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Rechercher : voyage à Birmingham

Bashô. Le fou de poésie | album de Françoise KÉRISEL (texte) & Frédéric CLÉMENT (ill.)

basho fou poésie.gifFrançoise Kérisel, Frédéric Clément
Éd. Albin Michel jeunesse | 2e semestre 2009 | 18

Cet album nous fait découvrir un grand poète du 17e siècle: Bashô, célèbre pour ses haïkus. Petits bijoux de poésie, ses haïkus sont célébrés par Françoise Kérisel dans un texte narratif, poétique et raffiné. Frédéric Clément leur offre un véritable écrin pictural, tout en nuance et délicatesse, qui suit au fil des saisons le voyage de Bashô et de son jeune disciple Kikakou.
La composition étudiée de cet album, dont quelques pages se déplient, son format original, son papier bis à grain, ajoutent au message poétique. La présentation en début d'ouvrage de la technique utilisée par Frédéric Clément, nous fait mesurer, derrière cette production remarquable, l'immense travail créatif de cet illustrateur.
Un véritable livre d'artS.

Josuan (novembre 2009)

Pssst : Pour les adultes qui désireraient poursuivre le voyage avec Bashô (1644-1694), lequel consacra les dix dernières années de sa vie à parcourir le Japon, on conseille de toute urgence la lecture de L'Étroit chemin du fond. Récit d'un périple de cinq mois dans le nord du Japon, de temples en sanctuaires, ce classique est disponible dans une très belles et très érudite version bilingue, aux éditions William Blake & co. (Bordeaux, 2008, 30€), traduite et annontée par Alain Walter, qui définit le livre comme un «voyage au fond des choses et des êtres, vers le fond de la parole».
C.C.

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UN GARÇON NOMMÉ NOËL

noël,Finlande,lutin,pauvretéroman
de Matt HAIG, illustré par Chris MOULD
Traduit de l’anglais par Valérie LE PLOUHINEC
Éd. hélium, octobre 2016, 252 pages - 13,90€

Nicolas vit avec son père dans une région reculée de Finlande, près de la petite ville de Kristiinankaupunki (« prononcez « Christine-âne-ko-punky » »). Tous deux vivent dans un grand dénuement. Les seules possessions de Nicolas sont un traineau en bois et une poupée faite en navet. Alors quand un chasseur vient proposer au père de Nicolas de participer, en échange de 3000 roubles, à une expédition à la recherche de Lutinbourg, le village des lutins, pour le compte du roi Frédéric, celui-ci n’a pas d’autre solution que d’accepter. Même si il va devoir laisser Nicolas pour plusieurs mois et le confier à son horrible sœur, la tante Carolotta.

Les semaines et les mois passent, la tante Carlotta est toujours aussi méchante et maltraitante et le père de Nicolas ne revient pas… Nicolas décide de partir pour le Grand Nord à la recherche de son père, accompagné de Mika, une petite souris qui parle. Commence alors un long et périlleux voyage au cœur de l’immensité blanche et froide. Il faudra à Nicolas beaucoup de courage et de persévérance pour aller au bout de cet incroyable voyage. 

Il lui faudra aussi une bonne dose de foi pour se laisser gagner par la magie de Noël.

Au terme de ce voyage, ce n’est pas seulement son père qu’il trouvera mais aussi et surtout, sa propre destinée…

Nicolas est salué par The Guardian, cité en 4e de couverture, comme le « descendant direct de Gerda dans La Reine des Neiges et du Charlie (et la chocolaterie) de Roald Dahl » et ces parentés sont tout à fait justifiées. On trouve dans le roman de Matt Haig, malicieusement (et très) illustré par Chris Mould, la cruauté des grands contes de la culture classique et l’humour qui la rend supportable.
On y trouve aussi tout ce qui fait un conte de Noël : générosité, abnégation et magie…

Ariane Tapinos (novembre 2017)

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28/11/2016 | Lien permanent

Mee petite fille du matin calme | album de Marie-France CHEVRON & Agnès DOMERGUE

famille,adoptionÉd. Limonade | Oct. 2010
11,50 €

«Mee a grandi sans famille. Seul un arbre veille sur la petite fille.»

