entreprise de colonisation de leur pays et pas seulement celle d’un territoire à prendre. Comme un contrepoint aux tentatives d’instituer un enseignement des «aspects positifs de la colonisation», ce petit livre, très joliment illustré, devrait devenir un indispensable des bibliothèques d’écoles et des CDI des collèges.
Ariane Tapinos (novembre 2009)
17/11/2009 | Lien permanent
Le Grand Livre pour sauver la planète | documentaire de Brigitte BEGUE et Anne-Marie THOMAZEAU
Illustrations de PEF
Direction éditoriale Alain Serres
Avec la participation de Yann Arthus-Bertrand, Allain Bougrain-Dubourg, Jean-Louis Étienne, Jean-Marie Pelt et Aminata Traoré
éd. Rue du Monde | juin 2009 | 128 pp. - 22,50€
Tout savoir sur l'écologie, le retour du retour. Le Grand Livre pour sauver la planète n'est le premier ni de sa collection (chaque question de société a son Grand Livre chez Rue du Monde), ni du concept «bouquin encyclopédique et de sensibilisation des 8-13 ans aux questions d'écologie». Le résultat est encore une fois impressionnant, riche non seulement en illustrations (les gags de Pef et des photos en noir et blanc dont on sent que certaines acceptent mal de quitter leurs couleurs originelles), mais aussi en informations, dans le texte principal et dans ses à-côté (les «bonnes nouvelles», «alertes», autres notes marginales et grands témoins dont l'entretien clôt chaque séquence de deux chapitres). Le livre, pour foisonnant qu'il soit, respire agréablement, sa langue et sa mise en page sont claires.
La progression est assez classique, qui met d'abord en avant de grands dossier environnementaux (eau, forêt, air et pollutions, climat, déchets). Chacun est abordé depuis son versant scientifique, avec force chiffres, avant de devenir un thème de société. Toujours la même hésitation au sujet de l'écologie, discipline scientifique devenue pensée politique. Une approche sociale (l'indispensable solidarité avec nos 6 milliards de colocataires de la planète Terre) vient compléter l'ouvrage, qui s'achève sur des réponses (les éco-gestes, l'engagement associatif) à la malheureuse question: «mais qu'est-ce qu'on peut faire? ». Air connu donc, et ici Rue du Monde ne rompt pas avec les bonnes habitudes.
L'une d'elles consiste à dépolitiser les questions écologiques, pour permettre aux plus jeunes (dont le devoir sera de «faire passer le message» aux générations perdues, comme le souhaite Allain Bougrain-Dubourg) d'intégrer la vulgate écologique du moment. D'emblée l'écologie politique est désavouée, avec la mention de «slogans inscrits sur des tracts ou des banderoles, comme c'est le cas depuis plus de trente ans». Les théoriciens de l'écologie, de Serge Moscovici à René Dumont, en passant par Jacques Ellul et André Gorz, apprécieraient de voir leur œuvre réduite à des «slogans». Plus loin, crédit est fait aux associations et partis qui se sont emparés de la question écologique d'avoir sensibilisé les auteurs des politiques publiques en la matière. Ouf.
Mais cette incohérence n'est ni la première ni la dernière, et le livre fourmille de propos modalisés («les consommateurs que nous sommes sont toujours un peu responsables»), de réserves («la France se contente de conseiller aux agriculteurs et aux jardiniers d'être prudents en manipulant [les pesticides]») immédiatement suivies de cris de victoires («les coccinelles et les fleurs sauvages vont se réjouir!») ou surmontées par un optimisme de bon aloi («c'est déjà ça!» pour le Grenelle, «c'est mieux que rien» pour l'évaluation a minima des substances chimiques présentes sur les marchés européens – ou projet REACH). C'est le royaume des mais, néanmoins et malgré tout, avec une hésitation constante à propos de la tête sur laquelle faire porter le chapeau.
Manque de «discipline», de «responsabilité», «d'efforts» de la part des individu-e-s? Ou emprise des entreprises sur la vie publique? Si certaines responsabilités sont nommément citées (l'exploitant de forêts boréales et fabricant de Kleenex Kimberly-Clark), d'autres restent tues (ah! ce drame de l'exploitation des bois tropicaux africains dont il serait indélicat d'accuser le papetier français Bolloré, patron de presse et ami du président de la République). Et toujours l'on tourne autour du pot: les hommes d'affaires, les industriels, l'organisation du commerce, les grands groupes… ne seraient-ils pas des substituts au gros mot capitalisme? Aminata Traoré crache le morceau et avoue la faute au «système économique libéral». Enfin! On avait fini par imaginer que les problèmes de sous-alimentation au Sud n'étaient qu'un problème de production agricole…
On apprécie quelques partis pas si facile à prendre, comme les arguments en faveur du nucléaire qui n'arrivent pas à balancer ceux qui s'y opposent, ou la relativisation de l'impact climatique de la Chine, quand un-e Chinois-e émet encore deux fois moins de gaz à effet de serre qu'un-e Français-e. Il aurait été plus facile de se contenter de la condamnation des 4x4, des OGM et de l'inaction de gouvernements abstraits.
Mais d'autres prises de position auront de quoi faire hurler les écolos: «la bio ne peut répondre aux besoins alimentaires de toute la planète», le TGV est plus écologique que le train, la décroissance est un mouvement réactionnaire qui ne propose que du moins. Car si ce Grand Livre semble dépolitisé, il est néanmoins porteur des valeurs productivistes qui irriguent toujours notre pensée. Progressiste: «depuis six millions d'années les hommes ne cessent ainsi d'améliorer les conditions de vie»… On demande à voir, entre détérioration de l'environnement et régression sociale, si le mouvement de l'Humanité a toujours été celui d'un progrès égal. Et si, fruit de ce progrès, le grille-pain est vraiment aussi indispensable à une vie confortable que le lave-linge! Techniciste: tour à tour le dessalement de l'eau de mer, les avions solaires et les vaccins pour neutraliser la flore intestinale des vaches et les empêcher d'émettre du méthane sont présentés comme des solutions qui permettront (dans un futur imprécis) de résoudre nos petits soucis écologiques tout en ne changeant rien (à notre sur-consommation de viande, par exemple). Pourtant l'aventure racontée ici du pot catalytique, dont les bienfaits se sont trouvés noyés dans l'usage accru de la bagnole, aurait pu aider à remettre en question le recours si pratique à la solution technique.
L'ouvrage ne se déprend pas non plus d'une confusion entre l'être humain et son milieu, dans une anthropomorphisation de la nature, qui dit merci à la dame (les rivières sont contentes, les coccinelles ravies) tandis que la planète qu'il s'agit de sauver signifie aussi bien, dans une métonymie qui commence à devenir fatigante, «milieu de vie de l'être humain», «conditions de la vie humaine dans ce milieu», parfois même «Humanité». D'où le rappel de Jean-Louis Étienne: «c'est l'homme qu'il faut sauver, pas la planète!».
Les auteures de Rue du Monde, sous la direction d'Alain Serres, ne sortent pas des sentiers battus de l'écologie à l'usage des jeunes générations et nous livrent un nouveau bouquin ambitieux, bien fichu et, malgré ses grandes qualités, limité. Leurs hésitations et leurs incohérences ne leur sont toutefois pas propres, et viennent plutôt d'une pensée qui domine toujours en matière d'écologie et qu'il faudra un jour cesser de transmettre aux plus jeunes…
Aude Vidal (juillet 2009)
30/08/2009 | Lien permanent
Naufrage à Vanikoro | roman jeune lecteur de Pascale PERRIER et Jeanne ZAKA
Éd. Oskar jeunesse, coll. Histoire et Société | février 2009 | 98 pp. dont un dossier documentaire sur l’expédition de Lapérouse - 8,95 €
1787 sur Vanikoro, une île perdue du Pacifique Sud, un jeune garçon nommé Livomo voit s’échouer un navire étrange d’où sortent des hommes blancs. Ce bateau c’est l’Astrolabe, l’une des deux frégates de Lapérouse, parti de Brest en 1785 pour découvrir des terres inconnues et donner aux expéditions françaises une renommée comparable à celle de James Cook, le navigateur anglais. Des quelques rescapés du naufrage, un seul va se mêler aux Mélanésiens qui peuplent l’île et se lier d’amitié avec Livomo.
Par delà les différences de culture et de langue, Étienne, unique marin naufragé à ne pas tenter de regagner sa terre natale, ou plus probablement une colonie occidentale, sur un radeau de fortune, va apprendre de Livomo, l’adolescent de Vanikoro, comment survivre sur cette île à la moiteur étouffante, et lui transmettre des bribes de ses propres savoirs. Attaché à Livomo, et sans doute conscient qu’il ne reverra jamais les siens, Étienne mourra en libérant la jeune fille que Livomo aime et qui a été capturée par les Polynésiens voisins lors d’un rapt de femmes. Il laissera au peuple de Vanikoro, en plus de son souvenir, une poignée de mots français et quelques ustensiles récupérés sur l’Astrolabe.