Ce petit album, plein de délicatesse, conte le voyage initiatique de Mee à la recherche d’un cocon familial. Nous sommes séduites par la grande harmonie entre le texte et les images parfaitement adaptée au thème sensible de l’adoption. Les illustrations tout en finesse et légèreté, dans les tons pastels, guident et protègent la petite Mee au fil des doubles pages. Le texte, comme une épure, évoque de manière métaphorique et poétique l’idée force de l’adoption. Le format intimiste, le choix d’un papier bis, le jeu entre les couleurs de la typographie du texte et les illustrations mettent parfaitement en valeur le travail des deux auteures. Ce choix éditorial aboutit à un ouvrage de grande qualité qui fera le bonheur des enfants dès sept ans.

Josuan

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Les Ailes d'Anna | album d'Anne CORTEY, illustré par Anaïs MASSINI

ailes d'anna.gifÉd. Autrement jeunesse | mars 2009 – 16,50 €

Un album qui évoque avec sensibilité et pudeur une difficulté de la vie quotidienne d’un enfant : une dispute entre ses parents.

Cet ouvrage permet d’aborder une situation, réelle ou fantasmée, qui peut angoisser les enfants.
Le texte clair, la typographie scripte facilitent la lecture intime des jeunes lecteurs.
On regrettera toutefois le choix de couleurs trop pâles de certaines pages qui nuisent à la lecture du texte.
Les illustrations pleine page, la fluidité des mouvements, les métaphores, traduisent le voyage d’Anna qui « fait battre ses ailes imaginaires ».

Un album à lire tout seul ou à partager.

Josuan (avril 2009)

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04/04/2009 | Lien permanent

L’Enfant du fantôme | roman de Sonya HARTNETT

enfant du fantome.gifTraduit de l’australien par Fanny Ladd et Patricia Duez
Éd. Les Grandes Personnes | août 2010 | 156 pp. - 13€
REEDITION - Première édition au Serpent à Plume

Une vieille dame rentre chez elle et trouve, installé dans son salon, un jeune garçon qui a tout l’air de l’avoir attendu depuis longtemps. Elle lui offre du thé et des gâteaux et, comme une évidence, se met à lui raconter sa vie. Comment, un soir, alors qu’elle venait de terminer sa scolarité, son père lui demanda quelle était la plus belle chose au monde et comment devant la pauvreté de sa réponse, il l’emmena faire un grand voyage autour du monde pendant une année entière. Comment à son retour, elle avait compris que la plus belle chose était la connaissance de toutes les beautés du monde. Enfin, elle lui raconte comment elle a rencontré un homme étrange, Plume, à qui elle a décidé de lier sa vie pendant quelques temps. Le temps d’un amour, un temps que Plume a concédé sur sa liberté jusqu’à ne plus pouvoir y renoncer.  Comment elle a mené sa vie depuis de le départ de son  amour, comment elle a vieilli jusqu’à être aujourd’hui, cette vieille femme qui se raconte à cet enfant surgi de nulle part.

L’Enfant du fantôme est un surprenant et mystérieux roman qui semble flotter entre rêve et réalité. Sonya Hartnett mêle à son récit des créatures fantastiques, issues des mythologies australiennes et qui peuplent la nature de ce territoire-monde. Maddy, cette femme au soir de son existence, revient sur sa vie, les rencontres et les choix qui l’ont menés là, dans ce salon, avec l’enfant. Et peu à peu, le lien qui les unit se dévoile, jusqu’au terme, à la fois évident et empreint de tristesse.
Cette lecture est un voyage poétique, aux Antipodes bien sûr, mais  aussi cœur des questions qui fondent notre rapport au monde.

Ariane Tapinos (octobre 2010)

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Ce qui arriva à monsieur et madame Kintaro | Livre-CD raconté par Muriel Bloch & illustré par Aurélia Fronty

Kintaro.gifUn conte du Japon
Éd. Gallimard jeunesse musique / Ocora Radio France, coll. Contes du bout du monde
avril 2005 - 16 €

Monsieur et madame Kintaro exercent avec bonheur, imagine-t-on, le métier de pickpockets dans la ville d’Osaka, mais l’astucieux commissaire Ooka les contraints à abandonner leurs activités. Plongés un temps dans une délicieuse oisiveté, les époux Kintaro ont bientôt besoin d’améliorer leurs finances. Ils entendent parler d’un village perdu dans les montagnes et peuplé d’habitants n’ayant qu’un œil au milieu du front. Ils entament alors un long voyage pour trouver et capturer l’un de ces cyclopes afin de l’exhiber dans toutes les villes du Japon et de gagner beaucoup d’argent. Mais tel est pris qui croyait prendre… Et c’est le cyclope qui les expose aux yeux (uniques) des siens, enfermés dans une grande cage.

Ce malicieux conte japonais est narré avec grand talent par Muriel Bloch. Son récit, comme les très belles images d’Aurélia Fronty, nous emmène dans un long voyage à travers un Japon réel et imaginaire. Les plages musicales sont étonnantes (la quatrième de couverture qualifie avec justesse la musique japonaise de fine et élégante) et captent l’attention de l’auditeur aussi sûrement que la voix souriante de la conteuse.

Ariane Tapinos
(1ère publication: juillet 2005)

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15/03/2011 | Lien permanent

Saburo | album documentaire de Maria Cristina Pritelli

Saburo.gifTraduit de l’italien par Josette Gontier
Éd. Casterman, coll. Les albums Duculot
octobre 2005 – 14,50 €

Inspiré du très beau film du cinéaste japonais, Takeshi Kitano, L’Été de Kikujiro, Saburo nous conte l’histoire d’une improbable rencontre entre un samouraï fatigué des horreurs de la guerre et un jeune garçon à la recherche de sa mère. Cette rencontre est le prétexte à un voyage à travers le Japon du XVIIe siècle. L’amitié entre Saburo et son jeune compagnon Yugi est compliquée mais devient vite évidente. Entre l’homme à la recherche d’un sens à donner à son existence et l’enfant en quête de parents, les liens se tissent au fil du voyage. Saburo et Yugi nous font découvrir la vie quotidienne des villes et des villages qu’ils traversent.

Le récit de leur drôle d’équipage est alterné avec de splendides doubles pages à caractère quasi documentaire, qui présentent en détail l’équipement des samouraï et des soldats, la vie des paysans ou des habitants des villes, le quotidien des maisons de thé... Même dans ces parties descriptives, l’humour est présent et le cinéma pas très loin. Les images dans leur découpage, leur cadre, font penser à des plans de film ou parfois à un storyboard. Un album très réussi, pour apprendre et rêver.

PS : À voir : L’Été de Kikujiro de Takeshi Kitano.

Ariane Tapinos
(première publication: 2005)

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17/03/2011 | Lien permanent

Gauguin et les couleurs des tropiques | album documentaire de Bérénice CAPATTI et Eva ADAMI, illustré par Octavia MONACO

9782246751717.jpgTraduit de l’italien par Juliette Vallery
Éd. Grasset jeunesse, coll. Lecteurs en herbe | février 2009 - 12,90 €

Avant d’être peintre, Paul Gauguin a été un grand voyageur. De son enfance au Pérou, il a gardé le goût du voyage et de la mer et c’est à la recherche des couleurs du soleil qu’il quitte la France pour Tahiti, en 1891. Il y séjournera jusqu’en 1893 et y peindra quelques-uns de ses plus célèbres et plus beaux tableaux, gorgés de couleurs et de lumières.
De retour en France, les tropiques lui manquent et la société occidentale lui pèse. Il repartira en Polynésie en 1895 et y vivra jusqu’à sa mort, aux îles Marquises, en mai 1905.

C’est de son premier séjour en Océanie dont il est question dans ce lumineux album qui, plus qu’un documentaire sur vie de Gauguin, est une évocation de sa peinture et de l’univers qui l’a inspirée. Les illustrations d’Octavia Monaco sont un hommage à l’œuvre du peintre, qu’elle cite et détourne avec talent et malice. Au contact des Tahitiens, Gauguin s’affranchit de certaines conventions et donne à ses toiles des couleurs inédites et fulgurantes. Cette liberté et cette gourmandise pour les roses intenses, les violets sombres, les verts profonds, les jaunes d’or… sont au cœur de l'album qui donne une folle envie de voyager dans l’œuvre de l'artiste. Et n’est-ce pas la plus belle réussite, pour un livre qui parlant d’art s’adresse aux enfants, que de donner ce goût de poursuivre la rencontre ?