Raconté du point de vue d’un enfant mélanésien, ce court roman comble un vide entre l’histoire connue de l’expédition perdue de Lapérouse et les traces qui en ont été découvertes des années plus tard, en 1827, puis confirmées au début du XXIe siècle. En 2005, en effet, une expédition de la marine française, à laquelle participait une trentaine de scientifiques, a entrepris de résoudre l’énigme de la disparition de l’expédition Lapérouse. Elle a apporté la preuve que c’est bien sur les rivages de Vanikoro que les deux vaisseaux français se sont échoués en 1787, mais on ignore encore, et sans doute pour toujours, ce qu’il est advenu des membres de l’équipage et des quelques rescapés du naufrage.
Bien documenté, le roman de Pascale Perrier et Jeanne Zaka propose une histoire là où il y a toujours un mystère. Il donne à lire la rencontre de ces deux cultures mais aussi la touffeur, la rudesse et la grisaille permanente de ces îles qu’on imagine paradisiaques… Il est complété par un dossier documentaire très clair et complet.
Et si l'on veut aller plus loin, on peut lire ou parcourir pour les plus jeunes, le double récit de l’expédition de Lapérouse et de celle de «Vanikoro 2005», raconté par l’un des participants à cette dernière, François Bellec, dans un bel ouvrage paru chez Gallimard : Les Esprits de Vanikoro, le mystère Lapérouse.
Ariane Tapinos (mars 2009)
27/03/2009 | Lien permanent
Petits poèmes pour passer le temps | poèmes de Carl NORAC, illustré par Kitty CROWTHER
Éd. Didier jeunesse | janvier 2009 | 15,90 €
Quarante poèmes courts ou très courts sur le temps qui passe ou pas. Le temps qui dure et celui qui file. Le temps d’été, du miel et des cigales et celui de Noël où il fait froid. Le temps d’aimer ou de rêver. Quelques-uns de ces poèmes sont introduits par une consigne, elle-même poétique et souvent drôle, et tous sont illustrés par Kitty Crowther.
Quand je cours le monde est «à lire sur les chemins» : «Quand le temps en courant, / ne s’arrête pas, / je le sème souvent. / Alors, il me suffit / de prendre à l’avenir / une poignée de jours / et de les jeter devant moi / pour me frayer un passage.» Et voilà un homme qui marche à grands pas, dans le sens du vent qui fait courber les cyprès.
Ailleurs, dans Dialogues, c’est un homme penché vers de petits insectes aux mandibules tendues, qui dialogue avec la nature :
«Je parle miel avec les abeilles. / Je parle sève avec les arbres. / Je parle pollen avec les fleurs…»
Et sur la page de droite, un homme qui parle à l’oreille d’une femme dont les grands yeux bleus sont écarquillés. C’est Miel de toi, un poème «à chuchoter quand le vent se tait».
C’est plein d’humour et de gaieté et d’une petite musique qui chante la nature et les bonheurs tout simples. C’est une rencontre incroyablement réussie entre les univers de deux grands artistes. Les mots de Carl Norac et les dessins de Kitty Crowther se parlent et se mélangent, se complètent et se répondent. Dès la couverture – un lapin et une jeune femme qui prennent le thé et qui ne sont pas sans faire penser à Alice et au délirant goûter du chapelier fou où le temps tourne en boucle – on est invité à partager leur complicité, à prendre un peu de temps, pour lire quelques poèmes en dégustant ce petit livre savoureux et beau.
Ariane Tapinos (mars 2009)
17/03/2009 | Lien permanent
Devine ce que j’ai trouvé au Bois des Dragons ? | album de Timothy KNAPMAN, illustré par Gwen MILLVARD
Adaptation de Marie-France Floury | Éd. Gautier Languereau | janv. 2009 | 12,50 €
Un petit garçon, « le benjamin », est découvert dans le bois par un jeune dragon qui l’amène dans sa famille.
Cette arrivée du petit humain au pays des dragons plonge tant le lecteur que les personnages dans la découverte d’un quotidien étonnant : repas, jeux, habitudes…
Nous avons beaucoup aimé les illustrations détaillées, minutieuses, pleines de vie et de fantaisie qui invitent à de nombreuses lectures.
Le texte plein d’humour est en parfaite complémentarité avec les images.
Ce bel album dont la composition est richement travaillée dès la couverture plaira aux enfants et même aux plus grands.
Josuan (mars 2009)
22/03/2009 | Lien permanent
Maman(s) d’amour | album de Josée MASSE (ill.)
Texte de l’association The Mother’s Bridge of love | adaptation française de Françoise ROSE
Éd. Gautier-Languereau | janv. 2009 | 13 €
Un très grand coup de cœur pour cet album dont le thème extrêmement délicat est abordé avec beaucoup de pudeur. C’est l’histoire de l’adoption qui commence comme un conte par « il était une fois » mais bascule tout de suite dans la réalité : « Tu ne la connais pas ».
La construction de l’identité d’une petite fille adoptée est harmonieusement relayée par le texte et par l’image qui, dans un balancement subtil de double page en double page, relie l’univers d’origine et l’univers d’accueil.
Un message puissant dès le titre « maman(s) d’amour » qui se poursuit à travers la poésie du texte, soutenu par la délicatesse des images et leur fort pouvoir symbolique.
Cet ouvrage remarquable par sa grande simplicité pourrait permettre d’établir un dialogue juste entre parents et enfants.
Josuan (mars 2009)
22/03/2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Ferme les yeux | album de Victoria PÉREZ-ESCRIVÀ, illustré par Claudia RANUCCI
Traduit de l'espagnol par Anne Calmels | Éd. Syros | février 2009 - 13,50 €
«Ferme les yeux pour mieux voir» c’est ce que l’on se dit après avoir lu et relu ce livre. Il y est question de deux frères, un voyant et un non-voyant, qui échangent leurs idées sur le monde qui les entoure, un monde qui nous est montré de deux points de vue différents. Le premier garçon décrit les choses tel qu’il les voit, l’autre tel qui les ressent, ainsi leur papa est à la fois «un grand monsieur avec un chapeau» et «un bisou qui pique et qui sent la pipe». La force du livre réside aussi dans les illustrations, faites de collages et de dessins aux pastels très épurés, qui réussissent à représenter les deux visions à travers une même image.
Ferme les yeux c’est enfin une invitation au partage de nos sensations. Ce que l’on entend, touche, voit, sent ou goûte est particulier à tout un chacun, et de ces différences naissent l’échange et la discussion. N’est-ce pas un des buts de la littérature ?
Claire Dagan (mars 2009)
24/03/2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Le Goûter de Renard | album Sylvia VANDEN HEEDE, illustré par Thé Tjong-Khing
Traduit du néerlandais par Paul Paludis | Éd. Autrement | février 2009 | 14,50 €
Renard a faim. Renard a envie d'un gâteau. Il fouille le frigo, les placards… Pas de gâteau. Il demande de l'aide à Lapine : elle lit et ne veut pas être dérangée. Il va chez son voisin hibou quémander une douceur : Hibou a du sucre, mais pas de gâteau. Au bord de l'hystérie, Renard va fouiller la fôret : buissons, arbres, tout y passe, mais pas de gâteau. Que faire ? Honteux et confus, Renard retourne au foyer la queue basse et fort marri. PAS DE GÂTEAU ! Alors qu'il en a tellement envie ! Mais quand il passe la porte une belle surprise l'attend…
S'il vous fallait la preuve que le renard n'est pas toujours un animal futé, jetez-vous donc sur ce nouveau volet des aventures de Renard et Lapine, un couple qu'on retrouve avec toujours autant de plaisir ! Un grand format tout carton où l'on fouinera à loisir dans le quotidien de nos amis forestiers qui possèdent – soit dit en passant – une fort belle collection de tableaux. Un album qui donne envie d'enfiler son tablier pour se lancer dans la pâtisserie et de mettre la main à la pâte puisque que comme chacun sait : les gâteaux, ça ne pousse pas sur les arbres !
Nathalie Ventax (mars 2009)
17/03/2009 | Lien permanent
Le Gentil P'tit Lapin | album de Michaël ESCOFFIER, illustré par Éléonore THUILLIER
Éd. Kaleïdoscope | mars 2009 - 12,50 €
Il était une fois un gentil p'tit lapin qui se promenait dans la forêt. Le gentil p'tit lapin trouve une fort belle carotte et se jette dessus. Hélas pour lui, la carotte n'est qu'un leurre et le lapin capturé par le loup est envoyé à l'usine : «Il faut travailler ! (...) Ceux qui ne travaillent pas finissent en pâté ou en civet !» Et voilà notre gentil p'tit lapin condamné aux travaux forcés : travail à l'usine ! Fabrication non-stop de fausses carottes pour que le loup attrape encore plus d'autres gentils p'tits lapins innocents ! Plus de cabrioles sur la bruyère, adieu la jolie forêt ! Le pauvre petit lapin épuisé ne fait que dormir et travailler… Jusqu'au jour où il y en a assez ! Mais comment se débarasser du grand méchant capitaliste… euh… enfin, du loup ? Une seule solution, c'est la Grève générale ! Mais les autres lapins sont plutôt timorés (on sait comment sont les lapins…) alors le gentil p'tit lapin va prendre les choses en main.
Voilà une truculente fable sur le travail qui réunira toute la famille en ces temps de revendications ! Les p'tits lapins apprendront qu'il est plus amusant de travailler pour eux-mêmes et qu'avec un peu de courage et de solidarité, on peut toujours se débarasser des empêcheurs de cabrioler en rond !
Nathalie Ventax (mars 2009)
24/03/2009 | Lien permanent | Commentaires (1)