Ariane Tapinos (mars 2009)

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08/04/2009 | Lien permanent

Les Chemins secrets de la liberté | roman de Barbara SMUCKER

9782081644731FS.gifÉd. Castor poche, coll. Voyage au temps de… | oct. 1998 (EO 1978), 256 pp. | 5,70 €

Julilly, jeune esclave noire de douze ans, travaille avec sa mère pour Jeb Hensen en Virginie. Le maître de la plantation est un homme bon avec ses esclaves, la jeune fille ne se plaint jamais de son mode de vie car Mamy Sally, sa mère, la protège de son mieux. La nouvelle de la vente de la plantation va pourtant changer considérablement leur vie, tous les esclaves vont être vendus à d’autres plantations. Dans des conditions humiliantes, Julilly et sa mère vont êtres séparées et la jeune fille va se retrouver embarquée dans une charrette avec d’autres enfants et trois hommes qu’elle connaît à peine.

Après plusieurs jours de voyage difficiles, Julilly arrive chez son nouveau maître, monsieur Riley, dans l’extrême sud du pays. Elle avait entendu beaucoup de gens parler de cette région, mais la pauvre enfant ne s’attendait pas à avoir une vie aussi dure. Un travail harassant, des conditions de logement déplorables et une constante peur de se faire fouetter par le contremaître Sims, lui font regretter la plantation de monsieur Hensen.

Sa rencontre avec Lisa, une jeune fille de son âge, et l’amitié qui va naître entre elles leur permettront de garder espoir en l’avenir. Leur vie va prendre un nouveau tournant le jour où un ornithologue canadien arrive à la plantation ; abolitionniste convaincu, l’homme va aider les deux enfants et deux hommes à s’échapper vers le Canada. Une véritable épopée va alors commencer mêlant rencontres, fuites, séparation et découvertes, avec un seul but en tête, leur liberté.

Malgré une fin mielleuse, ce texte est intéressant par son côté historique et permettra au jeune lecteur de prendre conscience de ce que pouvait être l’esclavage.

Claire DAGAN (janv. 2009)

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19/01/2009 | Lien permanent

Trois samouraïs sans foi ni loi | album de Marcelino TRUONG

9782013914567.jpgÉd. Gautier Languereau | oct. 2008 | 13 €

Akira vient au secours de Mariko, une musicienne des rues, et de sa fille Myako, importunées par des Rônins, ces samouraïs sans maître et parfois transformés en bandits sans foi ni loi. Témoins de cette escarmouche, les commerçants de la ville embauchent Akira pour les débarrasser de ces trois brigands. Akira accomplit sa mission avec rapidité et courage et reprend son voyage, sur les routes du Japon, avec son fils Tojiro, en compagnie de Mariko et Myako. Ils ont la bourse vide mais, en ce printemps, «les cerisiers en fleurs, la lumière et l’air vif» leur appartiennent.

Avec ce troisième volet des aventures d’Akira, le samouraï errant et vertueux, on poursuit avec plaisir le voyage auquel nous convie Marcelino Truong, à travers le Japon féodal, au fil des saisons (Le Samouraï errant / automne, Le Samouraï en armure rouge / hiver et celui-ci, qui se déroule au printemps). Cet Akira a tout du chevalier sans peur et sans reproche. Il est droit, courageux et toujours du côté des plus démunis. Il a recueilli un bébé abandonné (l’histoire est racontée sous la forme d’un flash-back, dans Le Samouraï en armure rouge) et, accompagné de cet enfant devenu un petit garçon, il avance au gré des rencontres et des opportunités de travail.

Les images sont belles, elles mêlent paysages et personnages revêtus de tenues traditionnelles aux multiples motifs. Elles donnent un aperçu de la nature et des habitations, maisons et châteaux, du Japon féodal. Le mode de lecture présente l’intérêt d’allier celui, classique, de l’album, à des pages découpées en plusieurs cases, sur le mode de la bande dessinée. Une manière, et un sujet, qui peuvent se prêter à la lecture par des plus grands.

On attend avec impatience une quatrième aventure, estivale celle-ci, de notre courageux héros…

Ariane Tapinos (février 2009)

À lire également :
Le Samouraï errant et Le Samouraï en armure rouge, de Marcelino Truong, aux éditions Gautier Languereau, avril 2007 et octobre 2008.

 

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17/02/2009 | Lien permanent

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